Aller au contenu
Quelques-uns des principaux sujets de Géoforum.

Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2025, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 25>29 juin 2025

icarealcyon

Membre
  • Compteur de contenus

    3524
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par icarealcyon

  1. Bonjour Gryph ! Le débat est animé et il est difficile de courir après plusieurs lièvres en même temps On va essayer de répondre déjà pour les Hildoceras du Toarcien moyen. La présentation générale qui en est faite à la page 1 du guide du Club Millavois de Géologie est tout à fait valable ici aussi. La tendance évolutive que l'on observe est bien réelle, à savoir: tendance à l'aplatissement des flancs, à la diminution de l'épaisseur, à l'involution du tour, l'atténuation du relief de la costulation et le déplacement du sillon vers la partie ventrale. De ce fait chez semipolitum les côtes et même le sillon finissent par être recouverts par le tour suivant. Pour apprécier pleinement ces caractères, il faut observer des individus ayant atteint un certain diamètre, je dirais de l'ordre de 4 cm au moins. Les juvéniles sont variés dans tous les caractères d'épaisseur, involution, vigueur de l'ornementation, position du sillon. Comme le note Jjnom, un même individu peut voir évoluer ces critères au long de sa croissance. Donc, sur la planche ci-dessus, d'après moi, nous avons des H. bifrons plutôt morphe angustisiphonata pour les trois plus grands, et des Bifrons au sens classique, mais formes juvéniles, pour les petits individus. Semipolitum est caractérisé par la manifestation extrême de toutes les tendances décrites ci-dessus. Il est très spécial et ici, cantonné au sommet de la zone à bifrons, il côtoie les premières Haugia, Osperlioceras bicarenatum et les mucrodactylites mucronatus. Je vais essayer de présenter mes meilleurs individus de Hildoceras (les plus "parlants") sur une ou plusieurs planches. Dans la sous-zone à bifrons, à leur apogée donc, se côtoient des morphes qui, à un diamètre de 4 cm mini (donné ici comme base de caractérisation) couvrent tous le spectre d'involution, d'épaisseur, de force de l'ornementation, et place du sillon, mais ils restent globalement plus épais, plus évolutes, les flancs moins plats que leurs successeurs.
  2. Bonjour Jjnom, la page 16 de ce document me laisse vraiment perplexe...A moins qu'il y ait de très grandes différences dans la répartition temporelle de certains genres entre l'Aveyron et chez moi (Rivière-sur-Tarn est à une soixantaine de km à vol d'oiseau) , je ne reconnais pas, mais alors pas du tout, le niveau d'origine de beaucoup d'espèces exposé sur cette page.
  3. La notion de pseudo-test est bien difficile à apprécier. Comment distinguer sur une ammonite pyritisée un pseudo-test d'un test épigénisé ? Peut-il être un obstacle à l'identification ? J'ai des cas de conservation du test, au moins partiel. Cela concerne des individus de phylloceras, lytoceras, paroniceras, oxyparoniceras, et nautile. Il se remarque par la conservation des fines stries/lyrae de la coquille, des bourrelets/collerettes(correspondant à des constrictions sur les moules internes chez lytoceras), parfois pyritisé, parfois calcitisé. J'observe également des cas d'épigénisation en pyrite de la nacre chez certains osperlioceras, H.bifrons, mucrodactylites et septimaniceras. Chez mucrodactylites et septimaniceras, il a été observé une couche de nacre interne et externe, ce qui conduit certains auteurs à proposer que la coquille, chez ces genres, était normalement recouverte par le manteau de l'animal, ou même interne. Par quels critères reconnait-on un pseudo-test ?
  4. Oh si, il y en a... pas toujours faciles à dénicher, souvent en petites formes, mais discrètement là. Comme je l'ai dit plus haut, on en trouve potentiellement dans toute la hauteur des marnes, mais avec deux pics de fréquence, un dans la Z à bifrons et un dans la zone à Thouarsense, plus bas que dispansum. Lors de ma dernière sortie dans le Toarcien supérieur, par exemple, j'en ai récolté 3 à quelques mètres les uns des autres, deux phyllo et un calli, en compagnie de T. striatulum bien classiques et pseudogrammoceras fallaciosum.
  5. Très intéressant : c'est une clef pour comprendre leur variété morphologique, et cela s'illustre dans plein de genres d'ammonites dont on peut observer un très grand nombre d'individus (dont les toarciens...) sur lesquels les gens ont débattu depuis le XIXè sans beaucoup avancer ...Ces animaux devaient posséder une intense plasticité génétique, et également morphologique (adaptation-réponse de l'individu à l'environnement). C'est étudié ici pour l'ornementation, et on pourrait considérer aussi la variation de taille des individus. Par exemple, la faune des Causses était de taille clairement réduite par rapport à celle des autres bassins contemporains alentour. Il existe également un cas de faune d'ammonites toarciennes nanifiées en Italie, pour lequel les auteurs pensent qu'elles ont réduit leur taille parce qu'elles ont vécu dans un espace réduit et confiné, comme des grottes sous-marines.
  6. Ici, les Calliphylloceras (et phylloceras) sont présents de la z. à bifrons à la z. à aalensis, avec deux pics de fréquence: z. à bifrons moyenne, avec parfois d'assez grands individus (6 cm ! - plus grands encore, ils sont écrasés), puis un second pic dans l'ensemble de la zone à thouarsense. Cette fréquence est néanmoins toute relative par rapport aux autres genres. Sans être rares, ils ne sont jamais très fréquents, sauf peut-être dans la z. à thouarsense. Les calli et phyllo se trouvent jusqu'au sommet des marnes (z à aalensis), tout comme lytoceras, même si vraiment marginaux vers la fin, parmi la faune de pleydellia et dumortieria.
  7. Le site des spécimens 12 et 22 comporte une faune typique du Toarcien supérieur, zone à Grammoneras thouarsense, et même assez haut dans celle-ci. La présence de formes comparables dans le Toarcien moyen ne m'étonne pas, il existe une profusion de petits spécimens (juvéniles ?) très polymorphes dans la sous-zone à semipolitum, dont certains arborent effectivement ce type d'ornementation à côtes espacées sur leurs tours jeunes. Puis la costulation tend à se densifier par la suite, comme on peut l'observer sur des spécimens plus âgés. Personnellement, je pense qu'il est possible qu'on observe là une illustration d'un phénomène de tendance évolutive appelé néoténie, c'est à dire une tendance au maintien de certains caractères qui sont associés au stade juvénile chez l'ancêtre, dans le stade adulte du descendant, s'accentuant au fil des générations.
  8. Pour les amateurs de cérusite en cristallisation réticulée, "snowflake" comme disent joliment les anglophones (et c'est de saison ) voici un exemplaire de la mine Nakhlak, Anarak district, Ispahan, Iran (39 X 27 X 22 mm)
  9. Merci pour votre aide ! Comme je vais au boulot et j'en reviens à la nuit tombée, je ne pourrai faire cette recherche de blende ou galène sur le spécimen que ce week-end. Les minéraux présents sont vraiment très petits, il y a besoin de beaucoup de lumière pour les grossissements nécessaires à la bino. Au plus tard dimanche, je vous livre le résultat de ces investigations.
  10. Hé bien si, uniquement au revers, il y a çà et là de minuscules cristaux isolés de pyrite, et quelques très petits cristaux de quartz en primes allongés couchés, en périphérie de la zone sombre, qui correspond à un minéral à éclat métallique gris-noir en fines lamelles. Voici la photo la plus agrandie possible de cette zone ( située à droite de l'échantillon sur la première photo de mon post d'hier 8h19. Grâce à une meilleure lumière aujourd'hui, moins contrastée, il m'a été possible de les détecter à la bino, et également de me rendre compte que certaines arêtes des cubes de la fluorine étaient légèrement biseautées.
  11. Bonjour à tous, sur la photo ci-après, j'ai essayé de disposer, de bas en haut, des Osperlioceras typiques en fonction de leur situation dans la stratigraphie du Toarcien caussenard. En bas (sous-zone à bifrons, horizon à semipolitum ), nous rencontrons essentiellement des petites formes déjà variées dans la densité et le relief de la costulation. De même, certaines présentent encore une relative convexité des flancs qui rappelle les Harpoceras. Pour distinguer Osperlioceras de Harpoceras., le haut des flancs chez O. marque une rupture de pente, le ventre plus étroit présente une bande lisse de chaque côté de la carène. Localement, certains petits individus présentent une épigénisation de la nacre, qui les rend magnifiquement irisés. La forme classique O. bicarenatum apparait progressivement dès ce niveau, pour connaitre une abondance particulière dans la totalité de la zone à Haugia variabilis , au côté de formes à l'ornementation falciforme plus accentuée, associée à des côtes moins fines et moins nombreuses: alternans, subexaratus, subfalcifera qui admettent tous les stades intermédiaires d'ornementation entre elles. Puis les formes "ornées" semblent se raréfier vers le sommet de la z. à variabilis, tandis que domine nettement le classique bicarenatum. Cette dernière franchit sans encombre la limite T. moyen-T. supérieur, où elle adopte peu à peu une morphologie aux flancs très plats, à l'ornementation estompée. D'autres formes apparaissent alors, chez lesquelles les côtes plus ou moins émoussées sont écartées les unes des autres, sensibles surtout dans la moitié supérieure du flanc, donnant un bel aspect rayonné à l'ornementation: O authelini, carezi, reynesi, ces deux dernières tendant à une plus grande ouverture ombilicale (z. à thouarsense). Au-dessus, dans la zone à dispansum, les Osperlioceras sont typiquement réduites à de très petites formes, mais qui illustrent encore cette tendance à l'espacement de la costulation. Elles disparaissent définitivement à la base de la z. à pseudoradiosa.
  12. Sur des masses pareilles, la radioactivité relictuelle devrait être sensible ! Par exemple, je me souviens que dans les années 90, des topazes brésiliennes incolores bombardées aux rayons gamma pour devenir bleues (plus ou moins dur, de bleu ciel jusqu'au bleu pétrole), taillées à facettes pour la bijouterie, pouvaient être considérées comme radioactives. Quelqu'un a-t-il déjà fait des tests sur ce matériel ?
  13. Voici d'autre photos de l'échantillon 1. Avec un petit enduit calciteux sur le dessous et une cristallisation polysynthétique, il ressemblerait à première vue aux deux autres, mais l'éclat de surface, la couleur (bien rendue sur les photos ci-après) et la fluorescence (bleu indigo) sont différents, et il y a aussi cette roche verdâtre au revers. En vous remerciant encore pour vos idées !
  14. Des exemples remarquables et récemment vendus de ces fluo...Les heureux propriétaires les verront peu-être se décolorer en très peu de temps (aussi vite que les spodumènes "verts" afghans ?)
  15. Merci La meilleure saison court de début mai à fin juillet : c'est l'automne et le début de l'hiver austral. Les températures, même en plein désert du Namib, y sont très supportables (20-25°), et plutôt fraîches le soir, la nuit et au petit matin (10-15°). En ce mois de mai, j'ai rarement tombé le sweat sur le t-shirt, plus souvent gardé le coupe-vent par-dessus, et j'ai même eu recours à 4 épaisseurs de vêtements (sous coupe-vent): pour un vol en montgolfière au petit matin pour assister à un lever de soleil au-dessus du désert du Namib-Naukluft, ses montagnes et ses dunes oranges A part ça, ce pays résilient, dynamique et optimiste est une pure merveille à découvrir !
  16. Bonjour Gryph ! Pas eu beaucoup de temps pour examiner la question Osperlioceras, (veille de rentrée pour le d'jeune !) Pour la 7, effectivement différente des autres sur la planche, ( qui sont des bicarenatus, sans problème) en est peut-être une aussi, malgré une petite tendance au regroupement de quelques côtes par 2. La bonne conservation du test, effaçant les sutures, contribue à donner une impression différente des autres. Donc, si c'est du Toarcien moyen, plutôt O bicarenatus, si c'est du supérieur, plutôt O. lapparenti. 8 et 9 peuvent effectivement être rattachées à O. alternans, belle forme à ornementation falciforme accentuée (forme du T. moyen, sommet Z à bifrons et totalité zone à variabilis). n°s 10 à 21: formes typiques du Toarcien supérieur à rapprocher de: -O carezi pour 12, 13,14, 15, 19 (ombilic relativement plus ouvert, côtes très espacées, fines et saillantes) -O beauliziense et/ou (surtout) O. lapparenti pour : 10, 11,16,17,18, 20, 21 O. lapparenti est assez polymorphe dans la densité et l'espacement des côtes.
  17. Notre lot commun, en effet ! Il en reste quand même quelques-unes qui ne peuvent pas être confondues: Hildoceras Bifrons ss, Harpoceras subplanatum, Grammoceras "striatulum-thouarsense", Polyplectus discoides, Paroniceras sternale, oxyparoniceras telemachi (qui admet une certaine variation dans l'épaisseur), phylloceras hétérophyllum, calliphylloceras nilssoni...C'est pas la foule ! Les osperlioceras c'est rigolo. En plus ils ont vécu longtemps les bougres !
  18. Bonjour, je pense à une extrémité distale d'humérus ou de fémur de plésiosaure. Pour un aperçu de la forme de quelques os complets :http://www.paleomania.com/2015/05/le-plesiosaure-de-tournemire-occitanosaurus-tournemirensis.html Les humérus et fémur se ressemblent pas mal...La cassure de ton os est fraîche.
  19. Je vous remercie pour vos avis jojo38 et 1frangin ! Il y a donc plusieurs petites pièces de fluo mexicaine dans cette collection. Pour jojo38, je vais tenter une meilleure photo de la 1(la bleue) demain, en espérant que la lumière sera meilleure. A part le revers, porteur de la roche verdâtre, je n'y vois qu'un petit dépôt ocre sur un cube et un peu de calcite blanche juste à côté (réaction à HCL pour les 2) comme minéral associé. Pour cette fluo, la brillance de surface des cristaux est très forte, plus éclatante que sur les deux autres.
  20. Bonjour, en espérant avoir autant de chance que Cath-de-la-Caille, je sollicite à mon tour les érudits de CaF2 ... Voici trois spécimens de fluorines sans pedigree, si ce n'est qu'elles proviennent d'une vieille collection majoritairement française (années 50 à 80), qui contient aussi quelques pièces étrangères. La première présente une nuance bleu encre, avec une zone davantage violette; le revers montre du schiste ou micaschiste un peu verdâtre. A la lumière artificielle, elle parait violet sombre. La fluorescence est bleu indigo, intense. Le second spécimen est incolore à liserés mauves, mais comme hachuré par un minéral incolore à blanc en lattes très corrodées (barytine ? Pas de réaction à HCL). Le revers montre une roche grise:(dolomie ? avec un peu de calcite diffuse (très faible réaction HCL) Le troisième ressemble au second, mais avec enduit probablement calciteux et quelques touffes blanches d'aragonite (réaction HCL). Pour ces deux derniers spécimens, la fluorescence est un magnifique rouge magenta. Si ça dit quelque chose à quelqu'un ...Je vous remercie pour vos lumières
  21. Ce sont bien toutes des pseudolioceras. Le ventre est en angle aigu, sans la "rupture de pente" observable chez osperlioceras. D'ailleurs en repassant mes ammos pour tirer le portrait des lozériennes, j'ai éliminé au passage deux osperlioceras (mais du T. supérieur !) sur ce critère La forme Fabrei connait des termes de passage avec le plus classique compactile. Elle est intéressante, et je la trouve très belle, donc je la recherche plus particulièrement lors de mes sorties. En dénicher une avec les tours internes conservés est un vrai petit bonheur. Triste quand l'oxydation les fait mourir une seconde fois Comme ton "géant", le plus grand des miens est pareillement ennodulé sur une face. C'est à croire que c'est ce qui a assuré le maintien de leur cohérence ! Les formes anglaises du Yorkshire : lythense, whitbyense, si elles existent, sont extrêmement marginales ici. Compactile serait plutôt notre référence pour ce genre.
  22. Il existe cette petite forme spéciale "Causses", Pseudolioceras Fabrei décrite par Monestier Chez celle-ci, le tour d'abaisse de façon convexe vers l'ombilic "sans former de bande suturale nettement séparée des flancs". (sommet de la sous-zone à H. Bifrons, toujours de très petite taille, 25 mm maxi)
  23. Si impressionnantes ces images Ces images sont le plus accompli des portraits à ce jour des petits corps doubles (comète ou astéroïde) entrés en contact pour ne plus former qu'un, sans se désintégrer. A rapprocher des images de la comète Churiumov-Gerasimenko issues de la mission Rosetta.
  24. Bonsoir Gryph et Jjnom . C'est une excellente initiative que d'avoir créé par transposition ce riche thème, qui se trouve bien mieux cadré ainsi. Le plus grand spécimen est étonnant par sa taille: le genre pseudolioceras se présente en général ici sous des formes plutôt menues, autour de 2.5 cm, comme celui qui est exactement en-dessous, avec le début de chambre d'habitation. J'en ai vu à l'occasion des un peu plus grands, généralement très abîmés ici. Mon plus grand spécimen jamais récolté atteint péniblement les 45 mm, et lui colle bien à "compactile". Pour ton spécimen, je pencherais bien pour ma part pour un Pseudolioceras se rapprochant de la forme "lectum" à cause de ses côtes falciformes estompées et plutôt nombreuses. Mais pour être plus fixé, Il faudrait nous mettre une image du ventre.
×
×
  • Créer...