Merci pour ces exemples de grande qualité, la chronologie relative des cristallisations y est... limpide
La le problème c'est plutôt le début de cristallisation du rutile. J'ignore si ce problème est abordé dans la littérature. Quelques éléments de réflexion :
Option A : c'est hydrothermal (formé a partir d'une solution aqueuse)
- la physique nous dit (avec beaucoup de circonspection il est vrai) que la nucléation homogène (dans une solution aqueuse) est pratiquement impossible.
- pour démarrer une cristallisation, il faut faire de la nucléation hétérogène, donc il faut un substrat minéral, ce qui nous amène à chercher un ancrage des petits cristaux inclus sur une surface antérieure
- la première idée qui vient est celle d'une "paleo" surface de croissance du cristal hôte, donc ce qu'on appelle ici un fantôme. Le test serait d'essayer, en 3D, de repérer cette hypothétique surface fantôme. Dans ce cas, on ferait de la syncristallisation de l’hôte et des inclusions, mais avec des vitesses de croissance indépendantes, ce qui fait que les terminaisons des aiguilles pourraient se retrouver aussi bien dehors que dedans.
- une idée alternative plus difficile à tester serait d'imaginer que sous une forme de complexe quelconque, du Ti s'adsorbe sur la surface du quartz (ou de la topaze...) en croissance, au point d'empoisonner la croissance de l’hôte à cet endroit et à générer un germe de rutile à la place, dont la croissance va se poursuivre et limiter l'empoisonnement ultérieur de la surface du cristal hôte. Donc in fine un ancrage plus diffus des aiguilles dans la masse de l’hôte, et tout s’arrête quand l’hôte a fini de cristalliser.
Option B : c'est une sorte d'exsolution, formée après cristallisation de l’hôte, qui devient instable.
Par exemple un quartz beta formé a haute température et qui contient du TiO2 en solution solide s'inverse en alpha en refroidissant et exsolve du TiO2