phoscorite

L'idée est interessante, mais je doute. Pour du gel, je m'attendrais a des dendrites, ce n'est pas la structure que l'on voit ici. Le plupart des lignes sont doubles, même si la résolution de la photo n'aide pas.

Ça dépend un peu de la taille du fragment, et de la concentration d'acide utilisée. Si c'est de la wollastonite, une baguette isolée peut très bien ne pas réagir à HCl, mais sur l'ensemble d'un bloc, il est assez rare qu'il n'y ait pas quelques endroits ou la wollastonite soit rétromorphosée en calcite + quartz. Bref, vous ne risquez rien à mettre tout le bloc dans HCl, et regarder s'il y a des bulles quelque part. Si rien ne se passe, on pourra écarter la piste wollastonite, je pense. Pour la wollastonite, il y aurait aussi un test UV a faire.

Avec de la siderite (en beige ?) Essai de trace indispensable, et concluant si c'est de l’hématite.

De rien. J'ai de la doc a disposition, plutôt du travail de physicien, sur la nucléation aussi. Demander en MP. Mais il suffit de taper "confined mineral growth" sur GG pour voir un peu le paysage.

Sympathique initiative. Le disthene (si c'en est un) est du cru ?

Peut-être, avec la nucléation, une des dernières questions non résolues dans le domaine de la cristallisation : comment la croissance fonctionne dans un milieu confiné ? Si ce sont des cristaux "flottants" (le terme est vraiment mal choisi), ça signifie qu'ils ont poussé dans un milieu meuble, peut-être une gouge de faille, en tout cas pas dans un espace libre, et donc qu'ils ont du repousser des particules pour croitre. A ma connaissance, la prédiction des formes est en rade dans cette situation.

Bien probable, les leucogranites du Limousin (entre autres) contiennent souvent de l'U, en particulier dans les facies tres leucocrates et les pegmatites les zircons sont tres souvent riches en U, et comme ils ont 300Ma, ils sont metamictes et s'attaquent facilement a l'acide.

Très chouette, merci. Presque une pseudomorphose de nummulite.

L'idée n'est pas mauvaise, les formes du morion font bien penser à du feldspath, en effet. Partant de cette idée, j'ai peut-être une suggestion. Si c'est dans une pegmatite, je vois bien deux raisons d'avoir des formes de quartz un peu curieuses : On peut avoir du quartz graphique, c'est à dire de grands cristaux dont les formes sont plus ou moins des négatifs des cristaux de feldspath avec lesquels ils sont en intercroissance. Cela pourrait expliquer l'apparente communauté d'orientation cristallographique sur plusieurs facettes (à vérifier en faisant jouer la lumière sur ces facettes) et les formes un peu rhombiques du morion. Pour les lamelles, je pense à certaines pegmatites graphiques où une partie du K feldspath a été remplacé par des palmes de muscovite : dans cette transformation subsolidus, on doit bien fabriquer encore du quartz (because le rapport Si/Al est de 3 dans le feldspath alcalin et de 1 dans la muscovite), et on peut alors imaginer que ce quartz secondaire adopte cette fois la morphologie des vides qui restent entre les palmes. Il faudrait que je retrouve une lame mince de pegmatite graphique muscovitisée pour voir si on a bien des lamelles de quartz à faces courbes entre les muscovites. Ensuite, c'est assez simple : on kaolinise la muscovite, la kaol est éliminée par les intempéries et hop, les lamelles de quartz ressortent. Allez jeter un œil sur "cinquante nuances de gypse", ça grouille de monde dans ces petits quartz.

OK, les lamelles ont l'air en continuité cristallographique avec ces formes. A tout hasard : une forme de basse température (pseudo-cubique ?) avec des surcroissances de cristobalite ?

Sur cette partie, ca ne ressemble pas trop a du quartz, on voit des clivages

Hello Je reprends ma chasse nuancée aux évaporites après réception de la lame mince dans un nodule : revoici le morceau qui est passé chez le microlithotomeur. C'est effectivement du gypse a 95%, quelques argiles, peu ou pas de carbonate, et le reste ce sont les quartz bipyramidés : versions de petite taille (mm) sans inclusions, hors du nodule. et dans le nodule blanc, comme prévu, des inclusions d'anhydrite mais pas partout : NB la bande grise a gauche, ou l'on voit un clivage, est du gypse fibreux (satin spar) Les inclusions sont presque toutes de l'anhydrite, mais certaines, a proximité des fractures du quartz hôte, ont été retransformées en gypse. NB : le quartz est un peu épais (à ma demande), la teinte en LPA monte jusque dans le jaune (ce serait gris a épaisseur normale). avec encore une veine de gypse fibreux qui passe entre les quartz à inclusions

Merci. Je me demandais quel type de fluide était capable de faire ça, mais c'est assez proche d'une dolomitisation hydrothermale en fait.

Merci pour la visite. Particulierement impressionné par l'ankerite en pseudomorphose de calcite : quelqu'un sait-il d'ou ca vient et si c'est connu ailleurs ?

A premiere vue, ca pourrait etre biotite (sombre) + feldspath (clair) NB il y a deux textures differentes, une tres sombre a grain fin en haut de la photo une autre avec des taches blanches en dessous. Si c'est bien biotite + feldspath, on peut trouver ça en enclave dans un granite.

Si ça cristallise en refroidissant, il faut chercher des minéraux à solubilité normale (qui croit avec la Temp), ce qui écarte carbonates, gypse et anhydrite. Je ne sais pas pour baryte et celestite, mais on peut regarder. Et est-ce que vous avez pensé a de l'apatite ? En tout cas c'est fibreux, donc croissance très rapide d'après la litterature sur la cristallisation, mais dans un bécher, on s'en doutait un peu.

Les petits trous dans les billes, c'est votre aiguille qui a fait ça ? et on voit une structure des parties claires qui n'était pas visible de loin : des nids d'abeille, une structure radiée blanche avec un cœur gris. Pour info, mais ce n'est pas une preuve, la luminescence rouge me parait compatible avec du feldspath potassique contenant un peu de Fe3+.

La radiolarirte, c'est siliceux, et ca ne raye pas le quartz. Le corindon, c'est Al2O3 plus des elements en traces ou des défauts cristallins qui font tout le charme.

Bonjour En milieu acide, précipiter un carbonate serait un exploit, a fortiori une dolomie. Le seul "quasi" carbonate qui peut se former en milieu acide, à ma connaissance, ce serait la dawsonite. Je pensais a un sulfate de Mg, mais c'est hydraté et ça devrait décrépiter a la flamme.

J'ai été sans doute trop abrupt en disant que la célestine ne peut pas être omniprésente, enfin du moins quand on n'en sait rien (parce qu'il n'y a pas eu d'analyse), il vaut mieux être prudent ! Pour mémoire, un peu de célestine dans le Keuper de Durban (11). C'est vraiment tout petit. La plus grosse doit faire dans les 0.2 mm Le fond clair est du gypse, les taches sombres des argiles.

Bonjour Est-ce que vous pourriez tester la dureté de ce qui a l'air métallique, avec une pointe d'aiguille ?

Une idée de ce qu'il y pouvait y avoir comme autres minéraux avec la barytine ?

Bonjour Dans les grès d'Annot, en principe, les sédiments terrigènes sont déposés en milieu sous-marin assez profond, hors de la zone éclairée. Il n'y a pas beaucoup d'oxygène dans ces eaux-là, et il n'est renouvelé que par le passage des courants de turbidité dans les canyons sous-marins. Pas beaucoup d'oxygène, pas beaucoup d'organismes vivants, mais pas mal de bouffe à disposition, car les courants apportent de la matière organique terrestre. Les organismes les plus "économes" s'en sortent. Un sédimentologue de Barcelone nous avait expliqué que les traces de vie dans ce type milieu étaient souvent le fait d'arthropodes ; ce sédimentologue parlait plutôt de crabes, mais on n'est pas loin de la suggestion de @jean francois06

La Clape vient de fermer ses portes aux promeneurs, a cause des risques d'incendie. Aller a l'étang des Exals (entre St-Pierre et Narbonne plage) et suivre le petit sentier botanico-geologique au pied de la falaise (calcaire a rudistes)

Pareil.