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phoscorite

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  1. Merci pour cette discussion. Dans le même ordre d'idées, il pourrait y avoir de la wollastonite dans le caillou. L'une des photos, un peu floue, suggère qu'il y a un minéral blanc en lamelles. Vous pouvez voir si c'est luminescent ? Et il faudrait vraiment faire un test à l'acide concentré pour être sûr que la matrice est bien un carbonate
  2. Rebonjour Je reprends les solutions solides des feldspaths avec ce que j'ai sous la main. Voici le schéma de Barth, avec les sections du solidus a des températures différentes et les joints plagioclase- K feldspath (tiretes) en équilibre A 500°C, sur le joint Ab-Or, on a toujours deux feldspaths alcalins qui coexistent A 600 et 700°C, c'est aussi le cas dès qu'il y a un peu de calcium dans le système, et que le plagioclase n'est plus de l'albite pure. Mais vous avez raison, le feldspath K contient une proportion substantielle d'albite (>20%), et il est donc normal qu'il forme des perthites en refroidissant. Pour ce qui est de la relation eutectique-texture graphique, une cristallisation cotectique ferait bien l'affaire (on n'a pas besoin d'être a un minimum du liquidus)
  3. Quite a me couvrir a nouveau de ridicule, je vous proposerais bien de l'idocrase (vesuvianite).... Au moins c'est quadratique, assez dur (6-7) et coherent avec une mineralogie de marbre ou de skarn. Mais je n'en ai jamais vu de rose, et ça correspondrait mieux au taches jaunatres que l'on voit dans l'avant derniere photo.
  4. Bon, je précise cette histoire d'eutectique, car ça dépend du système chimique dont on parle. Dans le système SiO2-KAlSi3O8 (quartz - Kfeldspath) on a un péritectique : on commence par cristalliser de la leucite quand on solidifie un liquide dont la composition est celle du feldspath potassique. Ce cas de figure est pertinent pour certaines roches volcaniques alcalines acides. Mais le système pertinent pour les granites en fin de cristallisation est SiO2-KAlSi3O8-NaAlSi3O8 (+ H2O), système dit "haplogranite" étudié par Bowen. Et dans ce système-la, le point le plus bas du liquidus (le minimum melt) est en équilibre avec quartz et deux feldspaths. Donc, normalement, quand cette composition particulière (eutectique) se solidifie, elle forme simultanément les trois minéraux. Ensuite la question est qu'est-ce qu'on doit avoir comme composition de feldspath dans ces conditions, sachant qu'il existe des solutions solides entre K feldspath et albite. Sous forte PH2O (disons 2kb) ce qui est pertinent pour un granite, la température de l'eutectique ternaire est relativement basse (700°C) et dans ces conditions les solutions solides des feldspaths sont limitées : le K feldspath peut contenir un peu d'albite, qui va s'exsolver éventuellement à plus basse température (subsolidus) pour donner des perthites. Voir le bouquin de Barth sur les feldspaths... Logiquement, vous allez ensuite me demander pourquoi dans une pegmatite on ne trouve pas souvent "ensemble" les deux feldspaths alcalins, et vous aurez raison, c'est bizarre d’après les données experimentales. Pour s'en sortir, on est un peu obligé d'admettre que ça ne cristallise pas vraiment en système fermé ou tout au moins que Na et K (contrairement à Si et Al) peuvent diffuser assez facilement dans le magma ou dans l'eau pour ne pas contraindre le système a précipiter les deux feldspaths au même endroit. En pratique, on trouve aussi l'albite dans les pegmatites, mais elle est souvent à quelques mètres de distance des grands KF graphiques. Dernier point, qui était en fait à l'origine de ma remarque initiale : a ma connaissance, il n'y a pas de relation entre le fait d'avoir un eutectique et la texture graphique. Bien sur il faut pouvoir cristalliser deux minéraux en même temps pour qu'ils s’enchevêtrent, mais l’enchevêtrement graphique résulte d'un conflit entre la nucléation, la croissance et le transport des constituants autour des cristaux, pas du caractère eutectique de la composition qui se solidifie.
  5. Si la matrice blanche est du quartz voire un feldspath, on pourrait aussi penser a de l'andalousite pour le nodule rose. Ce serait cohérent avec la muscovite.
  6. +1 De quel sorte de feldspath s’agit-il ? Existe-t-il u truc simple pour les reconnaître ? En général un feldspath potassique. Il arrive que l'on voie la macle de Carlsbad, sinon coloration après attaque HF Comment ce genre de texture peut-il se former ? Je suppose que l’on a du partir du voisinage d’un eutectique… Pas vraiment, si c'était le cas, on aurait deux feldspaths (Na et K) enchevêtrés avec le quartz. C'est plus compliqué dans les pegmatites Le quartz pourrait-il former un unique cristal ? Le quartz ET le feldspath peuvent former de grands cristaux (ou pas) dont les croissances s’enchevêtrent. L’interprétation classique est que lors de la cristallisation du magma : - celui-ci est différencié (pauvre en Fe-Mg) et très polymérisé - les cristaux de feldspath et de quartz ont du mal a germer, donc leur taille augmente par rapport a un granite ordinaire - la cristallisation d'un minéral oblige les constituants qui en sont exclus (p.ex. Na, K et Al pour le quartz) à migrer vers le liquide environnant ce qui favorise le précipitation de feldspath un peu plus loin, mais comme les nouveaux cristaux ont du mal a se former, on se contente de faire croitre ceux qui sont déjà présents, avec un enchevêtrement. Une petite photo d'un morceau de pegmatite graphique (grain détritique dans un grès) vue en cathodoluminescence (K-feldspath en bleu, quartz sombre)
  7. Bonjour Peut-être que le sens de votre question est "comment la nature des émissions atmosphériques volcaniques a changé au cours des ages ? " Dans ce cas, la question vaut également pour un grand nombre de constituants autres que l'hydrogène (S, Cl, gaz rares...) Sur le temps long et à l'échelle de la planète, la question est liée à l'idée qu'on se fait de l’évolution du volcanisme lui-même et donc de la tectonique des plaques. Il me semble qu'au moins une équipe CNRS française travaillait sur ce genre de question (peut-être à Clermont-Ferrand, le labo magmas et volcans, ou bien a Geosciences Rennes). Les noms de chercheurs qui me viennent a l'esprit seraient Hervé Martin (qui a bossé sur le magmatisme des terrains très anciens) et Tahar Hammouda (qui en connait un rayon sur les minéraux hydroxylés du manteau). Je dois avoir une copie du papier de Wallace & Anderson (2000) "Volatiles in magmas" si besoin, pour des données générales. Mais peut-être simplement en cherchant "dégazage mantellique" sur le WEB... Bonne chasse et bien a vous
  8. Merci pour les précisions Je regarde le papier dans Earth Science Reviews pour me faire une idee. Sinon, les seuls cas que je connais a basse temperature c'est de la corrosion par la kaolinite (et encore ca reste de la diagenese).
  9. Bonjour Je ne savais pas que les cordons cotiers de cette region contenaient des elements de provenance aussi variée. Le premier galet évoque bien une turbidite, ou plus précisément les convolutes qui sont souvent associées à l'intervalle Tc de la séquence de Bouma. A l'affleurement, on peut trouver ce type de facies dans les grès d'Annot. Pour les photos x40, le grain me parait bien homogène pour une turbidite, mais il peut arriver que les niveaux de fin de sequence autour soient dolomitises. Ca reste assez confidentiel, comme faciès, dans des turbidites. Vous voyez une structure macroscopique dans le deuxieme galet ?
  10. Bonjour Je réagis a la remarque de JF06 montrant des photos MEB de quartz corrodé, et remplacé partiellement (ou couronné par) des MSH. On est ici dans l'environnement très très basique (pH typiquement > 11) des bétons altérés, et il n'est pas trop étonnant de voir que le quartz est corrodé sachant que la solubilité du quartz (et des autres formes de SiO2) augmente beaucoup avec le pH. Dans le cas des grès de Fontainebleau, je ne me rappelle plus bien ce qu'en dit M. Thiry, mais l'environnement chimique doit être très différent. Et dans ce cas, la solubilité du quartz ne dépend plus, en gros, que de la température de l'aquifère : pour dissoudre comme pour recristalliser du quartz, il faut imaginer un scenario dans lequel l'eau circule dans la nappe (elle voyage) et subit un changement de température. Évidemment, comme la solubilité du quartz est très faible a basse température, ça doit prendre pas mal de temps pour transporter beaucoup de Si et donner des transformations visibles... Il y a aussi un cas de dissolution et reprécipitation du quartz qui est bien connu des géologues (en particulier pétroliers) c'est celui de la "pression-dissolution", ou les grains de quartz (détritiques) sont dissous à leurs points de contact mutuels et éventuellement reprécipités ailleurs dans les pores du grès. Cela se produit lors de l'enfouissement, a des températures au-dessus de 70°C selon les experts. Je vous en mets un exemple ci-dessous, provenant de grès Jurassiques de la mer du Nord.RV18C5-07.tif RV18C5-06.tif RV18C5-07.tif
  11. La matrice ressemble a du silex Le fossile (?) pourrait être un lys de mer. Est-ce qu'on a une idée de l'age de la formation qui contient cette trouvaille ?
  12. Bonjour Geomac vous avez raison, la wollastonite est une ressource minérale plutôt qu'un graal de collectionneur. Je ne fréquente pas beaucoup les bourses aux minéraux, mais je ne me souviens pas d'en avoir vu. Par contre, j'en ai souvent observé en lame mince, a une époque ou nous regardions des gisements de W de type skarn. En fait, je ne pense pas que l'on ferait des carreaux avec de la wollastonite. La wollastonite est encore plus fragile qu'un feldspath et il est difficile de trouver des masses compactes même dans les gisements ou elle est exploitée (en Grèce, par exemple). Et, très souvent, elle est au moins en partie rétromorphosée en calcite + quartz. Mais ce que j'avais en tête c'est que la wollastonite est utilisée comme fondant par les céramistes (au même titre qu'un feldspath alcalin) et que si votre carreau avait été recuit (comme un grès) avec un additif permettant de souder les grains entre eux, on pourrait avoir un matériel luminescent dans les joints de grain, et que la luminescence diffuse à travers les grains de quartz. Il y aurait peut-être un test a faire : détacher un grain en bordure de carreau (si vous avez une fraise de dentiste sous la main c'est parfait) et regarder si la poudre est encore luminescente. Bien à vous
  13. Bonjour Rien a dire sur les deux premiers. La structure du troisième interpelle : pourquoi pas du quartz, en effet, surtout si ça raye le verre, mais alors du quartz qui aurait remplacé un minéral en lamelles. Les paris sont très ouverts : baryte ? mica ? pourquoi pas magnésite ? (il me semble que certaines plaquettes sont un peu courbes, voire branchues)
  14. Bonjour J'ai l'impression que la couronne est constituée de calcite fibreuse (teintes des ordres supérieurs) et du coup je me demande si la relique au centre ne pourrait pas être de la sidérite. Si c'est bien du quartz qui polarise en gris-blanc, la lame est a la bonne épaisseur et il me semble voir dans la même veinule riche en quartz des petits amas de chlorite (plutôt magnésienne, vue la faible coloration en LN), et il pourrait y avoir aussi de la kaolinite entre les grains de quartz. Du point de vue sédimento, le label "grauwacke" me parait un peu incertain. D'accord, c'est héterogranulaire, mais les éléments ont l'air assez gros et surtout ils ont l'air arrondis (a vérifier dans le détail). Bien a vous
  15. Bonjour a tous Je reviens sur la premiere photo (extinction roulante) Je crois bien avoir vu des structures dans ce genre dans des lames minces anciennes, ou l'araldite avait recristallisé et n'était plus isotrope. Donc artefact probable. Sinon, la roche ressemble effectivement a un basalte, avec des microlithes de plagioclase et un petit groupe d'olivines qui ressemble a une petite enclave de peridotite. Bien a vous
  16. Bonjour Désolé, c'est un argument un peu théorique de pétrographe dû à Shand (1928 je crois), mais bien confirmé depuis par la pétrologie expérimentale.. En bref, la muscovite est un minéral peralumineux (Al > Na+K+2Ca) alors que la sodalite est un tectosilicate peralcalin (Al < Na). En théorie, à des températures relativement élevées (> 500°C), les minéraux qui présentent ces caractéristiques opposées ne peuvent pas coexister, et si on les mettait ensemble, ils réagiraient entre eux pour former du feldspath (dans lequel Al = Na+K+2Ca). Pour être valide, l'argument suppose que la roche s'est formée a une température assez élevée (conditions plutoniques, métamorphiques ou hydrothermales) Mais bon, il existe certainement des minéraux en feuillets blancs (par exemple la margarite) qui soient chimiquement plus compatibles avec la sodalite. J'ai quand même du mal avec l’idée que quelqu'un ait tenté de faire des carreaux avec une roche alcaline, et même pas bleue de surcroit. Je n'ai pas d’expérience particulière en luminescence UV, mais le jaune éclatant de votre photo m'a beaucoup rappelé la (cathodo)luminescence de la wollastonite Bien a vous
  17. Bonjour Si c'est effectivement une sodalite, ce n'est pas un peu bizarre de la trouver associée a de la muscovite ?
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