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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

vacuoles ou cavités dans le granite


AMEDE

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Salut,

j'aimerais savoir si il existe des granites contenant des vacuoles ou des cavités (pour ma part je n'en ai jamais vue), je me disais que c'était assez commun dans les pegmatites, donc pourquoi ne le sont elles pas dans le granite ?

 

Merci d'avance

Amédé

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Je n'ai pas le souvenir d'avoir jamais vu une cavité ouverte (même en lame mince) dans un granite ou une pegmatite, mais bon, je ne connais guère que des granites hercyniens, calco-alcalins potassiques, et pas du tout certaines autres familles de granites. Je suis curieux de voir ça si quelqu'un a des photos...

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faudrait que je recherche des anciennes photos (diapos)  mais, par ici, un exemple est assez connu : le massif de Coustouges avec un facies miarolitique dans les pegmatites, aplites ET granite !  Maintenant c'est un peu compliqué mais il y a quelques années on pouvait observer des miaroles ouvertes tapissées de cristaux d'orthose, quartz  ou , plus aplites quartz et epidote !

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il y a 21 minutes, zunyite a dit :

le massif de Coustouges avec un facies miarolitique

Merci pour le tuyau. Je regarde si je trouve quelque chose sur sa mise en place, et sur son autoaltération (ou pas).

La manière dont le granite se refroidit doit avoir son importance.

Savez vous s'il y a une métallogénie autour de cette intrusion ?

 

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Il y a 13 heures, phoscorite a dit :

Merci pour le tuyau. Je regarde si je trouve quelque chose sur sa mise en place, et sur son autoaltération (ou pas).

La manière dont le granite se refroidit doit avoir son importance.

Savez vous s'il y a une métallogénie autour de cette intrusion ?

 

Aucune !!

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D'une manière générale:

Le granite se forme à partir d'un magma qui se refroidit lentement dans les profondeurs de la croûte terrestre (racines des chaînes de montagne ...), où il cristallise totalement. Pas de quoi y voir apparaître des vides.

Puis l'érosion des terrains surincombants le laisse remonter vers la surface... et des accidents tectoniques peuvent le fissurer, comme tout terrain solide; il peut y avoir alors des circulations de fluides dans ces fissures, génératrices de cristallisations secondaires...

Je pense par exemple à la fluorine de Papiol (près de Barcelone).

 

Fluorine et calcite sur un granite: Sant Cugat des BVallès, Catalogne-Espagne.

b14.thumb.jpg.dbad1782e35408255d10b876f0dab1ee.jpg

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attention : miarole tres different de fissure par définition !

      -une miarole est une "bulle"  (ou vide plus ou moins spherique ) dans la roche contrairement à une fissure qui peut accueillir

une cristallisation hydrothermale qui peut être trés différente chimiquement de la roche hôte ; la miarole abrite parfois des cristallisations qui sont de la même composition que les parois externes !
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Il y a 5 heures, zunyite a dit :

attention : miarole tres different de fissure par définition !

      -une miarole est une "bulle"  (ou vide plus ou moins spherique ) dans la roche contrairement à une fissure qui peut accueillir

 

une cristallisation hydrothermale qui peut être trés différente chimiquement de la roche hôte ; la miarole abrite parfois des cristallisations qui sont de la même composition que les parois externes !

+ 1 avec zunyite, les marioles sont liées à la présence de volatiles dans le magma granitique.

 

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Il y a 1 heure, jean francois06 a dit :

les marioles sont liées à la présence de volatiles dans le magma granitique.

OK mais il y a des volatils (au minimum de l'eau) dans tous les magmas granitiques.

Sinon, les températures de solidification sont beaucoup plus élevées et ça donne des rhyolites, dacites...

 

Pour qu'il y ait effectivement des miaroles (ou pas) dans un granite,  je vous propose la conjecture suivante :

Dans tous les cas, l'eau contenue dans le magma s'échappe effectivement en fin de cristallisation (l'ébullition rétrograde dans les traités).

Si cette eau est remplacée par de l'eau externe mise en convection dans le refroidissement de l'intrusion, pas de miarole, du fait qu'une eau qui se refroidit précipitera au moins du quartz et bouchera les trous.

Si l'eau magmatique (juvénile) s'échappe sans être remplacée, le système se refroidit uniquement par conduction thermique, possibilité de miarole...

C'est en suivant cette idée que je demandais à @zunyites'il y avait une métallogénie associée au granite miarolitique de Coustouges.

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il y a une heure, phoscorite a dit :

OK mais il y a des volatils (au minimum de l'eau) dans tous les magmas granitiques.

 

Evidemment, mais la présence de ces miaroles est lié aux volatils, et pas à des fissures. La question, c'est y a t 'il des miaroles dans tous les granites?

J'ai pas la réponse. Mais si on cherche on finit par trouver de nombreux exemples :"Ces minéraux sont généralement xénomorphes et présentent peu d'intérêt pour le minéralogiste. Des cristaux automorphes peuvent cependant apparaître dans de petites cavités de ces roches, les miaroles. Elles sont rares dans la région, mais, selon G. Vitel, on en trouve dans le granite du Mayet (Allier) avec cristallisations de tourmaline, d'épidote et de fluorine. On trouve également quelques exemplaires de miaroles à cristallisations de quartz et d’orthose dans les granites exploités à Périgneux, Loire (photo 36)https://dossier.univ-st-etienne.fr/dsi/www/tice/geologie/Mineraux_region/Partie2-A/les_rochesA1.html

Un autre exemple

 

"Ultérieurement, le batholite a été recoupé par deux intrusions granitiques (les premières mesures géochronologiques indiquent 552 ± 8 M.A.) : à Porz-Scaff (Plougrescant), un faciès rose, à grain moyen-fin, avec encore jusqu’à près de 1 % d’amphibole ; au Paon et à Guerzido dans l’île de Bréhat, c’est un faciès rouge, à grain très fin, avec fréquemment des miaroles (petites cavités) qui, avec sa teinte, permettent de l’identifier facilement dans le bâti.https://journals.openedition.org/rao/2184

Un autre :

 

"Échantillon de roche. On pourra observer la roche sur quelques blocs issus de travaux à proximité immédiate de la route. De couleur rose, elle présente une structure grenue à microgrenue. Les minéraux reconnaissables sont le feldspath orthose, les plagioclases, le quartz et la biotite. On y observe des cavités (miaroles) tapissées de minéraux résultant d'une phase vapeur. Le granite est acide et de type hyperalcalin. Il s'agit du granite du Kagenfels." https://www4.ac-nancy-metz.fr/base-geol/fiche.php?dossier=194&p=3descrip

Un autre :

"ïb2 . Monzogranite leucocrate à muscovite, grenat, biotite. Il constitue une lame principale à pendage ouest, puissante d'une centaine de mètres, qui détermine à l'affleurement une falaise méridienne particulièrement bien observable dans la haute vallée du Golo à partir de la route menant d'Albertacce au col de Verghju. Des lames de puissance métrique, parallèles à la lame principale, recoupent fréquemment l'encaissant de granodiorite et/ou de monzogranite, mais n'ont pas été cartographiées. La roche, à grain moyen à fin, est de couleur très claire et très uniforme, le plagioclase (oligoclase acide), tout comme le feldspath potassique, revêtant une couleur blanche. La biotite, ferrifère, est peu abondante et de petite taille. Des miaroles millimétriques à quartz fumé apparaissent localement. Des bordures à grain fin, voire aphanitiques sur les marges de la lame, ont valeur de bordures figées qui témoignent du contraste thermique entre magma et encaissant lors de sa mise en place." http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/1109N.pdf

Je suis allé aux quatres coins de France, il y avait aussi l'exemple de Zunyite, Coustouges, pour vaiment faire les quatre coins.

J'en sais pas plus, je ne suis pas un pétro, mais il me semble que cela soit assez fréquent, de là à dire tous les granites, je sais pas. Ce qui n'est pas fréquent c'est qu'elles soient de bonnes tailles.

 

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Autant pour ma conjecture... il y a toujours des circulations subsolidus de fluides externes.

Merci @jean francois06pour la doc. Je n'ai pas bien pigé le résumé ...

Peut-être que les miaroles sont plus fréquentes dans les granites tarditectoniques ou pas très profonds.

Dommage, je n'en ai jamais discuté avec G. Vitel, décédé il y a quelques années, ça aurait été passionnant.

 

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Il y a 15 heures, phoscorite a dit :

 

Peut-être que les miaroles sont plus fréquentes dans les granites tarditectoniques ou pas très profonds.

 

Un article qui va dans ton sens : "Therefore, formation of miarolitic cavities by bubble growth and decompressive crystallization will be limited, generally, to the uppermost crust. As a generalization, the deeper the interval of crystallization is in the crust, the lower the probability of forming miarolitic cavities; miarolitic cavities should become relatively uncommon at pressures of crystallization of 300 MPa or greater. There is, however, no maximum pressure for the formation of miarolitic cavities ". Et qui répond en partie à ma question : y a t'il des miaroles dans tous les granite? Et bien non. "The absence of miarolitic cavities from most granites indicates that decompression to pressures below the vapor pressure of the melt did not occur to such an extent that significant crystallization accompanied decompression and bubble growth. "

 

https://www.researchgate.net/publication/31161946_A_Review_of_Shallow_Ore-related_Granites_Textures_Volatiles_and_Ore_Metals

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Il y a 4 heures, jean francois06 a dit :

"There is, however, no maximum pressure for the formation of miarolitic cavities ".

On en revient toujours au même problème. Si on dépasse la pression critique, il n’y a plus d’ébullition.

Il doit exister une profondeur en-dessous de laquelle aucune ébullition n’est possible.

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Il y a 8 heures, mr42 a dit :

Peut-on encore parler de fluides volatils alors qu’on est très probablement en conditions supercritiques ?

https://planet-terre.ens-lyon.fr/ressource/fluide-supercritique.xml

D'aprés ce que je comprends de ce document, finalement l'état supercritique est très fréquent, pour le CO2 7.3Mpa et 31°c, et l'H2O 22Mpa et 374°. En dessus d'une certaine pression, et certaine température, conditions finalement facilement atteintes dans l'écorce terrestre, état supercritique, fluide supercritique, en dessous de cette pression on a  gaz ou liquide. Dans ce document on parle du déplacement des éléments, avec comme exemple un filon de barytine fortement soluble dans l'eau supercritique. Faut il voir dans de nombreuses minéralisations les effets des fluides supercritiques?

Voici un exemple, j'ai pas encore lu :

https://www.researchgate.net/publication/341624408_Transport_and_Evolution_of_Supercritical_Fluids_During_the_Formation_of_the_Erdenet_Cu-Mo_Deposit_Mongolia

 

Et on en revient aux pegmatites :http://english.gyig.cas.cn/pu/papers_CJG/201905/P020190509498521204620.pdf

on est pas loin du sujet.

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Il y a 12 heures, jean francois06 a dit :

en dessous de cette pression on a  gaz ou liquide.

c'est plutôt "en dessous de cette pression ET de cette température", la pression ne joue pas un rôle dominant par rapport à la température.

Il y a 12 heures, jean francois06 a dit :

Faut il voir dans de nombreuses minéralisations les effets des fluides supercritiques?

Oui, c'est un peu la règle, une bonne partie de la métallogénie est liée à des eaux supercritiques, en particulier les gisements de départ acide (Sn, W, Mo...)
 

Il y a 12 heures, jean francois06 a dit :

un filon de barytine fortement soluble dans l'eau supercritique

Attention, ce n'est pas magique, l'eau supercritique n'est pas un super-dissolvant...

Pour les solubilités, et donc les capacités de transport des fluides aqueux, il y a deux paramètres principaux : la densité de la solution et sa salinité.

Le domaine critique est par définition celui ou les variations de densité du fluide en fonction de P et de T sont maximales, d’où son énorme importance en métallogénie.

Il y a aussi le fait que la capacité calorifique de l'eau est forte autour du point critique, ce qui génère des systèmes convectifs extrêmement efficaces pour refroidir les intrusions.

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il y a 28 minutes, phoscorite a dit :

c'est plutôt "en dessous de cette pression ET de cette température", la pression ne joue pas un rôle dominant par rapport à la température.

Pas d’accord, le fluide supercritique se caractérise par l’absence de changement de phase lorsque l’on passe de T<Tc à T>Tc mais à condition que p reste supérieure à pc.

C’est bien la pression qui détermine l’état supercritique.

Il y a 13 heures, jean francois06 a dit :

D'aprés ce que je comprends de ce document, finalement l'état supercritique est très fréquent, pour le CO2 7.3Mpa et 31°c, et l'H2O 22Mpa et 374°. En dessus d'une certaine pression, et certaine température, conditions finalement facilement atteintes dans l'écorce terrestre, état supercritique, fluide supercritique, en dessous de cette pression on a  gaz ou liquide. Dans ce document on parle du déplacement des éléments, avec comme exemple un filon de barytine fortement soluble dans l'eau supercritique. Faut il voir dans de nombreuses minéralisations les effets des fluides supercritiques?

Voici un exemple, j'ai pas encore lu :

https://www.researchgate.net/publication/341624408_Transport_and_Evolution_of_Supercritical_Fluids_During_the_Formation_of_the_Erdenet_Cu-Mo_Deposit_Mongolia

 

Et on en revient aux pegmatites :http://english.gyig.cas.cn/pu/papers_CJG/201905/P020190509498521204620.pdf

on est pas loin du sujet.

H2O et CO2 ont été abondamment étudiés, c’est beaucoup plus compliqué avec les fluides magmatiques. Le dernier article donne quelques indications mais curieusement, il ne parle pas de pression et fait de la teneur en eau le paramètre clé. En fait, la teneur en eau doit fortement faire varier le point critique.

J'ai essayé de trouver des données pour la silice pure mais le sujet est loin d'être réglé. L'article ci-après donne une pression critique de 130 à 640 MPa pour SiO2 pure contre 22 MPa pour l'eau.

La teneur en eau peut donc fortement modifier la pression critique.

https://www.researchgate.net/figure/Critical-point-parameters-estimated-for-SiO-2-within-semi-empirical-wide-range-EOS_tbl1_259483281

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Il y a 1 heure, mr42 a dit :

Pas d’accord, le fluide supercritique se caractérise par l’absence de changement de phase lorsque l’on passe de T<Tc à T>Tc mais à condition que p reste supérieure à pc.

????

Dans le cas de l'eau: si T<Tc et P>Pc, c'est un liquide et si T>Tc et P>Pc, c'est l'état supercritique. Il y a bien changement de phase.

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