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Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Géomorpho

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Tout ce qui a été posté par Géomorpho

  1. Pour répondre concrètement à cette question précise : OUI, il y avait des "glaces" aux poles au Paléozoïque. Mais à cette époque, les poles n'étaient pas centrés sur les actuelles régions arctiques et antarctiques (Tectonique des Plaques oblige...). L'Ordovicien, en particulier, est une période de grandes glaciations : ainsi, le Brésil équatorial et le Sahara étaient recouverts de calottes glaciaires au début de l'ère Primaire. Preuve : on y trouve des dépôts glaciaires (till) datés de cette période et même de magnifiques modelés glaciaires (roches moutonnées, broutures, etc.) aujourd'hui exhumés. @+ Géomorpho
  2. Cette histoire me rappelle un peu celle que racontent certains habitants du Haut-Bocage vendéen au sujet des "chirons" (= tors, ou pointements rocheux granitiques). D'après la tradition orale, les chirons "poussent" dans les prés comme des champignons ou encore "sortent de terre" comme des arbres que l'on aurait plantés. En réalité, ce ne sont pas les chirons qui "croissent" mais c'est la surface topographique qui s'abaisse sous l'effet de l'érosion par le ruissellement. C'est finalement l'altération différentielle de granites inégalement fissurés qui est à l'origine de leur déchaussement par les processus de surface. Sur votre versant de Saint-Martin, il est possible que ce soit un phénomène similaire de "déchaussement" par l'érosion d'un pointement de basalte (?) en cours de dégagement de son voile d'altérites ou de colluvions... Sans photographie, difficile de se prononcer avec certitude mais ça fait partie des hypothèses possibles. Géomorpho
  3. Salut, La "date" de la dernière "séparation" entre la France et l'Angleterre par la Manche date d'environ 10 000 ans, lors de la transgression flandrienne (= hausse du niveau marin mondial en relation avec la déglaciation qui fait suite à la dernière période glaciaire). En réalité, la Grande-Bretagne a été maintes fois rattachée, puis séparée du continent européen au cours du Quaternaire, à cause de l'alternance multiple de périodes glaciaires et interglaciaires. Si la "date" de la dernière séparation est bien connue (~10 000 ans), la première séparation de la Grande-Bretagne du reste de l'Europe est beaucoup plus difficile à déterminer... Il est même probable qu'elle soit antérieure au Quaternaire, quand on sait que l'ère Secondaire et l'ère Tertiaire ont été dans l'ensemble des périodes chaudes de hauts niveaux marins mondiaux... Géomorpho
  4. OUI, au même titre que le Massif Central, les Vosges, ou encore le sous-bassement cristallin du Bassin Parisien OUI, au même titre que ceux du Massif Armoricain, du Massif Central, des Vosges et même des Alpes (ex. : Mont Blanc) OUI, EXACTEMENT Je connais moins cette partie des Pyrénées mais la réponse semble être dans la question, non ? @+ Géomorpho
  5. Quelques paysages du Nouveau Monde, plus particulièrement du Nordeste brésilien (photos prises à l'occasion de différentes missions de terrain). Je commence par une série de photographies illustrant quelques grands types de modelés lithologiques : - modelés granitiques : inselberg en dôme rocheux (hauteur ~ tour eiffel) correspondant à la mise en valeur d'une petite intrusion leucogranitique d'âge Néoprotérozoïque (Quixada, Ceara Central) ; - modelés karstiques : pinacles et aiguilles issues de la karstification de dolomies d'âge Paléoprotérozoïque (Redençao, nord Ceara) ; - modelés gréseux : "forêt" de colonnes gréseuses issue de la dissection profonde d'un plateau dont l'ossature est constituée de grès sub-horizontaux d'âge Paléozoïque (Parc National de Sete Cidades, Piaui) @+ Géomorpho
  6. D'accord avec toi Odripano, il y aura moins de problèmes d'érosion accélérée des plages quand les gestionnaires de l'espace auront compris que la plage n'est pas un système fermé mais qu'elle s'inscrit dans un continuum spatio-temporel et qu'elle résulte d'un bilan morphosédimentaire où l'apport du continent est évidemment fondamental. Le couple plage-dune, en particulier, est d'une importance tout aussi capitale avec des transferts dans les 2 sens, d'où une certaine forme d'équilibre dynamique : (1) transfert de la plage vers la dune par la déflation éolienne en période "normale" ; (2) redistribution latérale du sable de la dune vers la plage par sapement de la base de la dune par les vagues destructrices lors des tempêtes ou des grandes marées. Mais que voulez-vous, quand les aménageurs décident de construire à l'emplacement de la dune, on comprend pourquoi la plage ne résiste pas longtemps, car coupée ou privée du stock de sable essentiel que constituait la dune. C'est à peu près ce qui s'est passée à la Baule où l'on a construit dans les années 70 les barres de béton pour le tourisme balnéaire à l'emplacement de l'ancienne dune. La plage connaît depuis des problèmes sérieux d'érosion et les ré-ensablements successifs n'y ont rien changé et ont été des échecs comme on pouvait s'y attendre... J'introduirais quand même une petite nuance par rapport au précédent message d'Odripano : le réchauffement global joue sans doute un rôle lui aussi dans l'érosion contemporaine et accélérée des côtes, même si ce n'est peut être pas le premier facteur. Cela se traduit : - par l'élévation contemporaine du niveau marin mondial évidemment, estimé à 15 cm depuis un siècle ; - par l'augmentation du pouvoir destructeur des vagues (plus grande fréquence des tempêtes en relation ce dérèglement climatique). Géomorpho
  7. J'oubliais de signaler les très belles vallées de ligne de fracture, avec des coudes brutaux sur le cours de plusieurs vallées importantes au sud et au sud-est de l'astroblème. La géométrie de l'équipement hydrographique montre qu'il y a probablement deux grandes directions dans les linéaments tectoniques régionaux : l'un NW-SE, l'autre NE-SW. Géomorpho
  8. Salut Ta région est vraiment passionnante. Je connaissais la région de Manicouagan pour son magnifique astroblème (vieux cratère d'imact météoritique) datant de 218 millions d'années (soit contemporain de l'extinction massive des espèces de la limite Permien-Trias !), l'un des plus vastes de la planète (près de 100 km de diamètre !). Ta région n'est pas complètement délaissée des scientifiques puisque je connais une personne qui a réalisée récemment une partie de sa thèse de géomorphologie sur cette région (références : J-P. DEGEAI, 2005 - Mesure de l'érosion à différentes échelles spatio-temporelles autour des maars et des astroblèmes : exemples dans le Massif Central français et le Québec. Thèse de doctorat, Université de Paris-Sorbonne). L'étude de l'astroblème du Manicouagan et de son environnement géomorphologique faisait partie de son étude. Les images que tu montres sont très intéressantes mais on a effectivement du mal à se faire une idée précise de la vigueur du relief et de l'amplitude des dénivellations. C'est pour cette raison que j'ai été regardé du côté de la base de données mondiale du SRTM (Shuttle Radar Topography Mission) qui offre des données topographiques pour quasiment l'ensemble du globe (entre 60°N et 60°S, soit 80% de la superficie des terres émergées) avec une résolution spatiale de 90 mètres pour une résolution verticale de 16 mètres. Ces données sont téléchargeables gratuitement depuis le site internet de l'USGS : http://seamless.usgs.gov/ Le site permet une première visualisation à partir d'une image en relief ombré. Ensuite, tu peux télécharger la zone que tu souhaites, et comme c'est un modèle numérique de terrain, tu peux t'amuser à créer des cartes dérivées (carte hypsométrique, carte des pentes, carte des expositions, etc...) en utilisant par exemple un logiciel gratuit (exemple : 3DEM) si tu n'as pas accès à d'autres logiciels. Tu trouveras donc ci-dessous deux cartes hypsométriques que j'ai réalisées à partir des données SRTM. A l'échelle régionale, celle on l'on voit magnifiquement au centre l'astroblème de Manicouagan, on remarque qu'une partie de la région possède des altitudes qui dépassent même les 1000 mètres (avec un maximum de 1140 mètres) ! Cela va au-delà de tes espérances je pense ! Sinon, on trouve des altitudes assez régulières autour de 900 mètres (sans doute les vestiges d'un vieux niveau d'aplanissement ?), en particulier à l'est du cratère. Un autre niveau vers 600-700 mètres semble se démarquer aussi. Enfin, l'encaissement des vallées, tu avais raison de le souligner, est assez important (200-300 mètres, peut être plus si on y regarde de plus près ?), ce qui donne une énergie de relief certaine à ta région. A une échelle plus grande, à savoir la 2nde image qui reprend à peu près les contours de la 3e image que tu as mis dans ton message, le zoom permet l'observation d'un plus grand niveau de détail. Le terme de "crevasses" ne convient pas pour décrire les profondes entailles créées par les vallées (crevasse est à réserver à la morphologie glaciaire). En revanche, certaines vallées étroites et profondes, délimitées par des versants raides, font en effet penser à des canyons, ou si le terme est peu être un peu abusif, en tout cas à de belles vallées en gorge. Pour terminer, en visionnant tes images puis les miennes, j'ai été interpelé par les fréquentes structures circulaires (mis à part celle de l'astroblème principal bien sûr) qui font penser à des structures satellites à la principale. Je serais curieux de savoir si des choses ont été écrites là dessus, c'est une vue de l'esprit peut être, mais peut être pas...!!! @+ Géomorpho
  9. Géomorpho

    Généralités

    Oui, c'est ça, même si la cristallisation ne se réduit pas au phénomène de métamorphisme. Pour les roches magmatiques, la cristallisation se fait selon d'autres modalités, par solidification lente d'un liquide dont la composition chimique va déterminer l'apparition de tel ou tel minéral. @+ Géomorpho
  10. Géomorpho

    Généralités

    Salut, Je vais essayer de bien séparer les choses car il y a en réalité 2 questions dans le message : - y a-t-il des roches sédimentaires formées de quartz, mica et feldspaths ? OUI, une roche sédimentaire est souvent issue de la destruction d'autres roches (magmatiques, métamorphiques ou sédimentaires). Les débris arrachés à ces roches vont être transportés puis déposés pour former un sédiment, puis une roche sédimentaire après diagenèse (= compaction, cémentation...). Cela peut donc donner un grès (roche constituée de grains de quartz consolidés par un ciment ferrugineux, siliceux ou calcaire), mais un grès peut aussi être feldspathique (= arkose) ou micacé (= psammite) lorsque les conditions d'érosion de la roche de départ n'ont pas été trop agressives (le quartz étant l'un des minéraux les plus résistants, normal qu'il soit l'un des plus communs dans les roches sédimentaires). - comment apparaissent ces minéraux dans les roches métamorphiques lorsqu'ils n'existaient pas avant ? Dans les roches magmatiques, la cristallisation des minéraux n'a pas lieu de manière simultanée, elle dépend de la température. Certains minéraux cristallisent à des températures plus faibles que d'autres (exemple : un feldspath cristallise à une température plus basse qu'un péridot). Il se passe à peu près la même chose avec les roches métamorphiques qui sont des roches issues d'une augmentation de pression et de température. Si l'on prend la séquence métamorphique de l'argile qui est une roche sédimentaire, l'augmentation progressive de la pression et de la température va faire apparaître d'abord de la muscovite (= mica blanc) : cela va donner un schiste. Si on continue d'augmenter ces 2 variables, c'est la biotite (= mica noir) qui va ensuite apparaître aux côtés de la muscovite : cela va donner un micaschiste. Puis vont apparaître le quartz et les feldspaths lorsqu'il s'agira d'un paragneiss, etc... Peut être que quelqu'un sera plus précis que moi en te donnant les conditions exactes de température et de pression pour l'apparition de ces nouveaux minéraux au cours du métamorphisme. @+ Géomorpho
  11. j'ai vérifié, ça ne fonctionne pas non plus chez moi ce matin, ce doit être lié au site, je pense que ça devrait revenir assez rapidement. Géomorpho
  12. J'insiste une nouvelle fois sur le fait que le tracé des côtes bretonnes et anglaises n'a pas fondamentalement changé depuis 5000 ans, le niveau marin mondial étant à peu près le même. Les mouvements tectoniques dont je parlais sont quand même de faible envergure et sont sans commune mesure avec ceux qui affectent les côtes du pourtour méditerranéen par exemple, zone tectoniquement active, ou encore le littoral de la mer Baltique soumis au rebond isostatique qui fait suite à la disparition de l'inlandsis scandinave (soulèvement des côtes de l'ordre de 3 mètres/siècle ! le soulèvement de 10 cm/siècle du Finistère est bien ridicule à côté de ces chiffres...). Dans ces 2 cas, méditerranéens et scandinaves, on peut dire que le tracé des côtes a bien changé depuis 5000 ans, en ce sens qu'il est méconnaissable. Rien de tel pour la côte bretonne, mis à part la baie du Mt St Michel dont j'ai montré qu'il constituait une exception en Bretagne. Le reste des côtes bretonnes, majoritairement rocheuses, ont subi un recul "normal", ou "de croisière", qui reste faible dans l'ensemble. Le Golfe du Morbihan existait il y a 5000 ans, Belle-île existait aussi, la Presqu'île de Crozon, la Rade de Brest, etc... Toutes ces indentations qui font la specificité de la côte bretonne étaient déjà en place il y a 5000 ans. Encore une fois, il faut relativiser surtout quand on compare avec d'autres côtes comme les côtes sableuses du littoral landais par exemple : la bassin d'Arcachon et le Cap Ferret n'existaient pas il y a 2000 ans ! Géomorpho
  13. Si, comme le suggère Cécile, ce n'est pas un outil préhistorique mais bien un fragment naturel de grès dont l'éclatement par l'érosion mécanique a produit la forme courbe générale qu'elle possède, il est possible (sans aucune certitude) que ce soit aussi un ventifact en raison des facettes caractéristiques de sa surface. Je précise car ce n'est pas forcément très connu, un ventifact est un fragment rocheux dont la façonnement et l'état de surface résultent de l'érosion éolienne, plus particulièrement de la corrasion (projections de grains de sables ou de limons sur les cailloux responsables de leurs formes anguleuses et de leurs surfaces lisses). Encore une fois, c'est une proposition sans aucune certitude... Géomorpho
  14. Je ne connais pas bien le comportement tectonique de la côte sud de l'Angleterre, je n'ai pas les valeurs de soulèvement et/ou de subsidence comme pour la Bretagne. On a bien vu que le comportement tectonique de la Bretagne est finalement très hétérogène (avec des zones de soulèvement et des zones d'affaissement). Le sud-ouest anglais est une région de massif ancien comme la Bretagne. Les mêmes types d'évolution (avancée du trait de côte à cause du soulèvement ou avancée de la mer sur le continent à cause de la subsidence) sont donc a priori envisageables.
  15. Géomorpho

    Lambert

    Les coordonnes Lambert correspondent à un système de projection cartographique (la projection conique de Lambert, utilisée pour la construction des cartes topographiques en France). Ce sont des coordonnées cartographiques et non des coordonnées géographiques. Mieux vaut donc utiliser les coordonnées géographiques graduées en degrés/minutes/sec. qui figurent aussi sur les cartes topographiques et qui permettront de se repérer avec un GPS sur le terrain. Géomorpho
  16. Je ne suis pas d'accord avec les affirmations de M. Lefeuvre dans le message d'Osiris pour ce qui concerne l'évolution depuis 5000 ans qui prévoit une augmentation moyenne du niveau marin de 10 cm/siècle sur ces 5 derniers millénaires. Or, le niveau marin mondial maximal de l'Holocène correspond à cette période de l'Optimum Climatique daté de 6000-5000 BP. Donc impossible de considérer ces chiffres pour les variations du niveau marin depuis 5000 ans. Par ailleurs, l'augmentation du niveau de la mer depuis 10000 ans n'a pas été continue, des phases d'abaissement du niveau marin, même mineures, sont intervenues au cours de l'Holocène. Comment expliquer alors l'apparition récente (qq siècles) de ces îles dans un contexte de relative stabilité du niveau marin depuis 5000 ans ? L'explication n'est pas eustatique (variations du niveau marin mondial) mais tectonique : en effet, les îles Chausey et l'ensemble de la baie du Mont-St-Michel se situent dans une zone de subsidence tectonique (zone d'affaissement du socle). Les rythmes de subsidence pour cette région sont compris entre 0,2 et 0,6 mm/an (soit 2 à 6 cm/siècle !). Le paysage continental de collines que connaissait cette région il y a qq siècles a ainsi été progressivement englouti à cause de l'enfoncement de son socle cristallin, seules les collines les plus hautes ont formé des îles (îles Chausey, Mont-St-Michel). Ceci rend la baie du mont st Michel une zone particulièrement menacée dans le contexte d'élévation contemporaine du niveau marin (car hausse du niveau marin + subsidence). C'est une situation identique qui caractérise la région de Venise en Italie où les rythmes de subsidence sont encore plus importants. En fait, la baie du Mont-St-Michel est la seule région de Bretagne a connaître cette tendance à l'affaissement tectonique. Toutes les autres régions bretonnes (le Finistère en tête) connaissent un soulèvement avec des taux allant jusqu'à 1 mm/an ! Cette situation inverse peut elle aussi expliquer l'apparition récente de morceaux de socle autrefois immergés et devenus des îles grâce à ces rehaussements tectoniques (l'île Ouessant et la plupart des îles finistèriennes appartiennent probablement à cette catégorie). J'espère ne pas avoir été trop long mais je voulais essayer d'être le plus complet possible pour répondre aux interrogations posées. @+ Géomorpho
  17. Salut Il y a 17-18 000 ans, lors du dernier maximum glaciaire, il faut bien voir que le niveau marin était environ 120 mètres en-dessous du niveau actuel. La Manche était une immense plaine exondée et l'on pouvait ainsi marcher à pied sec entre la France et la Grande-Bretagne, dans un environnement périglaciaire comparable au nord de la Sibérie actuelle (un immense glacier recouvrait les îles britanniques quasiment jusqu'à la hauteur de Londres). Au centre de cette plaine coulait un fleuve, probablement l'un des plus grands qu'ait jamais connu l'Europe, alimenté par les eaux de la Seine, de la Tamise, du Rhin, de la Meuse, de la Somme essentiellement (avec des débits "gonflés" par les eaux de fonte des glaciers). La déglaciation qui a suivi à partir de 17000 ans s'est donc traduite par une élévation du niveau marin pour atteindre à peu près le niveau 0 actuel vers 10 000-9000 ans. Depuis 10000 ans, les lignes de rivage sont sensiblement les mêmes que celles que l'on connaît aujourd'hui, malgré quelques petites oscillations du niveau marin jamais supérieures au mètre comme il y a 6000-5000 ans, période un peu plus chaude que l'Actuel (c'est ce qu'on appelle l'Optimum Climatique Holocène, avec des températures moyennes supérieures d'environ 1 ou 2 degrés par rapport à l'Actuel). Donc pas de changement majeur dans le tracé des côtes entre Bretagne et Grande-Bretagne il y a 5000 ans, la mer était bel et bien là. Géomorpho
  18. Français évidemment ; Anglais, devenu indispensable à partir du moment où j'ai commencé à faire de la recherche ; Portuguais, pour pouvoir se débrouiller sur le terrain au Brésil entre la collecte de cailloux ou d'échantillons de sols. @+ Géomorpho
  19. Salut Je pense qu'il faut simplement faire un copier-coller de ton carré où il y a des poitillés, attribuer la couleur à ton nouveau carré, superposer ce dernier sur le premier carré, faire un clique-droit et faire "disposition", "arrière-plan". Je ne sais pas si je répond exactement à ton problème. @+ Géomorpho
  20. Salut Redsun Les différences que tu mentionnes ne sont pas minéralogiques mais bien texturales comme le précise Rémi dans son message. Pour reprendre les exemples de ton message, un microgranite (c'est à dire à texture microgrenue = cristaux de petite taille) a subi un refroidissement plus rapide lors de sa cristallisation qu'un granite à texture pegmatitique, formé de très gros cristaux (plusieurs cm parfois) qui ont eu le temps de bien se développer grâce à un refroidissement lent. Les granites porphyroïdes ou porphyriques sont en situation intermédiaire (les cristaux ne se sont pas tous formés à la même vitesse) dans la mesure où de gros cristaux cotoient des cristaux de petite taille. Ceci étant, un microgranite peut avoir la même composition chimique ou minéralogique qu'une pegmatite (ce n'est pas contradictoire !). @+ Géomorpho
  21. Géomorpho

    Volcan mystère

    ça sent quand même le milieu tempéré océanique à plein nez, non ?... ça ne serait pas par hasard dans l'archipel des îles Westmann au sud-ouest de l'Islande ? @+ Géomorpho
  22. Géomorpho

    Origine du granite

    Salut KOril, Le magma granitique provient généralement de la fusion partielle de la base de la croûte continentale (facilitée lors des collisions intercontinentales à l'origine d'un épaississement crustal), et se forme à des profondeurs moins importantes que le magma basaltique (20-30 km pour le magma granitique, 40 km ou plus pour le magma basaltique sous les continents). La plupart du temps, la magma granitique n'est donc pas issu d'un magma primaire comme pour les basaltes : c'est ce qu'on appelle un magma d'anatexie, c'est-à-dire qu'il provient d'une fusion partielle de roches préexistantes de la croûte continentale. Cependant, comme tu le soulignes, on peut aussi avoir des cas où le magma granitique est une association de 2 différents magma (magma primaire + fusion partielle de la croûte), donc un magma primaire + ou - "contaminé". Géomorpho
  23. Géomorpho

    Origine du granite

    Je corrige donc la fin de ta phrase : "Le granite est présent sous toutes les montagnes. Suite à une érosion, ces montagnes ont été râpées et c'est ce qui" fait affleurer les granites à la surface des continents. Géomorpho
  24. Géomorpho

    Origine du granite

    Salut Foxer, Comme tu le sais sans doute, le granite est une roche endogène, c'est-à-dire une roche se formant en profondeur dans la croûte par consolidation et refroidissement lent du magma. De densité moyenne 2,7, il compose en effet l'essentiel de la croûte continentale (par opposition au basalte, plus dense comme le gabbro, qui forme l'essentiel de la croûte océanique). C'est donc avant tout une question de densité (matériaux moins denses comme composants de la croûte continentale comme granite et gneiss, matériaux plus denses pour la croûte océanique ou pour les couches profondes de la lithosphère continentale comme basaltes dans le cas d'un refroidissement rapide et gabbros lors d'un refroidissement lent). Il faut savoir aussi que les granites se forment généralement lors de la formation des grandes chaînes de montagnes (c'est ce qu'on appelle l'orogenèse), comme la chaîne alpine ou himalayenne par exemple, lors de collisions intercontinentales (autrement dit, lors de la collision de "morceaux" de croûte continentale). Comme cela est très bien dit dans Wikipédia, "c'est un des moyens les plus efficaces d'évacuer l'énergie libérée par la collision". L'origine de la plupart des granites en France est due par exemple à l'orogenèse hercynienne responsable, à la fin du Primaire (il y a environ 300 millions d'années) de la formation d'une immense chaîne de montagnes comparable à l'Himalaya actuel, et qui s'étendait sur toute l'Europe occidentale et centrale. Je ne sais pas si cela répond mieux à ton interrogation (c'est pas sûr...) Géomorpho
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