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phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. Pas exactement. Les biotite et tourmaline peuvent coexister, dans le granite comme dans les pegmatites. Toutefois, le magma a partir duquel cristallise la pegmatite n'est pas le même que celui qui donne le granite. C'est en quelque sorte un liquide résiduel issu de la cristallisation du granite, et de ce fait, par rapport à son parent, il est appauvri en constituants comme Mg, Fe ou Ti, qui sont incorporés aux minéraux du granite (dont la biotite) et éventuellement enrichi en divers éléments (comme le Bore ou le Fluor) qui préfèrent rester dans le magma résiduel. Ce dernier peut alors cristalliser sur place, donnant des miarolles (des poches plus claires dans le granite) ou être extrait et cristalliser en filon (les pegmatites). En gros, et pour la majorité des pegmatites, c'est le cas. Les minéraux sont à peu près les mêmes dans les deux roches. Seules leurs proportions et la taille des cristaux diffèrent sensiblement.
  2. Bonjour Oui, c'est bien de la tourmaline ferrifère (schorl). Votre filon doit être une pegmatite ou une aplite, matériel très leucocrate (pauvre en Mg-Fe) dans lequel le seul minéral ferromagnésien est cette tourmaline, alors que vous aurez plutôt de la biotite dans le granite a coté. Vos petites fentes transversales dans les tourmalines sont remplies de quartz ou de feldspath (clair). C'est le résultat d'une recristallisation pendant ou après déformation. La tourmaline étant très compétente (rigide), elle casse quand elle est déformée, et la fente est remplie par ce qui peut recristalliser a ce moment-la, souvent du feldspath Na quand ça se produit en cours de refroidissement de la masse granitique.
  3. Bonjour Très intéressant comme structure de minerai. Les fissures de retrait dans le "charbon" ne se propagent pas dans les produits secondaires bleus, ce qui suggère que le retrait en question est bien du a la rétromorphose du minerai primaire. Est-ce que l'on peut obtenir une estimation de dureté et une trace sur cette partie "charbon" ?
  4. Du même tonneau, il a pu être qualifié de "GeoSauron".
  5. Et de la muscovite dans une partie a grand feldspaths. Le dernier echantillon, pustuleux, a l'air basique, basalte ou lamprophyre. Faudrait casser pour voir, c'est l'alteration qui donne cette texture.
  6. Bonjour. Cette forme extra-plate des cristaux de K feldspath m'avais aussi titillé et rappelé des souvenirs du Portugal. Elle est assez typique des monzogranites hyperalumineux, ce qui correspond assez bien au petit massif de Rodes.
  7. Oui, c'est métamorphique, le terme de charnockite est utilisé pour désigner la paragenèse pauvre en eau dans un gneiss. Ici, la roche serait plutôt un leucosome ou un orthogneiss leucocrate. On considère souvent ces roches comme le résultat d'une transformation par des fluides dominés par CO2, ce qui conduit a une déshydratation. Localité type dans le craton d'Inde du Sud. Il arrive exceptionnellement qu'un magma granitique pauvre en H2O développe cette paragenèse à orthopyroxène / grenat : nous en avons un exemple à Ansignan (66). Ici, il faudrait des photos nettes des taches sombres, la forme est compatible avec des cristaux d’hypersthène, mais en il est souvent reconverti en biotite.
  8. Bonjour Un grenat alumineux de la série almandin spessartite peut très bien coexister avec un orthopyroxene (hypersthene) dans un granite. Et un grenat calcique (grossulaire) avec un clinopyroxene (diopside hedenbergite) dans un skarn. Si ce facies est d'origine indienne, il y a de grandes chances que ce soit une charnockite claire. Donc grenat alumineux plus orthopyroxene partiellement retromorphosé en biotite.
  9. C'est souvent le cas. Une poche se colmate, le fluide suivant passe à côté. Pas prévisible à cette échelle.
  10. Ils ont du germer sur une surface de la fluo avant que celle ci finisse sa croissance
  11. +1 pour quartz, ces deux-ci ne sont pas trop douteux. saupoudrage réussi. La surface des fluos a l'air un peu rugueuse, c'est une impression ?
  12. Pas forcément des xénolithes. Il y a effectivement des anomalies couplées en LREE et en P dans certains basaltes alcalins, et cela ressemble étrangement à une signature de carbonatite, i.e. à une contamination profonde ou une demixion incomplète entre les deux types de magmas. Il faudrait étudier les variations de composition à petite échelle. Merci pour l'idée, très intéressante, que des hétérogénéités primaires de composition peuvent interférer avec la formation des vésicules ; par contre, je ne vois pas comment on dissoudrait de l'apatite ancienne pour en reformer sous forme aciculaire.
  13. C'est juste que l'on peut distinguer ces deux variétés par leurs propriétés optiques, et effectivement ça n'aide pas beaucoup pour les identifier à l’œil nu. Pour les formes microcristallines de SiO2, qui sont encore plus variées, il faut recourir à la diffraction des RX.
  14. Toujours a la bino, mais d'un peu plus près : et avec le petit Tomlov, ça pixelise un max Je n'arrive pas à voir de contact entre ces aiguilles et le pied des girolles qui est en contact avec la paroi. Il semble bien que les aiguilles ne sont présentes que à la surface des parois des vacuoles, et pas dans toutes. N’empêche, si c'est de l'apatite, ça implique que le P passe en phase vapeur et réagit avec la paroi des vacuoles. Pour Si, on sait que SiCl4 et SiF6 sont volatils, mais pour P ??? PCl5 ???
  15. Très intrigant, on est dans un basalte, quand meme. On peut savoir qui a fait ça ? Et s'il y a un écrit ? Je ne pense pas que je ferai mieux comme photo avec ma camera d'oculaire sur bino.
  16. Monazite et epidote doivent pouvoir coexister dans un système très riche en P, qui dissuaderait les REE d'aller se caser ailleurs que dans la monazite. Voir si c'est le cas des pegmatites ou cette association est documentée. Sinon, d'un point de vue purement chimique la titanite serait logique, et comme le district est connu pour les spessartites, je cherchais du côté des silicates acceptant Mn et Ti. L'idocrase a été envisagée ?
  17. Une oncolite (variété hilarite), en sondage dans le Comblanchien de Bourgogne. Sans retouche, champ 2x3mm
  18. C'est quand même un peu bizarre, la monazite ne devrait pas être très à l'aise dans un environnement à épidote ; on s'attendrait a ce que les Terres Rares y soient incorporées dans de l'allanite. Mais pas mieux a proposer, et c'est magnifique.
  19. Dans l'ensemble, oui, quoique le grain me parait un peu fin et la texture un peu trop fluidale (les plagios en lattes) pour une granodiorite bien pensante ; plutot du subvolcanique, mais du magmatique à composition intermédiaire, Mo porphyry c'est une bonne piste. Chercher dans les zones d'altération potassique des porphyry. Le filon minéralisé que l'on voit sur la première tranche de roche a l'air de contenir du feldspath aussi, et pour ce qui est de la minéralisation, sans autre indication, j'aurais proposé pyrrhotite (un peu rosée) recoupée par pyrite (franchement jaune). Pas d'idée pour gypse et anhydrite, mais la ou il y a des sulfures, on peut toujours faire des sulfates secondaires.
  20. Excellent, quoique déprimant.
  21. Argiles ou matière organique ? Il faudrait y regarder de très près, au MEB. Curieusement, je ne vois pas d'argile englobée dans le gypse quand je regarde ceux d'Albas au microscope pétrographique. D'ou le paradoxe apparent, car ces gypses ont poussé dans des marnes.
  22. Plus près de chez nous, dans le Bassin Parisien (eh oui). Dans la plaine de Haute Marne... Pas très impressionnant, juste une toupie sortant du sol ; le dispositif de pompage est une queue de cochon (en gros, un tire-bouchon de 25m) la plus grosse emprise dans le paysage, c'est le dispositif de séparation eau-huile et votre serviteur, en train d'échantillonner ce qui sort (un prélèvement a la source en quelque sorte) Je voulais juste analyser l'eau.
  23. phoscorite

    Taux d'érosion

    Bonjour Il y a une méthode pour quantifier les taux d'érosion à partir de la distribution des radionucléides dans les sols. "Cosmogenic nuclides in common use include meteoric 14C, 10Be, and 36Cl, and in situ-produced 14C, 10Be, 26Al, 3He, 21Ne, and 36Cl" Issu d'un traité de géochimie : me demander en MP pour ceux qui seraient intéressés. L'autre méthode consiste à évaluer les taux d'accumulation, i.e. les volumes de sédiments produits ; la source c'est les données sismiques sur les grands bassins sédimentaires, qui intègrent des tranches de temps et de taille de bassin versant assez divers : le job du sédimentologue pétrolier. Les ordres de grandeur tournent autour de la centaine / du millier de tonnes de sédiment produit (et donc érodé) par an et par km2 d'aire de drainage
  24. Il y a effectivement des rentrants en opposition. C'est une indication, mais je ne sais pas si c'est concluant en faveur d'une macle par pénétration. Ce qui m’embête, c'est que l'on voit très bien la trace du plan de macle dans cet individu, et je ne suis pas sur que ce soit le cas pour une macle par pénétration. Pour savoir quelle macle c'est, en réalité, il faut positionner les axes optiques sur les deux individus de la macle, ce qui demande d'en mettre une tranche entre nicols croisés ; ou bien trouver des inclusions fluides : leur allongement indique la direction de l'axe c (001). Ce n’était pas ça, désolé si j'ai été trop rapide. Ce que j'observe dans les sapins d'Albas, c'est une accumulation de matière organique "non digérée", dans les espaces délimitant les dent du sapin. Je remets ici une photo tirée du post "les sapins obscurs ont une âme claire" : le plan de macle (100) est horizontal. Cette distribution indique, selon moi, que : (1) la matière organique est déplacée (repoussée) par la croissance du cristal, et forme une barrière courbe contre le plan de macle puis se raidit ensuite (2) jusqu'au point ou elle devient si dense qu'elle stoppe la croissance dans la direction de c et le cristal ne se développe plus qu'en s’éloignant de l'axe (3) la croissance reprend alors le long du plan de macle, qui fonctionne comme une âme, et forme une nouvelle dent au-delà de la première barrière. Je n'ai pas trop réfléchi au mécanisme de surfusion de constitution pour de la croissance en phase aqueuse. C'est un terme employé pour décrire les instabilités du front de solidification en métallurgie, et parfois dans les magmas ; ici, il faudrait parler de sursaturation plutôt que de surfusion, mais je crois qu'au fond ça nous ramènerait à quelque chose comme de la croissance dendritique, i.e. un cristal dont l'enveloppe externe est très étendue par rapport au volume qu'il occupe réellement. Ce n'est pas trop le cas ici.
  25. Bon, pas mieux que monazite... Dans mes tables, la monazite a un clivage parfait selon (001) et un clivage distinct selon (100), avec un angle de 76°.
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