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Tout ce qui a été posté par BUT

  1. En effet. les sections ne sont ni carrées ni octogonales, ce qui élimine a priori la Vésuvianite. J'avais cru distinguer des angles droits (parfois légèrement tronqués) sur certains cristaux allongés des photos 1 et 2. Non, que ce soit dans l'hypothèse Epidote ou dans l'hypothèse Diopside. Je sais qu'il y a beaucoup de localités à Madagascar avec l'une ou l'autre des deux espèces (quelquefois les deux). Mais elles sont pauvrement documentées dans les banques de données que je hante.
  2. Tout à fait possible. J'ai tranché en faveur de l'Epidote lors de ma réponse mais j'avais également envisagé le Diopside. Il est parfois difficile de discriminer entre ces deux espèces, qui toutes deux sont communes dans les skarns, toutes deux cristallisent dans le système monoclinique, et dont les palettes de couleurs (beaucoup plus variée pour le Diopside que pour l'Epidote) ont une intersection non nulle. En plus la dureté et la densité sont très voisines. En ce qui concerne les formes cristallines de vos photos, le faciès "Tour de Babel" est très rare pour l'Epidote, et je ne l'ai jamais rencontré pour le Diopside. Il est vrai que certains cristaux de Diopside présentent des macles multiples par accolement, qui leur donnent l'apparence d'un empilement de lamelles. Mais les lamelles empilées ont le même contour, et jusqu'ici je n'ai jamais vu des cristaux de Diopside avec de tels décalages entre les lamelles successives.
  3. Bravo! Le plus gros du travail est fait. En effet la formation à deviner est une subdivision des Old Red Sandstones (ou, pour reprendre la terminologie anglo-saxonne : un "groupe lithostratigraphique" inclus dans le "supergroupe" des ORS). D'autres indices ci-dessous. Un édifice de l'âge du fer construit avec et sur les roches de cette formation. Un peu de flore et de faune locale.
  4. Bonjour. Voici un nouveau Quoi? Où? Comment? Il s'agit cette fois de trouver une formation rocheuse qui a revêtu une certaine importance économique pour une région et même une nation européenne, de tout temps et en particulier au 19ème siècle, et jusqu'à la première guerre mondiale. Comme d'habitude d'autres indices suivront dans les prochains jours.
  5. Bonsoir Cela peut en effet être de l'Epidote, mais j'ai un petit doute. On pourrait également penser au Diopside ou même à la Vésuvianite. De fait cela manque de terminaisons : peut-être une terminaison est-elle visible en partie droite de la deuxième photo ? Comment se présentent les sections des cristaux, vues parallèlement à l'axe d'allongement ?
  6. Bonjour Sur la dernière photo (juste ci-dessus), il y a des cristaux d'allure octaédrique. Est ce qu'ils retiennent l'aimant ?
  7. Cette nouvelle photo montre une belle plage cassée en partie inférieure de l’édifice cristallin, qui n’était pas visible, en tout cas pas avec la même netteté, sur la photo précédente. Au vu de cette cassure on peut éliminer la Calcite. C’est probablement un feldspath en effet. Anorthite (calcique) plus probable qu’Albite (sodique), compte tenu du contexte.
  8. C'est le propre des skarns. Vous pouvez encore trouver (si ce n'est déjà fait) du Sphène, de la Scheelite, de la Molybdénite, du Diopside - Hedenbergite, de l'Anorthite, de la Lawsonite... La veine verte sur la photo 13, et les roches vertes des nouvelles photos ci-dessus (et des photos 27-28) pourraient bien être des pyroxénites. En effet, un trait caractéristique de certains secteurs du skarn autour du pluton de Flamanville est l'alternance de bandes de grenatites et de pyroxénites, ces dernières de couleur vert pâle à gris verdâtre. Ce trait est bien documenté, avec des photographies, dans l'article : "Le skarn à magnétite tardi-hercynien de Dielette (Massif armoricain, France)" par Eric Marcoux, Erwann Lebrun, Elsa Bages. Pour le cristal "Tour de Babel" l'hypothèse d'un empilement de cristaux tabulaires d'Hématite n'a rien d'extravagant, et fait partie des pistes possibles. Je ne l'avais pas envisagée à cause de la couleur et de l'éclat qui ne sont pas typiques de l'Hématite (un des étages de la tour semble même quelque peu translucide en vert huile d'olive, sur certaines photos du moins). Mais on peut tout à fait imaginer que l'éclat et la couleur de l'Hématite soient ternis et masqués par un enduit verdâtre. Il y a malgré tout une objection d'ordre cristallographique en défaveur de l'Hématite : les cristaux tabulaires d'Hématite sont hexagonaux, et tous leurs angles sont donc égaux à 120°. Or sur les photos on distingue un angle très différent de 120°. Bien sûr on pourrait à la limite l'expliquer par une cassure ou une croissance contrariée... Il existe un test décisif pour trancher la question : la trace de l'Hématite sur une porcelaine dépolie (non vernie) est de couleur rouge brun. Dans le cas présent, vue la petite taille des cristaux, ce test sera difficile à mettre en oeuvre. Peut-être faudrait-t-il casser une petite esquille de porcelaine et la frotter contre une aspérité du cristal. Mais à vrai dire ce serait grand dommage de prendre le risque d'abîmer cet édifice cristallin, qui - si c'est bien de l'Epidote - est un faciès rarissime. Personnellement j'éviterais. A fins de comparaison, je joins ci-dessous deux photos d'un spécimen Epidote - Grossulaire - Quartz provenant du skarn de Bozhi Hora, que j'ai eu la chance de récupérer. Voici également la référence d'un article ancien (1965) qui évoque la présence d'Idocrase (Vésuvianite) dans le skarn de Dielette : "Grenatite et Grenats de Dielette (Manche)" par François Dimanche et Pierre Tarte, Annales de la Société Géologique de Belgique, Tome 88, Bulletin n°5, Juin 1965.
  9. En effet, même certains rhomboèdres de Rhodochrosite sont ombrés en partie ou totalité d'une pellicule grise. Mais l'amas gris noirâtre qui se trouve sous le Quartz jaune, en bas à gauche de la première photo, me semblait potentiellement plus épais.
  10. Ou sulfure (Alabandite) ? Très joli spécimen quoi qu'il en soit.
  11. Bonjour Jolies trouvailles! Il serait utile de numéroter les photos, pour bien se comprendre lors des échanges contradictoires. Mes propositions: Photos 1-2 : Andradite-Grossulaire Photos 3 à 10 + 12 : principalement Epidote, avec en particulier un curieux faciès "en forteresse Vauban", ou en "Tour de Babel", que je ne connaissais jusqu'ici que sur le skarn de Bozhi Hora / Zhulova / Jezenik / Olomouc en Tchéquie. Voir les photos postées par Ales Tomek et Pavel Vyslouzil sur Mindat, pour la localité de "Bozi Hill" (Hora = montagne en tchèque / Bozhi Hora = Montagne ou colline de Dieu). Possible Diopside (?) en bas à droite de la photo 12. Photo 11 : probable Prehnite (espèce déjà attestée dans le secteur de la Gare Maritime); ou Opale ? Photos 13-14-15 : grenatite à gauche, Goethite-Limonite à droite. Mystère pour la veine verte au centre : microgrenatite ? (il me semble distinguer des microfaces losanges); pyroxénite ? Ou Prehnite microcristalline (en agrandissant la photo déjà zoomée sur la veine verte, on distingue vaguement, en bas à gauche de la veine, une structure rappelant les cristallisations de Prehnite "en fleur"). Photo 16 : possible Andradite, ou peut-être même Skiagite (variété ultraferreuse de l'Andradite ou de l'Almandin). A vrai dire je ne suis pas sûr de bien déterminer l'éclat : résineux-adamantin ou métallique ? Possibles cristaux d'Hématite sur la partie centrale du bord inférieur ? Photos 17-18 : possibles sulfures (Pyrite, Pyrrhotite, Pentlandite attestées localement...). Photos 19 à 25 : Grossulaire, avec sur certaines photos un faciès qui rappelle également celui du skarn de Bozhi Hora. Photo 26 : possible Feldspath ou Calcite ou Quartz tectonisé (voir dureté et réaction Hcl). Photos 27-28 : cornéenne (quasi quartzitique pour la photo du haut). Photos 29-30-31 : possible Vésuvianite (sur la dernière photo en bas à droite on dirait que la section est plus ou moins carrée), avec des grenats et des empreintes en creux de cristaux de grenat. Compatible également, sur la seule base de l'aspect visuel, avec Pyroxène, Amphibole ou même Ilvaite... Bref un vrai pucier; mais c'est ce qui fait le charme des skarns.
  12. Bonsoir La Serpentine contient souvent des inclusions de Magnétite, qui en principe sont stables; mais des cristaux de Magnétite peuvent "sauter" lors de la taille et du polissage, d'où la nécessité de colmater les empreintes en creux à l'aide d'un produit ad hoc. Les artisans n'ont peut-être pas ressenti la nécessité de colorer ce "mastic", si la pièce devait être finalement cirée comme l'explique icarealcyon. Sinon, la Serpentine peut également contenir des inclusions de divers sulfures qui ne sont pas toujours très stables une fois exposés à l'atmosphère : Pyrite, Pyrrhotite, Pentlandite, Arsenopyrite... Il pourrait s'agir d'inclusions de sulfures qui se sont oxydés en sulfates, ce qui s'accompagne d'un gonflement : dans ce cas les ponctuations claires devraient faire légèrement saillie, être friables et pulvérulentes, et sentir les cosses de batterie. C'est compatible avec la première photo (aspect "pustuleux" et granuleux légèrement saillant), mais pas trop avec la seconde (taches blanches parfaitement lisses et polies semble-t-il, sans désaffleurement par rapport au reste de la surface).
  13. L'encaissant, ce sont surtout les pélites permiennes et plus accessoirement les grès triasiques. La minéralisation métallifère se trouve dans de petits filonnets carbonatés subverticaux qui recoupent la roche hôte. Vue la faible épaisseur de ces filonnets (typiquement quelques millimètres à un décimètre), je ne sais si l'on peut parler de gangue. Il y a en effet de la Dolomie, de la Calcite, de la Sidérite et des termes intermédiaires entre ces trois espèces.
  14. Cette photo, c'est le spécimen qui est en vente en ce moment. Pour voir les autres, il faut faire une recherche sur "Clinozoïsite", puis sélectionner le filtre "Archive" et lui seul (ne pas sélectionner "Available" ni "Sold"), puis filtrer la localité progressivement : d'abord "Italy", puis "Piedmont", puis "Chiampernetto".
  15. Une piste possible pour le spécimen ci-dessus : la très discrète localité de Chiampernotto / Ceres / PIEMONTE, qui est une sous-localité du Val d'Ala. Localité ancienne, avec une veine à Epidote, Clinozoïsite rose et Diopside, qui fut détruite il y a un demi-siècle. Voir les commentaires associés à cette localité sur Mindat; avec un extrait ci-dessous : "Three main mineralizations have been evidenced in rodingites: - the clinozoisite historical site (see coordinates), located along the road less than 100 m upwards of Chiampernotto village. Pink clinozisite, epidote, diopside, and other minerals from this occurrence were described by Zambonini (1919). The outcropping mineralized vein was removed from the host rock in 1965. To date the locality is exhausted. - the albite-epidote-prehnite occurrence, located in the wood a few tens of meters upwards of the clinozoisite site (Maletto et al., 1976). - the garnet-perovskite-titanite occurrence, located in the overhanging valley (Maletto et al., 1976). Prospecting permits for talc and asbestos covered the territory of this valley from 1949 to 1970." Il n'y a pas sur Mindat de photos de minéraux de cette localité; mais on peut voir sept spécimens sur les archives de erocks-auctions.
  16. Bravo les darbons de perpétuer les traditions minières locales! Et bon courage.
  17. Je crois que nous avons déjà le verdict: c'est magnétique...
  18. Concernant l'ancienneté, l'appellation "Thallite" renvoie plutôt au 19ème siècle, au plus tard début 20ème. Cette appellation de l'Epidote a semble-t-il été créée par Delamétherie, dans son ouvrage "Théorie de la Terre", publié en l'an III de la République (1795 ancien style), pour le "schorl vert" découvert dans le ci-devant Dauphiné, non loin de Grelibre (ci-devant Grenoble). De ce fait, quand l'étiquette de ce spécimen fut écrite, la Région autonome du Val d'Aoste n'existait pas (créée après 1945). Le Val d'Aoste faisait alors partie du Piémont. Il faut donc chercher une localité dans le Piémont ou le Val d'Aoste. Et si l'étiquette était antérieure à 1860, il faudrait peut-être étendre le champ de recherche à la Savoie! L'étiquette mentionne la présence de Piémontite, que je ne vois pas sur les photos (à moins qu'il s'agisse des cristaux peut-être très légèrement mauves, visibles en bas à droite sur la deuxième photo. Cela pourrait restreindre le champ des possibilités s'il fallait chercher une localité avec des minéraux manganésifères. Je pense notamment à Prabornaz / Saint-Marcel dans le Val d'Aoste; mais je n'ai jamais rien vu de tel en provenance de cette localité.
  19. Bonjour C’est plus dense que le fer, alors que la masse incorpore des grains de Quartz et de Mica qui diminuent sa densité globale apparente : parmi les minéraux répertoriés localement, je ne vois que l’Uraninite! Sinon le deuxième minéral le plus dense signalé est la Ferbérite (densité 7,6). Dans l’hypothèse d’un vieil outil, la densité de l’acier (7,86) n’est pas très éloignée de votre mesure. Mais, à supposer que cette masse ait un cœur d’acier, sa densité globale apparente devrait être sensiblement inférieure, compte tenu de la croûte de rouille incorporant des graviers. Pour statuer définitivement sur l’hypothèse "outil d’acier", voir si la masse retient l’aimant, dans ses parties les moins encroûtées (peut-être l’avez-vous déjà fait).
  20. Bonjour Merci de nous montrer ces beaux spécimens. Pour le Zircon, l'habitus est déroutant avec les stries et cannelures longitudinales, parallèles à l'axe de symétrie quaternaire (chose possible mais rare chez cette espèce, où les stries sont le plus souvent absentes, ou parfois au contraire transversales); avec en plus l'absence de pyramide terminale. L'éclat très vif est également atypique pour Madagascar, où les zircons sont souvent métamictes et de ce fait plus ternes. Si on me l'avait proposé en devinette, à l'instinct, sans test, j'aurais misé sur le Rutile ! De même, l'habitus des cristaux de Tantalite est intéressant. Je suis loin de bien connaître ce groupe de minéraux, mais je sais qu'ils cristallisent dans le système orthorhombique ou tétragonal, et se présentent le plus souvent sous forme de tablettes ou de prismes courts. Ici on voit des cristaux presque isométriques, avec des faces très majoritairement pentagonales, qui font irrépressiblement penser à des dodécaèdres pentagonaux du système cubique, un peu irréguliers. Compte tenu des trois familles de stries affectant les faces, et sans plus d'information que la photographie, j'aurais parié sur de la Pyrite patinée en surface, ou altérée en Goethite-Limonite.
  21. Pour remonter le sujet, voici un spécimen de Prehnite en casques, provenant d'Ecosse (Dunbartonshire, probablement Kilpatrick Hills). L'étiquette mesure tout juste un inch. Rescapé de la collection de Charles Ottley Groom-Napier (1839-1894) : naturaliste touche-à-tout, écrivain, vulgarisateur (collaboration épisodique avec Louis Figuier), végétarien prosélyte et charlatan mondain. Il s'était autoproclamé "Charles de Bourbon d'Este Paoleologus Gonzagua, Prince of Mantua and Montferrat", d'où l'inscription "Mus(eum). M. & M." sur l'étiquette.
  22. En effet. C’est la première fois que je vois un spécimen de cette localité, en plus de soixante ans d’intérêt continu et soutenu pour cette espèce minérale. Merci Otto. Il s’y est trouvé de l’Axinite également je crois?
  23. En effet, j’ai lu quelque part une estimation d’environ 25 000 Ubayens (dont une écrasante majorité d’hommes) partis en Amérique et principalement au Mexique, entre 1820 et 1940 grosso modo. A comparer à la population actuelle de la vallée, qui n’atteint pas 8 000 habitants... J’ai un arrière grand-oncle et un grand-oncle qui sont partis. Le premier est revenu sans le sou et a terminé ses jours à Volx, où son épouse indienne avait acquis localement une certaine notoriété, parce qu’elle fumait la pipe devant la maison, au bord de la nationale, chapeau sur la tête et en costume très coloré. Le second est parti en 1920 à l’âge de 19 ans; il a fait souche au Mexique, avec de nombreux descendants, alors que sa famille s’est éteinte au Lauzet. Il ne revit jamais ses parents, car il ne put revenir en vacances en France qu’après 1950, étant auparavant considéré comme déserteur du service militaire et de la guerre de 39-45. Sinon, il faut également garder à l’esprit que la vallée de l’Ubayette fut le théâtre d’intenses combats à deux reprises pendant la deuxième guerre mondiale : - D’abord lors de la désastreuse offensive italienne de juin 1940 (la ligne Maginot des Alpes et les troupes alpines ont parfaitement tenu le choc, de Nice à la Savoie). Lors de cette offensive, le secteur Col des Monges - Col de Roburent - Col de Larche se trouvait au cœur de l’action. - Ensuite entre décembre 1944 et mai 1945, lors de la reconquête des forts de Tournoux et de Roche-la-Croix et de la batterie de Viraysse, encore tenus par les allemands et les italiens. Les vestiges de ces combats sont principalement des débris de ferrailles en tous genre, les gros morceaux ayant été récupérés par les habitants qui ne laissaient rien se perdre. Mais les combats ne pourraient-ils pas avoir laissé également des débris de verre ? Par exemple si certaines munitions d’artillerie avaient contenu des masses de verre assez épaisses pour produire des débris ne présentant aucun contour trahissant une origine humaine ? C’est en effet une autre explication possible.
  24. Rebonjour Ayant "dormi sur le problème", d’autres idées me sont venues à l’esprit, ainsi que des doutes. En premier lieu, les matériaux vitreux sont métastables sur le temps long géologique, et leur structure amorphe tend à cristalliser. Ce processus de dévitrification fait apparaître une structure particulière (dite "perlitique"), ce qui altère l’éclat vitreux du matériau (qui devient plus terne), et également sa cassure conchoïdale. Or votre spécimen semble étonnamment "frais" pour un verre d'âge permien. Ceci dit, pour aller dans le sens contraire, il existe dans l’Estérel des roches volcaniques d’âge permien d’allure noire, vitreuse et aux arêtes tranchantes : les "rétinites". Les fragments ressemblent tellement à des éclats de verre que certains endroits où elles affleurent ont été dénommés "la Bouteillère" (Fréjus) ou "la Verrière" (Les Adrets). L’hypothèse d’une obsidienne ou rétinite permienne d’origine locale n’est donc pas invraisemblable. Par ailleurs, l’hypothèse d’une obsidienne mexicaine "perdue" dans cet endroit sauvage et peu fréquenté peut sembler a priori saugrenue (on ne se charge pas inutilement pour monter à la Tête de Moïse!). Mais on a trouvé en Corse des outils néolithiques d’obsidienne, dont la roche provenait de Sardaigne et de l’île de Palmarola... Les matériaux utiles ou décoratifs n’ont pas attendu notre mondialisation pour circuler sur des centaines voire des milliers de kilomètres, et ceci depuis la plus haute antiquité. Hypothèse improbable donc mais pas impossible. A suivre donc.
  25. Bonjour Trouvaille très intéressante. Pour information, il y a un affleurement de rhyolite permienne tout près, au col de Roburent. Je l’ai déjà évoqué sur Geoforum, dans le sujet ”Minéraux des Alpes de Haute Provence” je crois. Cette rhyolite ressemble beaucoup à certaines rhyolites de l’Esterel. La présence de filonnets d’obsidienne à cet endroit ne serait donc pas totalement aberrante, puisqu’il existe des affleurements de laves acides dans le secteur. Les affleurements de rhyolite sont beaucoup plus importants du côté italien, dans l’unité structurale connue sous le nom de "bande d’Acceglio’’. La bande de rhyolite qui remonte le vallon de Roburent se pince et ne fait plus que quelques mètres au niveau du col. Elle continue côté français, dans le vallon de l’Oronaye, mais est le plus souvent masquée par les éboulis et formations de pente. Merci pour la belle photo du secteur de la découverte : le sentier qu’on distingue en contrebas monte au col de Feuillas je suppose? J’ai un cousin géologue qui connaît très bien le secteur (sa famille est de Meyronnes) et qui est allé souventes fois à la tête de Moïse, y compris en hiver. Je lui en parlerai à l’occasion.
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