icarealcyon

Bonjour Fred, belle récolte ! la demi-dent juste ci-dessus est probablement une dent de Lonchidion,un hybodonte qui devait consommer des coquillages. En-dessous, le petit objet est un denticule dermique de requin.

Bonjour, le premier spécimen : fluorine jaune et barytine blanche (vous notez sans doute que l'échantillon est dense/lourd pour sa taille) Le gris-bleu est très probablement une concrétion siliceuse: un silex ou un chert. Le rougeâtre est très probablement du quartz commun, un peu chargé d'oxydes de fer rouges (l'ocre rouge); les trous correspondent à des minéraux inclus qui ont été complètement dissous, il s'agit souvent en pareil cas d'anciens sulfures, en grains ou cristaux mal formés.

Bonsoir Chantal, hé oui c'était mon jour de chance, d'autant que ça faisait des mois que je n'avais plus fouiné dans ces niveaux. Un ver à plumeau, c'est amusant et ça nous change des poissons, coquillages et crustacés, dans ce calcaire bitumineux. Je pense que le petit objet que tu cites est une ammonite juvénile. Il y a aussi d'autres objets sur le positif, mais le bloc est énorme, il devra être scié pour pouvoir passer sous la binoculaire.

J'ai une lampe Convoy S2, à piles rechargeables, elle a le format d'une petite lampe torche, c'est pratique pour le terrain, et un filtre pour la lumière visible (très important, ce dernier). C'est en option je crois. Il y a tout intérêt à avoir ce filtre. La fluorescence de beaucoup de mes minéraux m'est apparue seulement avec cette lampe, beaucoup de matériels sont peu performants. Il y en a un certain nombre, https://www.fluomin.org/fr/listIMA.php

Sur la route d'Auriac, un tout petit gisement à mispickel inclus dans des filonnets de quartz a la particularité de contenir des inclusions d'électrum (alliage naturel d'or et d'argent natifs). De tels filonnets à mispickel existent dans le secteur, le long du Rieu Frech, ruisseau affluent du Lot, eux et d'autres de même nature peuvent contribuer à expliquer la présence de paillettes d'or et d'électrum anciennement documentées dans le Lot en aval de Bagnols-les Bains. Cristaux de mispickel inclus dans le quartz Scorodite vert clair en très petits cristaux, trop petits pour ma bino mais certainement bien jolis et bien formés car ils brillent fort.

Le test a été pyritisé avec de la matière organique autour. Surtout ne pas enlever cette surface naturellement grumeleuse. Il faut bien la dépoussiérer, laver à l'eau + savon ou produit vaisselle, très bien rincer, et surtout la laisser sécher à fond ! Le soleil et la chaleur devraient aider !

Il fait bien trop chaud ce 19/8 pour casser du caillou. En reprenant tous mes débris du cassage des blocs à tourmaline et béryl cités plus haut, j'ai trouvé une jolie petite chose sur un éclat de pegmatite: un mini-cristal de tourmaline brune transparente, terminé par les faces du rhomboèdre, en partie inclus sur la base d'un prisme de béryl vert d'eau. Le béryl mesure 2 mm de long.

Bonjour, voici un fossile qui promet d'être un poème à lui tout seul. Il a été découvert avant-hier dans le banc de calcaire bitumineux dur situé à la base du Toarcien, un niveau-repère, en Lozère. En 31 ans de prospection locale, je n'ai encore jamais rencontré un tel objet, ni dans ce calcaire, ni ailleurs. Pourtant un sentiment de déjà vu dans des livres a tilté dans ma vieille cervelle. J'ai assez vite retrouvé lesquels dans ma bibliothèque. La référence en question se trouve dans les 2 tomes du livre de K. A. Frickhinger, "The fossils of Solnhofen" un ouvrage bilingue allemand-anglais qui se veut un véritable atlas visuel des fossiles du calcaire lithographique allemand. Dans le premier livre, paru en 1994, un fossile présentant une structure presque identique est identifié comme un ver marin qui serait proche des sangsues, Epytrachys rugosus. Dans le tome 2, paru en 1999 et qui se veut une actualisation tant iconographique que nominale, d'autres exemplaires de la même bestiole sont nommés Muensteria vermicularis. Ces fossiles ne sont plus attribués à une sorte de sangsue, mais à un ver marin polychète de la famille des Sabellidae, et la structure finement ridée est le tube de l'animal. Mon spécimen est toarcien, c'est là toute la différence. Voici le positif et le négatif du bloc ouvert sur la bestiole: Il est plus aisé de l'observer sous UV longs, la fluorescence des parties claires est très intense en blanc.

UV longs donc, mais probablement sans filtre de la lumière violette visible, ceci pourrait expliquer cela. C'est une fluorescence carmin nette mais pas intense. Ou alors, il s'agit d'une autre variété de feldspath que le microcline dans votre cas (ou dans le mien !) .

Je dirais plutôt du micro-quartz, gris à cause des micro-inclusions de galène. C'est une pseudomorphose barytine>quartz de la mine du Buisson, St Etienne du Valdonnez, Lozère, qui était une mine de plomb et argent (fermée en 1908).

Les pseudomorphoses ne sont pas des phénomènes rares, et ça complique également la donne. Rien ne remplacera des tests, c'est pourquoi on les demande et redemande aux gens pour les identifications. C'est incontournable. En voici une autre pour laquelle l'appli donnera à coup sûr un résultat faux: De la barytine ? Non: il s'agit de quartz, pseudomorphosant une ancienne barytine.

Bonjour, je suis étonnée par la mention de non fluorescence de ce microcline du Mont Malosa. Tous mes spécimens issus de ce gisement montrent une fluorescence rouge carmin assez forte aux UV longs. Pour votre fiche: le site d'origine est très particulier, des pegmatites alcalines à terres rares, qui offrent un beau panel de minéraux inhabituels, très bien cristallisés et en général très soigneusement préservés lors de la collecte, ce qui n'est pas fréquent de nos jours en Afrique subsaharienne.

Bonjour, le premier à gauche, quartz, d'aspect alpin (prismes allongés) Le second à droite: quartz recouvert de calcite. Vous pouvez faire un test de dureté et HCL sur les 2 minéraux pour confirmer.

Squid > calamar cuttlefish > seiche

+1 avec Gratophil pour ammonites à un stade très juvénile (et sans doute d'une très petite taille à l'êge adulte) . Il semble bien que le renflement apparent au tout début de la spire soit la protoconche.

+1 avec Elasmo pour Tisoa siphonalis, première photo.

Comme déjà dit moulte fois, il serait préférable de faire des photos nettes, recadrées et numérotées. Certaines sont plus nettes, toutes comportent au moins un plan net, donc le moyen de prises de vues n'est pas en cause. La photo 1 n'a aucun sens ni intérêt : il y a des coraux actuels, des graviers divers qu'on distingue à peine, des petites roses des sables très abimées. La 2, floue, peut être plein de choses différentes, à commencer par une spangolite corse. La 3: soufre + aragonite ? (origine Sicile probable), et 2 rhodonites. L'aragonite est fluorescente. La célestite aussi. Quelle est la couleur de la fluorescence aux UV longs et courts ? la 4: flou, possible wulfénite mais une photo nette est moins source de perte de temps, essayer dureté et densité la 5: voir 3 la 6: pegmatite 7, 8, 9, 10: tests à faire: dureté, densité, HCL

+1 ! Mes meilleures découvertes ont été faites ainsi ! Mention spéciale aux traçages de pistes de débardage !

La présence de hollandite peut tout autant être constatée dans du quartz hyalin...ou toute autre forme de quartz. Ce n'est pas lié du tout à la citrine exclusivemment donc sa présence en inclusion ne veut pas dire "citrine" pour le minéral qui la porte.

Bonjour Fred, un anneau à led, depuis que mon fils m'en a offert un (à 140 leds) pour ma vieille bino russe, je ne pourrais plus m'en passer ! L'anneau se fixe à l'objectif par 3 vis réglables qui ont la pointe enduite de silicone (ça protège l'objectif tout en étant anti-dérapant). Autant dire qu'on arrive à le faire tenir sur presque rien. Sur mon système, il tient sur les 2 ou 3 mm du pare-objectif qui est très court ! Et cela fait déjà plus de 3 ans qu'il me sert de manière intensive.

La cristallisation de l'alun peut prendre un aspect aciculaire, fibreux ou bacilliaire, comme ce que l'on voit sur votre specimen.

Le soufre de Bolivie provient pour l'essentiel de la mine El Desierto, San Pablo de Napa. L'aspect de votre caillou est compatible. Pour votre minéral blanc, d'après la liste des minéraux présents dans la mine, il pourrait s'agir d'alun(K) https://www.mindat.org/loc-4505.html

Bonjour, voir vers le Veneridae Cyprimeria disca Matheron (cenomanien- turonien)

+1 avec Manu 34, tous ces tests sont faciles à réaliser. Déjà, le test de fluorescence aux UV longs, en plus de la luminescence propre à l'ambre (jaune clair à verdâtre pour l'ambre balte, blanc-bleu et très forte pour l'ambre birman), vous renseigne sur le sens et la cohérence de la coulée, et c'est un bon apport pour une authentification. Votre clé d'identification est tirée d'un des tout meilleurs petits livres existant sur l'ambre: Andrew ROSS, "Amber, the natural time capsule" . J'espère que la source est citée sur le site dont vous parlez. il est intéressant de mener cette recherche en fonction de ces clés d'identification. D'après elle, en la suivant pour votre bestiole je trouve que c'est un Mycetophilidae (mouche des champignons). La netteté et l'aspect sombre de la surface de l'insecte m'étonnent pour du balte. Il est plus fréquent qu'ils soient recouverts d'une sorte de voile blanchâtre dans l'ambre balte. Par contre, un tel voile n'existe pas dans l'ambre birman. Ceci dit, j'ai déjà vu sur ledit site marchand des pièces d'ambre manifestement birmanes, avec des inclusions communes, vendues pour du balte. Le client est gagnant sur l'ancienneté des inclusions (99 Ma en moyenne contre 55-35MA ) mais perdant sur le prix pratiqué, qui est celui du balte et non celui du birman.

Pour moi, c'est un morceau de fer bien terrestre, travaillé par l'homme, un reste de ferraille très corrodé, un distingue encore une face plate. On trouve beaucoup de chutes de métaux (hélas pas célestes) sur le Dévoluy. Malgré l'impression de "désert", il y a une très longue histoire humaine: pastorale, agricole et plus récemment les stations de ski et leurs pistes d'accès, qui ont semé ce type de déchet dans les endroits qui vous paraitront les plus improbables.