Je peux apporter quelques éléments de réponse, mais à l'échelle de mes compétences seulement.
Déjà il faudrait savoir de quel "Helix" on parle... de quelle époque etc etc. Pour ma part je reconstitue les climats et paysages passés quaternaires (plus particulièrement holocènes) à partir des mollusques continentaux. Mais cette approche repose sur le principe d'actualisme et doit être sans cesse alimentée avec un aller-retour entre ce que l'on connait du passé et du présent.
Quoi qu'il en soit, en paléoécologie/paléoenvironnement il est toujours plus intéressant de raisonner en terme d'assemblage (bien que tel ou tel taxon puisse être directement indicateur de condition environnementales ou climatiques).
De plus, si les faunes sont indicatrices, d'autres éléments de réponse se trouvent aussi dans la nature des sédiments, leur contenu en micro-fossiles etc. Par conséquent, reconstituer des environnements passés (et ce quel que soit leur âge) passe aussi par une approche intégrée en considérant la strati, géométrie des dépôts, les faciès, la sédimento. (et puis ajoutons à cela qu'il y a des reconstitution globales à l'échelle du globe qui donnent des infos sur l'évolution des conditions climatiques).
Maintenant si l'on revient à nos coquilles, dans le cadre d' "Helix" du Tertiaire (puisqu'il me semble que la question porte là-dessus), n'oublions pas les paramètres taphonomiques, et ici en l'occurrence la diagenèse des dépôts. Ce que l'on retrouve dans le registre fossile n'est pas représentatif à 100% d'une biocénose passée. Donc pour que nos coquilles d'Helix soient conservées dans le sédiment il faut des contextes particuliers ou bien des environnement où il y a enfouissement/dépôts sédimentaires (donc "généralement" avec de l'eau).
Du point de vue de l'écologie des faunes modernes de mollusques continentaux, on sait que l'humidité et la température sont deux paramètres écologiques déterminants pour les mollusques continentaux (qui sont des animaux à corps mou..). Cependant, les mollusques ont réussis à coloniser une gamme très variées de milieux, parfois même des environnements très secs à désertiques : pour cela ils ont développés des stratégies d'adaptation et de survie tout à fait prodigieuses (micro régulation thermiques, adaptation de la physiologie et du cycle vie avec de longues périodes d'estivation possible, adaptation de la morphologie/aspect de la coquille....)
Bref ce sont des organismes tout à fait fantastiques et ce n'est pas le malacologue que je suis qui dira le contraire