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phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. Trop balèze notre @Aldebaran66, il arrive à plier la grenatite de Fefe à main nues. et même a aplatir la Corse... Avis sans frais aux pilleurs potentiels
  2. Oui, pas loin de l'anorthite pres du skarn, intermédiaire (andesine) plus loin. Je ne pense pas que ça puisse être de la diffusion, l'échelle du transport est trop importante. Des échanges par diffusion entre bancs de chimisme contrasté à l’échelle du mm ou du cm, OK, mais la c'est métrique. Ça c'est compliqué : il y a deux questions en fait, et un biais : - quel mécanisme détermine le rapport KF / plagio (ou K/Na/Ca si on parle géochimie) de la roche transformée - comment les deux feldspaths se repartissent, à petite échelle, dans la texture, entre les lits siliceux et les lits alumineux Le premier point renvoie à un problème de thermochimie : quel doit être le rapport K/Na/Ca du fluide "sortant", dans la zone feldspathisée ? Le deuxième nécessite de prendre en compte une autre limitation : celle de respecter plus ou moins le rapport Si/Al du matériel remplacé. Le plagioclase a un rapport Si/Al bien plus bas que le feldspath K (3/1). Il est normal qu'il se forme la ou Al est plus abondant, dans les anciens lits alumineux. L'impression que les zones à plagioclase sont minoritaires est trompeuse, j'ai photographié les lames ou je voyais bien le KF et les reliques de quartz, mais pour l'essentiel on est surtout dans des métapélites et le matériel est globalement très enrichi en Na et beaucoup moins en K.
  3. Avec une cathodo froide, on voit rarement du quartz luminescent. Il faudrait poser longtemps et le reste serait trop lumineux. Elle est présente dans les micashistes, avec muscovite et silicates d'Al (muscovite, andal / cord) et c'est une biotite alumineuse (Al > K) Dans la zone que j'appelle "feldspathisée", c'est le seul ferromagnésien et sa composition est différente : elle est exactement saturée en Al (Al = K); c'est donc déjà une biotite néoformée par les fluides. Plus prés du skarn, encore, elle disparait complètement et le seul ferromagnésien est du pyroxene calcique. Un petit dessin de geochimiste permettant de situer les differentes zones mineralogiques dans l'espace chimique des roches totales. Les couleurs sont les mêmes que sur la coupe. Je réponds plus tard pour la relation plagio / Kf et les rubanements
  4. Non, désolé. Mais des pyroxenites feldspathiques, on en trouve autour de beaucoup de skarns. Ici sur ce témoin de lame mince scanné, la grenatite (skarn) est en haut, et la roche verte a grain fin en dessous c'est pyroxene + plagio (parfois epidotisé)
  5. Il y aurait aussi un petit problème géochimique pour le pyrochlore, c'est de comprendre d’où sortirait le Nb ???. Trimouns n'est pas une carbonatite.
  6. Je précise le contexte, qui ne peut pas être inventé juste en regardant les images. Il s'agit du front de taille d'une carrière jadis creusée pour exploiter la scheelite dans un skarn. Avec un chercheur de l'Université de Porto, on a étudié ça dans les années 1985, à une époque ou la CEE soutenait les études amont sur les gisements de W. C'est un schéma qui reconstitue les relations géométriques entre les différentes lithologies (renseignées à gauche et par des figurés) et les différentes associations minérales (renseignées sur la droite et par des couleurs). Les zones minéralogiques sont vaguement conformes aux limites lithologiques, mais pas complètement. L'encadré A indique le domaine ou l'on trouve les roches très feldspathiques avec des bandes bleues et vertes en cathodo. Ce domaine "feldspathisé" est séparé du skarn proprement dit (un ancien marbre intercalé dans les grésopélites) par une bande étroite (10-20 cm) de roches à pyroxène + feldspath + sphène, qui correspond à un degré de transformation plus avancé des grésopélites : on y voit du pyroxène calcique comme dans le skarn. Cette zonation minérale est interprétée comme un "endoskarn", i.e. le résultat de la transformation de l'éponte silicoalumineuse du skarn par les fluides ressortant de ce dernier.
  7. xénotime. Il me semblait qu'il y en avait d'autres, et des solutions solides possibles avec des arséniates.
  8. Avec petit topo sur ce qu'on voit en lame mince et sur ce qu'on en pense, si tu en es d'accord.
  9. Hello, moi aussi curieux, mais j'ai un peu de mal avec les hypothèses portant sur du cubique (blende, spinelle, pyrochlore). Du zircon ou un phosphate quadratique me paraitraient plus simples.
  10. Très joli, tout ça. Dommage que je n'y connaisse rien en pétro des météorites.
  11. Rebonjour. @jean francois06 ta lecture minéralogique est bonne, le point d'interrogation est encore un groupe de biotites, mais les expositions variables donnent des niveaux de gris un peu vaseux quand on recompose les photos. Oui, ce matériel (en vrac) est extrêmement riche en feldspath et pauvre en quartz (pour une roche paradérivée). Voici quelques analyses en roche totale de ce matériel, si ça vous parle. La ségrégation entre lits bleus (avec reliques de quartz) et lits verts (avec plagio et biotite) est d'origine sédimentaire (c'est une formation détritique), encore qu'il peut aussi y avoir des veinules (exsudats) de quartz plissés dans cet ensemble. Mais à part les alcalins beaucoup trop abondants, la composition est bien celle d'une pélite standard. Ce qui n'est pas "normal", c'est la minéralogie très feldspathique et surtout l'apparition de zones monominérales dans ce litage. Et cette minéralogie est secondaire, hydrothermale, elle est liée à la percolation de fluides venant d'un corps basique (un skarn) situé a proximité.
  12. OK, merci. Une histoire d'adsorption sélective maybe, ou un empoisonnement des faces albitisées (les blanches).
  13. Pour être plus précis, le matériel est grésopelitique (Silurien) et a subi un metamorphisme regional mesozonal. En s'ecartant un peu de la zone ou on voit ces roches, la paragenese des micaschistes est quartz, biotite, muscovite, andalousite occasionnelle. Les niveaux siliceux (grès) sont quartzitiques.
  14. Bonjour et encore merci pour le voyage. Outre que c'est presque trop beau, j'ai un peu de mal avec la légende de la pièce "the legend" Je n'y vois pas la cleavelandite annoncée, et je suis très intrigué par la géométrie insolite de l'association microcline (blanc) amazonite (turquoise). Est-ce que l'amazonite forme une surcroissance fine autour du microcline, pellicule qui est ensuite écaillée selon certains clivages ?
  15. Pas trop loin mais pas vraiment. Métamorphique, oui, mais pas de fusion partielle.
  16. Bon, ben, une roche litée avec des niveaux constitués exclusivement de feldspath potassique, ça ne vous fait pas tiquer ?
  17. Magnifique, ce focus sur les pegmatites LCT La lépidolite noire d'Aracuai en particulier ; la structure un peu graphique évoque celle des intercroissances spodumène / quartz formes par remplacement de pétalite
  18. OK, mais de là à dire que les cristaux sont plus gros au bord ? Il y a moins d'épaisseur de calcite, donc moins de diffusion de lumière vers les bords.
  19. Je vois pas, mais s'il y a une différence de cristallinité entre la calcite du bord et celle de l’intérieur elle pourrait être révélée par une attaque acide un peu poussée : les cristaux plus gros se dissolvent moins vite que les tout petits.
  20. Bon pour du Fe, disons de l'alkilexite ? Le mode de genèse me parait une énigme de première classe. Du point de vue physique, on aimerait bien savoir si la morphologie "organique" résulte d'un dépôt à partir d'une solution, avec une croissance externe, comme dans une concrétion, ou bien de la déformation (extrusion / protrusion) d'une pâte molle. Coté chimie, ça me rappelle ce que l'on peut obtenir dans une manip d'attaque acide du béton. Quand on fait l'attaque dans HCl à pH 1, on dissout pas mal de choses (Ca, Si, Al, Fe) de manière quasi stœchiométrique car les phases porteuses initiales (celles du ciment) sont très instables. Si on neutralise ensuite cette solution par une base (calcite en excès, portlandite ou NaOH) et si on le fait de manière séquentielle, on arrive entre pH 3 et pH 9 à séparer assez bien les constituants dissous (Si, Fe, Al) et ces précipités sont des gels a basse T. J'imagine que l'on peut fabriquer ainsi une sorte de dentifrice riche en Si ou Fe ou les deux, qui devra ensuite murir et se déshydrater pour devenir solide.
  21. oxyde ou hydroxyde ? amorphe ? tu peux preciser ce que c'était dans tes manips ?
  22. Bonne piste. Le remplissage des fractures peut être une conséquence et non la cause des coulures. Alex, tu pourrais zoomer sur un interface bulle / calcaire. Pour essayer de voir si le produit (à l'état liquide) qui donne ces coulures était mouillant ou non mouillant par rapport au carbonate.
  23. Vous avez dit bizarre... Comme c'est bizarre, on va dire une Alexite. C'est vrai que le passage d'un remplissage de fissure a une forme mamelonnée fait penser à de la cémentation. Les sidérites sont réputées très instables (les expérimentateurs peinent a en trouver des fraiches pour leurs manips) et devraient être pourries. Ce serait quand même intéressant de voir si c'est fibreux sur une cassure, et tant que tu y es : - affiner pour la dureté ? A tester avec un bout de feldspath potassique ou un pyroxène (pour la valeur max) et une baryte (pour le min) - voir si ça se dissout dans l'acide concentré tiède - et si ça réagit dans un autre type de solvant (eau oxygénée, acétone, essence F, substitut de trichloréthylène) Même pour un produit anthropique la structure interroge. On a vaguement l'impression d'une brèche cimentée par du goudron qui aurait été recuite et qui aurait bavé.
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