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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Mine de la Gardette et ses minéraux


smoky

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Bonjour, je rejoints un peu Ratonlaveur, sur le fait que oui, visiblement, il resterai bien les 3/4 du filon à dépiler, celui ci est évalué à 100 mètres, par ailleurs une galerie d'essai à été fonçée 100 mètres plus bas pour le recouper mais vite abandonnée à cette époque. Mais difficile de pouvoir faire des travaux convenables sans en être les propriétaires du sol, et malgré les fermetures de la Drire, cela reste chasse gardée, comme bien de nombreux gisements historiques actuellement dans l'Oisans, allez comprendre pourquoi...

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D'où vient cette notion de 1/4 exploité, on dispose de sondages sur l'aval pendage ?

Serge

Il n'y a eu aucun sondage. Au 19ème siècle, dans les petites mines métalliques on n'en faisait pas. On faisait des sondages pour le charbon, mais en fait de "sondage" c'etait souvent carrément des puits juste assez larges pour faire descendre un mineur pas trop large d'épaules avec son pic.

Il ne faut pas perdre de vue que la concession de La Gardette n'a pas été accordée pour exploiter du quartz, mais de l'or (et probablement les métaux connexes; je ne me rappelle pas les mots exacts du décret d'institution).

Donc, quand un minéralogiste dit que le filon a été à peine exploité, il faut déjà savoir de quoi il parle. S'il parle de l'or, eh bien, c'est normal. Vu que de l'or, il y en a très très infiniment très peu. Le filon est le plus riche en or lorsqu'il est encaissé dans les terrains du Trias. En dessous, dans le socle Primaire, il est presque sec.

On peut voir sur la projection frontale de Ancel et Dardignac (bien meilleure que tous les croquis antérieurs, qui ont eu le mérite de nous faire rêver mais qui n'étaient que des croquis), que la partie qui est encaissée dans le Trias est presque un gruyère. Donc, on peut dire que le filon a été très exploité, avec un taux de défruitement très important, dans cette partie, la seule valable au plan minier, économique.

Sur cette projection frontale par contre, on voit que, en ce qui concerne la partie sous le Trias, alors là, effectivement, les dépilages ont été assez peu nombreux.

De là, à dire qu'il y a encore plein de géodes disponibles dans les parties restant vierges entre les différents tracages, ce serait très excessif car il ne faut pas oublier que les géodes ne se développent que dans des "coins tectoniques", dans des élargissements très passagers de la caisse du filon, un peu en pull-apart, entre deux petites failles décrochantes.

Ceux qui ont eu la chance de parcourir les grands tracages se souviennent qu'on voit bien le filon constamment en couronne, mais que de géodes (même des anciennes, toutes cassées, déjà pillées) on n'en voit pas beaucoup de vestiges ou en tout cas ce sont des cristaux pas terribles.

Quant au grand TB tout à la base, que j'ai pu parcourir avant qu'il soit caché, il se termine par un montage (je n'y suis pas arrivé) qui va à la rencontre des niveaux inférieurs mais ce TB n'a rien trouvé de chouette, ce qui fait que l'aventure s'est arrêtée là pour le concessionnaire.

Donc, rêvons oui, mais pas trop non plus.

Mais, aucun d'entre nous ne parle du "Trou à Giraud"... Grands cachottiers, va !

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Il n'y a eu aucun sondage.

Il ne faut pas perdre de vue que la concession de La Gardette n'a pas été accordée pour exploiter du quartz, mais de l'or (et probablement les métaux connexes; je ne me rappelle pas les mots exacts du décret d'institution).

Donc, quand un minéralogiste dit que le filon a été à peine exploité, il faut déjà savoir de quoi il parle. S'il parle de l'or, eh bien, c'est normal. Vu que de l'or, il y en a très très infiniment très peu. Le filon est le plus riche en or lorsqu'il est encaissé dans les terrains du Trias. En dessous, dans le socle Primaire, il est presque sec.

On peut voir sur la projection frontale de Ancel et Dardignac (bien meilleure que tous les croquis antérieurs, qui ont eu le mérite de nous faire rêver mais qui n'étaient que des croquis), que la partie qui est encaissée dans le Trias est presque un gruyère. Donc, on peut dire que le filon a été exploité avec un taux de défruitement très important dans cette partie, la seule valable au plan minier, économique.

Sur cette projection frontale par contre, on voit que, en ce qui concerne la partie sous le Trias, alors là, effectivement, les dépilages ont été assez peu nombreux.

De là, à dire qu'il y a encore plein de géodes disponibles dans les parties restant vierges entre les différents tracages, ce serait très excessif car il ne faut pas oublier que les géodes ne se développent que dans des "coins tectoniques", dans des élargissements très passagers de la caisse du filon, un peu en pull-apart, entre deux petites failles décrochantes.

Ceux qui ont eu la chance de parcourir les grands tracages se souviennent qu'on voit bien le filon constamment en couronne, mais que de géodes (même des anciennes, toutes cassées, déjà pillées) on n'en voit pas beaucoup de vestiges ou en tout cas ce sont des cristaux pas terribles.

Quant au grand TB tout à la base, que j'ai pu parcourir avant qu'il soit caché, il se termine par un montage (je n'y suis pas arrivé) qui va à la rencontre des niveaux inférieurs mais ce TB n'a rien trouvé de chouette, ce qui fait que l'aventure s'est arrêtée là pour le concessionnaire.

Donc, rêvons oui, mais pas trop non plus.

Mais, aucun d'entre nous ne parle du "Trou à Giraud"... Grands cachottiers, va !

Personnellement, je ne fais aucune confusion entre l'or et le quartz qui ont été extraits à La Gardette. Juridiquement le code minier reconnaît le statut de concession de mine uniquement pour les minéraux d'intérêts stratégiques ou économiques. Ce qui d'ailleurs pose la difficulté d'obtenir une autorisation officielle d'exploitation du quartz qui ne rentre pas dans cette catégorie. (ceci est un autre débat)...

A une dizaine de mètre en dessous du travers banc, il existe une galerie de recherches d'environ trente mètres de long très peu connue . Une belle géode de quartz fût découverte dont la qualité des cristaux étaient top. Sans l'aide d'un "guide" impossible de la trouver et j'y suis allé quatre fois. Une particularité pour cet endroit les quartz étaient souvent recouverts d'une couche de calcaire d'environ un centimètre.

Tout ça pour dire que la partie du filon en profondeur peut réserver des surprises mais là , on rentre dans le domaine de la supposition voire du rêve de trouver le "graal ".

Quant à ladite "mine à Giraud" aucun mystère elle est bien connue des habitués du Bourg d'Oisans et des grenoblois ou d'autres passionnés; qui est en sorte une réplique de La mine de la Gardette mais beaucoup plus basse . Ce qui prouve l'étendue du ou des filons de quartz ...

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Je savais bien que tu allais sortir de ton bure !!!!

Pour le côté "chasse gardée", la fois où j'y suis passé, personne ne m'a rien dit. En même temps, j'étais en marteau-burin.

D'un autre côté, il faut une bonne dose d'altruisme pour accepter sans problème qu'une nuée de minéraleux plus ou moins scrupuleux envahissent votre terrain de jeux préféré à côté de chez vous.

j'aurais habité à côté de Valzergue ou de Puy St Gulmier j'aurais surement tordu le nez en voyant des équipes débarquer pour des chantiers de 8 jours !!!

Serge

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Bien vu... C'est presque du vécu, ça !

Il est certain que sur place, et aussi ailleurs, il y a des gens qui pourront un jour nous raconter pas mal d'histoires croustillantes sur l'extraction clandestine du quartz dans cette mine mythique. Ayant eu la chance de connaître quatre des cristalliers habitués des lieux et de mériter les confidences de deux d'entre eux (oh, une partie seulement, je me doute!) , je me suis régalé, mais je ne peux rien dire.

Je reste néanmoins sur ma faim, comme la plus grande partie de vous tous...

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Il est certain que sur place, et aussi ailleurs, il y a des gens qui pourront un jour nous raconter pas mal d'histoires croustillantes sur l'extraction clandestine du quartz dans cette mine mythique. Ayant eu la chance de connaître quatre des cristalliers habitués des lieux et de mériter les confidences de deux d'entre eux (oh, une partie seulement, je me doute!) , je me suis régalé, mais je ne peux rien dire.

Comme le dit si bien Roger CANAC dans son livre "l'or des cristalliers" : l'activité du cristallier doit être secrête et confidentielle ce qui est tout à fait ma philosophie en tant qu'ex-cristallier...!

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  • 2 semaines après...

Ces petites discussions m'ont motivé a relire, bien sur le papier de J-L Feybesse, mais surtout la thèse de B. Poty...

Ces 2 auteur ont eu la sagesse de rédiger tout cela de façon suffisamment didactique pour qu'on puisse en comprendre les grandes lignes avec un minimum de bagage géologique...

olif

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attachicon.gifPontet-La Gardette-1-s2.0-S1631071304002160-selection.jpg

tentative pour meilleure lecture spéciale raton laveur :clin-oeil:

Au risque de paraître grincheux, je voudrais vous faire part de ma consternation devant le titre de ce papier :

la mine……… fente alpine

- il aurait suffit de parler français, une mine ne peut être une fente alpine, un filon peut-être ?

- une "mine d'argent" ? pour esbaudir de vieux académiciens ? Une mine portant sur un filon de plomb peut-être argentifère aurait été correct.

- les filons deviennent des fentes ? Encore un miracle de la dialectique. (Ou les fentes sont de bons filons ? Sur l'album de la comtesse)

- "fente alpine" : les auteurs n'avaient aucune idée de ce qu'est "une fente alpine" proprement dit, c'est à dire une minéralisation liée au rétrométamorphisme alpin. Bien sur on me rétorquera que c'est dans les Alpes, ou d'âge alpin, mais tout ça n'en fait pas une "fente alpine". A moins que nos aimables auteurs aient voulu consentir à la contrepèterie pour nos vieux académiciens ?

Bien sûr, ce n'est parce que l'on a rien à titrer qu'il ne faut pas écrire de manière scientifique, je croyais tout bonnement que la géologie - même minière - se voulait une science.

Bref voici le ce que l'on pourrait suggérer :

"A propos de l'âge alpin du filon de galène argentifère exploité par la la mine médiévale du Pontet"

Evidemment cela ne fait plus dans le boniment de comptoir… et cela ne mérite plus un papier dans une revue prestigieuse (?).

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Bonsoir

Pour nuancer un peu, je trouve le propos un peu sévère (si la critique porte sur le titre, qu'en est-il du contenu ?), et je pense que l'auteur devait connaitre un tout peu mieux que nous la différence entre des fentes et des failles, même s'il est vrai que le titre et le contenu sont un peu contradictoires. Le genre de coquille qui peut passer dans un C.R.A.S...

Pour préciser un peu ce que je pense qu'Otto voulait sous-entendre, une fente implique un mode de fracturation en ouverture pure (mode I), ce qui est le cas des fours du Mont Blanc et d'une partie de l'Oisans. La Gardette, c'est une veine de quartz qui a emprunté une faille sub-verticale de direction ESE, dont le déplacement latéral (senestre presque pur) est responsable de la formation des "pockets zones". C'est surement de la redite sur ce forum mais bon...

Pour ce qui est du contenu, sans rentrer dans les détails, le champ filonien du Pontet, qui est rigoureusement parallèle à celui de la Gardette est interprété en dextre-normal, ce qui n'a rien à voir avec ce qui est observé à la Gardette !

Et pour revenir a la Gardette, et puisqu'on parle de filons d'âge alpin (ou pas) qui est le thème, j'ai besoin que quelqu'un me rafraichisse la mémoire, est-ce qu'il y a eu des datations plus récentes que celle de 1967, qui me semble totalement déraisonnable (âge anté-alpin) ?

olif

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Trenen et Olif,

on rejetait le plomb ? Tous les grands toits médiévaux sont en plomb. (problème de l'incendie de la cathédrale de York)

Quand aux innombrables exploitations de vernis à potier je ne sais pas si c'est une légende ou que l'on ne vernissait pas au Moyen-Âge ?

Nous avons même un grattage à Vallorcine probablement exploitée (au XVIIIe) pour le grenaillage.

La négation du plomb chez les divers auteurs n'est elle pas le résultat (freudien) de la prééminence du noble - l'argent - sur le "pas beau" - le plomb -?

Otto

PS, Olif je vais regarder plus tard dans ma bibliothèque pour des filons plus au nord que La Gardette. Pour le collectionneur de base, on a l'impression que le remplissage et les cristallisations à La Gardette ce sont faites en une fois. Dans le massif du Mont Blanc, il y a souvent un temps alpin tardif (= cristaux, pour le bonheur des coll.) plaqué sur des filons triasiques voire plus vieux.

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Oui, mais pour ce que j'en sais les sites que je connais sont plutôt cités pour le monayage, Melles, Villefranche de Rouergue, Brandes en Oisans. Chez nous on soupçonne que Glanges ait été gratouillé pour l'alquifoux mais il n'est vraiment travaillé qu'au 18ème.

Après je ne connais pas tout

Serge

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L'argent métal est bien retiré du plomb par coupellation ? Le plomb est bien la clef de l'opération ?

Salsigne a été exploité pour autre chose que l'or avant la cyanuration ?

"Galène argentifère" semble plus juste dans les savoirs actuels sur le Pontet sans préjuger de rien (l'esprit scientifique) ?

PS :

bonne convalescence à Titane si il nous lit !

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Dans les Pyrénées aussi la galène argentifère était aussi exploitée avant tout pour l'argent, un métal précieux. Mais bien sûr, les métallurgistes du moyenâge ne jetaient pas ce plomb qu'ils venaient de récupérer...

(et oui, l'argent était bien extrait par coupellation)

edit: et effectivement, d'un point de vue archéologique (Marie-Claude Bailly-Maître, dans ce cas), le Pontet était probablement une mine d'argent. La concession devait être attribuée pour ce métal, et pas pour le plomb ;)

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