icarealcyon

Je ne crois pas que ce soit le cas pour les chondrites, par définition indifférenciées. Mais c'est par contre la norme pour la plupart des achondrites (sauf certaines UNG qui font lien avec certaines carbonées). Le lien de parenté entre comètes et certains astéroïdes de classe C est établi par l'observation de plusieurs "réveils" ou dégazages de ce type d'astéroïdes. Les missions Hayabusa II et OSIRIS-REx qui ont visité des astéroïdes de classe C, Ryugu et Bénou. Elles n'ont pas encore livré tous leurs résultats (études toujours en cours des échantillons revenus sur Terre). Elles sont toutes deux prolongées et vont visiter chacune un autre astéroïde dans les prochaines années. Deux liens vers des articles passionnants et bien complets, qui contiennent également quelques éléments de réponse à vos questionnements: https://fr.wikipedia.org/wiki/OSIRIS-REx https://fr.wikipedia.org/wiki/Hayabusa_2 Ces articles contiennent des images saisissantes de ces astéroides.

C'est certainement une des causes de leur fragilité, tant dans leur chute sur le sol terrestre que leur résistance faible aux conditions météorologiques. Les groupes CI, CO, CM2, CR et les non groupées type Tarda et Tagish Lake sont particulièrement fragiles. Voir dans quel état se trouvent les fragments d'Orgueil , une CI 1 tombée en 1864 et ramassée immédiatement.

Bel exemple de lignes de Neumann ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Lignes_de_Neumann

C'est un chondre à structure granulaire, assez hétérogène à la bino: il est possible qu'il soit du type mixte olivine/pyroxène, en plus des 2 macro-inclusions métalliques. Avec un peu plus d'un millimètre de plus grande dimension, il est anormalement grand pour Murchison. La matrice de la météorite, noire à grain très fin, est très riche en carbone ( jusqu'à 2.9 %, avec 13% d'eau)) en de multiples combinaisons, dont beaucoup relèvent de la chimie organique.

Alfred Lacroix met l'accent sur le côté extrêmement fragile et lacunaire de la croûte de fusion chez cette météorite. https://www.persee.fr/doc/bulmi_0366-3248_1932_num_55_3_4150#:~:text=La météorite de Tatouine est,du groupe magnésien (1).

Je créée ce sujet un peu généraliste sur cette classe de roches extra-terrestres qui n'a apparemment pas été abordé jusqu'ici. En espérant que vous en profiterez pour nous montrer les vôtres ! Comme leur nom l'indique, il s'agit de météorites indifférenciées, toutes plus ou moins riches en carbone, mais très variées d'aspect. Les différentes familles des chondrites C (source wikipedia) : Je commence avec une célèbre CM2, la météorite de Murchison, tombée le 28/9/1969 en Australie. https://fr.wikipedia.org/wiki/Météorite_de_Murchison Voici un exemplaire de 2g, que je conserve dans une boite à membrane, il émet toujours une forte odeur d'alcool et de goudron mêlés. Le revers avec un peu de croute de fusion sur 3 côtés: Les chondres de Murchison sont très petits. Un fait office d'exception sur ce spécimen, il est assez étrange avec ses deux "yeux" de ferro-nickel :

Une autre qui s'est pas mal baladée dans la nomenclature, Tafassasset ! Successivement rapprochée des angrites, brachinites, carbonées CR puis considérée comme une achondrite primitive non groupée depuis 2017 ! Elle est très riche en métal: https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=23779 Mon spécimen de Tafassasset acquis en 2003 (10,6g et 51 X 23 X 3 mm) est toujours aussi vif et scintillant qu'au premier jour avec ses multiples particules de métal : Le revers:

Une autre achondrite lunaire algérienne (et fraiche, comme Bechar 007) trouvée en avril 2017, NWA 11273: https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=66064 Mon exemplaire ( 1.20 g, tranche de 25 x 20 x 1 mm): C'est une brèche de régolithe feldspathique.

La pallasite Seymchan est sans doute l'une des plus belles météorites, et certainement la plus stable des pallasites, avec Esquel. Une qualité ( la stabilité) malheureusement peu partagée par la majorité des pallasites, surnommées "rusties": les déconvenues avec les Brenham, Admire, Brahin, Sericho, Fukang sont innombrables. Mais pas systématiques. Cela rend quand même l'achat très risqué. Peut-être un problème de traitement (séchage- neutralisation insuffisants) lors de la découpe et du polissage est ce qui peut être mis en cause dans le phénomène. Encore pire si elles sont traitées à l'acide pour faire apparaitre les figures de Widmanstätten. J'ai cette Seymchan (170g, 127 X 70 X 6 mm) en collection depuis 2007, jamais vu le moindre point d'oxydation apparaitre dessus. Elle est polie miroir. Dommage que l'épaisseur importante de cette tranche ne permette pas d'apprécier la translucidité des cristaux d'olivine verts-jaune, sinon par quelques reflets internes :

Cette diogénite historique est en effet superbe. L'histoire de sa redécouverte est également passionnante. Dans le livre de Jean-Pierre LUMINET "Le feu du ciel: météorites et astéroïdes tueurs"(éditions Le Cherche-Midi), tout le chapitre consacré à cette achondrite et les recherches en exobiologie qui ont été menées dessus est aussi truculent que documenté. Voici mon spécimen sous ses 4 faces principales, il pèse 21 g (41 x 24 x 18 mm au plus fort) Jusqu'au milieu des années 2010, les diogénites répertoriées étaient peu nombreuses, moins de 40, Antarctique compris. La situation a changé depuis avec la découverte de nouvelles météorites de cette classe, au Sahara essentiellement. La diogénite NWA 7831 est à ce titre remarquable, car ses cristaux d'orthopyroxène et clinopyroxène vert-jaune sont gemmes et translucides, on dirait presque du diopside terrestre. https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=57282 Mon spécimen pèse 9 g, 27 X 20 X 12 mm

Un grès micacé type psammite ?

Si elle a été trouvée sur la commune du Bugue, c'est quelque part entre Coniacien et Campanien d'après la carte geol. Aucun renseignement plus précis accessible sur internet. Nos futurs masters pourront utilement interroger le musée...

Des tests ? Dureté, densité, réaction à HCL ? Pas de fossile ici en tout cas, ni d'artefact humain. C'est un simple caillou quoi. Quelle est la datation du terrain et la localisation ? Pour consulter la carte géologique du lieu. Il n'y a pas à priori d'ammonites dans la molasse, sédiment non favorable, sinon remaniées https://fr.wikipedia.org/wiki/Molasse. A première vue, cela ressemble à un rognon de silex avec un cortex, une chaille ou un nodule de calcaire siliceux. Le test HCL permettrait de savoir si c'est siliceux, à condition de le faire sur la partie ébréchée grise que l'on aperçoit à une extrémité étroite.

En français, il semble n'exister qu'un seul ouvrage sur la pratique: https://www.atelierlatrouvaille.com/livres-et-dvd/745-a-la-taille-des-pierres-de-couleur-pour-debutants.html Je ne l'ai pas lu. J'ai eu un usage (modéré) de ces deux-là, il y a plus de 25 ans : Aucun de ces ouvrages ne traite spécifiquement des slabs, mais la découpe de plaques (ou tranches) est un préalable quasi-indispensable dans la plupart des cas dans le processus de la taille des cabochons. Donc on y piochera ça et là de bons renseignements. Cela reste toutefois une activité qui repose beaucoup sur l'expérience et la pratique personnelles, chacun se débrouillant pour constituer son parc matériel, au besoin en détournant certaines machines de leur usage premier au prix de quelques adaptations. Un livre dédié aux slabs reste à écrire...

Je ne peux pas ouvrir le format .heic, il vaut mieux le convertir en jpg et le mettre directement sur le forum. Les seules photos accessibles sont les mêmes que celles de votre premier post. On ne parle pas de la même chose. Une pièce de fonderie n'est pas une scorie métallurgique, cette dernière peut très bien ne pas contenir de métaux ferreux, surtout si elle est récente. Lire ce beau sujet sur Géoforum pour en savoir plus sur leur variété:

On arrive à les distinguer en agrandissant la seconde photo. Il y en a une qui traverse.

Magnifique travail sur le métal, Antakari !

Dureté, densité, couleur de la trace ? La premère photo est floue, mais cela ressemble fort à une scorie métallurgique.

Un certain nombre de personnes des générations des années 30 et 40 sont allées en Algérie... entre autres. Si ce polissage est naturel, il ne peut être qu'eolien, en plus sur deux cailloux visiblement de nature différente. Et des périodes arides, il y en a eu en France. Des chaudes: au Permien, au Trias, et des froides (Quaternaire glaciaire)...

Oui, c'est un polissage éolien, par l'exposition aux vents de sable, typique des déserts chauds.

La mauvaise conservation n'aide pas... La 13 (et probablement la 12 aussi) est assez clairement une Sowerbyceras tortisulcatum, mais c'est une ammonite oxfordienne , La 8 a des caractères la rapprochant de Gregoryceras transversarium mais là encore c'est l'Oxfordien. La 9: Euaspidoceras perarmatum, ammonite oxfordienne. Du coup, si la 7 a été trouvé dans le même niveau, Perisphinctes plicatilis possible. Pour la datation c'est l'Oxfordien moyen.

+1 avec Elasmo, je confirme pour n°1: denticule dermique de requin, bel exemplaire !

En ce qui me concerne, c'est une voie en arborescence, continue sur presque 6 décennies aujourd'hui. A l'âge de 4-5 ans en Lorraine, je recherchais déjà assidûment les articles d'encrines, brachiopodes et gryphées dans les terrains de mon arrière grand-mère sur les côtes de Moselle. A 7 ans, je suis partie habiter les 11 années suivantes au Congo-Brazzaville. Je me souviens d'une de mes premières soirées là-bas chez des parents expat', littéralement scotchée des heures durant devant un ensemble de belles et grosses dioptases de Renéville et des aurichalcites duveteuses d'un bleu turquoise magnifique de Yanga-Koubanza, pendant que les adultes bavardaient. Mon attirance pour le minéral est devenu alors, et pour toujours, partie intégrante de mon âme. Il était à l'époque (politiquement troublée) fort difficile voire impossible d'aller sur site au Congo (Renéville, Mindouli, M'Passa, M'Fouati, plus ou moins à l'abandon dans les années 70...). De plus j'étais la seule intéressée dans la famille. Tout mon argent de poche passait en achats de minéraux auprès des "creuseurs" locaux ou leurs intermédiaires. Rentrée en France, je suis également revenue pour l'essentiel "aux fossiles" et à la pratique du terrain avec la possibilité d'explorer plusieurs départements français riches, en fonction de mes résidences successives: Alpes-Maritimes, Alpes de Haute-Provence, Hautes Alpes, Bordelais, Ile-de-France et Normandie, et enfin le Languedoc. En 1992, je me suis définitivement installée en Lozère. Le sud du Massif Central est intéressant tant au niveau minéralogique que paléontologique. Les deux domaines se partagent donc mes loisirs, même si la paléontologie conserve pour moi une prééminence d'ordre affectif ou émotionnel, s'agissant d'une confrontation directe aux êtres vivants du passé, et à l'immensité du temps qui nous en sépare. Littéralement, c'est une fenêtre qui s'ouvre sur d'autres mondes. Dans ces domaines, je privilégie le terrain et mes propres découvertes. Et les livres. Je me suis depuis longtemps détournée des salons et autres, à cause des prix de plus en plus délirants associés au manque d'intérêt ressenti devant l'écrasante majorité des pièces exposées. Quant aux "ramifications" de ces passions: avec l'aide de mon premier mari, j'ai acquis du matériel et les connaissances de base pour la découpe, taille et polissage des minéraux et roches, puis très vite, je suis passée à la sculpture. Avec un ami professionnel, les bases du travail des métaux précieux. Enfin, au début des années 2000, j'ai entamé une collection de météorites, à laquelle je reviens un peu plus assidûment en ce moment, comme à chaque creux hivernal. Et là, je suis bien obligée de me rendre un peu plus tolérante au commerce. C'est qu'il n'y a guère de pratique de terrain envisageable sous nos cieux ! Je reste basiquement, farouchement, une "franc-tireuse" .

Oui, j'ai les mêmes à la maison ( mais chez moi c'est toarcien)

Bonjour, non ce n'est pas un os, mais un fragment de silex avec craie qui vient de la couche du Cenomanien, tout en haut de la falaise.