icarealcyon

Ces milieux marins étaient passablement remués avant consolidation, et les carapaces des crustacés ont vocation à se désarticuler/désagréger très vite après la mort de l'animal. Les pinces, avec leur forme cylindrique conjuguée à l'épaisseur du test, résistent beaucoup mieux, tandis que le céphalothorax, les éléments abdominaux et les autres appendices ( pattes, antennes...), plus fragiles, sont plus facilement écrasés.

Bonjour Fred, voir du côté du genre Sphenodus !

+1 ! Il y a aussi un test avec un chiffon imbibé d'alcool ou d'acétone, à frotter sur la pierre: y a -t-il dissolution ou un aspect poisseux de la surface ?

Bonjour, il s'agit très probablement d'un terrier fossile.

+1 pour chaille !

Bonjour, on peut déjà exclure toutes les sources de barytines de la Lozère à mon avis. En procédant par élimination...

Des bélemnites toarciennes dont l'extrémité du rostre parait cassée/partiellement regénérée. Les "repousses" (??) sont toutes striées longitudinalement. Les 4 exemplaires montrent la cavité du phragmocône. Un autre exemplaire (Toarcien terminal) où une belle bosselure suit une sorte d'estafilade. Malheureusement trouvé partiel, le rostre entier devait avoir logiquement sa partie postérieure un peu déviée.

Hello Fred, non, les nouveaux-nés Nautiles sont bien plus gros, au moins 1.5 mm par chez moi, où la faune est souvent nanifiée par rapport aux autres bassins contemporains.

Sur mes photos, ils ont essayé d'escalader une pente quasiment verticale sur plus de 2 mètres de hauteur à partir du fond dur de la ravine. Ils ont réussi à grimper un peu plus à gauche de ma première image, où la partie verticale est un peu moins haute, je pense que ce genre d'acrobatie est hors de portée d'un chien de chasse, même un "haut sur pattes". Ce fait, plus la taille des plus grosses empreintes, et la taille des griffes, c'est ce qui m'a interpellé lorsque je les ai vus. Au-dessus, la pente est à peu près à 70% sur une dizaine de mètres de hauteur, ils l'ont franchie sans difficulté apparente. C'est juste, mais là c'est certainement trop tard pour tenter une photo, les autres (grosses) bestioles et moi avons trop brouillé le terrain depuis. On attend la pluie, qui remettra le tableau à neuf.

Si elle est présente, c'est en-dessous. Je n'ose pas me risquer à un tel dégagement. Avec le nombre, j'ai des dents de ce type présentant ce côté, ou l'autre. Celui-ci le plus souvent, peut être par un effet de dépôt gravitaire. Les dents de ces sites du sommet du Toarcien ont des racines conservées plus souvent que les autres niveaux, c'est le cas d'1 sur 10 environ. Pour certains types, c'est même systématique. Pour les denticules dermiques aussi. L'avantage majeur, c'est que le milieu a favorisé la conservation des couronnes complètes.

Non, il s'agit bien d'ammonitelles cette fois. Il y avait une mortalité très importante parmi et nouveaux-nés et les juvéniles. La stratégie reproductive des ammonites était de faire beaucoup de petits, minuscules à la naissance (contrairement aux Nautiles, dont tu pourrais également, mais bien plus rarement, trouver des nouveaux-nés). Fred, il est impossible de mettre un nom de genre ou d'espèce sur ces bébés. Aucun caractère distinctif n'est observable à ce stade. Même le type d'enroulement peut varier au cours du développement.

D'accord avec Elasmo, c'est une belle rencontre ! Il était peut-être entre 40 et 50 m de distance, à ma hauteur sur une pente, en sous-bois de pins sylvestres. Il ne voulait pas quitter un endroit qui l'intéressait, s'éloignant et revenant sans cesse, sans me quitter des yeux. C'est une montagne très riche en gros gibier: cerf élaphe, chevreuil, et surtout sanglier. J'en vois régulièrement, et leurs empreintes s'observent partout dans les Terres Noires, qui leur offrent de l'eau et des bauges. A ce propos, j'ai eu une belle frayeur ce dimanche, même endroit que les empreintes de loup. J'étais sur une pente de talus raide, à découvert, 5 ou 6 m du fond de la ravine, avec la musique à fond sur mon téléphone (les vêtements de couleurs vives ne suffisant pas, c'est tout ce que j'ai trouvé pour essayer de ne plus me faire tirer dessus à balle par nos chers chasseurs). Un énorme sanglier a descendu la pente à moins de 15 m de distance, m'a observé, puis plongé dans l'eau. Il s'est baigné tranquillement dans une vasque naturelle au fond de la ravine, à 20 m de moi, en se roulant sur le dos à plusieurs reprises. Il s'est ébroué, puis il a tout aussi posément escaladé la paroi opposée pour s'éloigner, avec une agilité remarquable pour sa masse. La musique adoucit les moeurs parait-il (Motorhead en l'occurrence, pour faire le plus de raffut possible). L'endroit est tellement pentu et accidenté que les chasseurs avec leurs 4X4 ne peuvent pas trop l'embêter dans son coin de paradis. J'ai regretté de ne pas porter une GoPro.

Si c'est du chien c'est du vraiment très gros vu la taille des plus grandes empreintes. Et qui se balade en famille, ce qui n'est pas courant par ici. Perso, j'ai déjà vu un loup pas loin de là il y a quelques années au coucher du soleil. Et à moins d'1 km, il y en a un qui a été photographié près d'un chevreuil tué par une voiture, sur la route, en plein jour.

Mantes, diablotins, tous plus photogéniques les uns que les autres ! En ce début d'automne, on voit en particulier beaucoup de femelles adultes, je trouve. Moi, j'ai pisté la Bête du Gévaudan. Pas vue cette année, mais entendue, et des empreintes observées hier dans les marnes noires sont impressionnantes ! Ici, sur un talus incliné à plus de 70% qu' elle a essayé d'escalader à partir du fond de la ravine. Mais de telles empreintes, il y en avait absolument partout sur ce site assez isolé, où un filet d'eau coule encore ! Elle n'était sans doute pas seule, car des empreintes plus petites suivaient et recoupaient souvent les plus grandes. Les grandes empreintes mesurent 10 à 11 cm de long sur au moins 8 de large, mesures relevées à l'arrache avec mon marteau Eastwing. Mention spéciale pour les empreintes des griffes.

Il va falloir que je me mette à la danse de la pluie ! Une découverte de ce dimanche, une dent d'hémiscylliidae du Toarcien terminal, 3 mm de hauteur, les cuspides latérales sont d'une finesse et une hauteur inhabituelles. Seule la pointe de la cuspide principale porte quelques traces d'usure.

C'est le cas entre autres des scories plombeuses de Vialas en Lozère... pour moi ça ressemble fort à une scorie plombeuse.

Bonjour, c'est une scorie métallurgique, un déchet industriel issu du traitement du minerai, plomb ou fer.

+1, le vert c'est de la malachite (sur quartz ou calcite, facile à départager par des tests) le bleu-vert c'est de la chrysocolle. Des pièces congolaises effectivement.

C'est le nom de la formation geologique, effectivement vaste en superficie, qui prend comme nom et référence les Fox Hills du South Dakota: https://ngmdb.usgs.gov/Geolex/UnitRefs/FoxHillsRefs_8187.html

Fred, les ornementations des tours intérieurs et du ventre ne collent pas vraiment avec les diverses desmoceratidae de Madagascar. La gangue non plus, qui parait ici plus noire, compacte, avec des veines de calcite. Par contre, il existe une ressemblance certaine, sinon identité, avec Deshayesites imitator de l'Aptien de la région de Saratov, Russie. Je crois que Kevin peut abandonner les Fox Hills pour la région de Saratov, et le Campanien-Maestrichtien pour l'Aptien inférieur. Et un coup de chapeau aux vendeurs (professionnels ???) qui s'embrouillent grave sur les identités, l'âge et l'origine geographique

Bonjour Kevin, pour moi ce n'est pas du tout un membre de la famille des Scaphites. L'empreinte du dernier tour et le profil du ventre, ainsi que l'ornementation, excluent cette identité. Ce n'est pas une heteromorphe. Et pas une Hoplites non plus assurément !!!! Mais pas d'idées sur ce que c'est, jamais vu une pareille bestiole pour le South Dakota. Par contre, au vu de la gangue, on peut hésiter entre les Fox Hills, qui sont datés du Campanien- Maestrichtien, et les gisements russes du crétacé inférieur, qui sont surtout Aptiens. Il va falloir comparer avec ce qu'il y a comme ammonites recensées sur ces 2 gisements

Un autre amusant exemple de croissance déviée, cette fois sur une petite Coeloceras du Toarcien moyen lozérien, trouvé ce mercredi. Il manque l'intégralité de la chambre d'habitation sur ce spécimen, ce qui laisse à l'imagination l'axe qu'a dû prendre celle-ci pour permettre à l'animal de nager à peu près correctement et donc survivre.

Ce mercredi, j'ai nettoyé la pente de ses colluvions, qui m'ont livré 6 phalanges supplémentaires, ce qui en fait 16 de récupérées en tout, plus les autres os. Si je prends comme modèle un Stenoptérygius du Toarcien de Holzmaden, c'est un juvénile, pas un nouveau-né; il me tend la palette gauche, et il sait se faire désirer, le bougre. Je n'ai pas pu repérer d'où ils sont sortis. En revanche, j'ai pu cerner plus précisément la section de la pente d'où ils proviennent. Le champ des possibles s'est bien rétréci. A voir ce que donneront les futures pluies qui rinceront la zone.

+1 pour Nautile Pour la datation, il serait plutôt du Bédoulien ? Pour la pyrite elle-même, il s'agit le plus souvent des sulfates de fer mélantérite et romérite et plusieurs autres... Ils ont une teinte verdâtre, ou jaune, et peuvent former des cristaux fins comme des aiguilles. Il y a aussi, dans ce type de fossile pyriteux, la formation de cristaux de gypse. Ces cristaux de gypse sont généralement scintillants, en tout cas brillants, à la surface de la pyrite. Ils sont bien formés quand on les observe à la bino.

Merci à tous pour vos encouragements ! Pour ce rostre, au premier regard, j'espérais un spécimen de Youngibelus, et pourquoi pas complet (rêvons un peu) mais je suis bien contente de cette trouvaille ! Les Youngibelus et autres Salpingoteuthis étaient bien présents mais en pièces détachées, comme 99.999 % des occurences locales de ces bélemnites très spéciales. Pour les complets, il va falloir patienter jusqu'au prochain épisode cévenol, qui ne saurait tarder et qui ne sera pas tendre vu la météo de fou qu'on a cette année. Pour les os de l'ichthyosaure, je suis impatiente de pouvoir retourner au plus tôt sur le site pour passer au crible toute la boue, sèche et coriace comme de la pierre. Il faudra bien quelques pluies orageuses pour bien rincer le terrain après ça, et s'il reste quelque chose en place, j'espère que ce sera détectable. Normalement, vu la configuration des lieux, oui. Les vertèbres et l'humérus ont été fragmentés par le gel, les contrastes hydriques et thermiques, la pyrite des os est oxydée en limonite: cela fait longtemps qu'il se trouve proche de la surface. S'il y a une suite avec des os in situ, je le signale et je passe la main aux spécialistes.