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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

Géomorpho

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Tout ce qui a été posté par Géomorpho

  1. Salut à tous, Je suis actuellement à la recherche d'articles ou de documents publiés portant sur les vitesses de soulèvement et d'érosion du massif armoricain à l'échelle de l'ère cénozoïque. Je serais notamment curieux de savoir si des études traces de fission (sur apatite ou zircon) ont été récemment publiées (ou peut être en cours : travaux de J. Barbarand ?) ou si des taux d'érosion à long terme sont disponibles grâce à des calculs par d'autres méthodes (nucléides cosmogéniques, uranium-thorium-hélium, ou autre ?). J'ai déjà une bibliographie assez riche sur la géologie et la géomorphologie du massif armoricain, mais des trucs ont pu m'échapper. Merci d'avance à tous les "armoricanologues" (bretons, normands ou vendéens) susceptibles de m'apporter de nouvelles données sur le sujet ! A+ Géomorpho PS : ce post peut aussi être l'occasion d'un débat sur les résultats contradictoires obtenus par thermochronologie (traces de fission) et ceux obtenus par d'autres méthodes "géochronologiques" (datation des manteaux d'altération par paléomagnétisme) : exemple du sud du Massif Central (travaux de Barbarand vs. Ricordel)
  2. Géomorpho

    stratigraphie

    Salut, Oui, Illustrator est sans doute le meilleur outil pour créer de beaux logs lithostratigraphiques. Plutôt que de dessiner soit même les figurés géologiques, il existe des trames géologiques déjà toutes prêtes pour le remplissage des logs. Voici deux sites sur lesquels en télécharger des sympas : http://geoarch.free.fr/spip.php?article29 http://structure.harvard.edu/~andreas/map%...terns/index.htm A+ Géomorpho
  3. Salut, Il existe d'autres méthodes géochronologiques pour dater les événements géologiques récents : - radionucléides cosmogéniques (10Be) sur quartz pour la datation des surfaces géomorphologiques et des dépôts sédimentaires (ex : terrasses alluviales, cônes alluviaux, moraines...) - thermoluminescence (TL) et luminescence stimulée optiquement (OSL) : exemple : datation des couvertures de sables éoliens - U/Th pour la datation des dépôts calcaires (tufs, travertins...) - Ar/Ar et K/Ar pour la datation des roches volcaniques et des latérites Il y a en d'autres, mais celles-ci, qui sont utilisées fréquemment, devraient déjà permettre d'élargir tes recherches. A+ Géomorpho
  4. Géomorpho

    grenat - roche

    Ah oui, j'oubliais, j'en ai aussi observé en lames minces dans mes échantillons brésiliens dans des gneiss tonalitiques d'âge paléoprotérozoïque. Géomorpho
  5. Géomorpho

    grenat - roche

    Salut ! On trouve du grenat dans la fameuse lherzolite, ainsi que dans plusieurs types de péridotites, comme l'harzburgite (pour donner un nom de roche moins connu). On en trouve aussi dans certaines variétés d'amphibolites et de pyroxénites. Une petite dernière : on peut en trouver à côté du diamant dans les kimberlites d'Afrique du Sud. A+ Géomorpho
  6. OK, c'était une simple supputation pour l'origine des matériaux argileux utilisés en poterie, car j'ai déjà vu ailleurs l'utilisation des sols à gley en tuilerie/briqueterie, donc ça ne me paraissait pas invraisemblable. Même dans le cas des sols développés aux dépens des "limons gris", il s'agit bien d'un matériau argileux (>30% d'argile), issu de la pédogenèse, et non d'un matériau de texture limoneuse. Je sais par contre que dans le bocage vendéen, ce sont plutôt les argiles rouges des manteaux d'altération kaoliniques qui ont alimenté les poteries, ce qui rejoindrait cette fois les observations faites en Bretagne. Par contre, concernant les "limons ocres", je n'ai rien inventé. Comme Quaternaire, j'ai lu la notice qui dit ceci : "Les limons ocre (LP) sont homogènes, d'origine éolienne de type loessique, parfois carbonatés." Donc je ne comprends pas bien ta négation, Eric, concernant ces "limons ocres" ? Merci par avance pour tes éclaircissements. A+ Géomorpho
  7. D'accord avec toi Hercule, la base des profils d'altération est susceptible d'être le siège d'une altération plus ménagée, fait bien connu. Si Yann trouve des travaux de terrassements ou des tranchées de route fraiches suffisamment profondes dans ces vieux manteaux d'altérites (au moins 10 mètres en général), il peut rencontrer des passées relativement riches en illite et/ou montmorillonnite. Sauf que l'arène à la base des profils est, par définition, riche en sables et pauvre en argiles (souvent moins 5%). Ma conviction est que les matériaux argileux qui l'intéressent doivent davantage correspondre à ceux que l'on rencontre dans les sols à gley, aux propriétés plastiques, comme mentionné dans les "limons gris". A+ Géomorpho
  8. Petite précision concernant les "limons". Si les "limons ocres" correspondent bien à de véritables formations limoneuses (loess), les "limons gris" dont il est fait mention ont une appellation trompeuse, comme dans beaucoup de cartes géologiques ("limons des plateaux"). Ce sont en réalité des manteaux d'altérites, plus ou moins remaniés (comme c'est le cas ici), c'est pourquoi j'avais proposé de regarder quand même du côté de ces fameux "limons gris" qui ont l'avantage d'avoir bénéficié d'une délimitation cartographique par nos collègues géologues. En relisant cette partie de la notice (un truc m'avait échappé), j'ai vu que ces formations avaient le plus souvent un caractère hydromorphe (sols à gley), avec donc une teneur importante en argiles (le plus souvent un mélange kaolinite+illite dans les sols à gley), ce qui leur donne une texture plastique. Or, il me semble que c'est précisément ce que tu cherches ! Je te suggère de commencer à chercher par là, en t'aidant des endroits délimités sur la carte. Je ne serais même pas étonné que ce soit ces "limons gris" qui aient alimentés les petites poteries de la région de Lannion. Là encore, à vérifier ! A+ Géomorpho
  9. Salut, Pas sûr que les vieilles couvertures d'altération situées dans le plan de la surface éocène livrent les argiles que cherche notre ami, car ces altérations ont été la plupart du temps kaolinisantes. Par contre, il faudrait plutôt aller chercher sur les replats ou lambeaux de surfaces plus récentes, encastrées dans la surface éocène (donc à des altitudes un peu inférieures), pour trouver des altérations à argiles 2/1 dominantes (illites, smectites...). C'est en tout cas le schéma altérologique que je connais en Bretagne, notamment en pays nantais. Je présume que ce doit être sensiblement le même schéma de répartition dans la région un peu plus septentrionale de Lannion. A vérifier... A+ Géomorpho
  10. Salut, Compte tenu de ce que tu cherches, mieux vaut aller sur le site Infoterre, qui permet la consultation des cartes géologiques de la France au 1/50000, ainsi que leur légende et notice explicative. http://infoterre.brgm.fr/viewer/ En lisant la notice de la feuille de Lannion (http://ficheinfoterre.brgm.fr/Notices/0203N.pdf), il est en effet fait mention de l'existence de manteaux d'altération argileux, de nature kaolinique ou autre (non précisée, mais dont on peut imaginer avec beaucoup de vraisemblance qu'elle correspond à un cortège argileux de type 2/1 : illite+montmorillonite) : cf. page 117 : Argiles des altérites Plusieurs occurrences d'argile, parfois connues depuis longtemps (le gîte des Landes de Servel qui alimentait une petite poterie à la sortie de Lannion, est cité par E. de Fourcy, en 1844), sont disséminées entre Trédrez et Quemperven (Poul Pri, près de Trédrez; le Champ Blanc, près de Servel; Poul ar Haro, au Nord-Est de Lannion; Brozoul, au Nord de Quemperven,...). Leur origine reste souvent encore indécise. Certaines arènes granitiques d'origine météorique, moins évoluées que les arènes kaoliniques, en partie d'origine hydrothermale comme il est fait mention dans la notice, doivent exister en de nombreux endroits, avec des compositions d'argiles de type illite et/ou montmorillonnite. C'est très fréquent dans les massifs anciens de l'Ouest de l'Europe, notamment en Bretagne (cf. thèses de J. Esteoule-Choux, 1967 ; D. Sellier, 1985). Regarder aussi du côté des "limons gris" (ou complexe argilo-sableux), bien délimités sur la carte géologique, même si les argiles dominantes seraient plutôt, a priori, de type kaolinique. Voilà pour le moment pour mieux continuer les recherches, en attendant peut être d'autres infos supplémentaires... A+ Géomorpho
  11. Salut, Les roches grises, à l'aspect irrégulier, sont des vestiges de laves basaltiques, tandis que les roches claires et lisses du lit de la rivière correspondent aux gneiss migmatitiques. A+ Géomorpho
  12. Salut, Merci pour ces précisions, je vois mieux à présent sur quoi tu travailles (altération des matériaux du patrimoine = "maladie de la pierre"). Voici les définitions trouvées dans le glossaire illustré sur les formes d'altération de la pierre ICOMOS-ISCS qui vont peut être permettre d'y voir plus clair (notamment pour la terminologie à utiliser) : CROUTE Définition : Accumulation de matériaux en une ou plusieurs couches superficielles cohérentes. Une croûte peut contenir des dépôts exogènes combinés avec des matériaux dérivés de la pierre. Une croûte est fréquemment de couleur foncée (ex. Croûte noire) mais on rencontre aussi des croûtes de teinte claire. Les croûtes peuvent avoir une épaisseur homogène, auquel cas elles reproduisent fidèlement les contours de la pierre, ou bien avoir une épaisseur irrégulière ce qui perturbe la lecture des détails superficiels. Relations avec le substat : Une croûte peut adhérer plus ou moins fortement à la pierre. Les croûtes emportent souvent une partie du substrat lorsqu’elles se détachent. Sous-type(s) : - Croûte noire : Croûte de couleur grise à noire, habituellement fortement adhérente, et qui se développe en milieu urbain, dans des zones protégées de l’impact direct de la pluie ou des ruissellements d’eau. Les croûtes noires sont principalement constituées de particules provenant de l’atmosphère, piégées dans une matrice de gypse (CaSO4.2H2O). - Croûte saline : Croûte composée de sels solubles, qui se développe dans un contexte de forte teneur en sel, au gré des cycles d’humectation-dessiccation. Ne pas confondre avec : - Encroûtement, qui est aussi une couche cohérente, mais toujours adhérente au substrat. Le terme encroûtement est préféré à croûte quand l’accumulation résulte clairement d’un processus de percolation suivi de précipitation. - Algue : les voiles d’algues, qui peuvent noircir lors de périodes sèches, mais qui n’adhèrent pas au substrat et sont situées dans des zones souvent mouillées. - Patine : les patines riches en fer, de couleur noire (patines argilo-ferrugineuses) qui se forment naturellement sur les grès et sont localisées sur toutes les parties exposées aux pluies. Avec ces définitions en tête, je me demande si ce ne sont pas plutôt des patines que tu dois étudier, plutôt que de véritables croûtes, compte-tenu de leur nature physico-chimique ? Le critère d'exposition aux pluies peut partiellement t'aider à y répondre. Le critère visuel (croûte visible à l'oeil nu ou simple modification chromatique superficielle) en est un autre. Les patines argilo-ferrugineuses sont connues pour se former naturellement sur les grès contenant du fer : les grès bigarrés des Vosges sont précisément très riches en fer. Ces patines ont notamment été observées sur la façade de la cathédrale de Strasbourg que tu étudies (http://www.enpc.fr/cereve/jse/presentations/10-Mertz-Jean-Didier-2007.pdf), à toi de voir si c'est la même chose ou si ce que tu étudies est différent de ces simples patines ? Il est possible que tu ais en effet de l'épigénie (= phénomène qui change la chimie d'un minéral, sans en changer la forme cristalline), phénomène fréquent dans la formation des croûtes. Je dois dire que je ne sais pas si ça existe aussi pour les patines, mais c'est possible dans la mesure où il n'y a pas de désagrégation physique, mais juste des échanges chimiques à la surface des matériaux (migration des ions Fe, Si et Al). A+ Géomorpho
  13. D'accord avec les dernières analyses : pli-faille (donc faille inverse au départ) ayant évolué in fine en faille normale. Cela n'aurait rien d'étonnant, car les phénomènes de distension sont fréquents dans les évolutions tardi-orogéniques. Ceci peut aussi être dû à la proximité d'une zone de rift continental (exemple : ouest du Jura en bordure du fossé bressan...). Où se situe la zone étudiée ? Cela permettra de confirmer le diagnostic morsphostructural... Géomorpho
  14. Salut, Avant de répondre peut être de manière plus précise, travailles-tu sur la diagenèse des grès bariolés et des grès à meule des Vosges comme ceux qui constituent la façade de la cathédrale de Strasbourg ? Ou travailles-tu sur les évolutions pédogénétiques qui ont affecté les grès (altération supergène et pédogenèse) ? Peux-tu également préciser ton niveau d'étude (master, thèse) ? Tout ceci devrait permettre de mieux répondre ensuite à ta question. A+ Géomorpho
  15. Salut ! C'est une faille normale, car le plan de faille est incliné dans le sens du bloc affaissé, c'est à dire à gauche. C'est aussi simple que ça ! A+ Géomorpho
  16. Salut, La classification que tu as dans ton bouquin d'écologie est un peu obsolète, elle dérive vraisemblablement de l'ancienne classification française des sols. Aujourd'hui, en France, on utilise le Référentiel Pédologique Français pour les cartes des sols et les études pédologiques. C'est une spécificité de la France, qui a son propre système de classification (comme les Etats-Unis, le Brésil et quelques autres...). Mais de plus en plus, on utilise la WRB (World Reference Base for Soil Resources) qui est un système de classification international largement employé aujourd'hui. C'est celui que je te conseille, si l'anglais n'est pas un élément rédibitoire. Le bouquin est disponible en ligne au format PDF, dans sa version révisée de 2007 (la toute dernière donc). Voici le lien : http://www.fao.org/ag/agl/agll/wrb/doc/wrb2007_corr.pdf Au début c'est pas évident de s'y retrouver dans tous ces noms, mais la démarche est logique (en gros, il faut procéder par élimination pour attribuer les qualificatifs), tout est expliqué (en anglais...) donc y a plus qu'à ! Bon courage ! Géomorpho
  17. Salut, C'est un peu plus compliqué que ça. Déjà les % ne sont sans doute pas les bons. J'ai dit que les roches sédimentaires représentaient 75 % des terres émergées, mais ensuite je ne sais pas comment les autres types de roches se partagent le gâteau. Même si les climats ne se reflètent pas dans la classification que tu as choisie, il existe quand même des disparités entre les différentes régions du globle, avec des proportions différentes. Par exemple, les régions tropicales et équatoriales, qui sont essentiellement des régions de socle et de plate-forme, ont une majorité de terrains gréseux et granitiques (je ne connais pas les %). Les rivages de type "Caraïbes" sont quant à eux constitués essentiellement de sols volcaniques. Mais tout cela n'a rien à voir avec le climat, c'est la Tectonique des Plaques qui a engendré cette disposition des continents et des îles à l'échelle planétaire. Compte-tenu de la classification que tu as choisi de suivre pour tes sols, le plus sage serait de ne pas poser de question en lien avec les climats... A+ Géomorpho
  18. Salut, J'ai vu que ce sujet était relié à un précédent sujet sur les sols et métaux, que j'ai donc lu. Pour éviter toute confusion, car je ne suis pas sûr que ce soit clair, le sujet porte-t-il sur les sols (objets de la pédologie) ou sur les roches (objets de la géologie) ? Car le mot "sol" n'est pas toujours utilisé comme il se doit... S'il s'agit bien des sols, je crois qu'il faudrait présenter la liste comme suit : 1. Sols calcaires 2. Sols gréseux 3. Sols volcaniques 4. Sols argileux 5. Sols granitiques 6. Sols alluviaux Les sols sont très étroitement influencés par le climat, mais la classification que tu as choisi de suivre (basée sur la nature lithologique du matériau parental) ne permet pas de voir les effets du climat sur la répartition mondiale des sols. Cette classification reflète donc avant tout la répartition des principaux affleurements géologiques à la surface de la Terre. Les roches sédimentaires (grès, calcaires, argiles, marnes...) représentent 75% des terres émergées, le reste est partagé entre les roches métamorphiques (schistes, ardoides, gneiss...), les roches volcaniques et les roches plutoniques (granites essentiellement). Comme on trouve ces roches sur tous les continents, les sols qui en résultent sont également présents dans toutes les régions du globle, quel que soit le climat. Bon courage dans la préparation du jeu qui s'annonce passionnant ! A+ Géomorpho
  19. Salut, Le cycle calédonien trouve sa meilleure expression géologique en Europe du Nord (Scandinavie, Ecosse, Pays de Galles, Irlande), où il fut responsable de l'édification de la chaîne calédonienne au début de l'ère paléozoïque. La majeure partie des granites calédoniens se trouve donc dans ces régions : rien d'étonnant à ce que la bibliographie soit, en fait, essentiellement anglophone. Voici déjà deux liens : - un 1er sur la répartition des granites calédoniens dans les îles britanniques : http://www.irishscientist.ie/p161a.htm - un 2nd sur la nature géochimique des granites calédoniens, qui a apparemment peu de choses en commun avec les granites alpins (résumé d'article) : http://sp.lyellcollection.org/cgi/content/abstract/8/1/643 Je crois que c'est en cherchant du côté de la littérature anglo-saxone que tu trouveras le plus de choses. Bon courage ! A+ Géomorpho
  20. La cartographie, par le biais des corrélations spatiales, n'apporte pas de preuves directes, mais elle apporte quand même des preuves indirectes qu'il existe un lien entre telle variable et telle autre variable. En Sciences de la Terre, les essais de modélisation ne font pas mieux à mon sens, car il existe tellement de facteurs dans la nature qu'il est bien difficile de les mettre en équation pour établir des relations. Si statistiquement, on voit des choses flagrantes sur la carte, tu as quand même là le début d'une preuve, sans quoi tu risques de vexer les statisticiens ! L'avantage du territoire belge, connu pour être le "plat pays" (!), c'est qu'il permet à mon avis de s'affranchir de la principale variable qu'est l'orographie. En France, difficile de voir à l'échelle du territoire national les relations entre géologie et orages, car tu as des ensembles orographiques comme le Massif Central ou les Alpes qui faussent la donne. Il y a donc statistiquement plus d'orages dans le Massif Central et dans les Alpes que dans le Bassin Parisien ou le Bassin Aquitain, mais il y a aussi plus d'orages dans ces bassins sédimentaires que dans le Massif Armoricain qui est un massif ancien de basse altitude... D'accord avec 1frangin, la végétation joue probablement aussi un rôle à l'échelle locale, celle des massifs forestiers, par le biais de l'évapotranspiration : la forêt peut avoir un effet déclencheur si l'hygrométrie est faible, ou au contraire annihiler les orages si l'hygrométrie est déjà élevée. A+ Géomorpho
  21. Salut, Très intéressant ce sujet sur les rapports géologie/climatologie. Je serai beaucoup plus optimiste que Quaternaire, il faut creuser la question ! Pas besoin de modélisation pour montrer un lien éventuel entre nature des roches et fréquence des orages, une simple cartographie devrait suffire : prendre une carte géologique de la Belgique et y superposer une carte statistique des impacts orageux, et le tour est joué ! Cela devrait non seulement être possible, mais a aussi, à mon avis, de bonnes chances de donner des résultats intéressants allant dans le sens d'une influence de la géologie sur ces événements météorologiques exceptionnels. En effet, ce n'est pas nouveau, cette influence de la géologie sur les orages existe et a déjà été démontrée dans certaines régions, mais elle arrive souvent derrière, par ordre d'importance, l'influence orographique (rôle du relief et des barrières montagneuses) et de l'hydrographie (effet bien connu de la Loire en France). C'est dans les zones de relief homogène et sans fleuve important que l'on peut espérer, à mon sens, voir se refléter l'influence de la géologie sur la localisation des orages. La Belgique, qui possède aussi des contrastes géologiques importants à l'échelle de son territoire, semble s'y prêter en partie, c'est donc une bonne zone test. Parmi les facteurs géologiques en cause, le facteur essentiel intervenant est en effet l'albedo (% de l'énergie solaire réfléchie par la surface du sol) : les sols sur roches calcaires s'échauffent beaucoup plus vite que les sols sur roches cristallines par exemple, et en fonction des masses d'air en présence, le comportement atmosphérique au sol ne sera pas le même. C'est donc logiquement sur les lignes de contrastes géologiques (contact massif ancien-bassin sédimentaire par ex) que le déclenchement orageux est le plus susceptible d'être stimulé. Pour ce qui est de la France, il doit y avoir là des pistes d'explications de certains couloirs d'orages dans des zones de contact géologique : je pense en particulier au Seuil du Poitou, mais il doit y en avoir d'autres. A+ Géomorpho
  22. Salut, Je connais bien la publi citée par Stoof, ça reste très ciblé sur le littoral et l'évolution des falaises par les processus météo-marins. Par contre, je sais que Stéphane Costa a pas mal travaillé sur la géomorphologie de la Haute-Normandie, intérieure et littorale. Le mieux serait de le contacter directement pour une meilleure orientation de la bibliographie. Au passage, il y a peut être des choses intéressantes qui ont été publiées dans les actes du colloque intitulé "Formations superficielles et géomorphologie", colloque organisé par la Société Géologique de France-BRGM en 1996 et qui s'est tenu à Rouen. A+ Géomorpho
  23. Salut, Je connais bien ce genre d'exercice pour avoir fait beaucoup (en tant qu'étudiant) et avoir fait faire aussi aux étudiants (en tant que prof). Je te conseille vivement la référence incontournable pour un tel exercice : ARCHAMAULT, LHENAFF & VANNEY - Documents et méthodes pour le commentaire de cartes (2 fascicules). Tu trouveras de nombreux exemples d'introduction, le type de problématique étant quasiment toujours le même (examiner les relations relief-structure, les problèmes d'inadaptation du réseau hydro, etc...). Géomorpho
  24. Salut, Pour moi, il ne s'agit pas d'une roche magmatique, ni granite, ni microdiorite. En regardant de près les deux photos, ça me fait plutôt penser à un quartzite (quartzite arkosique même, avec macrocristaux de felspaths), en accord avec la couleur de la roche (teinte assez sombre), sa minéralogie (essentiellement quartzeuse), son pendage (70°) et son environnement géologique (terrains peu métamorphisés). A vérifier... Géomorpho
  25. Salut, Complètement de l'avis de Serge, je trouve la question un peu vicieuse pour ce type d'examen/concours et apporterai quelques nuances dans la réponse. Normalement, dans le métamorphisme général, les marnes se rattachent à la séquence calcaro-pélitique, c'est à dire une séquence intermédiaire entre la séquence carbonatée (calcaire) et la séquence pélitique. Tous les bouquins de géologie vous diront qu'une marne est censée donner un calcschiste, c'est à dire un schiste du métamorphisme général faible, riche en calcaire. Parmi les principaux minéraux qui le composent, on trouvera généralement de la chlorite et des plaquettes de calcaire microcristallines à surface souvent satinée (d'où le nom de "schistes lustrés" qui leur est parfois donné, notamment dans les Alpes). Habituellement, le mica n'est pas mentionné comme étant un minéral caractéristique d'une telle roche issue du métamorphisme d'une marne. Si le métamorphisme devient plus intense, cela évoluera normalement vers une amphibolite ou une pyroxénite, ok. Le micaschiste, quant à lui, est habituellement un membre de la séquence pélitique, du métamorphisme épi- ou mésozonal. Il est très riche en micas visibles à l'oeil nu, d'où son nom... les autres minéraux constitutifs étant le quartz et les feldspaths (moins abondants). La présence d'autres minéraux est possible, selon la richesse en alumine ou en calcium, par exemple, de la roche initiale. En fonction de cela, on va donc pouvoir trouver des variétés originales de micaschistes, comme le micaschiste à grenat, ou encore le micaschiste calcifère si la calcite est abondante. Dans certains cas, il est donc possible qu'une marne évoluera vers un micachiste calcifère, si la marne est initialement riche en micas de petite taille ou illite (marne illitique). Il faut donc aller assez loin pour arriver à une telle conclusion, c'est pourquoi je trouve la question un peu "vache". Il est sûr que les 3 autres réponses possibles ne conviennent pas, donc on pouvait raisonner éventuellement par déduction. Pour info, la séquence granitique donnera des protogines et des orthogneiss, essentiellement. Ces derniers sont très semblables aux paragneiss (ou gneiss tout court) issus pour leur part du métamorphisme de roches sédimentaires argileuses (dans le domaine méso- à catazonal). J'espère avoir apporté un peu d'éclairage à la question. A+ Géomorpho
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