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Vente et achat de minéraux français et cristaux du monde sur Internet.
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BUT

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  1. Bonjour N'ayant jusqu'ici jamais vu d'Epidote provenant de l'île de la Guadeloupe aux Antilles, j'ai tout d'abord été fort émoustillé à la vue de ce sympathique spécimen. Mais très vite, voilà qu'un horrible doute s'empara de moi : la provenance de cette pièce ne serait-elle pas, en réalité : Isla Guadalupe / Ensenada / Baja California / Mexico ? En effet, l'allure du spécimen (style de cristallisation, couleur, etc) est tout à fait compatible avec les spécimens de cette localité de Basse Californie, qu'on peut voir sur les différentes bases de données et archives photographiques des marchands. Ceci dit, l'Isla Guadalupe du Mexique est une île volcanique, comme l'île des Antilles, et il n'est pas impossible que ce spécimen provienne réellement de la Guadeloupe. D'ailleurs Bob74 nous a récemment montré de jolis spécimens d'Epidote provenant de l'île de la Désirade; mais ils n'ont pas le même style de cristallisation: il s'agit d'agrégats fibroradiés remplissant des fissures et des vacuoles dans des basaltes altérés.
  2. Cela supposerait qu'il y a des blocs de roches carbonatées remontées par les éruptions du volcan. Par exemple, il y a de nombreux silicates calciques dans les ejecta du Vésuve, qui est localité-type pour la Vésuvianite et la Méïonite. En fait chaque bloc serait une espèce de "micro-skarn".
  3. Bonjour Plusieurs cristaux semblent avoir une symétrique quadratique (section carrée ou octogonale). Sur la deuxième photo on voit un cristal très bien formé avec une face clairement octogonale (huit angles à 135°). Par ailleurs le "gros" cristal visible sur la première photo présente des cannelures sur les faces du prisme. Cela pourrait donc être de la Vésuvianite, dont la présence n'aurait rien d'exotique dans une paragenèse avec Grossulaire et Epidote, et dont les cristaux sont souvent cannelés parallèlement à l'axe de symétrie quadratique. La Scapolite - qui cristallise elle-aussi dans le système quadratique - est un autre candidat possible (plutôt Meïonite dans un environnement de silicates calciques). Les cristaux de Scapolite sont souvent cannelés. Sinon cela pourrait aussi être un minéral orthorhombique, donnant des cristaux à section rectangulaire presque carrée: le Diopside ferait lui aussi un bon candidat.
  4. La genèse de ces sapins à partir d'un noyau initial constitué par une macle sur h1(100) est en effet étonnante; en tout cas pas intuitive. Et très belles images de lames minces en noir-blanc-sépia, ce qui leur donne un petit côté "art-déco".
  5. Bonjour A première vue cela ressemble à une cristallisation de Calcite telle qu'on peut en trouver dans les fractures et les petits karsts des massifs calcaires, sur l'Île Crémieu par exemple puisque vous êtes dans le Nord-Isère. Il faudrait voir si cela raye une bouteille en verre, ou si c'est rayé par un tesson de verre. Voir également si cela fait effervescence en présence d'acide chlorhydrique dilué. Si cela raye le verre cela pourrait être du Quartz. Si vous êtes sur l'Île Crémieu (Jura tabulaire), ce genre de cristallisation de Calcite peut se trouver naturellement dans les colluvions, sans intervention humaine. Par ailleurs, toujours dans l'Île Crémieu, il existe de nombreux placages d'origine glaciaire, laissés par le glacier du Rhône, qui a débordé par dessus les plateaux calcaires (y compris le plateau de Larina) avant de s'étaler en éventail dans la plaine de Lyon. Par conséquent on peut y trouver toutes sortes de roches alpines sous forme de cailloutis et de galets. Il y a même çà et là quelques gros blocs erratiques.
  6. La serpentine ne raye pas le verre. Donc un test consistant à essayer de rayer un verre poli (bouteille) avec la partie non affûtée de l'herminette serait sans grand danger: soit la pierre raye le verre, soit elle ne le raye pas et vous améliorez localement son poli, vu que le verre ne présente pas d'aspérité. Bien sûr, il ne faut pas appuyer comme un sourd, au point d'exercer une pression susceptible de causer une rupture mécanique de l'objet. Ceci dit je comprends tout à fait votre réticence à brutaliser cette vénérable relique; et comme on dit: les conseilleurs ne sont pas les payeurs...
  7. Bonjour La jadéite (en fait jadéitite) du Viso n'est pas nécessairement translucide, et sa palette de couleurs est étendue. Voir l'article de Pétrequin-Errera-Cassen-Gauthier: "Du Mont Viso au Golfe de Tarente à la transition V-IVème millénaires: la hache de Laterza (Puglia, Italie)". Il y a dans cet article des cartes qui montrent les circuits commerciaux qui ont diffusé des objets en roches alpines dans toute l'Europe; et des photos d'une des carrières, du matériau brut et de plusieurs haches fabriquées en jadéite du Viso. Si cet objet avait une vocation utilitaire, il fut nécessairement fabriqué dans une roche dure et tenace: la jadéitite est un bon candidat en tant que matériau régional (trouvaille dans le 04), et visiblement apprécié à l'époque. Mais pour un objet utilitaire, susceptible d'être abîmé, on exploitera de préférence la jadéite de qualité inférieure (opaque et de couleur peu appréciée), réservant le matériau "haut-de-gamme" pour les objets d'apparat et "l'exportation". En outre il existe une grande variété de roches siliceuses ou silicatées ayant des propriétés mécaniques équivalentes ou du moins convenables. Si c'était un objet d'apparat avec une fonction de prestige ou religieuse (analogue à celle de l'herminette d'Horus par exemple), il peut avoir été fabriqué en jadéite de plus ou moins grande qualité, mais également dans des roches plus tendres et plus faciles à travailler: stéatite (talc : dureté # 1), serpentine (dureté entre 2,5 et 4 selon variété), marbre ou dolomie zonée; toutes roches présentes en Haute-Ubaye et Queyras. Les acquéreurs n'ont pas tous les mêmes moyens financiers et il en faut "pour toutes les bourses". Des tests de densité, dureté et réaction à l'acide seraient donc utiles pour réduire l'éventail des possibilités. Et il faudrait bien sûr ... briser l'objet pour voir la structure de la roche en cassure fraîche. Je blague, cela va sans dire. D'autant qu'une méthode non destructive et peu coûteuse a été mise au point pour comparer le matériau des haches polies à des échantillons de référence provenant de diverses localités de production (voir l'article des Pétrequin et al).
  8. Pour continuer le tour d'horizon des localités fournissant des macles en miroir sur (100), et montrer la diversité des formes qu'elles peuvent présenter, voici un spécimen provenant de Calumet Mine / Turret mining district / Chaffee CO / COLORADO. Quand le spécimen m'a été confié, j'ai tout d'abord pensé qu'il s'agissait de l'habitus pseudo-octaédrique de l'Epidote, qui se rencontre fréquemment sur cette localité. Mais après quelques heures passées à le tourner en tous sens pour essayer de distribuer les faces en fonction de cette hypothèse, j'ai dû admettre que cela ne collait pas. Les choses se sont débloquées quand j'ai remarqué que le cristal présentait deux plans de symétrie; alors que dans l'holoédrie du système monoclinique un cristal simple n'a qu'un plan de symétrie, perpendiculaire à l'axe binaire. Donc si le cristal était bien de l'Epidote, c'était nécessairement une macle. Avec cette hypothèse supplémentaire, le cristal est devenu "lisible" très rapidement. En fait, si l'on fait abstraction des petites faces (111) et (100), c'est également un faciès pseudo-octaédrique; mais il imite l'octaèdre régulier de façon moins convaincante que le faciès rendu populaire par les épidotes du Baloutchistan sorties dans les années 2010. 1/ Vue selon l'axe binaire 2/ Vue en perspective cavalière, un peu idéalisée, et pas très réussie 3/ Vue des deux faces (101) et des quatre petites faces (111). Les stries sur les faces (101) matérialisent l'axe Oy. Un des plans de symétrie est perpendiculaire à Oy, l'autre contient Oy. 4/ Photo prise presque selon l'axe Oy, comme sur le croquis 1/ On voit deux faces (110) et deux petites faces (111). L'arête entre les deux petites faces est difficilement discernable sur la photo.
  9. Exact. Il y a des macles par accolement, probablement sur h1 (100): macle "en chevron" ou "en queue d'aronde" selon affinités. Mais il n'y a pas de macle "en fer de lance". J'avais cru en repérer une petite sur la troisième photo, vers les deux tiers en vertical et au centre en horizontal; mais je suis allé un peu vite: ce n'en est pas une.
  10. Bonjour Peut-être Chinkapook Lake en Australie. Mais il existe certainement de nombreuses autres localités ayant fourni des spécimens similaires, même en prenant en compte les particularités de cette pièce: petits cristaux entre les gros et sur la base des gros, couleur "saumon" passant à l'incolore à l'extrémité des gros cristaux, avec fantômes en chevrons dans la partie translucide, macles par accolement et macles en fer de lance. Une autre difficulté réside dans le fait que de nombreux bassins de décantation d'eaux séléniteuses (minières ou industrielles) produisent également ce genre de plaques, dans une grande variété de couleurs selon la nature des éléments accessoires.
  11. Remarquable en effet. La structure interne "en chou-fleur" est très intéressante. La cristallisation montrée en bas à droite de la photo ci-dessus présente plusieurs traits qui interpellent: - on dirait qu'elle est constituée par l'assemblage de plusieurs "cônes" qui ont plus ou moins le même angle d'ouverture; - en plus, indépendamment de cette structure en "cônes" assemblés, j'ai l'impression de voir l'empreinte partielle en creux d'un cube, dont trois arêtes se rencontrent vers le bord droit de la concrétion (mais c'est peut-être un effet d'optique lié à l'angle de prise de vue).
  12. Il y a aussi celles de Biot dans les Alpes maritimes... Ah oui, les célèbres opales de MUSSON (New South Wales). On ne sait pas les comparer...
  13. BUT

    Curiosité géologique

    Il y a des faciès marins (mer relativement peu profonde) et des faciès continentaux, en général plus tardifs: quand l'érosion très active des Alpes a commencé à bien "remblayer" la mer périalpine. En Provence, les faciès marins prédominent sur les faciès continentaux. Voir le document très intéressant et très accessible publié par le Club Alpin Suisse: "Verrucano, Schistes lustrés, Flysch, Molasse - Quatre groupes lithologiques importants des Alpes". Et également les documents sur la molasse publiés par Pierre Thomas sur le site PlanetTerre de l'ENS Lyon. Je ne sais pas pour la Provence, mais plus au Nord (Dauphiné, Savoies, Bugey, Pays de Gex, Suisse) on peut rencontrer du bois fossile dans la molasse miocène, même des troncs entiers, peut-être dans des faciès plus continentaux en effet. C'est assez différent des images habituellement associées à l'expression "bois fossile", dans la mesure où la diagénèse est discrète voire inexistante: de ce fait, dès que le bois est exposé à l'oxygène et aux intempéries, il se dégrade rapidement, s'effrite et disparaît. Il y a en Suisse un canyon - creusé dans la molasse par la rivière Sarine - où des martinets nichent dans les falaises, dans des trous larges et profonds qui correspondent à des troncs fossiles qui se sont désagrégés une fois mis à l'air, avec probablement une contribution active et intéressée des oiseaux pour accélérer le processus d'évidement des parties les plus profondes. Sinon, dans les molasses marines de Provence, on trouve beaucoup de fragments d'os de poissons fossiles, parfois assez gros, dont l'aspect fibreux peut prêter à confusion avec du bois fossile.
  14. BUT

    Curiosité géologique

    Pour être plus précis, le terme provençal "safre" connote au départ une couleur jaune (mot d'origine arabe: jaune = asfar, fém. safra'). Il désigne de façon générique toute formation rocheuse tendre tirant sur la couleur jaune. En pratique les principales formations appelées "safre" en Provence sont les faciès "jaunes" de la molasse miocène, qui couvrent de larges étendues notamment dans le Vaucluse (Tortonien, Helvétien, Burdigalien): - principalement des faciès gréso-sableux gris-jaune-verdâtre; - mais aussi des biocalcarénites jaunâtres (comme la molasse de Cucuron par exemple); - et également des niveaux sablo-argileux ou marno-gréseux jaunâtres. Mais des niveaux sablo-gréseux jaunâtres intercalés dans les poudingues de Valensole relèveront également de l'appellation "safre". Là on est dans du Mio-Pliocène. De même les sables ocreux du bassin d'Apt étaient également appelés "safre" du fait de leurs couleurs dominantes allant de l'ocre au jaune-verdâtre, même s'ils contiennent, marginalement, des niveaux de couleurs très variées: blanc, vert, rouge, violet, etc. Ces formations sont d'âge Albien à Cénomanien. Exception: le Gypse qui, même lorsqu'il est de couleur jaunasse, ne relève pas de l'appellation "safre". Il est identifié en tant que tel : "gip" pour la roche, "le gip", "la gipière" ou "la plâtrière" pour les toponymes. En montagne, les "gipières" nomment le plus souvent des cols, dégagés par l'érosion dans du Trias gypseux plus tendre (avec souvent en prime un gros accident tectonique au niveau de l'affleurement de Trias).
  15. BUT

    Curiosité géologique

    C'est donc bien la molasse miocène. En Provence, on appelle "safre" ses faciès tirant plus ou moins sur le jaune ou le gris-jaunâtre.
  16. BUT

    Calcite !

    C'est probablement ce que suggère @phoscorite : du Gypse du Trias a été dissous et transporté par des circulations hydrothermales, puis a précipité sous une forme très pure dans certaines fissures et anfractuosités d'un autre niveau, en l'occurrence le Sinémurien.
  17. Stéatite (Talc): dureté 1 Turquoise: dureté 5-6 Variscite: 3,5-4,5 Chalcosidérite: 4,5 --> discrimination facile entre Stéatite et les phosphates: l'une se raye à l'ongle, les autres non, d'où:
  18. BUT

    Calcite !

    Trouvé près de Salins les Bains: il y a des évaporites en pagaille dans le secteur. Et le Sinémurien (d'où provient le caillou) se trouve juste au-dessus du Trias.
  19. La popularité de ces perles est d'ailleurs attestée dans la littérature scientifique spécialisée (cf. ci-dessous).
  20. BUT

    Calcite !

    Bonjour Pour discriminer entre Calcite et Gypse, les critères : "ne raye pas le verre" et "est rayé par du carbure" (de tungstène ou de silicium je suppose) sont à la fois inadaptés et superfétatoires, puisque: 1/ Les deux espèces ne rayent pas le verre 2/ De ce fait elles sont nécessairement rayées par le carbure (de tungstène, de silicium ou de bore), lequel raye le verre. Voir si c'est rayé par l'ongle ou si cela raye l'ongle.
  21. BUT

    Curiosité géologique

    Fausse manoeuvre en cours de rédaction.
  22. BUT

    Curiosité géologique

    La présence d'inclusions plus ou moins sphériques est courante dans de nombreuses formations sédimentaires. Les traits qui rendent moins banale l'inclusion montrée par silex84, et qui m'amènent à m'interroger sur son caractère naturel ou artificiel, sont les suivants: 1/ La boule semble présenter la même texture et la même composition que l'encaissant (cela peut arriver mais ce n'est pas la règle générale). 2/ Et surtout: la boule est séparée de l'encaissant par un sillon profond et régulier qui évoque une découpe artificielle. 3/ On distingue sous la boule des débris de roche qui semblent provenir du gros bloc. 4/ On distingue deux ou trois traits parallèles légèrement incisés dans la roche, juste sous la boule. Cela n'exclut pas que la boule soit naturelle. Mais il est possible que quelqu'un ait cherché à l'extraire en creusant tout autour; et que ce faisant, ou bien pour faciliter l'extraction, il ait fait ébouler le petit volume qu'on voit en creux au-dessus de la boule. Ou alors il a existé autour de cette boule une "coque" plus altérable ou soluble, qui a disparu au moins en partie, de façon naturelle. Est-ce que les autres inclusions étaient également entourées d'un sillon aussi net et aussi profond?
  23. Oui. Cela pourrait être un mélange de Turquoise-Chalcosidérite-Variscite ("callaïs"), originaire d'Espagne, matériau très tendance à l'époque et largement répandu dans toute l'Europe. La couleur varie du vert-bleuâtre au caca d'oie vaguement moucheté de vert. L'avantage de ces phosphates sur d'autres matériaux tout aussi décoratifs (comme les variolites de Durance) est leur dureté relativement faible, qui les rend faciles à travailler avec des outils de silex. Idem pour la Serpentine.
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