Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Pour la vegetation sur serpentite / roches UB, Alain tu as surement mal regardé. C'est un des meilleurs exemples de discrimination de roches par la vegetation. Meme si c'est surement plus subtil en climat mediterraneen. La terre de surface reflete la geologie du substratum, du moment que son epaisseur n'est pas trop importante, ce qui est le cas des qu'on est en dehors des domaines de depot (plaine alluviale, nappe de colluvions...). Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Et voila pour te convaincre un exemple français, loin de l'etagement de végétation des massifs d'altitude. On est dans le Massif Central à moins de 500m d'altitude. Massif de serpentine de Volf (12) au sein de gneiss. Citer
AlainR Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 La zone de La Vajol (Catalogne espagnole prés de La Jonquera) où il y a plusieurs mines de talc, anciennes et encore 1 ou 2 en activité. La zone est bourrée de serpentine, rien de notable dans le paysage qui reste trés boisé: chênes liège et chênes verts. Citer
esor6 Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Oui, les roches UB sont l'exemple type. Pour les autres, c'est moins évident... Il y a aussi cet exemple-ci (voué aux bulldozers malheureusement...), très caractéristique, dans les Pyrénées-Atlantiques, près de Pé de Hourat (au nom prédestiné (!) qui veut dire littéralement : "au pied du trou"). Il y a quelques années, je ne savais pas qu'il y avait de la péridotite, là. C'est en voyant l'image ærienne que j'ai percuté ! La carte géol a confirmé. A noter que, à son sommet, il y a un replat qui, avec l'accumulation des sédiments, a contribué à changer la composition du sol. Les arbres ont donc poussé. Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Magnifique exemple Esor6! Alain as tu la carte geol correspondant a ta capture d'ecran? On peut avoir du talc sans avoir de serpentines... Citer
1frangin Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 pour la silène enflée : répartition sur toute la france ... donc difficile de trouver un indice de métaux lourds juste comme ça à mon avis ! Citer
Kayou Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 http://www.google.fr/search?q=geologie+et+vegetation&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a http://fleursetveget...se/geologie.php http://bernard.lange.../toponymie.html Citer
AlainR Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Cédric, les déblais de mines et carrière sont remplis de serpentine. Une vue de la zone Carte géologique, il y a une mais elle n'est pas détaillée. Elle regroupe toute la région du Haut Ampourdan. Quand j'ai un moment je me pencherai dessus. Sinon, on est parti sur une vaste sujet. Je ne dis pas qu'il n'existe pas de corrélation entre botanique et géologie, mais ce sont 2 disciplines bien séparées et à mon avis rien n'est établi officiellement. C'est encore un sujet à controverse où on est parti à délirer sur des thèmes botanico-écolo-géologiques. Ceci dit, Cédric j'apprécie beaucoup tes analyses avisées sur les roches, je les lis toujours avec beaucoup d'intéret. :coucou: Citer
esor6 Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 On peut avoir du talc sans avoir de serpentines... Tout à fait, et c'est le cas en Catalogne. Il s'agit de calcaires/dolomies du cambro-ordovicien métamorphisées en talc. Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Je ne connais pas le contexte de ces gisements, il peut y avoir localement des reliques de serpentine d'ou leur présence dans les haldes. Si il y a de la serpentine c'est surement le long de failles, son expression en surface est peut etre très réduite, ce qui expliquerait que son expression dans la végétation ne soit pas visible sur les images satellite. Pour en revenir au sujet general. C'est un sujet très connu en interpretation de photo aerienne. Et oui, il y a des choses établies, des publications très sérieuses sur le sujet. L'interp d'imagerie est la premiere étape pour construire une carte géologique, c'est combiné avec des données spectrales et de topographie mais l'aspect couvert vegetal intervient egalement. Le regard du géologue se doit d'etre naturaliste, ouvert sur des disciplines connexes. Pourquoi vouloir enfermer la geologie dans une boite qui n'a aucune raison d'exister? On ne va pas faire de la géologie seulement là où il n'y plus de couvert végétal... On peut d'ailleur remercier AD.S d'avoir créé ce sujet. Je pourrais donner d'autres exemples pour illustrer tout cela quand j'aurais un peu de temps. Citer
AlainR Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Jean-Eric, Tu ne vas quand même pas m'apprendre ce qu'il y a chez moi ?? Tu as déjà vu de la serpentine ? Apparemment non. Ici c'est bien connu que les remblais sont remplis de serpentine, j'en ai moi-même ramassé. Et elle ne réagit pas au HCl. Cette discussion commence à me fatiguer... Citer
esor6 Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Tout le monde peut se tromper Alain. Je me fiche bien d'avoir raison ou pas. J'ai regardé la carte géol de ton secteur. J'ai vu ce que j'ai exposé plus haut. D'autre part, l'échantillon que tu montre ne ressemble pas à de la serpentine. Plutôt à du talc. Si c'est vraiment de la serpentine, comme le dit Cédric, c'est très localisé. Citer
Kayou Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Hola mais cool les gens... http://fr.123rf.com/...ean-europe.html Serpentine road in Pyrénées... http://www.google.fr...lient=firefox-a http://www.sciencedi...883292708002795 Sols de serpentine provenant de l'altération des roches ultramafiques et leurs dérivés métamorphiques (serpentinites) sont chimiquement prohibitifs pour la croissance végétative. Évaluer la façon dont la végétation est serpentine capable de persister dans ces conditions chimiques est difficile de déterminer en raison des nombreux facteurs (climat, relief, la disponibilité en eau de temps, etc) qui contrôlent et affectant la croissance des plantes. Ici, l'absorption, l'incorporation et la distribution d'une grande variété d'éléments dans la biomasse de la végétation serpentine a été étudiée par rapport à la végétation de plus en plus sur un côté de chert-dérivée du sol. Le pH du sol, la conductivité électrique, C organique, N total, les éléments du sol extractibles, des compositions totales de sol élémentaires et les digestions de plantes en conjonction avec les diagrammes d'araignée sont utilisés pour déterminer les relations chimiques de ces systèmes sol et des plantes. Mg biodisponible et Ca dans les sols de serpentine dépassent les valeurs fixées dans les sols de silex. Le magnésium est près de 3 fois plus abondant que Ca dans les sols de serpentine, mais les sols de serpentine ne sont pas déficients Ca avec des concentrations de Ca aussi haut que 2235 kg mg -1. Calcium à des ratios Mg (Ca: Mg) dans la végétation à la fois la serpentine et de chert sont supérieurs à un dans les deux ci-dessous et les tissus-dessus du sol. Des sols et de la chimie du végétal analyses soutien Ca n'est pas un facteur limitant pour la croissance des plantes et que la végétation serpentine est activement modérer l'absorption de Mg ainsi que de tolérer des concentrations élevées de Mg biodisponible. En outre, résultats démontrent que la végétation serpentine supprime l'absorption de Fe, Cr, Ni, Mn et Co dans sa biomasse. L'absorption de ces métaux supprimé se produit principalement dans les racines des plantes comme en témoigne les concentrations de métaux comparativement plus faibles présentes dans les tissus dessus du sol (brindilles, des feuilles et des pousses). Cette recherche prend en charge les études antérieures qui ont suggéré que la discrimination et la répression absorption des ions d'ions dans les racines sont les principaux mécanismes de la végétation serpentine à tolérer la chimie des sols de serpentine. Citer
Next50MY Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 le talc et la serpentinite sont liés par un meme type de metamorphisme. Tu confirmes Cedrick ? Citer
AlainR Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Un lien qui montre un remblai de mine de talc qui est dans le secteur. http://www.gemmesterra.com/ajaciments-massanet-de-cabrenys-eng.htm Citer
AD.S Posté(e) 13 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 13 juin 2012 pour la silène enflée : répartition sur toute la france ... donc difficile de trouver un indice de métaux lourds juste comme ça à mon avis ! Vrai et Faux : Il y a différentes variétées de Silène enflée dont une spécifique dite Silene enflée calaminaire. Celle qu'on trouve "partout" c'est une plante communes en bordure de route est la variété commune (vulgaris) ...dsl je l'avait peut-être pas indiqué. La terre ne reflète pas toujours la géologie locale, elle provient d'altération de roches (érosion) qui a pu voyager par l'eau et le vent au fil du temps. Je reviens sur le sujet d'AlainR, sur lequel j'était peut-etre passé trop vite lors de ma premiere réponse ... Une chose est certaine, on ne pas pas faire de généralité et il faut toujours replacer son "analyse" géologique ou "analyse " botanique dans son contexte et l'adapter en fonction de l'échelle d'étude, du lieu, d'autres spécificités locales,... . Pour en revenir à ma Silene enflee calaminaire, remarquer sa présence dans un site où normalement elle n'avait pas sa place puisque le reste de la végétation du site etait orientée végétation calcicole (lié à une terre ne reflétant pas le sous-sol, pour reprendre les mots d'AlainR), là on peut l'utilisée comme indice - Sortir sa pelle dès qu'on voit une Silene calaminaire ou non ... euh ... tout dépend de l'objectif de résultat souhaité :) . A l'occasion AD.S, passes par la Catalogne pour nous apporter tes lumieres botaniques et géomorpho sur le sujet d'Alain au Cap de Creus. http://www.geoforum....egion-cap-creu/ Beau coin que le pays catalan ... mais la derniere fois que j'y est mis les pieds j'avais euhhh 12 ans ... alors apporter mes lumieres sur un coin qui m'est inconnu qu'avec des données "transposées" = aboutir à une analyse théorique non "transposable". Même si l'on peut apporter des pistes de recherche, j'pense réellement que les locaux sont mieux placés pour tirer des conclusions. Citer
1frangin Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Pour en revenir à ma Silene enflee calaminaire, remarquer sa présence dans un site où normalement elle n'avait pas sa place puisque le reste de la végétation du site etait orientée végétation calcicole (lié à une terre ne reflétant pas le sous-sol, pour reprendre les mots d'AlainR), là on peut l'utilisée comme indice - Sortir sa pelle dès qu'on voit une Silene calaminaire ou non ... euh ... tout dépend de l'objectif de résultat souhaité :) . là ok ! pas un indice suffisant mais indice complémentaire dans certaines conditions ! Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Quelques exemples pour illustrer ce sujet. Et pour commencer celui qui peut paraitre le moins evident: utiliser la faune comme guide de prospection. On avait déjà aborde l’aide des termites pour la prospection aurifere. En Afrique de l’Ouest certaines especes sont specifiques non pas a la geologie directe du substratum (car la couverture lateritique est omnipresente), mais au type de regolith et d’unite geomorphologique. La plus caracteristique est celle qui construit les termitieres-champignon que l’on rencontre quasi uniquement sur les plateaux cuirasses. Elles travaillent dans les premiers decimetres du sol (dans une fine couche melange de pisolithes ferrugineuses, humus et silt d’harmattan) et ne peuvent pas traverser la cuirasse. Une variante des termitieres champignon existe également dans les plaines alluviales inondables. Elles atteignent ces hauteurs afin de pouvoir respirer lors des inondations de la saison des pluies. Enfin les termitieres cathedrales qui ‘poussent’ facilement la ou la cuirasse est absente ou fragilisee. Ici les termites vont chercher leur materiau de construction a plusieurs metres de profondeur. D’où l’interet de faire de la prospection geochimique dans ces zones. Les termitieres sont donc ici un guide de prospection indirect, mais elles jouent un certain role pour se reperer dans les unites gemorphologiques, en particulier dans les zones a tres faible relief. Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Les exemples concernant la végétation sont très abondants en Nouvelle-Calédonie. Bien sur le maquis minier qui pousse uniquement sur les péridotites : une végétation rabougrie contrastant nettement avec les autres espèces de l’ile. Déjà illustre dans ce forum il me semble. Pris au hasard sur GE, du coté de Kouaoua : Vue en plan Et vue en relief Citer
Cedrick Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Moins connu, dans la série métamorphique du Diahot (Grand Nord Calédonien). La notice de la carte 50k de Pam-Ouegoa est très instructive de ce point de vue. Les différentes formations volcano-sédimentaires de la série (rhyolites, basaltes, schistes silto-gréseux, etc...) peuvent être distinguées sur le terrain notamment grâce aux associations d'espèces (les niaoulis en particulier). Pour illustrer, un des exemples les plus frappants que j’ai pu voir en foret, à proximité de la mine de cuivre de Pilou. Les niaoulis sont les essences ressemblant -de loin- a des eucalyptus avec leur tronc blanc. Ici c'est un très bon guide de prospection, les émissions de rhyolite se corrélant stratigraphiquement avec les niveaux porteurs de la minéralisation en Cu. Citer
AD.S Posté(e) 13 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 13 juin 2012 là ok ! pas un indice suffisant mais indice complémentaire dans certaines conditions ! Evidement. je pense que comme dans toute demarche de prospection, si l'analyse d'un element se fait hors contexte locale, elle ne sert a rien. J'aime bien la formulation utilise par Cedrick: " sont donc ici un guide de prospection indirect" photos super impressionnantes. Pour moi, l'indice direct c'est voir : un filon directement, un terril, l'entree d'une mine, . . . l'indice indirect : c'est la faune, flore, recit d'ancien,. . . Qui permettent de te raprocher de ce que tu cherches (une belle piece, meme plusieur :) ) Apres il y a aussi les "preuves imparfaites" (dsl c'est plutot des termes juridiques peut etre mal adapté pour le sujet ,mais) les recherches biblio, carte geol 1/50 000, . . . donnent des renseignements sur un site, mais sur le site a toi de trouver la belle piece ? Et comment . . . Chance? Pifometre? Ou . . . indices directs et indirects La "preuve parfaite" etant : j'ai un beau caillou :) ! Citer
gadin Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Il faisait ou ses prospections ? si c'est au Zimbabwe, il semble que c'est la Améria maritima qui signale la teneur élevée en cuivre des couches de tourbe cuprifère ; En revanche Améria maritima en france ca marche pas! En france je sais pas s'il y a une plante spécifique. avec un peu de retard (j'étais pô là), c'était en Australie, il y a une bonne 50aine d'années ... Citer
gadin Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Les plantes poussent dans la terre. La terre ne reflète pas toujours la géologie locale, elle provient d'altération de roches (érosion) qui a pu voyager par l'eau et le vent au fil du temps. alors à quoi sert la prospection géochimique ? globalement, ça marche plutôt bien. Citer
trenen23 Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 En fait pas vraiment Alain, le plus souvent, le sol se forme sur place à partir de la roche mère et sa composition dépend de celle de la roche mère. Après si on est sur des colluvions alluvions, la situation est différente. Serge PS, Sylvain, à en juger par ta signature, tu es moins convaincu par la géophysique ? Citer
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