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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2025, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 25>29 juin 2025

BUT

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Tout ce qui a été posté par BUT

  1. Bleu très pâle mais assez délicat il est vrai. J'essaie de comprendre si le cristal "fourchu" visible sur la deuxième photo est une macle ou seulement une croissance parallèle ou subparallèle. En effet, les deux faces qui dessinent une espèce de coeur ne sont pas tout à fait coplanaires, comme le montre la photo: elles ne réfléchissent pas la lumière exactement en même temps. Ce spécimen a été récolté en 1972 par François Barillet, un collectionneur qui vécut 105 ans (sur trois siècles!) et collectionna pendant 70ans, voire plus. Il y avait semble-t-il dans sa collection un autre spécimen de Célestite des Clavelas plus gros (16x10x10cm), lui aussi récolté en 1972, et qui a été vendu aux enchères à Dijon en octobre 2020, en plein Covid. Le catalogue de la vente est toujours sur internet mais sans photographies. Peut-être que quelqu'un du forum serait en mesure de nous en montrer une photo?
  2. Moraine? Basses Alpes ou Hautes Alpes? J'ai trouvé (et quand on a trouvé on en a la certitude grâce au titre). Donc j'arrête pour ne pas gâter le sujet. Je prends date en MP.
  3. BUT

    Phyllite?

    Aptien: argile à plicatules? Albien: argile du Gault, ou argile de l'Armance, ou passée indurée des sables verts ("grès glauconieux")? Ou encore: la "gaize", niveau repère au sommet du Vraconien. Que devient un morceau laissé dans l'eau quelques heures: reste-t-il intact oui bien se délite-t-il complètement? Voir en effet si cela raye le verre. Le "grès glauconieux" peut à la fois rayer le verre (parce qu'il contient du sable fin siliceux) et être rayé par l'ongle (parce que la cimentation est faible).
  4. La sperkise n'est pas une espèce minérale, mais une macle multiple spécifique de la Marcassite (pour rappel, une macle est un groupement de cristaux disposés non pas au hasard mais selon un arrangement géométrique spatial bien particulier). Sperkise est une appellation très ancienne et locale, traditionnellement utilisée dans le Nord/Pas de Calais pour désigner la Marcassite; c'est un nom d'origine franque (donc germanique) qui signifie grosso modo "pierre en forme de lance" (Speer: éperon, lance / Kies: caillou, pierre). Mais de nos jours, le nom de Marcassite s'est imposé pour désigner l'espèce minérale, et le terme "sperkise" tend à se spécialiser pour désigner une macle de la Marcassite. Et comme l'a précisé Geopat, votre spécimen ne présente pas cette macle. Pour illustration, je reproduis ci-dessous un extrait du document "toutsurlesgrenats.free.fr", écrit par Alain ABREAL qui malheureusement ne fréquente plus ce forum. J'espère qu'il voudra bien me pardonner cet emprunt.
  5. En fait, avant de conclure qu'il s'agit d'une pseudomorphose de Marcassite en Hématite, il faudrait tester la couleur de la trace, qui sera bien discriminante dans le cas présent puisque la trace de l'Hématite est rouge-brun à brun-rouge et la trace de la Marcassite gris foncé à noir. Il faudrait faire le test sur un sommet d'un cristal, de préférence dans une partie de la pièce qui sera moins exposée au regard, par exemple du côté sur lequel elle est habituellement posée. En outre il faudra bien insister, de façon à émousser significativement ce sommet, pour tester au-delà de la patine rousse superficielle, dont la trace est probablement de couleur rouille. Si la trace est d'abord fugitivement de couleur rouille puis devient gris-noir, ce serait plutôt de la Marcassite/Pyrite, avec une oxydation superficielle; si au contraire la trace reste dans les tons brun-rouge même après avoir émoussé nettement le sommet (par exemple sur deux millimètres), ce serait effectivement un remplacement de la Marcassite par autre chose: Hématite (ou Goethite, ou mélange des deux). L'inconvénient est bien sûr de devoir abîmer un sommet...
  6. Hérisson de Célestite des Clavelas (7cm; cristaux de 1 à 2cm).
  7. Jolis les grenats de Raon, et rares dans cette qualité. Ils font penser à certains sites italiens (Passo del Faiallo notamment). Le spécimen vient de la carrière de "trapp"?
  8. Oui: Exerunt les Fluorites du Cumberland. Mais heureusement (?) pour les gastronomes (?) il reste la sauce Cumberland et surtout les saucisses du Cumberland!
  9. Qui d'ailleurs n'existe plus depuis un demi-siècle, car le comté de Cumberland a fusionné avec d'autres pour former la Cumbria.
  10. Bonjour Les parties noires ne seraient-elles pas magnétiques? (si vous avez à disposition un petit aimant-pastille...). Je pense à la Magnétite ou un autre spinellide: Chromite, Trevorite, Hercynite, etc. Ou un terme intermédiaire, sachant que tous les membres du groupe du Spinelle sont isomorphes, et qu'il existe des séries continues dans tous les sens.
  11. Bonjour Cette pierre peut en effet résulter de l'industrie humaine: peson, balle de fronde, bille, etc en terre cuite, ce qui expliquerait l'absence de réaction à l'acide. Dans les années 1960, il y avait encore des billes en terre cuite, qui étaient sensiblement moins chères que les billes en verre, et donc utilisées de préférence quand on jouait avec prise de butin. Si ce n'est pas un artefact, cela pourrait être une oolithe ou un oncoïde (oolithe liée à une activité biologique: algues, bactéries, diatomées, foraminifères; analogue aux stromatolites en plus petit). En effet, si on consulte la carte géologique au 1/50000ème (Aubagne-Marseille), des faciès oolithiques et des niveaux à oncoïdes(*) sont signalés dans plusieurs des formations qui surplombent le site de l'abbaye. Mais... oolithes et oncoïdes sont le plus souvent calcaires, et de ce fait réagissent positivement à l'acide. A moins qu'il ne s'agisse d'une oolithe dolomitique. (*) En fait la notice de la carte géologique utilise le terme "oncolite", qui en principe désigne une roche constituée majoritairement d'oncoïdes. Mais il est fréquent que le terme "oncolite" soit utilisé en lieu et place du terme "oncoïde". L' abbaye se trouve au niveau du débouché du vallon du Fauge dans le vallon de Saint-Pons. Ce fond de vallon est tapissé d'alluvions et colluvions, formées aux dépends des terrains en place aux alentours. Dans le voisinage immédiat de l'abbaye, les terrains en place sont les suivants: - en amont immédiat dans le thalweg du Fauge: Trias moyen à supérieur, où des faciès à oncolites ont été signalés; - versant immédiatement à l'Ouest de l'ABBAYE: les "dolomies de Saint-Pons" (I1-I2 / Jurassique inférieur), qui comportent un niveau oolithique; - versant immédiatement à l'Est: des calcaires et marnes du Crétacé inférieur (n1 à n6); des oncolites ont été signalés dans n1.
  12. Dictes-moy où, n'en quel pays... En fait cela peut provenir d'une bonne dizaine de pays: France mais aussi Maroc (Touissit entre autres), Chine, USA (Arkansas, Oklahoma, Kansas, Missouri, Indiana, New-York, Pennsylvanie, Tennessee...), Autriche, Pologne, Namibie, RSA, etc. Car la Dolomie est un minéral ubiquiste, souvent en cristallisations selliformes et souvent plus ou moins rosé. Gros défi donc pour nous-autres foromeux; d'autant plus que la couleur est différente sur chacune des trois photographies, et qu'il n'y a pas d'autre minéral associé (peut-être un peu de sulfures dans la matrice, mais cela ne nous aidera pas beaucoup).
  13. Impressionnant. Merci pour ces beautés lozériennes, et ardéchoises sur une autre sujet. Vos post - et ceux de NiCoCaYoU sur les minéraux pyrénéens - sont une véritable oasis en ce moment.
  14. Oui, possible. J'avais pensé aussi au Gypse. Les sections des baguettes présentent des formes assez variées, parfois étonnantes (pentagonales, ou heptagonales). Certaines pourraient correspondre à des macles du système monoclinique ou orthorhombique. Voir ci-dessous les détails que j'ai isolés. Ci-dessous sections pentagonales semble-t-il, avec sur la seconde deux angles proches de 90°. Incompatible avec le Béryl. Je serais même tenté de dire que c'est incompatible avec les systèmes de cristallisation hexagonal, rhomboédrique et cubique, qui comportent tous au moins un axe de symétrie ternaire ou sénaire. Et sur le détail ci-dessous, on discerne une encoche en "V" en partie supérieure de la section. S'agit-il réellement d'une rainure courant sur toute la longueur de la baguette, ou seulement d'une petite ébréchure locale, dont l'extension se limite au débouché de la baguette à la surface du cristal de Quartz, ou juste une illusion d'optique résultant d'un jeu d'ombres sur une photo floue? S'il y a réellement une encoche sur toute la longueur de la baguette, cela pourrait être une macle. Ci-dessous un autre section dérangeante, à sept côtés semble-t-il, pouvant s'expliquer par une macle en miroir par rapport au plan défini par l'axe d'allongement de la baguette et la droite que j'ai tracée.
  15. Moi aussi Zan voudrais bien une comme çà. Mais attention de ne pas l'Uzès à trop la dévorer du reGard!
  16. Merci icarealcyon et gryph58 pour cette belle séquence lozérienne.
  17. Oui: Schorl bleu indigo, Oisanite, Dauphinite, Wiserine, Octaédrite... et j'en passe. A l'époque, l'imagination était au pouvoir et les appellations foisonnaient pour les minéraux nouvellement identifiés de façon concomitante, dans divers pays ou diverses régions. Cela a pris un certain temps pour que tout cela décante, un des noms s'imposant au détriment des autres.
  18. Oui c'est sûrement assez petit et noyé dans la roche, et Payot indique que le Rutile est plus rare que la Tourmaline. Ci-dessous un extrait de l'édition de 1873 de sa monographie des terrains du Mont-Blanc et alentours. La page 64 montre qu'il différenciait bien les trois formes du dioxyde de titane, et qu'il connaissait la localité de Tête Noire pour la Brookite. / /
  19. De fait, cette provenance fictive n'a pas été choisie au hasard par les vendeurs de minéraux, qui écoulaient des spécimens de Rutile du Valais en leur attribuant une origine chamoniarde, supposée plus prestigieuse(!) et donc plus flatteuse pour l'ego des collectionneurs. En effet, au 19ème siècle, le guide et naturaliste Venance Payot, qui connaissait le secteur comme sa poche, avait signalé la présence de Rutile dans les Aiguilles Rouges, plus précisément au pied de la Cheminée du Brévent, ainsi que dans le secteur de Pormenaz. Sa compétence pour identifier du Rutile et son honnêteté intellectuelle ne font aucun doute. Mais le problème est que personne n'en a retrouvé depuis dans les Aiguilles Rouges, et par ailleurs les spécimens trouvés ailleurs dans le massif du Mont-Blanc présentent plutôt le faciès "sagénite". Les deux pages ci-dessous proviennent de gallica.bnf.fr/bNF. /
  20. Oui, cela m'aide; merci. J'ai déjà interrogé plusieurs collectionneurs chevronnés en matière de minéraux alpins, lesquels m'ont confirmé catégoriquement que ce Rutile ne provient pas du Brévent. Ils m'ont orienté vers le Valais, et probablement le Binnatal. Après, en écumant toutes les banques de données et archives photographiques que je connais, j'étais arrivé à la conclusion que le secteur du glacier de Gries est une des provenances les plus plausibles.
  21. Un autre Rutile de Suisse (probablement du Binntal) qu'on a voulu faire passer pour un autre. Ci-dessous successivement une photo du spécimen, puis gros plan sur chacun des deux cristaux, puis les étiquettes. Noter sur la troisième photo la fameuse "macle en R" des Rutiles chamoniards.
  22. Soluble dans l'eau? C'est normalement le cas pour la Copiapite. Cela devrait également présenter une odeur caractéristique (et une saveur acide, mais mieux vaut ne pas goûter, au risque d'ingérer de l'acide sulfurique). Ou Mélantérite? Egalement soluble dans l'eau.
  23. Oui c'est probable; ces empreintes ne correspondent donc pas à des cristaux de quartz disparus (même si certaines ont une section nettement hexagonale; mais c'est possible d'obtenir une section hexagonale en tranchant un rhomboèdre, ou d'autres formes cristallines de la calcite). Donc ce n'est pas un marbre. Je suis assez content de m'être trompé, parce que l'hypothèse marbre était quand même moins glamour. Dans l'article que j'ai cité, il est indiqué que les lamprophyres "sont affectés par une évolution hydrothermale tardi-magmatique marquée par le remplacement statique des phases magmatiques par des associations à épidote et actinote"; en outre, "les assemblages métamorphiques qui soulignent les zones de cisaillement alpines dans les lamprophyres sont compatibles avec la transition entre les faciès des Schistes Verts et des Amphibolites". Donc la couleur verdâtre de la pâte pourrait provenir de micro-cristaux de minéraux tels qu'Epidote, Chlorite, Actinote, etc. Et, pour terminer, je suis toujours intrigué par cette structure localement "cellulaire", que j'ai évoquée précédemment. Dans l'hypothèse "marbre", cela pouvait s'interpréter comme une relique d'une structure organique, ou à la rigueur comme une transformation d'une structure oolithique (quoique les cellules soient un peu trop anguleuses pour d'anciennes oolithes). Mais pour une roche magmatique ou plutonique, il faut trouver une autre explication.
  24. La nuit portant conseil: en présence d'une réaction à l'acide discrète et légèrement différée dans le temps, l'application du rasoir d'Occam devrait nous inciter à privilégier l'hypothèse d'un marbre dolomitique, plutôt qu'une carbonatite ou une "apatitite". Reste alors: - à identifier les aiguilles noires, parmi les minéraux accessoires des marbres; - à expliquer la présence d'un marbre dolomitique dans ce contexte de migmatites: enclave? Dans les légendes de cartes géologiques italiennes, montrées par jean francois06, la présence de "marmi grafitici" est signalée dans la série de Verelios-Fougière (Tinée). Et sur la carte géologique simplifiée de l'Argentera, un chapelet d'affleurements de marbres est carté à une dizaine de kilomètres au sud-sud-est de Bersezio, et un autre affleurement à trois kilomètres à l'ouest d'Isola. Et dans le secteur qui nous intéresse, la notice de la carte géologique au 1/50000ème de St. Martin de Vésubie - Le Boréon signale la présence de lentilles de cipolins dans le complexe de Chatillon-Valmasque: dans les gneiss de Châtillon et dans les anatexites de Fenestre (notées C sur la carte).
  25. Intéressant: veine de carbonatite associée aux lamprophyres? Mais avant de conjecturer, essayons de faire le bilan de ce que nous voyons: - On retrouve les aiguilles noires parfois groupées en étoiles, et on voit également des sections hexagonales noires: s'agit-il du même minéral que celui constituant les aiguilles, mais vu en section transversale et non longitudinale? Cela laisse diverses possibilités: entre autres Amphibole ou Clinopyroxène. - Il y a également des cristaux bien blancs de section parfois plus ou moins carrée ou rectangulaire, mais plus souvent de forme irrégulière et vaguement crénelée. - Entre les cristaux noirs et les cristaux bien blancs, il y a un matériau gris qui présente par endroits une structure cellulaire bizarre, plus ou moins "en nid d'abeilles", avec les cloisons et les centres des cellules d'un gris un peu plus foncé que le reste : voir le détail que j'ai isolé ci-dessous. Mais à moins d'être très myope, il faut vraiment "se tirer l'oeil" parce que les cellules que j'évoque ont un diamètre de dix à vingt pixels, et les cloisons deux pixels d'épaisseur. Noter également le motif avec deux "triangles" concentriques, presque au centre du détail ci-dessous (en fait les angles des "triangles" sont légèrement tronqués). Cet arrangement "en nid d'abeille" pourrait-il correspondre à des cristaux d'Apatite avec un zonage concentrique? - Enfin il y a aussi çà et là - surtout sur la première photo - de petites zones de couleur brun plus ou moins rougeâtre. Ce sera sans doute difficile, et peut-être même impossible; mais il serait intéressant d'essayer de préciser les endroits qui font ou ne font pas effervescence à l'acide. Des test de dureté, sur les différents constituants, pourraient également s'avérer utiles.
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