Le polymorphisme est un phénomène constant, inhérent au vivant, lié à la génétique. Tous les êtres humains ne se ressemblent pas, mais ils appartiennent tous à la même espèce.
Au niveau des populations fossiles, on peut plus facilement l'observer lorsque les individus conservés sont très nombreux. Pour les Causses, c'est le cas pour Amaltheus margaritatus, Hildoceras bifrons, Haugia variabilis (tiens, pourquoi ce nom ?), Pleydellia aalensis (un cas d'école: variation de l'ornementation d'un individu à l'autre et au cours du développement d'un même individu !), Mucrodactylites mucronatus, pour citer les plus courants.
Il peut même paraitre amplifié, car le mode de fossilisation par pyritisation conduit à la découverte de coquilles majoritairement à l'état de nucléus quand elles sont dégagées naturellement de la marne par lessivage. Elles sont plus ou moins incomplètes, parfois ramenées à l'état qu'elles avaient au stade juvénile, le plus sujet à variation individuelle chez les ammonites . Les rares grands individus complets montrent généralement une plus grande ressemblance entre eux avec une atténuation plus ou moins sensible de la vigueur de l'ornementation.
Pour l'identification, il faut apprendre à ne pas se noyer dans les détails. Certains sont importants, mais tous n'ont pas la même signification.