icarealcyon

Bonjour, c'est probablement un morceau de matériau isolant de bateau, un déchet !

Une très forte possibilité en effet ! En visuel ça matche bien avec ce que j'observe ici, merci beaucoup Michel !

Exactement, la radiole (partielle) porte de fines cannelures longitudinales régulières, le bivalve est indéterminable, avec des restes de test sans ornementation et de la pyrite fendillée par-dessous. Ces plaquettes sont un concentré de débris organiques, sans doute balayés par les courants marins contre un obstacle (dans les cas ci-dessus, un tronc d'arbre flotté). Les plus gros éléments sont au-dessus, les plus fins et denses au-dessous, ce qui explique que dans 80 % des cas où il y a des dents de requins ou poissons osseux dans ces concentrés, elles se trouvent sur la face inférieure. Les plus petits organismes y sont parfaitement conservés: foraminifères, ostracodes...

Du même faciès, sans dent de requin cette fois mais avec bélemnites (genre fourre-tout Acrocoelites) et bec de nautile :

De l'ancien gîte de fer et manganèse de Montmirat: Voici un curieux minéral, qui n'est pas sans me rappeler ce que j'ai pu observer il y a quelque temps en saupoudrage dans une géode de barytine et aragonite issue du même faciès, sur la Cham des Bondons: le calcaire dolomitique brun-rouge à brun-jaune de l'Hettangien, bien minéralisé dans la région (sulfures métalliques, wads, quartz, barytine, calcite, aragonite...) Dans des cavités du minerai de manganèse, lui-même noir, terne et pulvérulent, avec quelques oxydes de fer jaunes, on observe ce minéral beige rosé-argenté en touffes, croissance dendritique en 3D, pas de faces cristallines observables, mais une très forte brillance de type métallique. Il est fragile, aisément friable. Une idée de ce que cela pourrait être ? Sous lumière naturelle Sous lumière led un autre spécimen: Dans cette petite géode, plusieurs touffes, dont une réfléchit la lumière, ce qui donne une bonne idée de la réfraction :

Article de Vincent Bordenave publié dans le Figaro d'aujourd'hui: "Un cousin du tyrannosaure découvert sur les plages de Normandie Le spécimen a été découvert par un paléontologue amateur au pied des falaises de craie, à Saint-Jouin-Bruneval, entre Le Havre et Étretat. Il mesurait 6 mètres de long et arpentait les plaines européennes il y a 100 millions d’années sur ses deux pattes arrière. Mais ce qui rend vraiment spécial ce nouveau dinosaure, c’est qu’il a été découvert en Normandie par un paléontologue amateur au pied des falaises de craie de Saint-Jouin-Bruneval, entre Le Havre et Étretat. Une partie du bassin, une vertèbre et une dent étaient prises dans deux blocs de craie d’une dizaine de kilos chacun. Ces restes sont suffisants pour déterminer que l’individu appartenait au groupe des Abelisauridae, ces grands théropodes carnivores qui occupaient la niche écologique du tyrannosaure en Amérique du Sud, en Afrique, à Madagascar, en Inde et en Europe. Les travaux qui relatent cette découverte ont été publiés dans la revue Fossil Sudies. « Ce n’est pas le premier dinosaure de ce type que l’on trouve en Europe », explique Éric Buffetaut, paléontologue au laboratoire de géologie de l’École normale supérieure de Paris et premier auteur de cette publication. « Mais au vu des caractéristiques étudiées, il appartient à un sous-groupe de cette famille qui n’était connu qu’en Amérique du Sud. Ce groupe de dinosaures était en fait plus répandu qu’on ne l’imaginait. » Si les restes sont très parcellaires, certains caractères du bassin et plus particulièrement la forme de la vertèbre caudale est symptomatique du groupe des furileusauriens, eux-mêmes inclus dans la famille des Abelisauridae. Les théropodes trônaient au sommet de la chaîne alimentaire pendant le crétacé. Les plus connus d’entre eux sont les tyrannosaures que l’on retrouve particulièrement dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Il y a 100 millions d’années, la géographie des continents n’est pas celle que nous connaissons. La Pangée a certes commencé à se disloquer mais l’océan Atlantique, qui sépare l’Amérique du Sud de l’Afrique, est encore au tout début de sa formation. « Le site fossilifère de Saint-Jouin-Bruneval correspond à une zone en pleine mer, qui se trouvait à une centaine de kilomètres au large du Massif armoricain, alors émergé, continue Éric Buffetaut. Ce qui signifie que le corps du dinosaure a dérivé à la surface des mers avant de rejoindre les fonds marins. Une dent de requin a d’ailleurs été découverte dans un des blocs, ce qui suggère que le cadavre du dinosaure a pu être dévoré. » C’est une autre dent qui interpelle les scientifiques : une dent de théropode découverte dans le bloc à côté du bassin. Elle pourrait avoir appartenu à un autre dinosaure du même type qui aurait mangé la chair du cadavre, ou bien attaqué le dinosaure de son vivant. « C’est peut-être la dent du dinosaure lui-même, mais c’est surprenant de la trouver à ce niveau du squelette », ajoute Éric Buffetaut. L’importance des amateurs pour la recherche "Une telle découverte demande de passer du temps au pied des falaises" Éric Buffetaut Découvert par un passionné, Nicolas Cottard (qui a donné son nom à cette nouvelle espèce, baptisée Caletodraco cottardi), ce fossile confirme l’importance des paléontologues amateurs pour le monde scientifique, alors qu’à quelques dizaines de kilomètres, sur les falaises des Vaches-Noires, le ramassage de fossiles risque d’être bientôt interdit et pourrait être sanctionné d’une amende de 750 euros. « Il y a toujours une part de chance quand on trouve un fossile, mais dans ce cas précis, cela ne doit rien au hasard, raconte Éric Buffetaut. On a peu de chances de trouver des pièces comme celle-là juste en se promenant. Nicolas Cottard connaît le terrain, l’étudie régulièrement. Une telle découverte demande de passer du temps au pied des falaises. Ce temps, les paléontologues professionnels ne l’ont pas toujours, entre les fouilles programmées, les analyses de laboratoire, la rédaction d’articles. Le lien avec les paléontologues amateurs est un système vertueux qu’il faut préserver. »

https://www.researchgate.net/publication/285762012_Fine_sculptures_on_a_tooth_of_Spinosaurus_Dinosauria_Theropoda_from_Morocco

Une défense de Suidé ?

Une larve de coléoptère Dermestidae à poils longs:

Hello, j'ai découvert cette nouvelle page Wikipedia qui peut sans doute nous aider dans le maquis des découvertes incessantes... https://en.wikipedia.org/wiki/Insect_paleobiota_of_Burmese_amber

Bonjour, on dirait bien un scarabée Dytiscidae, voir pour comparaison le genre actuel Liopterus ? Et celui-là, il évoque irrésistiblement une puce, bien que ce n'en soit pas une du tout:

Bonjour, il ne faut faut pas oublier le fait que ce forum est public sur internet, pas besoin de s'inscrire pour lire... Autant s'adresser à une foule d'anonymes....

Tiré du très intéressant texte de @flachmat et j'arrête là les frais (et le hors-sujet, hein, Pirandello2024) : "Comparer directement la biodiversité inventoriée par l’écologie scientifique et la paléo-biodiversité répertoriée par la paléontologie n’a donc pas beaucoup de sens."

On parle ici d'ammonites uniquement. Elles ont vécu du Dévonien à la fin du Crétacé, soit plus de 330 MA... Elles ont évolué avec une rapidité phénoménale pendant tout ce temps. Pendant le Toarcien (de -184,2MA à -174,7MA), certaines espèces riches en individus n'ont vécu qu'entre 100 000 à 400 000 ans maximum. La notion d'"espèce" pour les fossiles n'est pas identique à celle des êtres vivants actuels. Cette définition correspond davantage à une description, la plus précise possible, faite à un moment donné sur un échantillonnage plus ou moins riche, sans forcément bien prendre en compte les critères de variation individuelle, juste les niveaux stratigraphiques, surtout dans les études anciennes (disons pré-années 1980) Elle n'implique donc pas forcément une réalité biologique. A l'opposé des genres/espèces fourre-tout fossiles (qui existent également en abondance), on a créé à certaines périodes de la paléontologie, des nouvelles espèces à tour de bras, explosant certains genres parce que que x était différent de y mais un peu pareil aussi...cf les vicissitudes des genres Pleydellia, Amaltheus, Cardioceras et une foule d'autres . Puis d'autres personnes se sont attelées au boulot inverse (ingrat), cf le travail de Jean Mattéi sur les Amalthéidés. En définissant les morphes acceptables pour appartenir à l'espèce en question, unique et polymorphe. Quand on pratique sur une longue période- plusieurs décennies- un gisement donné, riche en individus et en espèces, sur un horizon précis, on saisit bien le fait que des espèces fossiles données comme distinctes sont en fait juste des morphes d'une seule et même espèce biologique, à la polymorphie plus ou moins intense. On a pu observer tous les intermédiaires possibles. Mais ce genre d'observation qui nécessite du temps et du nombre n'est pas donné à tout le monde. D'où l'intérêt et la longue vie des "espèces descriptives" dans la littérature. De même, le dimorphisme sexuel, souvent très prononcé chez les ammonites, est rarement pris en compte dans cette taxinomie descriptive (on continue de parler de Macroscaphites et Costidiscus pour ne citer que ceux-là). Et il n'est question ici que des ammonites...

Intéressant mémoire. Pourrait servir pour ceux qui sont en expo au MNHN et assez mal en point (fissures, efflorescences)...

+1 avec les collègues. Perso je ne peux pas ouvrir vos fichiers, ne disposant pas de l'extension requise et n'ayant nulle envie de la télécharger. Pourquoi ne pas utiliser un format jpg et les mettre directement sur le forum ? En s'assurant au préalable qu'elles sont parfaitement nettes, bien évidemment.

+1

@valery, merci de recentrer le propos sur la minéralogie et nous épargner vos sentences.

Oui, ce document de Kayou est très intéressant car il montre bien les synclinaux, anticlinaux et failles présents sur le littoral et affectant les couches de craie (déposées ici du Cénomanien au Campanien) Egalement, mais pas forcément sous la forme d'une falaise sous-marine, cela peut-être en pente plus ou moins douce... Si on faisait un carottage sous-marin, selon les lieux choisis, l'épaisseur totale des couches de craie traversées pourrait être encore supérieure, ou inférieure. Pour donner un ordre de durée pour le dépôt: début du Cénomanien: -100,5 millions d'années; fin du Campanien 72,1 millions d'années + ou - 200 000 ans.

Donc ce n'est pas une pathologie mais sûrement un meurtre ! Sur l'exemplaire d'Alex6069, on distingue effectivement une belle cassure cicatrisée vers le bord extérieur de la valve, plus visible sur la photo de la face externe.

Bonjour, ni météorite ni caillou, c'est un résidu de fonderie. Et oui, ça contient du fer, puisque c'est magnétique. Le fer est le plus commun des métaux magnétiques, et il y en a une bonne quantité dans ces déchets, surtout s'ils sont anciens.

Bonjour, plutôt des Deshayesitidae, non ? Dans ce cas, marnes noires aptiennes/albiennes. Pour la consolidation des fines empreintes, un fixatif à fusain en bombe aérosol (dans les magasin de fourniture d'art, ou rayon dédié dans les magasins de bricolage) peut faire l'affaire. Faire plusieurs vaporisations, tester au préalable sur un morceau de rebut.

Bonjour, vos "crottes de dinosaure" ou "vertèbres" ne sont que des nodules pyriteux bien oxydés, des objets très courants dans la marne et la craie > direct poubelle car ça émet des vapeurs d'acide sulfurique corrodantes. Vous avez l'intention de faire quoi avec cette collection ?

Praeradiolites sans opercule, vu de dessus ?