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Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Faune des terres noires des grands causses (Aveyron - Lozère - Hérault)


gryph58

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Pour nous changer des dents de poissons, voici une autre particularité de ces formations rencontrées dans le Toarcien marneux. Cela fait quelque temps que je l'ai observée pour la première fois, sur des fragments de pectenidés, mais arriver à la capter en une photo correcte à la bino n'est pas un exercice facile. Les coquilles de mollusques dans ces lumachelles sont la plupart du temps fragmentaires ou déformées, mais dans certains cas, les motifs colorés des coquilles de bivalves ont été conservés. La partie conservée du bivalve ci-dessous mesure 4 mm de largeur.

 

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Mis à part les ammonitelles pyritisées, qui semblent n'être préservées que si une grosse masse pyriteuse se trouve à proximité (généralement liée aux bélemnites) les ammonites elles-mêmes, rares, ne sont pas bien conservées dans ce milieu. Ce sont des sortes de fantômes, évidés, non pyritisés, où la spirale et l'insertion des cloisons seules se devinent encore. Par contre, les aptychi sont des éléments constants, relativements fréquents. Ils sont de type lamellaptychus, et de très petite taille (2-3 mm). Et puis, il se trouve également ce type d'objet, dans le même ordre de grandeur, qui n'a pas tout-à-fait le galbe et la forme d'un aptychus "classique", (il est plus plat) mais c'en est peut-être un quand même ?

 

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Il y a 4 heures, icarealcyon a dit :

 

   ...   les motifs colorés des coquilles de bivalves ont été conservés. La partie conservée du bivalve ci-dessous mesure 4 mm de largeur.

 

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Oh très sympa et rare les restes de couleur surtout sur des fossiles si vieux !

Je ne sais pas si tu connais ce sujet :  https://www.geoforum.fr/topic/25854-les-couleurs-du-temps/?tab=comments#comment-432216

 

Bon dimanche à tous.

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Le 12 avril 2019 à 10:11, icarealcyon a dit :

Ce pourrait bien être dans certains cas le résultat d'une indigestion de belemnites. Étalé mais généralement peu étendu, le vomi. Mais qui est le goinfre coupable ? Dans deux cas, il aurait fallu qu'il avale une branche en plus.

 

Est ce que les requins ou d'autres animaux marins ont des gastrolithes? L'aspect calibré et poli-brillant des grains de quartz présents exclusivement dans la lumachelle 1 (horizon a semipolitum) m'interroge. D'où proviennent ces grains de quartz étonnamment gemme ?  Le rivage, éventuellement granitique, se trouvait à plusieurs kilomètres au minimum et l'épaisseur conséquente de sédiments calcaires ou marneux en-dessous sont dépourvus de quartz à l'exception de l'Hettangien assez minéralisé.

L’origine des lestes de crosco de Messel est une jolie énigme!? Les reptile marin chinois avaient également des source d’approvisionnement très  éloigné  et étaient super sélectifs dans leurs chois de matière. Toutes ces bêtes étaient disposées à parcourir de grandes distance pour obtenir des roches résistantes/inerte aux acides gastriques. J’ai un abonnement au gastrolites /lestes des vaches noires( si si! )il y en a vraiment beaucoup comme personne ne les vois !       Pour les concentrations de Bélemnites, c’est les Hybodonte!       j’ai écrit bioherme mais biostrome est plus approprié 

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Il y a 18 heures, gaeldeploeg a dit :

Toutes ces bêtes étaient disposées à parcourir de grandes distance pour obtenir des roches résistantes/inerte aux acides gastriques

Il semble bien que ce soit le cas ici pour ma lumachelle n°1. Ces grains sont vraiment très particuliers. Leur taille varie peu, entre 1.5 mm à 2 mm, avec de rares exceptions pouvant aller jusqu'à 4 mm. A 90%, on a du quartz incolore à légèrement fumé parfaitement transparent, les 10% restants étant plus troubles, avec quelques rares grains de quartz blanc (laiteux) ou noirs (du quartz morion?), mais c'est toujours du quartz remarquable visuellement. C'est certain qu'il y a eu un tri/choix à l'origine. La surface des grains de quartz est si polie, brillante que leur éclat concurrence celui des dents. Donc, ce sont des gastrolithes plus que probables ! 

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Bonjour Gryph ! Voilà encore des types différents et nouveaux de radioles à ajouter à l'inventaire...:bravo: Pour tes spécimens : ils datent du Toarcien terminal. Hélas, je n'ai pas trouvé de figuration de radioles des oursins toarciens dans la doc. Donc je reste dans le brouillard total pour identifier ceux, assez variés, dans mes diverses lumachelles, où les radioles sont un élément constant. Certaines sont très étranges: la radiole semble formée de 5 ou 6 tiges très fines rattachées autour d'un axe central et entres elles par de fins "ponts" de calcite. Souvent ces ponts se rompent et ces éléments se disjoignent, comme c'est visible sur cette photo, d'un échantillon de ma lumachelle n°9.

 

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Au niveau identification de mes dents, je fais du surplace. La plupart des articles du professeur DELSATE disponibles en ligne sont dépourvus de leurs planches :pleurer:. Pour le moment, j'y ai renoncé, faute de temps, et priorité donnée à la recherche et à la récolte des lumachelles. J'en suis à la n°11:suer:  C'est la seconde découverte à être essentiellement formée d'articles d'encrines, et elle appartient au même niveau que la première trouvée (horizon à vitiosa) qui ne se situe pas sur le même site. Malheureusement, je ne l'ai pas encore repérée en place; juste des petits fragments en éboulis qui me permettent de cerner la zone où elle se doit se trouver. Macroscopiquement, elle est fort jolie avec son semis de "petites étoiles". Les dents de poissons y sont présentes : 4 spécimens sur l'ensemble récolté.

 

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J'ai récolté tout ce qui apparaissait en surface et en éboulis pour la lumachelle n°9 (également horizon à vitiosa), prodigieusement riche en dents par rapport aux autres. Les moindres petites miettes ont pu donner des quenottes, et le filtrage des boues de lavage en a donné 6. Plus de 150 dents ont été détectées à la surface des fragments récoltés. C'est probablement, comme pour les lumachelles 1 et 2, le résultat d'une régurgitation d'hybodonte, comme le pense Gaël, ou bien de reptile marin trop glouton, à cause de la remarquable concentration en bélemnites. Mais aucun gastrolithe détecté dans celle-là, contrairement à la n°1 et la n°2 !

Voici un échantillon caractéristique, parmi les plus grands récoltés, pile et face, avec 7 dents repérées.

 

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La lumachelle n°10 est la plus haute à ce jour dans la série: horizon à Thouarsense. Elle se résume à 4 petits morceaux trouvée en éboulis, dont un contient une superbe dent trapue et multicuspide de 4 mm. Encore une de cernée, mais pas encore localisée.

 

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De toute façon, le terrain reste très brouillé. Les pluies restent excessivement rares et n'on pas l'effet nettoyeur escompté. Le vent souffle comme dans l'Ouest américain...Voici un petit récapitulatif des 11 lumachelles échantillonnées à ce jour avec leurs niveaux.

 

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Bonjour à  tous, en panne d'internet, téléphone, etc... depuis 5 jours et un FAI pas plus pressé que ça de réparer ma ligne, et la première boutique susceptible de me fournir une clé de dépannage se trouvant à  une centaine de kms, je suis dans l'obligation d'économiser le peu d'accès qui me reste avec mon portable ( avec la 0,4G). Je continue mes recherches de terrain et celles-ci sont fructueuses. J'espère que la situation s'ameliorera dans le courant de la semaine prochaine, et que je pourrai partager mes nouvelles découvertes avec vous.

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  • 2 semaines après...

Bonjour à tous, toujours ma box en vrac (au moins jusqu'au 17 mai mais dépannée provisoirement par une clé 3G qu'il a fallu aller chercher à Millau, à 90 kms :pascontent:), voici une petite suite à nos aventures sous-marines en compagnie des riches faunes de l'étage toarcien. J'en suis actuellement à la reconnaissance de 16 lumachelles différentes, dont 3 dans la zone moyenne à Bifrons, horizon à bifrons. Nous avons abordé plus haut l'étonnant sujet des gastrolithes. J'en ai retrouvé à ce jour dans 6 lumachelles sur les 16, réparties dans la hauteur de la série. Particulièrement abondantes dans la L1 et la L12, elles sont toujours constituées de quartz plus ou moins pur. Seul varie le calibre (assez peu quand même) et le degré de brillant du polissage. Voici quelques exemplaires bien caractéristiques.20190427_111921-1.thumb.jpg.35a4ed903a2aa21103f81166d4bec5d0.jpg20190427_113023-1.thumb.jpg.999211f623efa3601b35bdcbaa45b0de.jpg20190427_144410-1.thumb.jpg.9869c09a93355525a68a8ee8a1e9bdd3.jpg20190427_122221-1.thumb.jpg.233704941f932f235d0e71a3ac2e4990.jpg

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Avec environ 300 spécimens, il m'est désormais possible de classer les dents de poissons en types bien distincts, ce qui pourra aider à leur identification... qui reste à réaliser. On peut y reconnaître des raies, des hybodontes et le requin moderne Sphénodus, ce dernier fournissant à lui seul toutes les plus grandes dents découvertes. Les poissons osseux sont plus difficiles encore. Pour certaines dents, très effilées, acérées et avec un émail très plissé, je ne sais pas si elles appartiennent à un poisson osseux ou cartilagineux. Voici des exemples de cette dernière énigme.

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Voici d'autres exemplaires de ces dents à émail profondément plissé. Leur hauteur tourne en général autour de 2 mm, la plus grande trouvée mesurant 5 mm (n°3 dans la série ci-dessous)

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3 dents du requin Sphénodus approchant le centimètre de hauteur de couronne:

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Possiblement: dents de requins hybodontes de formes différentes, selon leur place sur la mâchoire de l'animal:

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Et pour finir cette série, une jolie dent de requin trapue et coupante, inconnue dont j'ai trouvé deux exemplaires (2mm)

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Merci Elasmo ! le genre Sphenodus admet donc des espèces déjà assez différenciées au Toarcien. Cette dent en "delta" (tout comme sa soeur jumelle) est remarquable par son contour d'émail quasiment transparent, effilé comme un rasoir.

 

Et est-ce que j'ai juste pour les dents attribuées ci-dessus à des hybodontes ? En me basant sur les critères suivants: couronne à cuspides multiples, plus ou moins élevées mais toujours trapues et épaisses, à émail plissé plus ou moins fortement, plus ou moins haut sur la couronne. 

 

Voici encore un exemple (qu'on pourrait qualifier d'extrême) de ce que j'aurais tendance à classer "hybodonte":

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En contraste avec celle-ci, et trouvée dans la même lumachelle (la n°15): couronne élevée, élancée, émail plus lisse, cuspides latérales basses et tranchantes: du néosélacien, Orthacodonte ? Je n'ai trouvé des dents semblables à cette dernière que dans les 3 lumachelles actuellement répertoriées dans la zone à bifrons . Aucune de semblable dans la zone à variabilis (qui constitue le gros de la troupe), ni au-delà. Si on considère que chaque horizon du Toarcien au sens de J. GABILLY représente une durée moyenne de 200 000 ans, il y a eu le temps de se passer bien des choses entre l'horizon à bifrons et celui à thouarsense, entre lesquels se situent toutes mes découvertes à ce jour :surpris:.

 

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Et justement, la lumachelle n°17 a été découverte ce jeudi dans la partie moyenne de la zone à thouarsense. Assez peu consolidée, elle est essentiellement formée d'articles de pentacrines, avec quelques bélemnites et fragments de bivalves, comme dans deux autres occurrences: l'une juste en dessous de la transition T. moyen-T. supérieur (la n°11), l'autre au sommet de l'horizon à thouarsense (la n°10).

 

Aspect de la n°17 sur le terrain:

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Les dents y sont peu nombreuses, mais il y en a. En voici une ( Sphénodus), 4 mm de hauteur. Le fragment était exposé en surface depuis sans doute de nombreuses années dans un secteur stabilisé, couvert de micro-champignons. On remarque la corrosion subie par les articles de pentacrines, tandis que l'émail de la dent est demeuré intact.

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Mes expéditions sur le terrain se réalisent en fonction du temps disponible et la météo, dans un rayon de 5 km, sur des affleurements ne nécessitant pas un trop long délai d'approche. Je n'ai pas encore pu dégager assez de temps pour aller explorer dans ce but précis des affleurements plus difficiles d'accès. Il faut littéralement coller le nez au sol, au point que j'ai été survolée de manière répétée, avec attention et à quelques mètres à peine par une douzaine de vautours fauves ce jeudi ! :cryss:

 

L'ordre chronologique des découvertes, retenu pour coder les lumachelles, ne suit pas la stratigraphie, mais chacune est dûment répertoriée et classée après examen. Je vise par là à constituer un matériel d'étude aussi complet que possible. 

 

Bien évidemment, je suis preneuse de toute doc relative aux élasmobranches toarciens, et je vous remercie tous par avance pour cette aide, qui serait bienvenue ! 

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Merci beaucoup pour cette possibilité Nico, mais il y a déjà tellement de pain sur la planche aux alentours immédiats de chez moi, sans doute au moins pour une ou deux années de recherches dédiées ! Actuellement, je me maintiens dans l'unité de lieu, si je puis dire. Je ne me suis pas même encore rendue sur le côté nord du Causse de Mende, ni dans les secteurs à marnes toarciennes entre Mende et Marvejols.

Par contre, il peut être bien sûr intéressant de faire quelques prélèvements dans ce spot aveyronnais et comparer la microfaune avec les spécimens de ce post, où j'essaie de présenter les objets les plus caractérisés que je trouve. Localement par exemple, la zone à bifrons présente plus de variété dans ce domaine que la zone à variabilis, qui, elle, donne plus de lumachelles et plus de dents.

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Bonjour à tous,
 
Bravo Icarealcyon pour tes splendides et passionnantes trouvailles ! :super:
On voit bien sur ta photo de la lumachelle 17 avec les aiguilles de pin et les articles d'encrine que les morceaux sont tout petits.
Les recherches le nez au sol c'est un coup à se bloquer le dos ! Prends garde à ne pas te faire dévorer par les vautours et bon courage pour ce gigantesque travail.
Si j'ai l'occasion de retourner dans l'Aveyron je tâcherais de te ramener des bouts de lumachelles pour que tu puisses comparer avec celles de ta région.
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Bonjour Gryph, le dos, ça va encore :desole:mais le problème rampant cette année, si je puis dire, c'est surtout une prolifération incroyable de chenilles processionnaires du pin. Il y en a absolument partout: dans les marnes, sur les abords, les taillis et les prairies, ou bien noyées en masses dans les fonds des ravines lors d'orages. Vivantes ou mortes, elles restent urticantes au contact, tout comme leurs nids. Il faut faire très attention où l'on se pose. Les enfants, les chiens et les chats sont les premières victimes de ces bestioles, parfois gravement en cas d'allergie. Censée se produire selon un cycle décennal, cette prolifération dure maintenant depuis plusieurs années en s'intensifiant et en progressant vers le nord. La limite est actuellement la bordure sud de la Margeride, vers 1000 m. Des millions de pins sont morts ou mourants sur les Grands Causses, entre Millau et Mende. Changement climatique, et plus assez de mésanges pour réguler ces chenilles ?  Ce sont les seuls oiseaux insensibles à leur poils urticants et qui peuvent les consommer.

 

Pour ma part, malgré ma vigilance, je récolte quand même à chaque sortie quelques piqûres, mais j'ai la chance de ne pas être allergique. Je suis retournée cette semaine sur la seconde lumachelle trouvée (L2), dans la partie moyenne de la zone à variabilis. Voici de nouveaux exemplaires, parmi les plus marquants:

 

Du côté des requins hybodontes:

      dent à couronne basse-allongée montrant la face occlusale:

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      Une autre présentée de côté, racine présente. Ces deux spécimens mesurent environ 2,5 mm de long:

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      Dents multicuspides, 2.5 mm environ de hauteur:

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      Ce type de dent est le plus fréquemment rencontré, mais l'exemplaire est relativement grand (3 mm) : 

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Deux dents de raies primitives: 1.5 mm de long environ:

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Poisson osseux- c'est le type de dent le plus fréquemment observé: 1.5 mm environ

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Et pour finir, deux dents très étranges, au point que je les avais prises d'abord pour de grands ossicules dermiques, avant dégagement (2 mm)20190512_145951.thumb.jpg.eac1ca55066026f985560362b7bd54cd.jpg20190512_143217.thumb.jpg.020e8c270d56e8a6ec6edb6cbc19cdf4.jpg

 

 

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  • 2 semaines après...

Bonsoir Gryph, ces coraux solitaires m'ont toujours interrogée. Ils arrivaient à se développer sur le fond de fines boues qui ont donné les Terres Noires. Leur fixation au fond était des plus ténues ! A n'en pas douter, leur cycle de vie était adapté à ce milieu calme, mais j'ai du mal à imaginer comment ils pouvaient subsister, ne serait-ce qu'au niveau de l'oxygénation de l'eau. Dans les lumachelles à dents de poissons, qui sont de véritables concentrés de vie fossile, ils sont de plus en plus rares de la zone à bifrons jusqu'à la partie moyenne de la zone à variabilis. Au-delà, je n'en ai pas trouvé un seul à ce jour. Cela corrèle d'ailleurs ce que l'on peut constater dans les marnes "standard".

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Le 28/05/2019 à 20:14, gryph58 a dit :

Bélemnites du Domérien

Le Domérien présente une belle variété de bélemnites, je me perds un peu dans les noms d'espèce, d'autant qu'ils changent ... Mais c'est dans le Domérien terminal que se situent d'impressionnants "jumbo" qui peuvent atteindre les 18-19 cm de longueur. Des Passaloteuthis ? Pachyteuthis ? Je dois avoir quelque part un spécimen trouvé en 1992 au col de Vieilbougue, quand les marnes y affleuraient encore, qui est de ce calibre.

 

A peine plus modestes, mais quand même: 3 exemplaires du Domérien terminal de Saint Bauzile: de 14 à 16 cm

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Ah, les spécimens qui semblent raconter une histoire: ici, une bélemnite (Hastites) de la z. à bifrons dont le phragmocône s'est en partie détaché du rostre et repose à côté.

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Pour le Toarcien moyen, les Acrocoelites sont le genre dominant, autour de 12 cm pour les plus grands spécimens. Son contemporain, le genre fuselé en navette Hastites donne assez fréquemment des spécimens  ayant conservé le phragmocône (pyritisé) en place. Il est toujours d'assez petite taille (7-9 cm maxi). Mes préférés sont évidemment les Salpingoteuthis, des étrangetés qui forcent l'imagination... Mon plus beau spécimen est un individu de 29 cm (avec phragmocône) récolté dans la partie moyenne de la zone à bifrons. Dernièrement, j'en ai découvert deux nouveaux en fond de ravine dans le même secteur: 18,5  et 11 cm de long. L'épirostre étant fin et creux, il est d'ordinaire plus ou moins compressé. Sinon, le remplissage est en pyrite.

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Pas du tout fréquent et bizarre aussi, le genre obtus Dactyloteuthis, à section nettement ovale, présent dans le Toarcien supérieur: 55 mm

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Impressionnantes tes bélemnites !

 

Pour les coraux c'est vrai que leur point d'attache semble fragile. En l'absence de rochers peut être se fixaient ils sur les coquilles des ammonites ou autres débris tombées sur le fond boueux ?

 

Quelques petites huitres épineuses. Il semblerait que celles du Toarcien et celles du Domérien soient très proches si ce n'est identiques.

 

1 Domérien

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2 Toarcien

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3 Toarcien

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