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phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. Je confirme, c'est bien des néphélines pœcilitiques. Extinction droite sur le clivage, ce n'est pas du Kfeldspath. Une photo des inclusions d'apatite dedans et dehors (la néphéline pœcilitique est en bas) NB, les néphélines sont automorphes quand elles sont en inclusion dans du feldspath potassique (il y en a aussi, mais pas au meme endroit) La néphéline, c'est la section rectangulaire en bas a droite de la photo. Le FK couvre l'essentiel de la plage. Et dans un cas assez chanceux, on peut voir qu'il y a une surcroissance de néphéline autour d'un cristal initial qui était automorphe. Les limites du cristal initial (section hexagonale) sont révélées par la distribution des inclusions. NB : l'orientation est idéale pour une figure de lumière convergente : c'est bien uniaxe négatif
  2. Bonjour Il faudrait un bon physicien pour vous répondre correctement. Je dirais que dans la couleur de la trace interviennent d'autres phénomènes physiques que dans la couleur du minéral macroscopique, en particulier la diffusion de la lumière autour des fines particules.
  3. Merci pour cette remarque très éclairante pour moi. Dans le même ordre d'idées, il me semble que la formation de la tetraferriplogopite, qui consomme aussi du Fe3+, doit avoir pour effet de rendre le système résiduel et le fluide très réducteurs, d’où CH4 et/ou H2. Je me souviens maintenant que les géologues d'Apatity avaient attiré notre attention sur la présence de graphite dans les pegmatoides de Khibiny, et cela nous avait fait beaucoup spéculer. Maintenant, ça s’éclaire un peu. C'est peut être un effet indirect de l'hyperalcalinité des magmas qui permet d'avoir des assemblages ou le graphite devient stable dans les stades hydrothermaux. Plus simplement dit, quand il n'y a plus d'Al pour fabriquer des silicates, il faut bien utiliser du Fe3+ à la place, ce qui fait basculer le système redox. C'est bien ce que je crois, dès que je sors de l'enveloppe du cristal d'eudyalite, je retrouve la TFP et l'aegyrine en bordure des amphiboles.
  4. Tiens tiens, une autre réaction que j'avais zappée, toujours dans la même lame : une plage d'eudialyte pœcilitique (vaguement rosée en LN) qui englobe et corrode un peu les amphiboles (vertes) elles aussi. Comme celles-ci ne sont pas auréolées d’ægyrine, ça implique que l'eudialyte se forme avant l’ægyrine et la TFP.
  5. Merci pour les retours. Orthonougatite est évidemment de mon cru, mais je ne crois pas que cette roche ait un nom rien que pour elle. Phoscorite ne convient pas (carbonaté) et nelsonite non plus (c'est subvolcanique je pense, pas sur). Comme terme générique, "plutonic phosphate ore" conviendrait assez pour cette famille, ou bien "apatite urtite" (pour ce cas précis). On peut aussi utiliser les règles de syntaxe que N. Krasnova avait posées pour nommer les (nombreuses) variantes des phoscorites. Mais on vit très bien sans donner un nom a tout ce qui ne bouge pas. La prochaine, on pourrait l'appeler "egoite" ? Un petit dernier avec les symplectites de tout poil ; champ 1mm Magnetite en bas, puis en remontant un liseré de sphene, puis TFP, puis la symplectite feldspathique (ou foidique) un peu mystérieuse Je m'attaque aux feldspaths/foides pour voir qui est qui avant de revenir avec des photos
  6. On y vient. Au moins 4 types de réaction sur cette petite plage (champ 3mm) En bas a droite, ce dont Lois parlait hier : une amphibole sodique (vert clair) couronnée d'aegyrine (d'un vert plus soutenu, et plus biréfringente) Au centre une magnétite (opaque) en train de se faire dévorer, vers le haut par de la tetraferriphlogopite (rouge, mica avec du Fe3+ à la place de Al) et vers le bas par du sphène (chagriné en LN) En haut à gauche, une symplectite plumeuse (a identifier : feldspaths et/ou foids ?) Un détail de la couronne d'aegyrine sur l'amphibole Noter la tendance de l'aegyrine à s'orienter sur le réseau de l'amphibole, un classico des relations entre ces deux mineraux, dans les deux sens d'ailleurs. NB: la deuxième amphibole est maclée Et retour sur la couronne de TFP (tetraferriphlogopite) autour de la magnétite, qui est sévèrement corrodée. La TFP corrode aussi pas mal l'amphibole, et se développe en symplectite en direction du feldspath (ou du foid)
  7. Oui, Khibiny plus précisément, encore que ce soit très gros donc pas très précis. Il y a une référence de Kogarko sur ce gisement, disponible en MP. Le faciès nougatineux est un "minerai à apatite" pour les auteurs russes, et se présente en essaim d'enclaves métriques dans les urtites de Khibiny. Ce n'est pas tout à fait une phoscorite car ce n'est pas associé à une carbonatite, mais c'est je crois la même famille de roches issues de liquides riches en P, Fe, Ti qui sont immiscibles avec les liquides silicatés. Il y a d'autres exemples comparables dans des contextes différents : les formations à apatite-magnetite (Kiruna), et même des filons à apatite-ilménite (dans les anorthosites du Rogaland). On appelle ça parfois des "nelsonites". Il y en a même un filon à Costabonne (66). Sur la morphologie étrange de ce faciès, je présume que c'est la rhéologie contrastée des deux liquides qui donne ce boudinage des corps riches en apatite lors de la mise en place. Mais à part ça, les paragenèses sont les mêmes (aux proportions minérales près) dans l'urtite et dans ce truc. Pour sur, j'en ai repéré au moins trois types, en relation avec la paragenèse tardive. Mais je vais avoir besoin de temps pour identifier et faire les photos. Comme j'ai un tout petit champ de prise de vue, je dois faire des montages et ça ne va pas très vite. Et il y a tellement a voir dans ces lames... Je pensais l'avoir fait, mais maintenant j'ai un doute entre néphéline et feldspath potassique. Encore un accroc dans l'ego, on dirait. Faut que j'y retourne, et que je trouve un endroit ou je peux faire une bonne figure de lumière convergente. En tout cas, c'est des grands cristaux pœcilitiques, bourres d'inclusions d'apatite très régulièrement réparties, mais pas coaxiales (ce n'est pas une apatite squelettique). Il n'y a pas d'aureole de réaction autour, on change juste de taille des apatites, petites en inclusion dans le Foid, plus grosses et jointives autour.
  8. On y est, ou presque, car je ne suis pas sur d'avoir encore tout identifié dans ce bazar alcalin. Le constituant principal, et de loin, est l'apatite (le sucre en grains). Les taches roses sont du sphène, tout simplement, il est pœcilitique, lui aussi. Pour les feldspaths/feldspathoïdes, c'est très compliqué, et il faut que je pige ce qui s'y passe avant de vous montrer de belles photos. Pour les ferromagnésiens, je n'ai pas d'analyse mais arfvedsonite et aegyrine, c'est tout bon. L'amphibole est elle aussi pœcilitique, c'est elle qui forme les taches vert sombre sur les photos macro. Il y a aussi de la magnétite et de la tetraferriphlogopite, mais on y reviendra. Je vous joins un tableau d'analyses chimiques de cette nougatine russe KY15_XRF data.xlsx
  9. Il n'y a pas de carbonate, et ce n'est pas associé à une carbonatite. Donc ce n'est pas une phoscorite, mais on n'en est quand même pas très loin : c'est plutonique, et associé a du magmatisme très alcalin. Une photo de lame mince pour aider ? champ 5 mm environ Le mineral rose, qui ressemble beaucoup a du grenat en LN est en bas a gauche.
  10. Pour être sous-saturée, elle l'est, et pas qu'un peu... Il y a effectivement de la néphéline. Les petits prismes à section carrée de ton premier détail en sont très probablement. Et il y a aussi beaucoup de néphéline en cristaux centimétriques, qui forment ces grosses amandes couleur taupe claire sur les photos macro. Mais le minéral le plus important à identifier est ce qui apparait comme du sucre cristallisé, blanc un peu verdasson, et qui est vraiment très abondant, et ce n'est pas un silicate. Je ne connais pas, c'est beaucoup plus simple. Je n'ai pas la lame de ce détail, mais c'est presque sur que c'est du fK. Et OK pour syénite néphélinique sensu très lato.
  11. Ça ressemble, c'est même pœcilitique, mais ce n'est pas isotrope en lame mince. Et la forme en fuseau ne colle pas bien avec du grenat. Il y a surement du feldspath K, on le trouve en fouillant la lame mince, mais pas de quartz. Lois n'était pas loin... Mais ca reste une roche très confidentielle
  12. Niet Bien vu Oui, c'est le plus simple Essayons d'identifier les minéraux un par un, ça aide. les deux plus faciles sont le rose et le blanc.
  13. Une autre vue en pied, avec éclairage naturel cette fois.
  14. Bonsoir Voici la photo d'une roche un peu bizarre à identifier, le morceau fait 15 cm, prise de vue au scanner. Petit indice, c'est du Russe
  15. Mindat n'est pas trop dans les choux quand il fait remarquer qu'on utilise (de manière pas très futée) lydite (lydienne) comme synonyme de basanite. Wiki ne met malheureusement pas en garde contre le risque de contresens.
  16. Et dans un aquarium ?
  17. Bonjour La deuxième photo donne l'impression que votre fragment de silex (ou de lydienne) est inclus dans une matrice argileuse avec d'autres fragments grossiers. Ce serait alors un niveau détritique (type coulée boueuse) qui doit être assez épais et que vous pouvez peut-être repérer à proximité.
  18. Le seul risque, si on peut dire, c'est que les gastéropodes se mettent à proliférer dans l'aquarium si il y en a déjà avant d'y mettre des morceaux de calcaire.
  19. Merci Jean François, le travail de thèse qui donne des éléments quantitatifs sur la dissolution du diopside (et d'autres manips) est accessible ici. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00466764$ Mais la communauté scientifique se nourrit de chiffres plus que de photos, et celles-ci auraient été sans doute perdues. A sa décharge, il faut bien dire que l'image est souvent trompeuse, et qu'il est souvent plus prudent de s'en servir pour illustrer un phénomène que l'on pense avoir compris par d'autres méthodes. Sur l'observation de la moquette qui tapisse certaines surfaces du diopside en cours d'attaque, il nous a fallu au moins deux ans pour comprendre que c’était de la silice, et les collègues très sérieux auxquels nous avions montré les photos à l'époque ont tous crié à l'artéfact. Pour essayer de convaincre, on a même essayé de mettre en évidence cette couche de silice en la faisant recristalliser sous une autre forme. On a coupé le flux d'acide mais laissé une partie des grains mijoter dans la sauce à une température plus élevée (120°C) pendant une semaine pour essayer de faire murir la couche de silice, et elle a bien voulu recristalliser en une autre forme de silice, voire en quartz. Sympa, non ?
  20. Il faut voir ça comme une superposition de dépots par des solutions aqueuses sur les parois d'une fracture ouverte. La couleur change quand on change de minéral, on passe de la fluorine au quartz par exemple, ou bien quand le contenu en traces du fluide change. Il suffit de pas grand chose pour qu'une fluorine passe du bleu au vert... C'est fragile la fluorine. Dommage parce qu'une tranche bien fine (un ou deux mm) c'est translucide et ca donne un superbe vitrail.
  21. On vient d'en voir de magnifiques sur un autre post. Mais l'argument de la structure radiée des bélemnites me parait décisif. Ici, c'est plutôt une structure concentrique comme dans une concrétion.
  22. OK, peut-être le volcanisme récent, alcalin, cité ici : https://journals.openedition.org/quaternaire/14328
  23. Correct, mais encore faut-il qu'ils soient stables dans l'environnement chimique et à la température de l'intrusion. Un gabbro, c'est souvent trop froid ou trop hydraté pour que l'olivine reste stable. Azrou : Maroc ? secteur des Jebilet ?
  24. Si c'est bien une roche constituée essentiellement de carbonate, le couteau doit la rayer. Cherchez l'erreur.
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