Aller au contenu
Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

phoscorite

Membre
  • Compteur de contenus

    2015
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. Pas de zone a pyroxène ou amphibolite massive ?
  2. Magnifiques, ces vues. Tout ca ne provient pas du meme caillou, j'imagine ? ni de celui qui porte l'axinite ?
  3. Ça fait un peu stargatite cette pyramide a gradins...
  4. Si c'est fin mai ou en juin, je viens. Avant ça, il faut que ma forme revienne. Il y a sans doute beaucoup de points d'interrogation la-dedans, et voir les relations sur le terrain est nécessaire. Une lame mince, c'est peu pour un pucier de ce calibre. Du fer, il doit y en avoir dans le pyroxène ou l'amphibole. Pas forcément oxydé. Ce n'est pas trop un souci. Ce qui est plus perturbant, pour moi, c'est qu'il n'y a pas ou peu d'Al dans cette paragenèse précoce. Pas de feldspath, pas d'épidote ni de prehnite. Or je ne peux pas imaginer une roche basique ou intermédiaire sans Al. Que le Ti reste sur place, c'est normal, mais il a peut-être fallu soustraire de l'Al à la roche de départ pour fabriquer une pyroxénite massive. C'est plus compliqué à réaliser. Il faut que je retrouve la doc sur Botallack pour voir si quelqu'un y a fait des bilans chimiques. La pérovskite indiquerait une forte sous-saturation en Si, c'est rare dans un skarn : possible dans des roches très alcalines (carbonatites et compagnie).
  5. La proximité du granite explique bien que l'on ait un skarn, mais le titane, c'est probablement un héritage du matériel transformé. Des roches hypovolcaniques feraient bien l'affaire dans ce cas. Dans du marbre skarnifié, on s'attend a trouver grenat et ou vésuvianite, voire wollastonite, mais pas beaucoup de Ti. Tu as probablement mis la main sur un gisement ou toute une variété de roches initiales ont été transformées, et il est possible qu ce ne soit pas que à la fin de l'hercynien s'il y a aussi des scapolites. NB: pour des skarns formés sur des basaltes, voir le cas de Botallack (aureole de contanct du Land's end, en Cornouailles)
  6. Je me pose beaucoup de questions, mais je ne sais pas si ce sont les mêmes que toi. Je continue mon rapport avec les éléments de texture qui me font dire que c'est un skarn. Les masses vertes sont des enchevêtrements de grandes (cm) amphiboles avec un peu de calcite secondaire. Sur les bordures de ces paquets (probablement d'anciens fragments bréchiques), le matériel est en grande partie cimenté par du quartz, et ce quartz a souvent protégé ce qui était englobé dedans. C'est dans ces bordures des fragments verts que l'on voit encore des reliques de grands (cm) pyroxènes automorphes. Dans le dernier, au centre, c'est encore du pyroxène. Presque tous les autres on été retransformés en amphibole (de la série actinote-trémolite) En fait cette roche est passée par un stade ou c'était une brèche avec des parties de pyroxénite massive et des parties géodiques avec une palissade de cristaux automorphes de pyroxène. A ce stade, la minéralogie devait être pyroxène + titanite + apatite. Compte tenu de la texture très enchevêtrée, et du caractère presque monominéral, c'est un skarn. La présence et l'abondance des titanites suggèrent que le matériel initial n'était pas un marbre mais autre chose, une roche basique ou intermédiaire dans le style des filons de microdiorite indiqués sur la carte géol.
  7. Non, c'est pas gros, mais il y en a beaucoup. C'est l'une des bizarreries intéressantes de ton spécimen.* Ici, champ 5 x 10 mm. Les grandes axinites polarisent en gris et blanc, celle du bas est maclée. Le carbonate polarise en rose et vert. Il y en a qui sont noyées dans la calcite, mais beaucoup sont noyées dans l'axinite, tu ne risquais pas de les voir
  8. De plus près, on trouve du pyroxène, des amphiboles (beaucoup), du sphène (titanite) et quelques apatites. Ici, des petits batonnets de pyroxene (les teintes vives en LPA) et des fuseaux de sphene (tres chagrinés en LNA) noyés dans la calcite (maclée): des apatites bien automorphes mais petites (100 microns) et du sphène en bouquets de lentilles, ici noyé dans la calcite Coté photo, je ne peux pas m'aligner, malheureusement. C'est splendide.
  9. La question était de savoir quelle était la roche portant ces axinites. Eh ben c'est un skarn. Voici le témoin de la lame mince, sur lequel on voit deja pas mal de choses. Les grandes axinites (lilas) sont dans une partie géodique ou un stockwork noyé dans la calcite (blanche), au milieu de masses verdasson qui sont constituées essentiellement d'amphiboles enchevêtrées. Dans celle de droite on voit également une veine a quartz (gris) qui ennoie un peu d'axinite et, de manière genérale, toutes ces masses vertes contiennent des ilots de quartz et sont entourées par un liseré de quartz.
  10. Bonjour Pour rester dans les bizarreries géochimiques du Tourmalet, revoici les axinites dudit Tourmalet NB, Laurent, c'est le morceau que tu m'avais passé à Tournefeuille. 10cm environ Les axinites font 1 cm au max. Tout ce petit monde est noyé dans de grandes plages de calcite, dégagées a l'acide
  11. Merci Laurent, très réussi. Si j'en crois la doc, il faut plein de Ba et/ou de Sr pour faire ça, non ? Une idée de la source ?
  12. Le Limousin, c'est tout bon. Surtout la côte...
  13. Pour ce genre de bilan, il faut une idée des contenus initiaux en Na, K, Ca des metapélites et des grès régionaux. Un shale standard (comme le NASC) contient un peu de feldspath et donc un peu de Na et de Ca. Dans notre cas, c'est presque zéro pour Na et Ca dans la série encaissante. Le matériel shistogréseux Ordovicien / Silurien est très mature, comme les terrains équivalents dans le Massif Armoricain (bassin de Laval, Crozon). On avait fait des coupes systématiques dans cette série, à une époque ou on pouvait se permettre de faire des analyses chimiques en roche totale à la pelle ; le tableau d'analyses est en PJ. Il y a d'autres particularités amusantes que nous n'avons pas complètement explorées, comme l'enrichissement en Ba et en Sn des pyroxénites feldspathiques. covas_geoch.xls
  14. Trop balèze notre @Aldebaran66, il arrive à plier la grenatite de Fefe à main nues. et même a aplatir la Corse... Avis sans frais aux pilleurs potentiels
  15. Oui, pas loin de l'anorthite pres du skarn, intermédiaire (andesine) plus loin. Je ne pense pas que ça puisse être de la diffusion, l'échelle du transport est trop importante. Des échanges par diffusion entre bancs de chimisme contrasté à l’échelle du mm ou du cm, OK, mais la c'est métrique. Ça c'est compliqué : il y a deux questions en fait, et un biais : - quel mécanisme détermine le rapport KF / plagio (ou K/Na/Ca si on parle géochimie) de la roche transformée - comment les deux feldspaths se repartissent, à petite échelle, dans la texture, entre les lits siliceux et les lits alumineux Le premier point renvoie à un problème de thermochimie : quel doit être le rapport K/Na/Ca du fluide "sortant", dans la zone feldspathisée ? Le deuxième nécessite de prendre en compte une autre limitation : celle de respecter plus ou moins le rapport Si/Al du matériel remplacé. Le plagioclase a un rapport Si/Al bien plus bas que le feldspath K (3/1). Il est normal qu'il se forme la ou Al est plus abondant, dans les anciens lits alumineux. L'impression que les zones à plagioclase sont minoritaires est trompeuse, j'ai photographié les lames ou je voyais bien le KF et les reliques de quartz, mais pour l'essentiel on est surtout dans des métapélites et le matériel est globalement très enrichi en Na et beaucoup moins en K.
  16. Avec une cathodo froide, on voit rarement du quartz luminescent. Il faudrait poser longtemps et le reste serait trop lumineux. Elle est présente dans les micashistes, avec muscovite et silicates d'Al (muscovite, andal / cord) et c'est une biotite alumineuse (Al > K) Dans la zone que j'appelle "feldspathisée", c'est le seul ferromagnésien et sa composition est différente : elle est exactement saturée en Al (Al = K); c'est donc déjà une biotite néoformée par les fluides. Plus prés du skarn, encore, elle disparait complètement et le seul ferromagnésien est du pyroxene calcique. Un petit dessin de geochimiste permettant de situer les differentes zones mineralogiques dans l'espace chimique des roches totales. Les couleurs sont les mêmes que sur la coupe. Je réponds plus tard pour la relation plagio / Kf et les rubanements
  17. Non, désolé. Mais des pyroxenites feldspathiques, on en trouve autour de beaucoup de skarns. Ici sur ce témoin de lame mince scanné, la grenatite (skarn) est en haut, et la roche verte a grain fin en dessous c'est pyroxene + plagio (parfois epidotisé)
  18. Il y aurait aussi un petit problème géochimique pour le pyrochlore, c'est de comprendre d’où sortirait le Nb ???. Trimouns n'est pas une carbonatite.
  19. Je précise le contexte, qui ne peut pas être inventé juste en regardant les images. Il s'agit du front de taille d'une carrière jadis creusée pour exploiter la scheelite dans un skarn. Avec un chercheur de l'Université de Porto, on a étudié ça dans les années 1985, à une époque ou la CEE soutenait les études amont sur les gisements de W. C'est un schéma qui reconstitue les relations géométriques entre les différentes lithologies (renseignées à gauche et par des figurés) et les différentes associations minérales (renseignées sur la droite et par des couleurs). Les zones minéralogiques sont vaguement conformes aux limites lithologiques, mais pas complètement. L'encadré A indique le domaine ou l'on trouve les roches très feldspathiques avec des bandes bleues et vertes en cathodo. Ce domaine "feldspathisé" est séparé du skarn proprement dit (un ancien marbre intercalé dans les grésopélites) par une bande étroite (10-20 cm) de roches à pyroxène + feldspath + sphène, qui correspond à un degré de transformation plus avancé des grésopélites : on y voit du pyroxène calcique comme dans le skarn. Cette zonation minérale est interprétée comme un "endoskarn", i.e. le résultat de la transformation de l'éponte silicoalumineuse du skarn par les fluides ressortant de ce dernier.
  20. xénotime. Il me semblait qu'il y en avait d'autres, et des solutions solides possibles avec des arséniates.
  21. Avec petit topo sur ce qu'on voit en lame mince et sur ce qu'on en pense, si tu en es d'accord.
  22. Hello, moi aussi curieux, mais j'ai un peu de mal avec les hypothèses portant sur du cubique (blende, spinelle, pyrochlore). Du zircon ou un phosphate quadratique me paraitraient plus simples.
  23. Très joli, tout ça. Dommage que je n'y connaisse rien en pétro des météorites.
×
×
  • Créer...