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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2025, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 25>29 juin 2025

phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. Nico, beau travail ; si tu as une lampe a UV sous la main, tu pourrais la flashouiller histoire de voir s'il n'y a pas de la scheelite ou de la wollastonite ? On peut se demander si le remplissage des batonnets serait de la wollastonite, par hasard (ou ce qu'il en reste) ?
  2. Un carbonate, c'est sur. Plutôt malachite, légère coloration, mais la dispersion n'aide pas Bonne question, en effet, bien vu : Tout d'abord, les bordures automorphes ne sont pas systématiquement unitaires. On voit quelques rentrants. Ensuite, ceux qui ont de belles bordures automorphes ne sont pas ceux dans lesquels on voit bien la zone centrale étoilée (blanche en macro) avec des inclusions. Ce sont probablement ceux qui remplissent les plus gros vides encore présents après la première génération de silice, c'est assez logique. Autre point peut être important, dans les parties centrales étoilées, il y a finalement assez peu de différence d'angles d'extinction entre les différents éléments. Tout ce petit monde n'est pas loin d’être coaxial, et les extinctions ont un petit air périodique/alterné, comme dans des macles polysynthétiques. Exemple : 20220906-161342-395.mp4 Enfin, on a souvent l'impression que seuls certains éléments des gerbes parviennent à croitre jusqu'au bord du grain, les autres tendant à s'effacer à leur profit. L'un dans l'autre, la couronne est cristallographiquement plus simple que le cœur, et ça donne un aspect en feuille de laurier aux cristaux qui jettent l'éponge avant la fin du round. On pourrait peut-être considérer ça comme une forme de murissement d'Oswald. 20220906-160824-066.mp4
  3. L'aspect macro est celui d'une roche massive : pas de rubanement, répartition isotrope des grains. J'ai du mal a en faire un remplissage filonien. Mais tout ces minerais sont bréchiques, et c'est une volante. On peut donc être dans un xénolithe transformé d'un filon, ce qui donnera la même succession paragenétique. Autre exemple du même tas, dont je n'ai pas de lame mince : fragments de carbonates bréchifiés auréoles d'un couche de quartz (gris), les vides étant comblés par de la baryte.
  4. C'est ce que je crois, mais il faut comprendre que dans ce genre de roche comme dans tous les carbonates contenant des éléments bioclastiques, il n'y a pas un carbonate initial, mais toute une palette de carbonates (calcite Mg, calcite, protodolomie, aragonite) et des multiples variétés en taille de grain, habitus, et chimisme qui font que le remplacement par du quartz (ou de la calcédoine) peut démarrer sur l'un d'entre eux (le plus instable) et s'étendre ensuite à l'ensemble de la roche. Pour une roche initialement siliceuse, je ne sais pas trop de quoi on partirait en termes de texture. Je n'ai pas d'expérience de ce qu'il faudrait observer. Mais qu'on évolue vers une taille de grain assez homogène est compréhensible en termes de compétition entre nucléation et croissance. Et il y a des cinérites et des lydiennes dans la série...
  5. Très intéressant comme mécanisme, merci. Peut-être aussi des variations periodiques de salinité du micromilieu avec formation/destruction d'une phase hydrohalite.... Un peu comme dans une inclusions fluide, mais avec des échanges d'eau avec le milieu extérieur.
  6. Je reprends. Oolithe silicifiée, c'est ma moins mauvaise idée. J'avais imaginé un premier stade de cristallisation ou l'on forme de la lutécite, ou de la cristobalite en étoile, puis un stade 2 dans lequel on retransforme ça en quartz avec des surcroissances automorphes. Mais tout ça ne dit pas dans quelle roche initiale se produisent ces transformations : vraisemblablement carbonatée, mais quel type ? La notice de la carte et la thèse Giannoni (1990) disent que les gisement sont encaissés dans le viséen calcaro-dolomitique, et signale des faciès oolithiques et d'autres faciès bioclastiques. Je poursuis avec la paragenèse cuprifère visible dans les pores de cette roche : L'azurite est facile à identifier, c'est bleu aussi en lumière transmise et ça polarise comme un carbonate (teintes très élevées) En haut à droite du pore, il y a un autre carbonate losangique qui ressemble a de la siderite ou de l'ankerite, et dont la formation précède celle de l'azurite. On retrouve la même succession (sidérite, puis carbonate de Cu) dans les pores colmatés par la malachite La malachite est fibreuse (boitroidale) et il faut forcer sur la lumière pour voir la couleur et la polarisation. Et, cerise sur le gâteau, l'un des pores (le seul, en fait) montre la conversion inachevée de l'azurite en malachite : Le détail du front de transformation rappelle certaines pièces (macro) de Tsumeb.
  7. Le quartz est secondaire, et on a une roche qui hérite d'une structure détritique (un sac de grains). On pourrait envisager une calcarenite silicifiée, mais les quartz sont en éventail.
  8. Très envisageable, en fait, j'aurais du y penser, et c'est beaucoup plus susceptible de donner ces gerbes que la vésuvianite. Le caillou est un skarn, de toute manière. Chercher le sphène et -pourquoi pas- la scheelite.
  9. De rien. Prendre aussi en compte que si la forme ressemble a celle d'une leucite, celles-ci se retransforment assez vite en pas mal de choses, ce qui vient bousiller les tests de dureté. Analcime, OK, j'aurais adoré une pseudoleucite (nepheline+K feldspath). Si c'est un minéral de cette famille, il y a des chances que le substrat soit une roche volcanique ultrapotassique, style lamproite ou minette du Colorado (leucite Hills). Il faut peut-etre chercher la phlogopite ou une amphibole peralkaline dans la matrice noire.
  10. Ce serait cool si c'était une leucite. Un grenat n'est pas déplaisant, bien entendu.
  11. Bonsoir De sortie avec @Steph6649 et @alex.tre sur la les mines de Padern (66), dans les haldes du Tistoulet, trouvé cet échantillon, que j'ai pris pour un quartzite imprégné de malachite et d'azurite. N'ayant jamais vu d'azurite en lame mince, et toujours curieux, j'en ai commandé une, dont voici la section au scanner (2*3 cm) La plupart des "grains" sont bicolores, avec un coeur laiteux et une couronne claire. Il n'y a que du quartz, mis a part les carbonates de Cu qui sont dans les pores entre ces grains. De plus près on reconnait parfaitement des surcroissances de quartz (limpides et a terminaisons automorphes) qui entourent les quartz laiteux (avec des inclusions). Ce qui frappe, c'est qu'on ne retrouve aucun contour d'ancien quartz détritique à l’intérieur des grains. La limite quartz laiteux/quartz limpide ne correspond pas à la forme d'un grain détritique, et, de plus, beaucoup de ces grains ont une structure radiée bien nette depuis le cœur du grain : Celui-ci est encore plus parlant : MTG3_04LP.mp4 Mon sentiment est que tout ce quartz est diagenétique, il n'y a aucun quartz détritique la-dedans. Avez-vous, comme moi, l'impression que cette roche est une oolithe silicifiée ?
  12. Entre les grenats, penser plutot a de la calcite (test acide)
  13. A Pailheres, le diopside est tres clair et ressemble a du sucre (ici, en ciment entre les grenats et les idocrases)
  14. Ya p'tet ben un lithophage dans un des trous non (sur la derniere photo) ? ou c'est un petit planqué un peu trop malin ?
  15. Bonjour Jolie prise. Pour la vésuvianite, les bâtonnets sont quadratiques, donc section carrée = vésuvianite. Pour du diopside, ça devrait être plus verdasson, et il faudrait voir des clivages transverses par rapport a l'allongement des bâtonnets. @zunyiteva nous le dire.
  16. Je mets un grain de scepticisme dans le mécanisme de formation du sceptre. Qu'il y ait deux générations, ou plus, c'est parfait. Que la variété 2 soir en continuité cristallographique avec la 1, OK aussi, rien de bizarre. Mais que la variété 1 ne soit pas englobée dans une surcroissance concentrique de la variété 2, ça me parait curieux, et je voudrais bien savoir comment c'est interprété. En gros quelle est la différence de mécanisme de croissance avec un cristal bêtement zoné (concentrique) cristallisé en deux temps. Si vous avez des photos qui montrent le détail de la transition entre partie 1 et partie 2, ce serait idéal, mais je ne vous demanderai pas de scier un sceptre, promis.
  17. Rebonjour Je n'avais pas mis en doute le caractère dolomitique de la roche, ni l'attribution au Trias gypsifère, et le grain très fin correspond bien à ce que l'on attend d'une dolomie produite par la diagenèse précoce. Dans ce type de roche on peut avoir pas mal de minéraux diagenétiques (sulfates, carbonates, silice) Savoir ce qu'il y avait dans les trous avant dissolution ne peut être résolu qu'en cassant (et en étudiant des trous pleins) ou en voyant suffisamment bien les formes négatives des trous pour les relier à d'anciens cristaux. Ça ne ressemble ni à des cristaux de gypse ni à de l'anhydrite, mais on pourrait avoir un truc compliqué comme de l'aragonite (hexagonale) pseudomorphosée par de l'anhydrite ou du gypse, qui va se dissoudre ensuite. Sur les surfaces brutes, on voit les sections des trous en 2D. Il faudrait peut-être voir en 3D, si tu peux, quelle est la forme des fonds des trous : des cupules sphériques, ou bien des facettes ?
  18. Merci. On aurait pu aussi envisager la dissolution sélective de cristaux d'aragonite, qui collerait un peu mieux avec les formes hexagonales que l'on devine au centre de la dernière photo.
  19. On peut savoir de qui est cette interprétation ? Je vois des trous relativement ronds (pas tous, quand même, certains ont des sections un peu hexagonales) mais pas vraiment avec des formes de gypse ni d'anhydrite. Ça ne pourrait pas être de la dissolution sélective d'ooides ?
  20. Si possible. Prévoir de l'acide un peu fort pour le minéral brun (si c'est de la sidérite) Pour la dureté : verre, opinel, aiguille a coudre, ongle. Dans les deux sens (essayer de rayer le caillou avec un objet, et essayez de rayer l'objet avec le caillou) pour la trace : une porcelaine non émaillée
  21. Merci @jean francois06 Magnifique, beaucoup de contributions de F. Ellenberger. Il y a plein d'observations géologiques intéressantes dans le compte rendu de cette expédition. Ne vous y trompez pas, je ne suis en rien une autorité sur l’œuvre, assez intimidante, de Darwin. Et votre question initiale (pourquoi si tard ?) était pertinente, elle renvoie au problème général (en épistémologie) du timing des découvertes scientifiques et de leur lien avec les évolutions sociétales, qui est une affaire très complexe.
  22. Charles Darwin himself avait induit (je ne vois pas d'autre terme) quelques uns des effets physiques maintenant attribués au mouvement des plaques océaniques. Dans une communication de 1838 à la Geological Society London, il a démonté (reconstruit) le rôle de la subsidence océanique dans la formation des atolls et des barrières de corail et, ce qui était franchement prémonitoire et bluffant, montré que cette subsidence s'organisait par zones géographiques autour de ce que nous appelons maintenant des rides médio-océaniques. On sait maintenant que c'est le refroidissement (et l'augmentation de densité induite) de ces plaques quand elles s'éloignent de la ride qui est la cause de cette subsidence du fond océanique sur le long terme. J'ai souvent proposé le compte rendu de cette communication (ce n'est pas un papier) à mes étudiants, pour leur faire piger ce qu'est une démarche inductive. Un type épatant, ce Darwin. Littéralement.
  23. Est-ce que la modération autorise l'échange par MP de ces textes ?
  24. Pari tenu. Ça sera l'occasion de dégraisser un peu ma bibliothèque de toutes les photocopies de vieux textes que je n'ai pas eu le courage de balancer quand j'ai plié la boutique. Ce sera don au rythme de mon scanner... Et la modération pourra toujours censurer si ça risque d'attirer les foudres d'un éditeur commercial.
  25. Bonsoir. Je suppose qu'on n'a pas droit aux tests ? Je proposerais bien une dolomie baroque, mais je n'ai aucune idée de la provenance.
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