jjnom

La question est probablement mal posée mais le sujet intéressant. Très haute pression = UHP, ne se réalise qu’au niveau des zones de subduction pour du matériel touchant les 100 km de profondeur. Donc difficile de mettre cela en rapport avec une obduction qui conserve une croûte océanique dans son état d’origine (« métamorphisme » océanique) à part que là où il y a eu obduction, il y a eu subduction pas loin. UHP= conséquence de la subduction et obduction = conséquence de la fermeture. Après, la relation entre la nappe obductée et ce qu’il y a dessous, c’est une autre paire de manches. Pour certaines nappes obductées, on parle d’une semelle métamorphique. Oman : il y a un métamorphisme inverse avec, dans la partie chevauchée, des intensités décroissantes avec la profondeur. Goffé dit HP-BT. Des valeurs comme 800 +/- 100 à 7-8 kb caractérisent plutôt HP-MT. Himalaya : métamorphisme inverse connu. Pour ces deux-là, il semble bien y avoir eu métamorphisme en conséquence de l’obduction. L’exemple arménien est tordu : la semelle métamorphique serait la conséquence d’un mélange en profondeur de formations de HP (schistes bleus) et de MT (amphibolites) avec rétromorphose (schistes verts) en placage sous les ophiolites. L'influence de l’obduction dans les métamorphismes est beaucoup moins évidente. Et puis il y a les obductions sans semelle métamorphique comme le Chenaillet où l’impression donnée est celle d’un paquet oublié (OVNI de Serge) sur les schistes lustrés (schistes bleus de HP). Juste une juxtaposition. Il y en a pour tous les goûts !

Gastéropode à coquille interne qui mime une valve de bivalve. Une philine ressemble à ça: http://www.cotebleue.org/philine.html

De ce que je connais dans ton dernier caillou: milioles + 1 alvéoline + 1 nummulite. ... Et des bidules que je ne sais pas identifier. Un peu de lecture: http://geolfrance.brgm.fr/sites/default/files/upload/documents/revues_articles_gf1-2-2010.pdf avec quelques photos d'alvéolines et une liste de petits foraminifères longue comme le bras (et les Nummulites, Alvéolines, ...c'est en plus) La zonation du Paléogène, basée sur les gros foraminifères:

Regardes plutôt du côté des Globorotalia. ... au millieu d'abondantes milioles et quelques alvéolines

Ouf...Une Alvéoline: OK. Une A. oblonga, là, je n'oserais pas l'affirmer. Ce serait comme le gars qui ne boit que du Coca et doit dire si le pinard est du St Emilion ou du Pomerol. On ne trouve pas beaucoup de doc sur ces bestioles pour pouvoir les déterminer avec certitude sur photo. Et puis, le calcaire gréseux, je ne le sens pas. L'attaque acide semble montrer que le ciment est de la sparite (bien que l'allure de la cassure fasse penser à de la silice) et le résidu après attaque ne montre pas de grains de quartz ni nombreux ni évidents. Ceci m'a semblé intéressant: http://sigesaqi.brgm.fr/IMG/pdf/0754n.pdf Les descriptions de formations sont assez précises. Le Lutétien sup et "l'Eocène supérieur moyen " ont l'air de pas mal correspondre à ce qu'on a vu récemment avec fréquemment des biosparites et biomicrosparites, alors que l'Oligocène semble être généralement micritique.

Essayes quand même de savoir ce qui fait effervescence: les foraminifères/ le ciment/les 2?

Un monde de ouf, là-dedans! Ce que tu appelles probablement globigérines sont en fait des milioles. Vu passer aussi une probable section de bivalve et probablement aussi du bryozoaire. Le ciment a bien l'air d'être uniformément siliceux. Ne doit pas y avoir beaucoup d'effervescence à l'acide. Oui/non? J'ai trouvé ceci: Corrélations stratigraphiques par microfaciès en Aquitaine Occidentale avec 178 photos Ca ne se trouve pas en libre accès sur le web mais si tu es prêt à dépenser 10 dollars: https://www.onepetro.org/conference-paper/WPC-4033. Avec ça, tu devrais trouver beaucoup de réponses à tes interrogations.

Ca a l'air d'être très siliceux. Des moules externes et internes de bivalves, 1 moule interne de mini-gastéropode. Les coquilles ont du être dissoutes. De nombreuses alvéolines. Sur la série d'avant on remarque des alvéolines entièrement silicifiées, touchant presque d'autres, intactes.

Pourrait bien être un bout de calcaire à Milioles et Orbitolites du Lutétien.

Discordanche portuguéche

OK avec pyb. Ca fait vraiment très Albien. Voir du côté de Mortoniceras.

Après, faut que Sr soit mobilisable. Les teneurs en Sr des eaux de la Seine, de la Marne, de l'Oise augmentent brutalement quand ces rivières quittent la craie et se mettent à couler sur le tertiaire sableux. Gao (et NASC aussi) te donne un élément de réflexion: 2 à 3 fois plus de Ba que de Sr, c'est ce qu'on a souvent pour les granites. Les références que tu demandais: https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_solubilités_et_de_pKs_de_sels_dans_l'eau http://oceanplasma.org/documents/chimie.html Ah, pour la scorie: vue l'association fréquente galène/barytine, un taux élevé de Ba dans la scorie n'a rien de surprenant. Grosso modo, la scorie est le milieu de concentration des éléments indésirables. Ba n'y est probablement pas sous forme de baryte car le minerai est souvent grillé dans un premier temps pour le désulfurer. A chercher plutôt dans les silicates et notamment les fedspaths si présents. Il y a pas mal d'études qui ont été faites sur les scories de la métallurgie du plomb, leur altération et leur influence sur l'environnement. Avec quelques mots clés comme lead slag weathering, tu devrais dénicher quelques papiers intéressants.

2 éléments pour nourrir ta réflexion: - il y a 400 fois plus de Sr que de Ba dans l'eau de mer. - SrSO4 est 50 fois plus soluble que BaSO4

Bonjour. Ce papier va dans le sens d'un dimorphisme sexuel chez Youngibelus tubularis qui se traduit par le développement très rapide d'un épirostre entre le rostre au sens strict et le phragmocône: https://www.palass.org/sites/default/files/media/publications/palaeontology/volume_28/vol28_part1_pp133-146.pdf

Ben, pour une fois qu'on peut parler de ces bestioles avec quelqu'un qui a l'air de les connaître, "faut pas gâcher "(Guy Roux).

OK. Va bene pour la tourmaline. Je cherchais (sans trouver) une section transversale avec cette forme: et l'association (pas banale) avec la calcite me poussait à envisager d'autres pistes. Bonnes balades.

On a un souci: https://english.fossiel.net/id_system/fossil_id_search.php?cat=32&pagina=5 Sans rien scier, on voit bien les canaux exhalants. Le haut du specimen est brisé, donc, la géométrie de l'oscule... difficile à apprécier Le pied épais fait plutôt Jerea, je te l'accorde mais le critère important est la cavité pseudo gastrique. Pour moi, elle est bien présente.

Je ne suis pas de cet avis. Jerea a des canaux exhalants groupés en faisceaux suivant l'axe du Spongiaire. Ce qui définit une sorte de plateau perforé au sommet de l'anaimal. Par contre, chez Siphonia, il existe une cavité pseudogastrique et ça me semble bien être le cas de l'échantillon du musée...

Un exemplaire du musée de Toulouse qui ressemble beaucoup à ceux qu'on trouve dans les champs du Grand Pressigny après un séjour au niveau des sols (patine): https://fr.wikipedia.org/wiki/Sénonien#/media/File:MHNT_-_Siphonia_pyriformis.jpg De la même région (Loches), mais "plus fraiches": http://www.paleomania.com/article-4655333.html Lesquelles se trouvent dans les formations argileuses du Sénonien local... Pas forcément le même style de fossilisation que dans la craie santonienne.

L'autre bout de la bête: Une idée de la dureté, tant qu'on y est?

Tout comme le sont les spongiaires du Sénonien de Touraine. Du côté du Grand Pressigny on peut en ramasser des brouettes, complètement silicifiés. Bon, ce sont des éponges siliceuses (Lithistides) mais la faune accompagnante (Echino, Bivalves, Brachios) est elle aussi silicifiée. Idem les Micrasters dans la craie picarde. C'est à dire?

La calcite et le quartz, ça semble clair. Mais je ne vois pas les sections pseudo triangulaires des tourmalines. Ca m'a l'air d'être autre chose. C'est-y dense ces cristaux noirs? Avec ta vision en 3D, penses-tu que ces cristaux ressemblent à ça?:

Ben non. Si on n'est pas fichu de savoir si on a affaire à des oolithes ou à des foraminifères, pas d'intérêt. Maintenant, s'il s'agit de discuter des sables à foraminifères, c'est une autre histoire.

De la part de Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire de géol et d'autres: Roche sédimentaire, résultat de l'agrégation du carbonate de calcium sur un sable calcaire Calcarénite - n. f. - Roche sédimentaire formée d'arénites calcaires et à ciment calcaire qui peut être microcristallin ou spathique ● calcarénite nom féminin Roche sédimentaire résultant de la cimentation d'un sable calcaire par du carbonate de calcium calcarénite n. f. [angl. calcarenite] – R.sédim. essentiellement calcaire, formée en majorité d’éléments de 1/16 mm (= 62,5 μm) à 2 μm (classe des arénites ; V. granulométrie). Les éléments calcaires peuvent être des microgalets, des intraclastes, des bioclastes, et le ciment calcaire peut être microcristallin ou spathique. Pas de ciment, pas de calcarénite (ou alors en devenir, pitête)

Les bivalves de la ligne du haut, de gauche à droite et SGDG: Limidé (Lima), voir du côté de Pleuromya, Modiola?, Ostréidé, Pectinidé (plus que brachio, sauf votre respect votre honneur)