Les ammonites pyriteuses dorées sont celles qui n'ont pas d'oxydation de surface en oxyde de fer, cela veut dire deux possibilités:
1/elles ont subi un polissage énergique à la brosse à métaux (traitement "esthétique" fréquent pour les objets du commerce)
2/ elles ont été trouvées dans des trous creusés en profondeur dans la marne compacte, que ce soit volontaire ou par l'effet de l'érosion, pour n'avoir pas ou peu subi d'oxydation de surface.
Alkimik a raison de recadrer mon propos. Je parlais d'un ensemble de fossiles pyriteux, et non pas une collection faite de toutes formes de conservation. La "maladie de la pyrite" ne contamine que les autres fossiles pyriteux. Toutefois, il faut aussi songer que pour les autres, les non pyriteux, un truc qui émet de l'acide sulfurique ce n'est pas un voisinage top. C'est pourquoi il faut éliminer les malades sans état d'âme.
Concernant un éventuel traitement préventif: un fossile pyriteux sain, propre et très soigneusement séché ( plusieurs jours, y compris sur radiateur) après lavage peut être imprégné d'un produit hydrofuge. Personnellement, j'utilise un enduit imperméabilisant pour marbre, Libfluat de chez Libéron, appliqué au pinceau en plusieurs fois sur chaque face. C'est très fluide, ce qui est pratique pour infiltrer le fossile. Il faut travailler sur une couche de papier absorbant, car il s'agit d'imprégner le fossile à saturation. C'est soluble à l'acétone, donc aisément réversible. Le même bidon me sert depuis plusieurs années ! D'autres produits de même nature existent sans doute. Après, si tu les gardes dans un environnement bien sec, elles ne font plus de problèmes, en principe.
Voilà dans quel état elles sont quand je trouve les miennes dans le Toarcien de Lozère.
Je ne creuse pas dans les marnes plus que nécessaire à une extraction, c'est donc l'eau qui s'en charge !