phoscorite

Salut Alex. Je n'ai pas vu ça dans les analyses. Dans le deuxième grenat, le Fe n'a même pas été analysé, mais dans le premier, les teneurs en Fe trouvées sont normales pour une muscovite hydrothermale. Une relique de grenat, même mélangée à de la muscovite, ferait monter ces teneurs bien au-dessus de quelques %. Ça n’empêche pas de réexaminer les échantillons dans le détail pour en trouver, ou pour trouver un produit annexe riche en Fe (oxyde ?)

On attend de voir si la deuxième lame mince a quelque chose de plus à nous apprendre. Ce cas de remplacement étant semble-t-il original, il peut être utile de le décrire aussi complètement que possible. A l'occasion, tu pourras me montrer les autres morceaux que tu as extraits de ce site. On finira bien par trouver un grenat qui est a moitié remplacé, ou une autre transformation du matériel avoisinant qui éclairera la nature du fluide qui a fait ça.

Tu peux leur proposer la lame mince, si ça les intéresse, mais elle est couverte, pas polie.

Merci pour l'avis, le début d'identification, et la doc. Mis à part que ce truc me donne envie de mettre du citron dessus et de le gober, je suis toujours fasciné par les mécanismes de remplacement et/ou de minéralisation. Ici, on a l'impression que des parties molles de nature différente se sont minéralisées différemment, en plus du remplissage ultime des cavités ouvertes. Il y a surement quelque chose à comprendre dans la manière dont un organisme complexe se minéralise, et ça commence par ou ?

Merci beaucoup Sébastien. Donc c'est une trouvaille originale... Bravo. La pauvreté en Mg des analyses, comme l'absence de chlorite dans les spectres DRX, disqualifie mon idée qu'il y avait d'abord eu pseudomorphose par de la cordiérite avant que la muscovite ne prenne le relais. C'est clair et sans bavure. Ça reste assez mystérieux, néanmoins. Il faudrait comprendre quel genre de fluide est capable de transformer un almandin en muscovite ou en muscovite + quartz, ce qui nécessite d'exporter pas mal de Fe, et tout ça sans transformer simultanément le plagioclase en muscovite + quartz. J'attends toujours une deuxième lame mince de cette curiosité, la première étant un peu bâclée. J'espère mieux voir s'il arrive quelque chose au feldspath adjacent (albitisé ?) et quelle relation il y a entre muscovite et quartz, car il est clair qu'il y a aussi du quartz à l'intérieur des anciens volumes délimités par les formes du grenat.

Merci, je vois le problème taxonomique.

OK, merci, je m'en doutais un peu, aucune chance de trouver ses copains/copines et de faire un tri sérieux. Ce qui me surprend, surtout, c'est qu'un nombre important d’espèces macroscopiques avec des caractéristiques proches les unes des autres partagent le même étage, voire le même récif. Comme si l'enseigne "montagne des cornes" était une zone de villégiature hyper branchée dans les agences de voyages à rudistes.

La notice de la feuille Quillan donne pour ce site une floppée d'espèces Hippurites ou Hippuritella. Y a-t-il moyen de trier ?

Merci.

Bonjour Je soumet à l'expertise du forum cette section (15 cm) de ce qui me semble être un rudiste (hippurite ?). Je l'ai scié car ce n'était qu'un fragment sans clapet ni pointe; le polissage a fait le reste. Sa provenance est incertaine (Sougraigne serait plausible, mais ceux dont je suis sur qu'ils proviennent de cette zone sont nettement plus petits). Merci pour vos avis.

Je viens de jeter un coup d’œil sur le site de Terrae Genesis. Il y a un truc qui a l'air sympa à voir pour faire de la petrographie sans se fatiguer, c'est leur collection d'echantillons de pierre de taille. Je vois aussi qu'ils fabriquent des lames minces. Quelqu'un les connait-il en tant que client ?

Oui si c'est un filonnet continu, c'est aussi un remplissage de fracture, pas un minéral constitutif de la diorite. En fait votre morceau avec du Cuivre correspond probablement à la syénodiorite, dans la mesure ou la notice indique que dans cet ensemble, le plagioclase est blanc alors que le feldspath K est rosé.

Peut-être un morceau de filon de quartz.

Si vous voulez, en fait la viscosité est le paramètre physique important. Il conditionne la possibilité de séparer physiquement les phases les unes des autres dans un milieu essentiellement solide. Dans un milieu poreux contenant plusieurs fluides (p.ex. liquide silicaté et fluide immiscible supercritique ou pas), on peut générer des conditions ou seul le fluide le moins visqueux se déplace dans un gradient de P. Dans mon esprit, mais ce n'est qu'une idée, ce milieu hypothétique offre à la fois la possibilité de séparer chimiquement les métaux (Al° presque pur) et de les transporter vers la surface sans déplacer les autres. Dans cet ordre d’idées, il y a probablement aussi d'autres phases liquides immiscibles à considérer, par exemple des liquides sulfurés.

Si vous n'avez pas eu de contact direct, vous en trouverez peut-etre a une bourse aux mineraux. C'est souvent organisé par des assoc locales et il doit y en avoir une à Remiremont, il me semble.

Je n'y connais rien en fentes alpines, mais si quelqu'un pouvait m'expliquer pourquoi on trouve des minéraux de Ti dans ces poches (hydrothermales ?) Le Ti n'est pas réputé pour être très soluble, sauf en milieu très alcalin, alors ???? qu'est-ce qui se passe de particulier dans cet environnement ?

OK, maintenant on devine des masses vertes qui peuvent être de gros minéraux ferromagnésiens, ou leurs produits d'altération (chlorite ?). Donc diorite, ce serait parfait s'il n'y avait pas de quartz (au bout de la flèche). Mais ça peut être très local et/ou lié à l'altération. A revoir sur un plus gros morceau, sur une roche plus fraiche, si possible, sans minéralisation.

Peut-être un coup de brosse sur le caillou avant une nouvelle photo ?

Bonjour Il n'y a pas beaucoup de différence minéralogique entre migmatite et granite, tout est affaire d'histoire et de texture. Ici, soit le granite est injecté dans des migmatites, soit il en contient des fragments qu'il a transportés avec lui lors de sa mise en place. Pour ne pas trop se mouiller, on dit souvent granite migmatitique. Si on veut chercher des reliques d'une roche partiellement fondue qui serait antérieure au granite, il faut chercher dans le détail des bandes sombres des reliques de minéraux métamorphiques (grenat, sillimanite) ou bien y mettre des moyens lourds (par exemple faire des datations ponctuelles sur zircon). Les gros cristaux blancs sont bien des feldspaths (potassiques tres probablement, vue la taille). On peut les interpréter soit comme des phénocristaux du granite, soit comme des reliques (xenolithes) du leucosome des migmatites, parfois aussi comme des reliques (xenolithes) de pegmatites antérieures au granite.

OK pour la minéralisation en Cu. Sur ce site, la carte indique diorite mésocrate. Je vois bien de grands feldspaths (beige-rosés, avec des clivages) mais pas les minéraux ferromagnesiens (pyroxene ou amphibole) qui devraient aller avec.

Et un club près de chez vous ?. On apprend beaucoup en faisant des sorties de terrain avec d'autres. Notamment parce que les conditions de gisement sont cruciales pour l'identification. L'identification de cailloux sur photos, ça reste très délicat, on se plante souvent.

Chercher dans les cheminées, peut-être dans la revue Energy Fuels. Avec toutes les contraintes sur les rejets aériens, et le bizness des condenseurs de fumées ça a pu être étudié.

Bingo. Dont Agde, euh, acte...

Il faudrait qu'il nous précise le gisement, quand même. C'est souvent le plus sur moyen de savoir ce que c'est.

Moi aussi, j'aime. Je remarque que les minéraux de Ti y tiennent une place considérable.