Bonjour
Merci d'avoir relancé ce fil très intéressant, que j'ai eu la curiosité de remonter du début.
Quelques remarques à la volée, c'est très général, je n'ai pas creusé la question.
Sur les sources du Bore oui, bien sur les évaporites, mais il ne faut pas oublier l'eau de mer, qui peut elle aussi être impliquée directement dans un circuit hydrothermal.
Sur les sources de l'eau transportant du B, à coté de l'eau convectée dans une anomalie thermique, on peut aussi penser à de l'eau de déshydratation (métamorphique par définition) et je pense en particulier à l'eau expulsée lors de la conversion du gypse en anhydrite lorsque les évaporites sont enfouies : eaux très salées, dans ce cas, style métamorphisme pyrénéen Crétacé. Je ne connais pas les fentes alpines, mais il faudrait peut-être creuser les relations de gisement entre axinite et scapolites.
Sur les conditions de stabilité de l'axinite relativement aux autres borosilicates, quelques éléments issus des vieux rapports du Lawrence Berkeley Labo ; voir un extrait signé Apps (1987) en PJ. Il fait remarquer a juste titre je crois que du fait même de la stœchiométrie de l'axinite, la stabilité doit être sensible a l'activité de la silice (limitée vers le haut par la danburite). Et bien sur en milieu alumineux par la dumortiérite ou la tourmaline.
Sur les relations épidote-axinite, les deux minéraux sont à l'aise dans un environnement calcique (skarns) et ferrofère pour des rapports Si/Al dans le domaine des plagioclases intermédiaires (Si=Al), mais il y a peut-être des différences liées a l’état d'oxydation du Fe, qui sous la forme III va favoriser la stabilité de l'épidote (pistachite) et, au-delà, de l'ilvaite.
borosilicates thermodynamics Apps 1987.pdf