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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Géomorpho

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Tout ce qui a été posté par Géomorpho

  1. Géomorpho

    c'est-quoi?

    Salut, Je dirais plutôt granodiorite, les minéraux noirs étant assez abondants (biotite + amphibole ?), mais il est vrai que la qualité de la photo ne permet pas de bien voir... A+ Géomorpho
  2. Géomorpho

    Question..bête ?

    Salut, D'après ce que j'ai pu lire, "éléments incompatibles" et "éléments hygromagmatophiles" désignent exactement la même chose, mais vue de deux façons différentes : - ils sont "incompatibles" avec les fractions solides ; - ils sont "hygromagmatophiles" au sens où ils ont une affinité pour la phase liquide dans le magma. Des spécialistes du domaine pourront peut être préciser mieux que moi... A+ Géomorpho
  3. Géomorpho

    Monzogranodiorite

    Pas nécessairement, les traces bleues sont dues généralement à des phénomènes d'oxydo-réduction, souvent en présence d'un excès d'eau ou dans des sols drainant mal, ce qui conduit à la précipitation de fer ferreux de couleur bleu à gris. Ici, pas de fer ferreux mais présence abondante d'un hydroxyde de fer de type FeO(OH) = goethite, conséquence d’un régime hydrique assez peu contrasté (le sol est souvent humide, mais sans excès ; les phases de sécheresse ne sont ni fréquentes, ni excessives, ce qui colle bien avec ton climat régional). La goethite colore en jaune, ou en brun si elle est associée à des colloïdes organiques, comme au niveau de ton horizon A. Voili, voilou, Géomorpho
  4. Géomorpho

    Monzogranodiorite

    On peut même aller un peu plus loin au niveau de la couleur, puisque tu cherches à comprendre l'influence la roche mère sur ton sol : dans la notice, on peut lire qu'il s'agit d'une roche sombre, riche en ferromagnésiens. De fait, la couleur ocre de ta roche et de ton horizon C (goethite probable) est dû à la libération du fer, lors de l'altération, en provenance des minéraux ferromagnésiens qui composent la roche : biotite et cordiérite, précisément ! Géomorpho
  5. Géomorpho

    Monzogranodiorite

    Les bandes sombres correspondent aux "biotites en schlieren" décrites au début de la notice (schlieren = bandes sombres ou claires dans les roches plutoniques, dont la composition diffère de celle de la lithologie principale). Ceci est en parfait accord avec la caractère "hétérogène" de ta roche. Du coup, cette caractéristique fait qu'elle peut ressembler parfois beaucoup à un gneiss (cf. deuxième photo). Le fait qu'elle s'effrite est dû à ton échantillon qui ne correspond pas à la roche "saine", mais à un échantillon de roche déjà un peu altéré (j'imagine que tu l'as échantillonné à la base de ton horizon C ?). Ceci semble être confirmé par la couleur ocre de ta roche qui ne doit pas être la couleur de la roche à l'état sain (présence d'oxydes de fer formés lors de l'altération supergène). A+ Géomorpho
  6. Géomorpho

    Monzogranodiorite

    Salut, D'accord avec Quaternaire et Zunyite, la nature de la roche mère importe peu, à condition quand même de comparer des choses à peu près comparables (granitoïdes, gneiss). A l'échelle du profil pédologique, les différences de pédogenèse entre une roche mère granitique, granodioritique, monzonitique ou gneissique sont quasiment imperceptibles. Sous climat tempéré, l'altération géochimique va produire dans tous les cas une arène de texture sableuse (horizon C) où les minéraux secondaires sont minoritaires (quelques minéraux argileux de type smectite ou illite, par ex.). Au niveau des horizons pédologiques, l'influence de la roche mère est encore amoindrie, et les principaux facteurs de station à prendre en compte sont la position topographique du profil, le pédoclimat, la végétation, principalement. A partir de là, y a plus qu'à décrire ! A+ Géomorpho
  7. Salut, Il s'agit vraisemblablement du remaniement d'anciennes cuirasses latéritiques formées durant le Crétacé ou le Paléogène (fréquentes dans le Sud de la France). Le quartz, la goethite et la limnite sont des minéraux caractéristiques de ces cuirasses latéritiques. Les galets de quartz proviennent sans doute du démantèlement de filons de quartz non altérés au sein des cuirasses. A+ Géomorpho
  8. Salut, Voici le résumé et la première page de l'article que tu recherches : http://www.springerlink.com/content/u34411...201bbdπ=0 Pour avoir l'article PDF en entier, il faut soit payer sur le site de Springer, soit disposer d'un accès gratuit dans une université, par exemple. Si tu es de passage à Paris (ou quelqu'un d'autre), tu peux télécharger librement l'article en full text sur une des machines de la bibliothèque des Sciences de la Terre de Jussieu. A+ Géomorpho
  9. Oui, d'ailleurs, pour la petite histoire, éclogite signifie "roche de choix" (du grec eklogê, "choix"), désigné ainsi par l'Abbé Hauy en 1822 pour souligner à la fois sa minéralogie exceptionnelle et son caractère ornemental indéniable. A+ Géomorpho
  10. Salut Voici deux roches exceptionnelles par leur rareté, toutes deux en provenance de Vendée : - l'éclogite de Vendée d'âge hercynien (principal affleurement français, voire européen, d'éclogite), constituée de grenats de taille centimétrique entourés d'un liséré d'amphibole (vert foncé) sur fond d'omphacite (vert clair). - la "Pierre des Plochères", roche d'origine volcano-sédimentaire d'âge cambro-ordovicien, constituée de débris rhyolithiques de toutes tailles (laves, ignimbrites, tufs...) ; l'une des particularités de cette roche unique est aussi de renfermer un minéral micacé relativement rare, la pyrophyllite, expliquant les propriétés réfractaires de la roche (utilisée localement, autrefois, pour les soles et voûtes de fours). @+ Géomorpho
  11. Deux solutions, en fonction de la longueur de l'article : - si l'article est court (ce que je doute fort), copie le texte sur un message ou mets-le en pièce jointe ; - si l'article est long (plusieurs pages), je te propose de faire la liste des mots sur lesquels tu bloques (essentiellement des mots techniques ?); ensuite, je te proposerai une traduction des mots listés si tu le souhaites. A+ Géomorpho
  12. Voici mon itération, corrigée à partir du texte traduit par Cumengeite qui a dû se servir d'un traducteur automatique : Massif de Toubkal Le massif de Toubkal est une épaisse pile de roches basaltiques (plus de 500 m) qui constituent les plus hautes montagnes du Haut-Atlas, culminant au sommet de Toubkal (4167 m ; Fig. 6). La partie supérieure de la séquence et les dépôts sus-jacents sont absent dans cette région. Heureusement, la base des basaltes au-dessus du complexe rhyolitique peut être reconnue avec certitude dans toutes les vallées profondes qui découpent le massif. Les études précédentes sur ces roches volcaniques sont le fait de Zahour et al. (1999) et Zahour (2001). Les laves rhyolitiques sont attribuées à un volcanisme calco-alcalin post-orogénique, alors que les basaltes sont associés à une activité continentale intraplaque. Lithostratigraphie La succession lithostratigraphique est exposée le long d'un transect orienté sud-est-nord-ouest à travers le massif de Toubkal, d'Amsozerte à la vallée supérieure d'Imlil (fig. 10). Les formations néoprotérozoïques correspondent à un complexe acide pluto-volcanique composé de plutons granitoïdes et de dômes et coulées de laves dacitiques à rhyolitiques. Au sud-est, le pluton d'Amsozerte est une diorite quartzique composée d'amphibole, de biotite, d'andesine, de feldspath potassique et de quartz. Il partage la même composition calco-alcaline (tableau 2, fig. 4) que les batholites granodioritiques et granitiques qui constituent la majeure partie de l'intérieur du Siroua. De nombreux corps microdioritiques affleurent dans la région de lac Ifni, entre l'unité dioritique et l'unité dacitique sus-jacente. Ils sont considérés comme étant des protubérances du pluton dioritique. L'unité dacitique et rhyolitique, épaisse de plus de 1 000 m, est une association de dômes et coulées massives de laves. Toutes les coulées massives sont recouvertes par des coulées pyroclastiques d'ignimbrites à texture eutaxitique typique. Aucun véritable dispositif structural orienté ne peut être observé dans les coulées massives. En revanche, le clivage parallèle au refroidissement final des ignimbrites montre un angle de 30°-40° par rapport à la pile de laves, en inclinaison vers le nord-est. Des dykes basaltiques, très abondants dans ce secteur, recoupent le complexe volcanique acide. Ils appartiennent à un essaim de dykes orienté N30°. Ils ont alimenté la pile basaltique sus-jacente, comme le montrent les relations entre les coulées de dykes et leurs similarités pétrographiques et chimiques. L'épaisseur des dykes varie de 2 à 15 mètres. Dans la vallée supérieure du lac Ifni, au sud de la montagne de Toubkal, les dykes fusionnent à leur base pour donner de petites chambres, mais ils amincissent vers le haut. Dans ce secteur, ils peuvent constituer 50% des roches de la région. Leur direction varie de N10° à N45°, la direction la plus fréquente étant N30°. Tous les dykes sont inclinés de 60° vers le sud-est. Les bordures figées sont larges de 5 à 20 cm, selon l'épaisseur du dyke. Environ 65% des dykes montrent une composition de basaltes porphyriques riches en phénocristaux de plagioclase. Les autres sont des basaltes aphyriques (pas de phénocristaux). Le contact entre les ignimbrites et la pile basaltique sus-jacente est marqué et presque plat, plongeant à 30° vers le nord-ouest. Les unités basaltiques sus-jacentes ont la même inclinaison, excepté à proximité des failles de direction NNW-SSE. L'unité basale est un agrégat bréchique composé de fragments rhyolitiques et de pyroclastites basaltiques scoriacées, dont l'épaisseur varie de 1 à 30 m. Elle est recouverte par une accumulation de coulées pyroclastiques basaltiques épaisse de 20 à 50 m, puis par la pile supérieure de coulées de lave épaisses. Au sud d'Imlil, juste au-dessous de la pile basaltique, nous avons observé quelques chenaux à remplissage sédimentaire de largeur métrique, remplis par les grès fins riches en quartz et par des dépôts détritiques composés de fragments de pyroclastites basaltiques de type lapilli et de grains de quartz dans une matrice limoneuse. Ce dépôt est un témoin de la "re-formation" du substratum régional au moment de l'effusion basaltique. Les pentes supérieures des vallées et tous les sommets du massif de Toubkal sont faits de coulées basaltiques empilées semblables à ceux de l'unité V1 d'Agoundis-Ounein. Le développement de céladonite et l'occurrence des lits intercalés de hyaloclastites indiquent un épanchement sous-marin. Cependant, on n'a observé aucune structure de type pilow-lava (ou laves en coussins). A+ Géomorpho
  13. Géomorpho

    Chaos rocheux

    Salut, Il y a 2 choses à bien distinguer dans ce que tu cherches à expliquer, pour éviter toute confusion : 1/ Formation du granite (= roche) : c'est un processus ENDOGENE, le granite étant une roche plutonique qui s'est consolidée en profondeur dans la croûte continentale. Le granite des Landes de Lanvaux est un granite d'âge ordovicien qui s'est mis en place entre -500 et -430 millions d'années. Si tu souhaites donner plus de détails, il faut savoir que le granite en question est plus exactement un orthogneiss, c'est à dire un granite métamorphisé (granite qui a subi des transformations minéralogiques suite à des augmentations de pression et de température). J'ai dit que le granite s'est formé en profondeur dans la croûte, donc si on le retrouve aujourd'hui en surface, c'est que les terrains qui se trouvaient au-dessus ont été érodés. L'affleurement du granite en surface a probablement eu lieu vers le Permien ou le Trias, lors de l'aplanissement de la chaîne hercynienne par l'érosion (entre -300 et -200 millions d'années) 2/ Formation du "chaos rocheux" (= forme de relief actuelle) : c'est un processus EXOGENE, de surface, lié aux agents atmosphériques (pluie, ruissellement, vent...). Le rocher (tor granitique) que tu observes aujourd'hui dans le paysage est ce qu'on appelle une forme de déchaussement dont l'apparition se fait en 2 étapes : a- Cela suppose au départ une phase d'altération du granite principalement sous l'action des eaux météoriques (eaux d'infiltration dans le sol et dans les fissures de la roche). En fonction de l'espacement des fissures ordonnées de manière géométrique, l'altération progresse de manière centripète (en pelure d'oignon) et des blocs plus ou moins gros et plus ou moins anguleux se détachent au sein du manteau d'arène (= roche pourrie de texture sableuse issue de cette phase d'altération). En Bretagne, cette phase d'altération du granite a principalement eu lieu au cours de l'ère tertiaire pendant les périodes de climat chaud et humide de type tropical (entre -65 et -2 millions d'années). b- La deuxième étape correspond au déblaiement de l'arène granitique par l'érosion (principalement le ruissellement). Donc ce n'est qu'une fois déblayée de son arène (= roche pourrie) que l'immense bloc est apparu. Ce déblaiement par l'érosion s'est probablement fait vers la fin de l'ère tertiaire ou au cours de l'ère quaternaire (moins de 2 millions d'années). Est-ce un peu plus clair ? Bon courage ! A+ Géomorpho
  14. Géomorpho

    Chaos rocheux

    Salut Je ne connais pas le chaos granitique de la Chapelle Neuve dans le Morbihan. J'en connais d'autres en Bretagne (par exemple, le magnifique chaos de Huelgoat dans le Finistère) ou dans le sud-est du Massif Armoricain (ceux de Neuvy-Bouin et de Largeasse en Deux-Sèvres). Comme je ne connais pas celui-ci et pour ne pas dire de bêtise, je dois d'abord te poser une question importante : le rocher en question est-il en position de sommet d'interfluve (sommet d'une petite colline par ex.) ou bien au fond d'une vallée près d'un ruisseau ? Le position du rocher dans le paysage est importante car elle détermine le type de formation : 1/ S'il est en position de sommet d'interfluve, il s'agit d'un TOR granitique ; 2/ S'il est en position de fond de vallée, il s'agit d'un CHAOS DE BOULES LAVEES (cf. schéma ci-dessous, extrait de A. GODARD, 1977 - Pays et paysages de granite. Paris, PUF, 232 p. : ouvrage pédagogique que je te conseille vivement !) Les différentes étapes de la constitution d'un chaos granitique (dans le sens "chaos de boules lavées") sont assez bien expliquées sur ce site : http://ww3.ac-poitiers.fr/svt/res_loc/Geol...e/index_boi.htm. La période géologique de leur dégagement par l'érosion est généralement le Quaternaire, c'est à dire moins de 2 millions d'années, parfois même moins de 10000 ans (Holocène). Si tu souhaites avoir d'autres éclairages ou davantage de précisions, n'hésite pas à poser des questions ! H+ Géomorpho
  15. Géomorpho

    Qui est atteint ?

    Salut Je suis un des rares du forum à être passionné de géomorphologie et de pédologie (nous sommes 2 ou 3, pas plus, il y a Quaternaire aussi). Pour cause, j'ai fait une thèse de géomorpho-pédologie dans le Nordeste brésilien et je continue de travailler sur les sols tropicaux, donc j'ai carrément les pieds dedans ! Si tu peux diffuser l'offre d'emploi à propos du pédologue recherché sur le forum, ça peut intéresser des personnes ! Le mieux serait de la mettre dans la catégorie "Métiers et Emplois" / "Offres d'emploi et de stages". A+ Géomorpho
  16. Merci Quaternaire pour cette nouvelle hypothèse. En fait, je ne suis absolument pas convaincu par leurs arguments sédimentologiques qui sont loin d'être des "preuves" d'un soulèvement récent des Vosges et de la Forêt Noire. La nature des sédiments (clastiques, conglomératiques, etc.), comme d'ailleurs l'augmentation ou la diminution des taux de sédimentation, peuvent tout bonnement être le reflet des multiples variations paléoclimatiques plio-quaternaires, nul besoin de faire intervenir une néotectonique puissante qui serait responsable du soulèvement total des Vosges en moins de 2 millions d'années ! Je me rends compte que ça redevient très "à la mode" de vouloir attribuer à la tectonique récente la mise en relief des massifs anciens hercyniens : outre les Vosges et la Forêt Noire, le Massif Armoricain et les Ardennes, avec des taux de soulèvement et d'érosion parfois vertigineux, bien loin des moyennes enregistrées par les méthodes morphostratigraphiques ou géochronologiques sur la longue durée. A+ Géomorpho
  17. Salut, Les Vosges et la Forêt Noire représentent les vestiges des épaules du rift rhénan, appartenant au vaste système du "Rift ouest-européen". La séparation et la surrection de ces deux massifs est comtemporaine de la phase de rifting (Oligocène) qui a provoqué l'affaissement de l'actuelle Plaine d'Alsace. Comme l'a justement souligné Trenen, il s'agit en quelque sorte d'un contrecoup de l'orogenèse alpine sur l'avant-pays hercynien, qui s'est traduite régionalement par des distensions (fossé rhénan, bressan, Limagne) ou des bombements (Massif Central, Massif armoricain, Ardennes...). Dans les régions ayant subi des distensions, comme au niveau du fossé rhénan, les régions voisines (épaulements) ont été vigoureusement soulevées : c'est un soulèvement et un dispositif du même type que celui qu'on observe actuellement au niveau du rift est-africain, qui est un rift "actif". Le rift rhénan appartient à la catégorie des rifts "avortés", bien que l'activité sismo-tectonique ne soit pas nulle de nos jours. Voilà grossièrement pour l'origine et les mécanismes de soulèvement du massif vosgien. Concernant maintenant les paléoaltitudes, il est en effet possible, dans la bibliographie, de trouver quelque chose comme 3000 mètres au moment de l'élévation maximale de l'épaule de rift, mais ça reste assez hypothétique. Cela implique au minimum une tranche d'érosion de 1,5 km depuis 30 millions d'années, encore faut-il avoir la preuve que ces 1500 mètres de roche ont bien existé ! Des travaux s'appuyant sur la thermochronologie de basse température (traces de fission sur zircon et apatite) invoquent effectivement une dénudation comprise entre 1 et 2,2 km au niveau des épaules de rift (Vosges et Forêt Noire) (cf. article de 2006 en pdf, en anglais, via le lien suivant : http://www.springerlink.com/content/775q651895q388j0/), la fourchette est large car ça dépend beaucoup des gradients géothermiques retenus dans le calcul. Et puis, le message thermique extrait de la méthode des traces de fission est "pollué" par les phases hydrothermales et volcaniques qui ont affecté la région au Mésozoïque et au Cénozoïque. Ces résultats incitent donc à la prudence vis-à-vis des paléoaltitudes de ces "montagnes", car les traces de fission ont souvent tendance à surévaluer assez largement les taux d'érosion et les tranches dénudées. Par ailleurs, il faut savoir qu'on retrouve dans les Vosges et la Forêt des éléments de la surface infra-triasique, qui montrent que l'érosion du socle n'a pas été très importante. En bref, je suis assez sceptique quand on parle de 1,5 km de roche enlevée ou d'une paléoaltitude de 3000 mètres dans les Vosges, j'aurais tendance à enlever au moins 1 km à tout ça, par expérience dans d'autres régions. J'espère avoir apporté certains éclairages sur la question. A+ Géomorpho
  18. Salut, Je pense qu'il s'agit d'une psammite, c'est à dire d'un grès micacé. Comme le GuMman, il me semble distinguer des paillettes brillantes de muscovite, et la couleur "rouille" semble traduire la présence d'un ciment argilo-ferrugineux, typique des psammites. Petite précision terminologique : on dit bien UN quartzite, et non une quartzite. @+ Géomorpho
  19. Pour ceux que ça intéresse, voici un lien concernant le patrimoine géologique vendéen, à partir duquel vous pouvez télécharger des fiches descriptives et explicatives au format PDF. La Pointe du Payré en fait partie : http://www.vendee.fr/vendee/dossiers/default.asp?dsp=540 Très belle balade pédagogique sur le littoral vendéen, merci Le Sablais ! @+ Géomorpho
  20. Géomorpho

    Bonifacio

    Salut Ce sont a priori des stratifications obliques ou entrecroisées, probablement formées par des courants en milieu marin (de la gauche vers la droite de la photo), même sur des longueurs décamétriques comme ici. @+ Géomorpho
  21. Je trouve l'idée de départ séduisante pour expliquer la disparition graduelle (à l'échelle géologique) et partielle des espèces, avec modification importante des niches écologiques, etc. (plutôt que des causes catastrophiques qui ne collent pas avec les faits paléontologiques, on est bien d'accord) ; mais si je puis me permettre d'adresser à mon tour une critique, pour montrer là aussi que l'hypothèse seule ne suffit pas. La régression marine du Maastrichien est bien prouvée ; de là à dire que la continentalisation a produit partout des climats à saisons plus marquées ne me convient pas : les contre-exemples abondent ! Je vais prendre l'exemple d'une région que je connais bien : dans le Nordeste du Brésil, au Quaternaire, les périodes globalement froides de bas niveau marin coïncident avec des climats tropicaux humides peu contrastés (développement des forêts sempervirentes), tandis que les périodes globalement chaudes de haut niveau marin ont vu l'apparition concomitante de climats tropicaux plus secs et contrastés. Il y a de nombreux exemples comme ça en Afrique ou en Australie. Il y a donc des réponses climatiques locales/régionales différentes et on ne peut pas généraliser à l'échelle mondiale sur les conséquences climatiques d'une baisse globale du niveau des mers ! Concrètement, de nombreuses régions du monde ont encore eu à la fin du Crétacé des milieux propices aux conditions de vie des dinosaures, telles qu'elles en ont connu avant au cours du Mésozoïque. Il s'agit donc, comme pour les explications météoritique et volcanique, d'une cause aux effets locaux ou régionaux, qui ne permet pas de tout expliquer. D'ailleurs, toute régression marine d'ampleur comparable aurait dû provoquer, au cours des temps phanérozoïques, des extinctions importantes, ce qui n'est pas le cas. Force est donc d'invoquer plusieurs causes qui ont pu se succéder pour certaines, être simultanées pour d'autres. Comme pour l'extinction massive du Permien, il s'agit très probablement d'un ensemble de causes conjoncturelles, la difficulté est de connaître leurs poids respectifs sur ces extinctions. @+ Géomorpho
  22. Attention, le "Petit Age Glaciaire" n'est pas la conséquence de cette éruption de 1783-1784 ! Il était amorcé bien avant (vers 1550-1580) et correspond à une oscillation climatique "normale" au cours de l'Holocène (diminution de l'activité solaire, altération du Gulf Stream...), qui fait suite à l'optimum climatique médiévial, période plus chaude correspondant à l'expansion viking. Cependant, il est vrai que l'activité volcanique a pu contribuer au refroidissement de cette période (avec aussi l'éruption du Tambora en 1815), mais elle ne peut en être la seule explication. @+ Géomorpho
  23. Bonsoir, Je ne serai pas aussi catégorique que mes camarades. La question posée par Didoue, qui avoue être novice, doit être prise comme telle. Et j'irais même plus loin : pour moi, on ne peut pas écarter avec une entière certitude la relation présupposée entre tectonique des plaques et réchauffement climatique actuel. A vrai dire, on n'a pas davantage de preuve que le réchauffement climatique contemporain ait un lien direct avec les activités humaines ! Et oui, je sais, c'est un peu provocateur, mais c'est pourtant vrai !!! Donc je trouve que la question est plutôt bien posée et qu'elle peut être à l'origine d'un débat intéressant. A suivre donc... Pour répondre à la question "Existe-t-il un lien entre Tectonique des Plaques et Réchauffement climatique", je répondrais : "peut être en partie, en tout cas pourquoi pas..." En effet, on sait que la Tectonique des Plaques a un effet considérable sur l'augmentation de la température terrestre par l'énergie colossale qui s'y déploie (séismes et surtout volcanisme). Mais c'est en remontant assez loin dans le passé géologique que les évidences arrivent... On sait aujourd'hui que la période charnière du Crétacé et du Paléogène correspond au dernier grand pic planétaire d'effet de serre. Or, ceci ne semble pas la cause directe d'une augmentation de l'insolation d'origine astronomique (variations de l'axe des pôles ou variations solaires), mais semble corrélée à une augmentation de l'intensité de l'activité tectonique et volcanique à cette période (coïncide notamment avec la mise en place des immenses Trapps du Deccan et avec une accélération de la vitesse de déroulement du plancher océanique) ! Bref, la théorie de Milankovic n'explique pas tout et l'idée qui consiste à mettre l'homme dans la position du seul responsable du changement global non plus ! En définitive, la Tectonique des Plaques a souvent eu un rôle dans le passé géologique sur l'évolution du climat (dérive des continents, création d'océans et apparition corrélative de nouveaux courants marins, tantôt chauds, tantôt froids, qui ont un impact direct sur le climat global, activité volcanique, etc.). Pour le réchauffement climatique actuel, mon opinion est que les causes sont probablement multiples, à la fois naturelles et anthropiques. Pour les causes naturelles, on ne peut pas écarter l'idée d'une contribution de la Tectonique des Plaques, aussi faible soit-elle, dans l'augmentation des températures observées à la surface de la Terre depuis un siècle et demi... Concernant la fonte des glaciers, pas de lien avec les tsumami dont l'origine est justement tectonique (séismes sous-marins). A+ Géomorpho
  24. Géomorpho

    Le glacio eustatisme

    Je disais que c'était plus difficile à "contraindre" car il est justement difficile de savoir quels vont être les effets respectifs du glacio-eustatisme et du tectono-eustatisme. Et puis, pour le glacio-eustatisme, il faut résonner en termes de volumes globaux de l'eau des océans et des glaciers antarctiques, je n'ai pas de chiffre et je ne sais pas faire sans plus de précaution... Disons qu'un calcul "isostatique" est plus simple qu'un calcul "eustatique" ! Géomorpho
  25. Géomorpho

    Le glacio eustatisme

    L’isostasie est une sorte d’équilibre dynamique qui peut être modifié à tout moment, selon que l’on crée une surcharge de la croûte, ou au contraire un délestage. Un bel exemple de surcharge de la croûte est justement fourni par les calottes glaciaires (ou inlandsis). Un inlandsis sur un continent provoque un fléchissement (affaissement) de la lithosphère. On a la preuve actuellement d’un tel affaissement pour le continent antarctique : la profondeur du plateau continental, qui correspond à la bordure continentale immergée, est anormalement élevée (500 m contre 200 m en bordure des autres continents). Un exemple de délestage par la fonte des glaciers, et donc de remontée ou rebond isostatique cette fois-ci, nous est donné par la Scandinavie, ainsi que 1GM l'a évoqué. Au cours du Quaternaire froid, le Scandinavie était totalement recouverte par un immense inlandsis qui s’étendait jusqu’en Allemagne du Nord. Cet immense glacier n’a disparu que récemment, il y a environ 10000 ans. Lors du dernier maximum glaciaire, son épaisseur devait être de 2500 m environ : il représentait donc un poids énorme sur le continent et avait provoqué son affaissement. Lors de la fusion il y a 10000 ans, la pression et le poids des glaciers ayant disparu, le continent s’est soulevé ; certaines plages, autrefois situées au niveau de la mer, ont été portées jusqu’à 400 mètres d’altitude ! (c'est ce qu'on appelle des "plages soulevées"). Actuellement, le fond de la mer Baltique et le golfe de Botnie, où l’épaisseur du glacier était autrefois la plus importante, se relève encore à raison d’un à trois mètres par siècle, ce qui est considérable ! Donc on est loin des quelques centimètres d'élévation évoqués par 1GM. La fonte d'un inlandsis comme celui de l'Antarctique aura des conséquences glacio-isostatiques et glacio-eustatiques énormes ! On peut calculer assez simplement et rapidement l'ampleur du soulèvement isostatique (Si) suite à la fonte de l'inlandsis antarctique (épaisseur moyenne = 1,6 km) en utilisant le modèle d'Airy (sorte d'application pratique du principe d'Archimède), en prenant comme base la densité moyenne du manteau (D = 3,3) et la densité moyenne de la glace de glacier (d = 0,9). Ceci donne le calcul suivant : Si = 1,6 x (0,9 / 3,3) = 0,4 km Le rebond isostatique consécutif à la fonte de l'inlandsis devrait donc être d'environ 400 mètres en moyenne, en prenant cette hypothèse simplifiée mais assez proche de la réalité. Ceci correspond d'ailleurs bien à l'enfoncement du plateau continental que j'évoquais plus haut (500 - 200 = 300 m), en périphérie de l'inlandsis actuel qui crée une surcharge sur le continent. Quant aux conséquences sur l'élévation du niveau global des océans, je crois qu'il ne faut pas non plus sous-estimer cet effet. C'est plus difficile à "contraindre" par des calculs, mais on peut l'imaginer assez facilement. Je crois en tout cas qu'on ne peut pas raisonner comme le propose le Sablais avec un verre, un bout de bois et un glaçon, car le bois de bois (en l'occurrence pour nous = le continent antarctique) ne flotte pas sur l'eau contenue dans le verre (= l'océan) mais sur le manteau. Disons, pour prendre un autre exemple, que ce n'est pas comme pour la banquise, dont la fonte n'aura en effet aucune conséquence sur le niveau des mers. Pour les glaciers continentaux, il y aura des conséquences glacio-eustatiques qui induiront une élévation du niveau des mers, d'ailleurs déjà amorcée depuis un siècle et demi (depuis la fin du Petit Age Glaciaire). Mais il y aura aussi sans doute des conséquences tectono-eustatiques, dues à la remontée du plateau continental exondé antarctique (évoqué plus haut) et du plancher océanique adjacent, qui produiront le même effet d'augmentation du niveau moyen des océans. Voilà ce que je pouvais apporter comme compléments sur cette question tout à fait passionnante et intrigante ! Bonne semaine à tous, H+ Géomorpho
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