icarealcyon

Bonsoir, les roses des sables ne sont pas du gypse pur, elles incorporent du sable en quantité plus ou moins importante dans leur formation. Et le sable contient une bonne part de silice !

Pour la taille du fragment, la courbure extérieure, et 4 cm de diamètre, la probabilité est assez élevée qu'il s'agisse du genre Megateuthis, connu au jurassique moyen, en particulier l'Aalénien et le Bajocien allemands.

La fluorine n'aime pas trop l'acide oxalique (ça fait des dépôts d'oxalate de calcium insoluble)

+1 avec Lytomania !

Pour abonder dans la comparaison visuelle avec des candidates au statut d'ET, voici des ET avérées (images qui manquent un peu sur Géof', bien terrestre il est vrai). Ce sont des spécimens issus de la chute de Gao Guenie, le 5 mars 1960, au Burkina Faso. C'est une chondrite ordinaire classée H5 . https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=10854 D'abord, un petit spécimen recueilli très peu de temps après la chute, conservé dans des conditions bien sèches depuis. Son aspect n'a probablement pas beaucoup changé. Ensuite, voici deux petits individus de la même chute, de ceux qu'on qualifie d'orientés. Cette chute en particulier est connue pour en avoir fourni un certain nombre. Ces deux-là ont été recueillis une quarantaine d'années plus tard (au début des années 2000, dans des zones de cultures). Après tout ce temps au sol, même sous un climat sub-désertique, l'aspect extérieur est légèrement altéré. Ces 2 individus ont gardé la même orientation durant la partie de leur trajectoire atmosphérique, où ça chauffait dur à leur surface. L'ablation leur a donné des formes particulières: 1/ en dôme à base plate, avec de la matière fondue repoussée tout autour de celle-ci 2/ en "champignon", c'est-à-dire un dôme avec une base sur-creusée sur les bords: Sur ces deux individus, les lignes de fuite sont bien exprimées sur les bords du "bouclier" ou dôme formé par l'ablation.

Voici une photo rapprochée de ma LL6 Benguerir. Très peu de grains de métal visibles, très petits; aucun chondre évident sur cette zone, et une teinte d'ensemble très claire, presque crème.

La ressemblance n'est que superficielle, essentiellement au niveau des teintes. Vous montrez une météorite bréchique à gauche. Votre caillou, à droite, est une brèche aussi, mais il est bien terrestre. Dans le détail: sa partie gauche, avec ses veines de remplissage blanches exclut l'origine extra-terrestre. Il reste à comprendre sa nature: marbre, calcaire, grès fin ou silice ? La patine noire de la roche peut surprendre, mais c'est est un phénomène banal dans les sols alpins, spécialement les calcaires. Le test avec HCL aidera à trancher, ainsi que l'étude de la carte géologique du lieu.

Bonsoir, oui, c'est un rostre de bélemnite.

Pour moi, cela ressemble beaucoup à une brèche calcaire ou siliceuse. Avez-vous fait un test HCL sur les différentes zones colorées ?

Le phénomène de cémentation qu'on appelle "caliche" peut concerner pratiquement tous les terrains, sauf ceux trop acides. https://en.wikipedia.org/wiki/Caliche

Parce que le fer est sous une forme oxydée, la magnétite. C'est un minéral accessoire des basaltes.

J'ai pu prendre en photo celle de ma collection que j'avais en tête pour ma réponse. C'est une LL6 nommée Ain Beida, W 0/1, degré de choc 2 Pour la Benguerir sur le sujet de Nanil, je vous ferai la photo demandée demain. Sinon, en matière de comparaison directe avec une achondrite primitive, je n'ai que celle-ci en collection :Tafassasset, voici ce qu' en dit le Meteoritical Bulletin https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=23779 Mon spécimen est très riche en métal ! Sinon, à titre de comparaison également, voici un autre type montrant très peu de chondres et très peu de métal : chondrite à enstatite NWA2965, malheureusement assez dégradée par son séjour sur Terre:

Bien vu Messieurs ! Une scorie métallurgique bien d'ici bas à gauche, et les 2 autres sont 2 chondrites ordinaires non classées du Sahara, à la surface déjà bien patinée par les vents de sable. Mais on voit bien que le jeu n'est quand même pas évident, pas en photo, et même, parfois, en vrai ! Au sujet de l'absence de bulles comme critère : on connait de très rares météorites à structure non pas bulleuse, mais vacuolaire. Par exemple la chondrite ordinaire Mont Tazerzait, tombée le 21/08/1991 au Niger, classée L5 non choquée. Autant de vacuoles, autant de mini-géodes d'ailleurs, les vides ayant permis aux divers cristaux de bien s'exprimer. Pas de croûte de fusion sur les 2 spécimens de ma collection, elle aurait été intéressante à observer !

Bonjour, pourtant, moi j'en vois un certain nombre sur votre dernière photo. Ils sont petits certes, mais assez nombreux et pas trop déformés. Pas mal de fragmentaires également. Pour moi ce serait plutôt une LL, de degré de métamorphisme moyen ? La météorite parait très fraîche en tout cas.

Je continue à documenter ici l'aspect extérieur des météorites recueillies juste après leur chute, car il me semble que c'est aussi fondamental pour les distinguer en simple visuel des cailloux ordinaires : Chelyabinsk, chute du 15 février 2013, Russie L'abondance sur le marché des météorites trouvées au Sahara fausse la perception de l'aspect que pourraient avoir ces dernières sous nos latitudes. En effet, il y a peu de chance qu'elles aient été soumises ici à l'érosion éolienne qui leur donne là-bas ce beau poli, initialement inexistant à leur arrivée sur Terre. Cela peut également compliquer pas mal l'identification en simple visuel ! Un petit jeu: sur cette photo, une des 3 pierres n'est pas une météorite. C'est laquelle ?

Les regmalgyptes sont le résultat d'une abrasion différenciée de l'atmosphère sur la surface de la pierre pendant sa chute. Leur présence n'est pas constante, ou du moins l'abrasion continue durant la trajectoire et les efface souvent. Du fait de leur composition, à dimension identique, les météorites pierreuses présentent des regmaglyptes moins nets, moins prononcés que les météorites métalliques. Pour présenter des regmaglyptes bien nets, voici des individus de Sikhote Alin, une météorite de fer, tombée le 12 février 1947 https://fr.wikipedia.org/wiki/Météorite_de_Sikhote-Aline Y a même la queue de la comète sur mes photos ! Voici maintenant une chondrite ordinaire, la LL6 Benguerir, tombée le 22 novembre 2004 au Maroc : Les regmaglyptes y sont beaucoup moins prononcés.

Yes !! Même si on s'attendait à plus de neige que ça ...

Oui, cela ressemble beaucoup à des scories de forge !

Si c'était des météorites, et en plus issues de chutes récentes, elles n'auraient pas cet aspect brillant, comme poli. Les météorites pierreuses dites chondrites ordinaires (les plus fréquentes) ont une croûte terne, noire quand on les retrouve rapidement (cf. Chelyabinsk, Russie, ou plus récemment Viñales, Cuba). Les croûtes de fusion brillantes n'existent que pour certaines catégories rares de météorites pierreuses, des achondrites. La probabilité d'en trouver est donc encore plus faible. +1 avec Jjnom : certaines images du dessous des pierres, que je n'ai pas vues lorsque je vous ai répondu ce matin, évoquent tout-à-fait une scorie métallurgique, avec des cristaux aciculaires de fayalite.

Voici des cousines ardéchoises (un peu plus à l'est quand même) de nos barytines jaunes lozériennes à habitus tabulaire : à gauche: Saint-Laurent du Pape (9 X 8 cm), à droite Saint Georges-les-Bains (7 X 4.5 cm)

Bonjour, cela semble confirmer la barytine blanche avec un peu de silice (parties brunes). Cela me fait penser aux barytes du Mazel du Bleymard qui sont associées à des chailles.

Non, pas du tout une tête de Chessy, plutôt matériel marocain.

Vous avez bien fait de récupérer cette ancienne trouvaille. Plusieurs choses sont remarquables sur ce bloc. D'abord la taille de ces dents: c'était une bien belle bête pour le Sinémurien. Ensuite, la similitude et la disposition des dents indiquent qu'elles appartiennent vraisemblablement au même individu. C'est exceptionnel, compte tenu de la dispersion qui est la norme pour les dents des sélaciens. Pour ma part, j'ai découvert à une unique occasion une "concentration" de dents antérieures de Sphénodus, une douzaine, supérieures et inférieures, sur une surface réduite de l'ordre de 30 X 30 cm, dans le Toarcien marneux lozérien. Malheureusement, la nature morcelée de la roche n'a pas permis de conserver l'ensemble sur un unique bloc. Là aussi, d'après leur taille et aspect identique, la probabilité qu'elles appartiennent au même individu est une quasi-certitude. Certaines ont été fossilisées avec une brisure fraîche. Le propriétaire a dû mordre dans quelque chose de dur !

Je n'arrive pas à en faire des photos correctes. Déjà en visuel, c'est à la limite de la perception. C'est comme des filaments orientés, perpendiculaires aux faces, l'aspect blanc étant plus un reflet qu'une couleur. Sur tes photos zoomées, on voit par contre des inclusions en traits fins et sombres, également perpendiculaires aux faces, j'ai ça aussi sur les miennes ! On n'est pas au bout de nos surprises avec ces clapasses !

Les habitants de cette riante contrée sont ni des lozériens ni des ardéchois: ah ces Cévenols !