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Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Lucailloux

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Tout ce qui a été posté par Lucailloux

  1. Sur les galènes expérimentales, les octaèdres ont l'air assez courants aussi... C'était au MEB ? Il y a une publication ?
  2. @Max Tom En termes plus simples, la galène tricotée (des Malines) est probablement une galène dendritique. Les morphologies dendritiques dénotent une croissance cristalline (=solidification pour les métallurgistes) rapide à partir d'un liquide. Dans le cas des alliages métalliques industriels, les cristaux se forment à partir d'un liquide composé des métaux en (sur)fusion. Dans le cas des galènes et des autres sulfures naturels, les cristaux se forment à partir de complexes en solution dans l'eau. Pour que la croissance s'arrête, il faut qu'un des constituants vienne à manquer (manque de Pb ou de S) ou que la valeur d'un ou plusieurs des paramètres contrôlant la cristallisation (température, pH, autres...) change de telle façon que les conditions requises pour cette cristallisation ne soient plus réunies. Dans le cas d'une compétition entre plusieurs minéraux en intercroissance comme l'explique Théophraste, on peut aussi imaginer qu'il n'y avait plus d'espace pour développer de nouveaux cristaux ou poursuivre la croissance cristalline ; on voit bien dans les schalenblendes ces plages de galène complètement xénomorphes en remplissage entre les autres espèces, dans le cas des Malines ça me paraît improbable parce que les baguettes de galènes montrent vraiment des morphologies automorphes. Ceci dit, ce n'est que mon avis et je ne suis pas spécialiste du sujet. @Théophraste Merci, d'après la description qui en est faite, ça me semble très comparable à des croissances dendritiques. Figure extraite de Czamanske & Rye (1974) :
  3. Je réagis ici à une question posée sur Facebook concernant les galènes tricotées (et autres morphologies atypiques en bâtonnets plus ou moins dendritiques) mais que j'ai la flemme de retrouver... C'est quelque chose qui existe aussi chez d'autres sulfures comme la marcassite (exemple ici, de St Pons). https://fr.wikipedia.org/wiki/Dendrite_(solidification) Les croissances dendritiques, colonnaires ou en cellules sont des phénomènes bien connus des métallurgistes, qui les lient à des gradients de température lors du refroidissement des métaux en fusion. Plutôt que des monocristaux, ce serait plutôt des assemblages polycristallins plus ou moins orientés cristallographiquement et associés à des transitions de phase. Cet état cristallin intermédiaire se voit bien en DRX, où l'intensité des pics est fonction de la cristallinité (≈ taille des cristaux) ; d'ailleurs si des galènes tricotées ont été analysées, ce serait intéressant de comparer les spectres obtenus avec ceux de galènes bien cristallisées. En résumé, ces morphologies curieuses en bâtonnets sont l'expression des conditions limites de stabilité d'une espèce en pleine phase de (re)cristallisation débutante orientée et rapide (≥ 10^-3 mm/s), provoquée par le fort gradient d'un des paramètres contrôlant la cristallisation (phénomène connu en métallurgie pour la température, et pour les autres ?). Ce sont des formes de transition entre une phase non cristalline (liquide, aqueuse) et un cristal idéal, une sorte d'instantané pris au cours d'une cristallisation incomplète et avortée. On comprend du coup qu'elles sont métastables et d'une part probablement moins bien conservées que les morphologies "pleines et idéales" puisque plus sujettes à la déstabilisation (altération, nouvelle recristallisation...) et d'autre part peut-être statistiquement moins abondantes car elles représentent des laps de temps courts par rapport aux échelles de temps typiques pour la formation d'un gisement, ce qui est inhérent à des conditions limites. Dans le cas des sulfures, ces cristaux incomplets constituent souvent les dépôts de basse température les plus tardifs. Biblio sommaire : Kurz W., Fisher D. J. (1981) Dendrite growth at the limit of stability : tip radius and spacing. Acta Metallurgica, 29 (modélisation thermodynamique de la croissance dendritique, lien avec la morphologie) Arkai P., Merriman R. J., Roberts B., Peacor D. R., Toth M. (1996) Crystallinity, crystallite size and lattice strain of illite-muscovite and chlorite; comparison of XRD and TEM data for diagenetic to epizonal pelites. European Journal of Mineralogy, 8 Koski A. R., Clague A. D., Oudin E. (1984) Mineralogy and chemistry of massive sulfide deposits from the Juan de Fuca Ridge. Geological Society of America Bulletin, 95 (sphalérite, galène, pyrite et marcassite dendritiques sur un gisement VMS) Czamanske G. K., Rye R. O. (1974). Experimentally determined sulfur isotope fractionations between sphalerite and galena in the temperature range 600 degrees to 275 degrees C. Economic geology, 69 (photos de galènes dendritiques expérimentales) Bonev I. (1970). Natural galena whiskers. Journal of Crystal Growth, 7 (les barbes cristallines, une autre curiosité cristallogénétique, un exemple sur des galènes de Mogilata, Madan où elles sont là aussi issues d'une des dernières étapes de nucléation de la galène ; attention scan pourri).
  4. Jolies cargneules, c'est sur la coupe de la route ? C'est là qu'il y a le banc de brèches dans l'Hettangien... Jolies déformations de sédiments souples (?).
  5. Le tour de France d'un géologue (François Michel), il est sympa celui-là et m'a paru dénué de toute futilité trop technique, bref c'est un ouvrage de vulgarisation plutôt accessible.
  6. Les équivalents anglais sont les adjectifs steep/gentle (steeply dipping / gently dipping), largement utilisés en structurale par exemple. La racine de gently est bien française et provient de gentil, comme quoi... https://www.etymonline.com/word/gentle
  7. Rejeter la faute sur l'auteur c'est une réaction d’orgueil de la part d'un lecteur qui n'a pas pu comprendre et ne veut pas s'en donner la peine. Le résultat d'un savant mélange de déni et de malhonnêteté intellectuelle. "Et pourquoi en maths on utilise des lettres grecques ? Ah salauds de grecs, ils nous volent notre identité franchouillarde ! Et pourquoi en informatique le codage ne se fait-il pas en bon français ? Pour détruire notre patrimoine linguistique bien sûr ! Il parlent tous anglais, c'est un complot mondial contre le français évident ! Aux armes, patriotes ! Partons en croisade contre les locutions étrangères !" Bon, j'arrête là, mais voilà ce que m'inspire certaines réflexions sur ce fil de discussion. Dans la terminologie scientifique, en géosciences du moins, se côtoient des termes aux racines latines, germaniques, slaves, arabes... Il faut vraiment méconnaître leur richesse étymologique pour tenir ce genre de raisonnement.
  8. C'est une vision passéiste des choses qui nous est présentée ici... De nos jours, les articles scientifiques, publiés dans des journaux internationaux dont le format n'est plus seulement physique mais aussi numérique, sont diffusés dans le monde entier par le biais d'internet. C'est en toute logique qu'ils sont rédigés en anglais. La communication, en aboutissement du travail de recherche, se fait en anglais à l'oral comme à l'écrit, sauf dans les rares cas où l'audience est exclusivement francophone. Il existe même des formations françaises dans lesquelles l'enseignement se fait à 90% en anglais. En résumé, le problème de l'anglais en sciences n'en est pas un. Au contraire, ne pas pratiquer cette langue c'est : - en tant que consommateur d'information, se priver de presque toutes les connaissances scientifiques de pointe disponibles (plus ou moins librement) sur internet ou dans les livres - en tant que producteur d'information, apposer des barrières linguistiques (et donc géographiques, idéologiques, etc...) à ses communications (fortement contre-productif). D'autant que non, le français n'est pas plus adapté que l'anglais en sciences, au contraire ; l'anglais permet de créer facilement des termes précis et concis à partir d'un ensemble de termes préexistants et sa grammaire très simple et flexible permet de faire ressortir les mots utiles, porteurs d'information (point de vue personnel). Il existe aussi de très nombreux termes techniques anglais qui n'ont pas d'équivalent en français, d'autres fois encore les traduction françaises douteuses induisent le lecteur en erreur... Bref parfois il vaut mieux ne pas traduire plutôt que de massacrer l'information en francisant tout. Quant à la critique du travail fini, on la connait facile et on espère que son auteur est au moins détenteur d'une thèse pour se la permettre.
  9. Alors c'est un autre carbonate comme la dolomite, qui ne réagit pas autant à l'acide que la calcite.
  10. La calcite a 3 plans de clivage dont les intersections forment une maille rhomboédrique. C'est une bonne façon de la reconnaître.
  11. Intéressant ce double jeu inverse et décrochant. Je l'ai vu sur des failles normales dans les zones internes mais pas sur des inverses... Ah mais je connais cette thèse !
  12. Dans le silex (calcédoine) il peut y avoir de l'opale (CT), qui n'est ni plus ni moins qu'une forme courante de silice amorphe et hydratée. Elle se présente sous la forme de sphérules micrométriques à millimétriques dans le silex, mais j'imagine que ça peut être plus gros. Pour ce qui est de la valeur, on distingue deux types d'opales : - les opales précieuses diffractent la lumière (opale-AG), ce qui les rend chatoyantes - toutes les autres sont des opales "communes" trop opaques ou trop peu colorées pour qu'elles soient intéressantes en bijouterie ou collection.
  13. Le carbure c'est très dur mais fragile ; ça ne s'use pas mais casse facilement si le coup est mal porté contrairement à l'acier qui est beaucoup moins rigide. Il faut taper bien droit !
  14. Ok, alors je crois que tu as tous les éléments pour conclure sur la nature de cette roche (no 3) et répondre à la question.
  15. Salut, d'accord avec tes déterminations, sauf pour les muscovites qui seraient plutôt des phengites (mais c'est du détail) et j'ai l'impression de voir une grosse amphibole (ou biotite?) dans le coin supérieur droit de la dernière photo. Pareil pour le granitoïde, vérifie la différence entre les amphiboles et les pyroxènes. Pour le contexte tu devrais pouvoir te débrouiller avec internet ou les bouquins de pétro ; où trouve-t-on ces roches ? Astuce : pas dans la lithosphère océanique...
  16. +1 vu les sections et je crois avoir vu un clivage à 90°... Et l'encaissant on dirait un joli gabbro/diorite. C'est pas des filons de quartz mais des pegmatites (anorthosites) ?
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