C'est une vision passéiste des choses qui nous est présentée ici... De nos jours, les articles scientifiques, publiés dans des journaux internationaux dont le format n'est plus seulement physique mais aussi numérique, sont diffusés dans le monde entier par le biais d'internet. C'est en toute logique qu'ils sont rédigés en anglais. La communication, en aboutissement du travail de recherche, se fait en anglais à l'oral comme à l'écrit, sauf dans les rares cas où l'audience est exclusivement francophone. Il existe même des formations françaises dans lesquelles l'enseignement se fait à 90% en anglais.
En résumé, le problème de l'anglais en sciences n'en est pas un. Au contraire, ne pas pratiquer cette langue c'est :
- en tant que consommateur d'information, se priver de presque toutes les connaissances scientifiques de pointe disponibles (plus ou moins librement) sur internet ou dans les livres
- en tant que producteur d'information, apposer des barrières linguistiques (et donc géographiques, idéologiques, etc...) à ses communications (fortement contre-productif).
D'autant que non, le français n'est pas plus adapté que l'anglais en sciences, au contraire ; l'anglais permet de créer facilement des termes précis et concis à partir d'un ensemble de termes préexistants et sa grammaire très simple et flexible permet de faire ressortir les mots utiles, porteurs d'information (point de vue personnel).
Il existe aussi de très nombreux termes techniques anglais qui n'ont pas d'équivalent en français, d'autres fois encore les traduction françaises douteuses induisent le lecteur en erreur... Bref parfois il vaut mieux ne pas traduire plutôt que de massacrer l'information en francisant tout.
Quant à la critique du travail fini, on la connait facile et on espère que son auteur est au moins détenteur d'une thèse pour se la permettre.