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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2025, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 25>29 juin 2025

phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. La solubilité des diverses formes de silice augmente avec le pH, et ça pourrait marcher avec une lessive de soude ou de potasse, mais la cinétique de dissolution est très lente à froid.
  2. Les deux anneaux que l'on devine ne sont pas dans le meme plan.. et ils devraient se prolonger dans la direction normale a ce plan.
  3. Le caillou mien n'est pas, le mystère restera...
  4. Moi non plus. Les anneaux ont l'air bien plats, mais aucun n'est continu, il faudrait casser.
  5. En voici plusieurs, du gisement d'Albas cette fois. Il me semble que les sapins qui présentent ces rides sont un peu plus riches en inclusions noires que les autres, mais ça reste une impression. Ce qui me parait assez évident, c'est que ces "rides" sont à première vue orthogonales par rapport aux "nervures" des sapins. La tentation est grande d'interpréter les rides comme des cernes de croissance (comme dans du bois) et les "nervures" comme des accumulations latérales de matière organique repoussées sur les cotés de la partie du cristal qui progresse le plus vite, comme des moraines latérales autour d'une langue de glace.
  6. Encore merci pour les suggestions.
  7. La réalité du phénomène de croissance compétitive n'est pas en question, car nous avons nombre d'exemples ou des cristaux se forment dans un milieu solide, dans le métamorphisme ou dans la diagenèse, à commencer par les quartz bipyramidés du Keuper ou les gypses secondaires du type Senard ou gypse sapin (11). Mais pour débattre de la question des formes cristallines que ce processus est capable d'engendrer, il me semblerait raisonnable de préciser le phénomène que l'on imagine en parlant de croissance "contrariée" ("confined crystal growth" dans la littérature récente). Je vois au moins trois situations qu'il y aurait lieu de distinguer : - le minéral secondaire se forme en partie aux dépens d'un minéral qui se dissous : c'est le processus de dissolution-précipitation couplées ; les gypses secondaires formés par oxydation de sulfures et réaction avec du carbonate relèvent probablement de ce cas de figure, qui peut être reproduit au laboratoire, et c'est probablement le processus principal dans les pseudomorphoses. - la croissance du minéral est simplement gênée par la présence de minéraux (ou de matière organique) qui ne peuvent pas se dissoudre, et qui doivent être soit repoussés mécaniquement, soit englobés dans la croissance. - plusieurs minéraux cristallisent en même temps, et entrent en compétition pour l'espace ; le cas type est le feldspath graphique quand le milieu de croissance est un magma ou des symplectites quand c'est un autre minéral qui est corrodé ; mais ça reste à mon sens une relation géométrique de syncristallisation, pas un minéral sans inclusions dont seule la forme externe serait irrégulière.
  8. Les choses les plus simples... un régal
  9. Merci pour l'idée. L'enroulement hélicoïdal est assez resserré pour que l'on ait l'impression de voir des disques. Ce genre serait connu dans du silurien ?
  10. Hello Une idée pour ce curieux assemblage d'anneaux dans un nodule passablement oxydé ? La forme externe est celle d'une septaria (sans les fentes), elle est aplatie (déformée) et la matrice est carbonatée (ça mousse) Les anneaux sont probablement en limonite (pas de carbonate, pulvérulent quand on gratte et poussière brune), mais le point central a l'air plus dur (peut etre siliceux). Vus sur la tranche, les anneaux ont l'air plats, ce qui me fait écarter une piste gastéropode. La provenance est incertaine malheureusement, c'est arrivé au club avec un lot de septarias des Corbières.
  11. Du coup, je reprends ma galerie de portraits de sapin clairs ou sépias, après avoir retravaillé les anciens et traités quelques petits nouveaux Pour les besoins de la discussion, qui suivra je l'espère, je les ai tous orientés de manière a ce que la pointe du sapin soit a gauche et que les nervures partant du tronc (du plan de macle, donc) s'évasent vers la droite. Le plus gros (A2) fait 5 cm. Ceux-ci proviennent d'Albas et montrent particulièrement bien les deux stades (clair et sépia) de cristallisation. A1 A2 Ceux-ci proviennent aussi d'Albas et montrent bien la courbure des nervures A3 A4 Les suivants proviennent de Durban, ils sont plus petits (1-2 cm) D1 D2 Le dernier (D2) est très chargé en inclusions et montre des cernes (transverses par rapport aux nervures) dans la répartition des inclusions J'en cherche d'autres qui ont aussi cette particularité.
  12. Bien vu, merci pour ce lien. Dans cette intervention, Lyckberg reprend les éléments de son analyse publiée en 2009, notamment l'idée d'une alternance des épisodes acide et basiques dans l'évolution des phases fluides (liquide et gaz) à T décroissante, subsolidus. L'argument du moulage des cristaux est en effet très fort en faveur d'une dissolution, mais on ne sait pas bien quel est le milieu solide qui a préservé la forme externe du moule (un ancien feldspath déjà argilisé ou pas encore transformé ?) Et je reste sur ma faim de comprendre la logique thermochimique de cette évolution présumée de l’agressivité des fluides, agressivité qui a du être très importante, au vu des volumes de roche mère altérée (sous les pockets) et néoformés au toit des poches (les gros quartz entre autres). Merci aussi pour les commentaires de D. London sur les grenats. Son argument sur l’homogénéité de composition chimique des grenats me parait bien vu en faveur d'une dissolution, et j'aurais bien aimé que les béryls de Volodarsk fassent l'objet d'une analyse similaire. Entre parenthèses, l'uniformité de composition des grenats reste une observation très étonnante (comme le souligne D. London) et à mon sens assez difficile à réconcilier avec l'idée d'une évolution en système fermé a l'échelle des pockets. Je pense qu'on peut se poser la même question pour Volodarsk, simplement au vu de l'ampleur des transformations.
  13. J'en ai retrouvé un dans mes stocks, il était assez moche pour que je le sacrifie, et du coup j'ai pu relever les caractéristiques optiques du bébé. Comme les autres il est maclé selon (100), comme sur la figure qui représente une lame // (010). Les flèches vertes représentent les positions d'extinction en LPA, en trait plein pour le cristal de droite, en pointilles pour l'autre. et il contient des inclusions noires enracinées dans le plan de macle et partant en éventail vers les pétales, comme dans les sapins "standard" l'angle rentrant de la queue d'aronde (en haut) était bien net au départ, mais je l'ai salement émoussé au polissage
  14. Bonjour Forme pas banale, en effet. Vous ne gagnerez probablement rien en sciant, la forme ne doit pas se développer en profondeur, ça a l'air juste en surface du galet. Ce n'est pas un oursin, c'est sur. Peut être une piste de ver (ichnofossile), car la granulométrie est plus élevée dans ce spaghetti que dans le reste du caillou.
  15. Oui, gangue est un peu excessif, ce sont les épontes des filonnets qui sont carbonatés.
  16. Merci bien, la gangue est dolomitique ? Est-ce que ça ressemble à ceci en section ? (échantillon récent découpé par un ex-collègue) Ce qui ressort en violacé est très probablement la cuprite (c'est isotrope en LM)
  17. Merci. Très intéressant. C'est un fragment de filon ?
  18. Ce qui me parait essentiel dans le cas du silex par rapport aux autres cailloux dominés par SiO2, c'est qu'il s'agit d'une concrétion. Polyminéral le plus souvent, mais pas tout-a-fait métamorphique comme une lydienne. Je ne sais pas trop quel est le statut des concrétions dans la nomenclature, mais j'ai un peu de mal à appeler ça une roche. Question d'échelle peut-être. Caillou me parait bien.
  19. Alex, c'est magnifique, ces spécimens sont très bien terminés, pas redissous, peu clivés, ce qui est plutôt sympa. Ils ont des "gradins" prismatiques et qui ne montrent pas la coloration miel des "branches" lenticulaires. Idéalement il faudrait pouvoir comprendre quelle relation il y a entre ces gradins et les inclusions. Le fait d'avoir une indentation sans le deuxième stade de croissance jaune et lenticulaire est déjà une observation qui est bonne à prendre. Merci pour les compliments, mais je ne comprends pas très bien la question. L'une de mes mesures est faite précisément à cet endroit. Quand on traverse le deuxième plan de macle, on revient exactement à la même orientation optique. Pour les angles mesurés sur les lamelles de clivage selon (010), la figure de référence que j'utilise est celle de W.E. Troger (1979). Z (Ng) désigne le grand axe de l’ellipsoïde des indices, X (Np) le petit. Quand on tourne la platine en LPA, une lamelle de clivage s'éteint 4 fois par rotation. Pour une macle selon (100) // c, l'angle entre les deux orientations de Z est de 52+52 = 104 = 90 + 14°
  20. Ben non, j'ai pas eu la berlue, c'est bien la macle en queue d'aronde (ou d'hirondelle). Mesures faites sur 5 individus, l'angle entre les positions d'extinction de part et d'autre du plan de macle tourne bien autour de 14°. Ce serait 26° pour une macle en fer de lance. Cela donne ceci, en LPA : on est toujours sur une tranche parallèle à (010) ; la trace du plan de macle est verticale et correspond a la direction de l'axe c. Les petites stries symétriques partant en épi vers le haut autour de la macle correspondent au clivage (-1 0 1) celui-la même qui sert de plan miroir pour la macle en fer de lance. Les extinctions sont visibles ici, sur la même plage. macles2_LP.mp4 Les photos proviennent de la partie haute de cet échantillon, qui a perdu presque toutes ses dents le pauvre. Dans le haut de l'échantillon, on voit qu'il y a en fait trois individus, séparés par deux plans de macle du même type selon (100). Le plan de macle de droite a même un petit décrochement en baïonnette. Si je résume, pour les sapins d'Albas, on part sur un cristal ayant la forme de base, ou un cristal allongé et maclé selon (100), sur lequel viennent se greffer des dents (en surcroissances coaxiales avec le support), lesquelles dents sont teintées de jaune et adoptent une morphologie lenticulaire.
  21. Cette courbure m'avait titillé aussi, et je demandais qu'elle relation elle pourrait avoir avec l'apparition de la morphologie lenticulaire.
  22. OK, c'est assez convainquant pour de la corrosion, cristaux négatifs et autres formes bien régulières et assez crédibles pour moi. J'aurais préféré voir des zonations chimiques de croissance interrompues par des formes négatives, mais apparemment cela n'a pas été tenté : pas de cartographie chimique de sections de cristaux, dommage. Ceci dit, les auteurs n'envisagent rien d'autre que la corrosion pour expliquer les formes et celles qu'ils montrent sont bien plus régulières que ce que nous a fait voir @otto lidenbrock. Et il n'est pas question dans ce papier d'une recristallisation éventuelle, alors que le Be issu de la corrosion a bien du aller quelque part, et que plusieurs stades de corrosion sont invoqués. Sur les mécanismes chimiques de corrosion, la richesse en F du système doit y être pour quelque chose, mais comment on passe en système pratiquement fermé d'un milieu qui précipite du béryl a un autre qui le corrode n'est pas du tout explicité. C'est peut être discuté dans les papiers en Russe, inaccessibles pour moi. Pour illustrer, des figures de corrosion dans du diopside, obtenues en manip par attaque acide; ça peut aussi être assez déroutant
  23. Bonjour, et merci bien pour ces remarques. Oui, il est tout-à-fait possible que je me sois planté sur l'orientation de la macle dans les sapins d'Albas. En fait je n'ai pas exploité la proposition de Cotellucci (Journal of Applied Cryst 2023) sur l'orientation des inclusions fluides car je ne les voyais pas, et que j'avais un gros doute sur la nature des stries : plutôt des rayures que des clivages. Je me suis donc basé uniquement sur la position des axes optiques là ou j'ai pu la relever et estimé l'angle entre les orientations de part et d'autre du plan de macle, ce qui est l'autre méthode pour distinguer un fer de lance d'une queue d’hirondelle. Mais cela été fait rapidement, sur un seul cas, et il faut que je refasse le travail plus proprement (repolissage des lamelles // 010 sans tout arracher cette fois, puis montage et observation au micro polarisant). On aura peut-être alors une orientation fiable des inclusions noires par rapport aux axes du cristal, de chaque coté des macles. Il serait peut être malin aussi qu'on les regarde dans une direction perpendiculaire au plan de clivage facile 010, mais la préparation risque d’être encore plus sportive. Concernant une autre remarque de @Pointcarré dans le post sur "cinquante nuances de gypse", oui, je suis bien conscient que l'adsorption de molécules organiques (humiques ou autres) est de nature à empoisonner la croissance dans la direction de l'axe c, celle qui habituellement est rapide dans le gypse, et de favoriser par différence les croissances normales à cet axe, conduisant entre autres à la forme lenticulaire. C'est ce que disent Cody and Co, expérimentations à l'appui. Il y a aussi le rôle éventuel de la nucléation secondaire sur des surfaces empoisonnées et son impact sur la nature des macles. A ce propos, je n'ai identifié aucune macle par pénétration dans les sapins d'Albas (11), pas de rosette non plus, alors que ça a l'air fréquent dans ceux de Sinard ; les connaisseurs me contrediront si besoin, merci d'avance à eux. Mais discuter l'adsorption de molécules organiques nécessite des données expérimentales, alors que ce que nous voyons dans nos sapins ce sont seulement des différences de couleur du gypse (clair au cœur, miel dans les pointes à Albas), éventuellement des zonations dans la luminescence, et la répartition des inclusions noires qui ont été englobées ou repoussées par la croissance des cristaux. C'est avec ça qu'il faudrait raisonner, si on peut.
  24. On dirait qu'il y a un autre minéral, dans le centre du même spécimen, qui forme des prismes gris enchevêtrés a section carrée ?
  25. Merci beaucoup, on va essayer de décoder ce papier.
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