C'est pourtant simple… enfin pas tant que ça !
Prenons une succession de dépôts : l’espèce A suivie par les espèces B, C, D….
Un ‘négatif’ de A se forme par dissolution après moulage de B. Si le cristal est individuel on aura un beau moulage, et même une périmorphose de collection s’il reste du vide dans la druse afin de mettre en relief la forme initiale de A. Si au contraire le filon est totalement rempli par B, C, D, etc… le collectionneur n’y verra qu’un moulage. Le métallogéniste pourrait parler de pseudomorphose négative.
Moulage, cast, pseudomorphose negative : on a une notion de cristal individuel dont on reconnait la forme.
Pour le boxworks la notion de faces du cristal n’entre pas en jeu, dans cette texture la forme du cristal n’est même pas visible. Car cette texture affecte le minerai dans son ensemble au-delà des cristaux individuels. Il y a apport de matière pour construire les cloisons des ‘box’ qui suivent des limites de grains, des clivages, ou même des fractures, toutes les imperfections dans la masse de minerai. Avec le jeu de l’érosion, une fois passées de la zone de battement de la nappe à la zone d’oxydation, les cellules se vident de leurs sulfures et les cavités deviennent alors parfois la niche de minéraux secondaires.
L’utilité de reconnaitre les textures de boxwork est de pouvoir deviner à partir de l’affleurement de surface lessivé ce qu’on est susceptible de trouver comme sulfures en profondeur. Pour le minéralogiste averti, les espèces secondaires sont de bons indices plus faciles à déchiffrer qu’un boxwork, mais dans certains gisements il ne reste en surface plus que de la silice ou des oxydes de fer.