phoscorite

Je ne sais pas si c'est une loi générale, mais j'ai l'impression que c'est souvent dans les fausses colonnades que l'on trouve le plus facilement des nodules de péridotite... Un effet de la dynamique de l'extrusion ?

Des rudistes en effet : des Hippurites pour les premiers (voir la notice de la carte geol de Quillan et "la montagne des cornes") Le galet noir ressemble plus a un polypier, mais c'est juste une impression.

Cela ressemble a une ponce. Une lave pleine de bulles, si vous préférez. Mais votre premier caillou était plus compliqué que ça... Il ressemblait davantage a une brèche, avec des fragments de ponce, et une inclusion blanche avec de gros cristaux.

Bonjour Très joli, mais j'ai un petit doute existentiel : est-ce bien de la biotite? Ce qui me gêne un peu c'est qu'elle a l'air tardive par rapport au feldspath (elle semble posée dessus) Si vous voyez bien des lamelles bien parallèles, pas de souci, c'est de la biotite ou une chlorite Fe ; sinon, ça pourrait ressembler à un phosphate de Fe en rosettes. On reste dans un contexte de pegmatite. Sur la morphologie, on peut imaginer des scenarios dans lesquels la biotite remplace un silicate d'alumine préexistant avec une morphologie globuleuse (un grenat almandin, voire une cordiérite) ou bien une cristallisation directe en gerbes à partir d'un noyau indéterminé (il faudrait ouvrir l'amas pour voir s'il y a un autre minéral au coeur).

Bonjour, Pour essayer d'identifier votre trouvaille, une photo en gros plan, avec une échelle, serait utile, ainsi qu'une photo de la matrice dans laquelle se trouve votre inclusion blanche. Pour ce qui est de la morphologie macroscopique, ce qu'il faudrait voir c'est la forme du contour : - plus ou moins spherique = miarolle (susceptible d'etre remplie par des mineraux secondaires, genre zeolite ou carbonate) - plus ou moins anguleuse = morceau de roche en inclusion dans un facies explosif ou une coulee (c'est l'impression que j'ai sur votre photo) Enfin, il faut identifier le mineral clair par ses formes, sa dureté, sa trace et sa réponse à l'acide HCl... Les tests à faire dans geowiki https://www.geowiki.fr/index.php?title=La_détermination_des_minéraux Bonne chasse

Bonjour Il nous faudrait des gouttes d'acide SVP sur les zones blanches des deux dernières photos pour voir si c'est du carbonate.

Un nosore... deux nosaures... trois nosaures... quatre nosaures... etc neuf nosaures... dix plodocus.

Les amphiboles, il y en a pour tous les gouts, mais on pourrait penser a une amphibole calcique comme de la ferropargasite, ce qui nous ramène à un environnement de skarn. Il faudrait revoir les clivages et peut-être que BUT nous dira si c'est compatible avec les terminaisons qu'il voit. Par ailleurs, il faudrait aussi voir si c'est un peu translucide ou pas du tout.

Salut Alex & Co De plus en plus intriguant. Ce ne sont peut-être pas les mêmes amas de minéraux noirs, mais l'association avec quartz + feldspath se précise et ça ressemble de plus en plus à de la pegmatite. Ton observation sur le recouvrement (chapeautage) des quartz par le minéral noir est extrêmement intéressante et nous ouvre des horizons. Est-ce qu'on pourrait chercher du coté des phosphates de Fe-Mn ? (triplite et/ou triphylite avec du Li , vaste famille ) Ce serait utile de revoir la trace du minéral noir, et si possible sa densité (ou au moins une estimation via la densité de l'assemblage avec le quartz) et merci

+1 = même diagnostic

Oui, ce n'est pas exclu, dans une pegmatite mise en place à coté d'un skarn, il est très difficile de cristalliser un minéral peralumineux. Est-ce qu'on pourrait se faire une idée de la proportion de quartz dans ces échantillons ? Si c'est une pegmatite implantée dans un environnement un peu calcique, je serais tenté d'y rechercher de l'apatite (le bâtonnet jaunâtre de la photo 10 ?) surtout si l'on se souvient que les pegmatites de ce secteur contiennent des phosphates. Si c'est plutôt un skarn avec du quartz et du feldspath tardifs, on pourrait envisager de l'ilvaïte pour les cristaux noirs (fibreux et/ou pointus à facettes) ?

Essayez d'interposer une feuille de papier entre votre aimant et la poudre de roche, séparez ce qui reste collé à l'aimant, puis regardez le sous la bino. Vous avez peut-etre des magnetites très fines dans la masse microcristalline.

Dans les feldspaths et dans les liquides silicatés acides, la substitution normale est plutôt du type AlPO4 (berlinite) contre Si2O4. La substitution de Si par P est compensée par une substitution couplée de Si par Al. Mais les systèmes chimiques en question sont pauvres en Ca : ils contiennent trop de P relativement au Ca pour que tout le P soit incorporé à l'apatite.

Salut a tous Sacré coup d'oeil, Alex. Je ne suis pas assez aguerri en minéralogie pour parier sur les couleurs, mais l'argument macroscopique qui m'a fait changer d'avis, c'est que dans l’hypothèse d'une veine de quartz boudinée, on aurait dû observer des dragées alignées, ou en échelon. Rien de tout cela, les dragées de "cordierite" sont presque uniformément réparties dans le volume du filon, ce qui donne une structure de type gneiss oeillé, mais avec des yeux de "cordiérite". La morphologie finale est bien entendu liée à la déformation, et du coup ca nous fait une cordierite d'age Ordovicien (comme le Canigou).

Merci beaucoup pour le retour.

Merci pour ces infos Sur le diagnostic apatite ou pas, tout ce que je peux avancer comme argument d'origine pétrologique, c'est que les apatites cristallisées à haute température (dans des roches volcaniques ou hypovolcaniques) sont beaucoup plus aciculaires que celles que l'on trouve dans les roches plutoniques. Comme dans ce laitier on voit des colonnes et des dendrites dans l'axe de symétrie hexagonale, j'ai imaginé qu'une température de cristallisation et/ou une solidification extrêmement rapide pouvaient avoir cet effet. Mindat propose aussi un specimen d'apatite en sphérulite fibroradiée qui ressemble un peu a l'une de vos photos. Sur la deuxième question, à savoir l'hétérogénéité (éventuelle) de composition des laitiers à l'échelle du décimètre et sur ce que ça implique en termes de convection (ou pas) du laitier dans le four, savez vous si ça a été étudié ? Amicalement

Bonsoir et merci pour les infos. J'imagine qu'à St Benin ce ne sont pas des laitiers d'aciérie... Je ne sais pas si on peut obtenir des prismes a symétrie hexagonale (ou pseudo hexagonale) avec de la wollastonite et j'imagine que ce n'est pas trop dans les habitudes des métallurgistes de tailler des lames minces dans des laitiers. Reste la DRX, ou la luminescence (jaune vif pour la wollastonite, dans mes souvenirs). De toute manière ces formes cristallines sont vraiment intriguantes.

Ce qui est cohérent avec un silex (niveau siliceux) qui était hébergé pas une roche carbonatée

Mettez de l'acide dessus (HCl dilué à 10%) et regardez. Si ça mousse, il y a du carbonate. Rincez après, bien entendu.

Vous avez raison, il faut d'abord que le P veuille bien aller dans le liquide silicaté. Il n'y a aucune chance pour qu'une partie du phosphate échappe à la réduction et se retrouve avec les silicates ?

No souci. J'en ai aussi trouvé au Portugal (Vila Real, Sabrosa) dans le temps, en remplacement de la partie feldspath des pegmatites (graphiques ou pas), et je me demandais si c'était une règle... s'il y avait une raison cristallochimique ou autre pour que la muscovite adopte cette forme quand elle bouffe du feldspath de grande taille, et forme au contraire des paillettes enchevêtrées quand elle bouffe du granite lambda (dans un greisen fissural). Si vous avez une idée sur la question, je suis preneur. et merci

Pour analyser un basalte ? Au mieux, ils vous diront que c'en est bien un, et vous ne serez pas beaucoup plus avancé sur la question de la provenance. Par contre, si c'est un artéfact, ça peut intéresser les archéologues. Votre deuxième caillou ressemble a un niveau siliceux (silex s.l.), mais commencez à faire les tests : carbonate ou pas, ça raye le verre ou l'acier... Il y a une sorte de symétrie dans le rubanement qui est un peu bizarre, peut être a-t-il été plissé ?

Attention, la dureté de la muscovite dépend de l'orientation. Dur sur les arêtes des feuillets, plus tendre dans le plan des feuillets. Pas facile à tester

Dans ce contexte, de la muscovite serait plus vraisemblable, mais on ne les voit pas...

muscovite palmée dans aplite altérée de Creuse, 2020 ce serait pas des fois un feldspath graphique plutôt qu'une aplite ?