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Bourse minéraux Sainte Marie aux Mines 2024, avec fossiles et gemmes.
Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

BUT

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  1. Merci, je regarderai si je l'ai. La présence de faces du cube pourrait aider à mieux cerner la provenance dans la vallée : par exemple sur Mindat, les spécimens figurés pour le Val d'Ala et qui montrent les faces du cube proviennent du secteur dit Mussa Alp.
  2. Les bande bleues hachurées correspondent justement aux calcschistes. La carte donne une bande de calcschistes côté amont, hors métamorphisme de contact du granite, et une autre côté aval, en plein dans la zone de métamorphisme de contact.
  3. Hessonite des rödingites italiennes, avec Clinochlore, provenant du Val d'Ala sans plus de précision (dommage parce qu'il existe une dizaine de localités à grenats dans cette vallée). Les cristaux sont relativement petits (jusqu'à 3-4mm, mais c'est plutôt la règle dans le secteur); il y a de la casse en bordure et de l'abrasion sur certaines arêtes. Mais la principale particularité du spécimen, c'est la présence de faces du cubes sur une bonne partie des cristaux. Les faces du cube (100) sont les "carrés" souvent un peu écornés à 45° sur les angles (donc en fait des octogones). Les faces hexagonales contigües aux faces du cube sont les faces du rhombododécaèdre (110). Les étroites troncatures sur les arêtes entre deux faces du dodécaèdre sont les faces du "trapézoèdre", plus précisément du tétragono-trioctaèdre (211). Enfin les infimes troncatures qu'on distingue à peine sur certaines arêtes entre faces du cube et du dodécaèdre sont des faces de type (hk0), donc un tétra-hexaèdre ou cube pyramidé.
  4. Le secteur du Ranet est carté dans le Caradoc noté S4 : schistes et phyllades, incluant des bandes de S4C : calcschistes avec des inclusions de bancs calcaires. La bande de Caradoc recoupe la vallée du Vicdessos en orientation Ouest-Sud-Ouest Est-Nord-Est. La moitié aval de la bande (au sens de l'écoulement du Vicdessos) est notée S4"gamma" pour indiquer le métamorphisme de contact avec le granite du massif des Trois-Seigneurs, et contient également une bande de calcschistes. Donc il y a en effet du métamorphisme et (un peu) de calcaire. Présence de skarns et de silicates calciques possible.
  5. En effet. Mais l’analyste dispose de tables, et même - dans certains établissements - d’un logiciel de recherche automatique des espèces compatibles avec les paramètres mesurés (avec le "match" qui s’affiche en clignotant comme dans les polars). En l’occurrence, si l’on écarte l’hypothèse de cristaux de Vésuvianite ”pris” dans la concrétion néoformée, il nous faudrait trouver un minéral quadratique ou orthorhombique pseudoquadratique, avec des propriétés de solubilité compatibles avec une néoformation, et des paramètres de maille compatibles avec les résultats de l’analyse. J’ai regardé pour l’Aragonite par exemple mais cela ne colle pas. Sinon il y a l’Anhydrite orthorhombique pseudoquadratique, avec des paramètres (6,99, 6,99, 6,25 Angstroems) "proches" de la moitié de ceux de la Vésuvianite, mais pas assez proches au regard de la précision des mesures. Et de toute façon c’est du Gypse qu’on attendrait en néoformation et pas de l’Anhydrite. En outre les paramètres mesurés sont extrêmement proches de ceux de la Vésuvianite, et ce serait une extraordinaire coïncidence si une autre espèce minérale avait des paramètres aussi proches. J’aurais donc tendance à penser qu’il s’agit bien de Vésuvianite. Et comme vous tous j’ai peine à concevoir la synthèse de cette espèce minérale "à froid", dans des conditions normales de température et de pression, même en invoquant l’aide d’obligeantes et industrieuses bactéries. La question de fond est donc la suivante: y a-t-il de la Vésuvianite dans cette mine ou à proximité immédiate, à portée d’écoulement souterrain? En particulier, y aurait-t-il à proximité un marbre susceptible de contenir des microcristaux de Vésuvianite? Retour au contexte géologique donc, comme l’a préconisé @phoscorite.
  6. Autre possibilité: faire une lame mince. En d'autres termes, et pour paraphraser Shakespeare: "Il y a plus de choses dans le ciel et sous la terre, Horatio, que n'en rêve votre philosophie".
  7. En principe les analyses sont effectuées sur poudre : je suppose que l'échantillon de poudre a été fabriqué en broyant un petit fragment de concrétion jaune verdâtre, en excluant le support rocheux pour éviter une trop forte hétérogénéité; et que toutes précautions sont prises pour éviter une pollution de l'échantillon. Si la Vésuvianite était présente sur le site en question, on pourrait imaginer que des microcristaux aient été entraînés et incorporés aux concrétions néoformées; mais c'est un peu tiré par les cheveux. Procédure envisageable : prendre un petit morceau de concrétion jaune vert perruche, le dissoudre complètement dans HCl et voir s'il y a un résidu; et si oui analyse éventuelle du résidu.
  8. Cette discussion me donne l'occasion de rouvrir le numéro spécial du RM qui dormait depuis plus de vingt ans dans une bibliothèque. Pour la taille des cristaux d'Allanite trouvés à Trimouns, le hors-série du RM indique jusqu'à 7cm (sinon jusqu'à 90cm déjà attesté sur Terre). Toujours d'après le hors-série du RM, l'hétérogénéité est la règle générale pour les Allanites de Trimouns, avec parfois la coexistence des phases Allanite, Dissakisite et Epidote dans un même cristal. Les éléments fournis dans le hors-série du RM sur la genèse du gisement de talc et l'origine des Terres Rares ne suffiront pas - je le crains - à assouvir complètement votre curiosité. Je reprends ci-dessous les principaux éléments. ... "la formation du gisement est liée à la fois, à l'existence de lentilles de dolomies" [très pures et non siliceuse / écrit ailleurs] "emballées dans des sédiments silico-alumineux, et à des plans de discontinuité structurale permettant la circulation de fluides hydrothermaux aptes à provoquer des phénomènes métasomatiques. Une étude des inclusions fluides (de Parseval 1992) a permis de préciser les conditions de formation du gisement." Métasomatisme de 300-350°C / 0,2-0,3GPa. Les fluides étaient des saumures de salinité variant de 20 à 30% équivalent poids NaCl. Fluide à CO2 dans l'apatite et sans CO2 dans le quartz. "Pour expliquer l'origine de ces fluides caractérisés par une forte salinité, on peut envisager une liaison avec le Trias, mais cela impose un âge mésozoïque pour l'altération hydrothermale. Les datations actuellement en cours sur différents minéraux nous permettent de proposer un âge albien pour le gisement avec une mise en place en relation avec l'ouverture du golfe de Gascogne." (Remarque perso : j'ai l'impression que dans les Alpes et les Pyrénées, quand on ne sait pas d'où provient un élément, on invoque le Trias. Variante du "On ne prête qu'aux riches"). "Le résultat d'ensemble des datations U-Pb indique que le gisement de talc-chlorite est contemporain de l'orogenèse pyrénéenne, que la croissance des xénotimes et le métasomatisme associé se sont déroulés sur 16Ma, au cours de l'Albien entre 112 et 97Ma, que la monazite s'est formée à la fin de cette période, et enfin que cette période correspond à la persistance d'une activité hydrothermale qui a approvisionné de façon continue la genèse d'espèces à T.R."
  9. BUT

    Dépôt noir

    Vraisemblablement.
  10. Anthracite de l'Alpe d'Huez, provenant de la mine dite "de l'Herpie", exploitée dans la Combe Chave et la Combe Charbonnière au flanc du pic de l'Herpie, entre 2100 et 2600m d'altitude. Gisement peut-être connu et exploité déjà par les Romains selon certains auteurs (?). En tout cas exploité au moins depuis le 18ème siècle. Au début ce furent des grattages superficiels plus ou moins anarchiques, diverses familles des villages voisins creusant chacune son propre trou, à hauteur de ses besoins de chauffage. Le gisement fut ensuite mis en concession au 19ème siècle, refoulant de plus en plus en altitude les grattages sauvages, qui disparurent progressivement. Dès la mise en concession, l'exploitation passa en souterrain et se fit de plus en plus industrielle, notamment au 20ème siècle. De façon paradoxale (mais pas tant que ça) la mine était alors plus active l'hiver que l'été : d'abord parce que beaucoup de mineurs étaient en même temps des paysans, peu disponibles pendant la saison des cultures et de l'estive; ensuite parce qu'en raison du gel, les venues d'eau en galeries étaient quasiment nulles en hiver, alors qu'en été elles étaient très abondantes et compliquaient énormément l'exploitation. Dans la nuit du 9 février 1950, une avalanche a soufflé un des bâtiments qui servaient entre autres de dortoir aux mineurs, faisant 12 morts. Cette catastrophe a porté le coup de grâce à l'exploitation minière. En outre la plupart des victimes étaient originaires du village de Besse-en-Oisans, qui ne s'en est jamais vraiment remis, cette saignée étant d'ampleur comparable à celle de la guerre de 1914-18, à 35 ans d'intervalle.
  11. Sur Mindat : 4,5cm (parmi 162 spécimens illustrés). Sur Mineralienatlas : 2,1cm (parmi 29 spécimens). Et sur les archives photographiques de e-rocks : 2,1cm, avec un mignon cristal de Bastnaësite de 6mm perché dessus (parmi 123 spécimens). Pour comparaison: jusqu'à 30cm et plus en Norvège.
  12. Une partie du spécimen ressemble en effet énormément à certaines Calcites où les directions de clivage sont soulignées par une légère corrosion et un soupçon de saleté; d'où résulte un aspect finement hachuré. Le test HCl serait donc en effet pertinent, sur les différentes parties du caillou. Sinon présence de Prehnite possible. Certains cristaux en tablettes parallélépipédiques, légèrement incurvées, visibles sur la troisième photo en partie droite et également en partie inférieure (malheureusement floue), sont tout à fait compatibles avec la Prehnite (orthorhombique). Par ailleurs certains cristaux de forme plus ou moins aciculaire, également visibles sur la troisième photo, évoqueraient plutôt une Zéolite monoclinique (Laumontite par exemple?). L'association Prehnite-Calcite est fréquente; de même que Prehnite-Laumontite. Les trois espèces minérales ont été attestées sur l'île de la Désirade dans les roches volcaniques altérées, notamment dans la partie Est de l'île (voir la carte géologique de l'île présentée dans un précédent sujet).
  13. Très jolis ces pailletages d'Allanite sur Dolomie.
  14. La verrerie (y compris de luxe, de verre à vitraux ou autres verres spéciaux) est une des plus anciennes industries du Havre. La provenance du caillou n'est pas précisée, mais par exemple une ancienne verrerie du 19ème siècle fut détruite en 1888 lors de la construction du Boulevard Maritime. Sinon il existe au fond de la Manche des dépôts glaciaires, contenant des cailloux d'origines très diverses, et qui étaient autrefois exploités à plus ou moins grande échelle par dragage, sous le nom de "graves de mer", pour récupérer des agrégats dans les zones de craie où les matériaux durs manquent (maintenant leur exploitation est plus ou moins interdite ou tout au moins fortement contingentée). Les graves de mer étaient bien exploitées autrefois dans la région de Dieppe; mais je ne sais pas si cela fut le cas également dans le secteur du Havre. Enfin, dans le bassin versant de la Seine, j'ai beau chercher, je ne vois pas quelle formation pourrait livrer ce genre de caillou.
  15. En effet, vues les disparités de couleur entre les photos, j'aurais dû les commenter. Mieux vaut tard que jamais: - Les photos sur fond de bois, où la Pyromorphite ressort en vert jaune caca d'oie, ont été prises par moi, au soleil, avec un effet de transparence pour certains cristaux (pour faire ressortir le zonage des tablettes de Wulfénite). A la lumière du jour mais sans soleil direct, la couleur est kaki tirant un peu vers le jaune (entre kaki et moutarde). Sauf les cristaux dans la petite géode à l'arrière (dernière photo), plus trapus et d'habitus différent, qui tirent plus sur le vert. - Les deux photos sur fond "gris" sont des photos du vendeur, donc prises avec un autre appareil. Même sous différents types de lumière artificielle je ne retrouve pas une couleur aussi verte. Il est donc possible que ces photos aient été traitées pour accentuer la composante verte (possible mais pas certain: j'ai eu un appareil photo qui en "supermacro" tirait fortement sur les couleurs froides, le blanc devenant gris-bleuté). Autres précisions: le spécimen mesure un peu moins de 5cm et les cristaux de Wulfénite mesurent entre 0,5 et 3mm.
  16. Wulfénite, en fines tablettes plus ou moins zonées, sur Pyromorphite, sur une espèce de stalactite creuse de "Limonite".
  17. Bonjour Deuxième photo : la Malachite est en effet une possibilité, en particulier dans le complexe ophiolitique à l'Est de l'île. Car le cuivre - et d'autres métaux - sont souvent associés à des complexes ophiolitiques, en tant que vestiges de l'activité de sources hydrothermales sous-marines autrefois présentes sur le plancher océanique ("fumeurs noirs"). C'est le cas sur l'île de Chypre, et plus près de nous à Chessy / Sain-Bel, pour ne citer que ces localités parmi de nombreuses autres. Les métaux d'origine hydrothermale inclus dans les masses ophiolitiques se présentent normalement sous forme d’amas sulfurés; mais étant donné qu'il existe sur l'île de la Désirade des bancs de calcaire corallien, en contact avec les ophiolites, la formation de Malachite serait tout à fait plausible. Mais attention cependant : cela pourrait être également de la Céladonite, dont la palette de couleurs peut parfois prêter à confusion avec la Malachite, et qui est très fréquente dans les vacuoles des basaltes et autres roches volcaniques altérées : Islande, Ecosse, Iles Faer Oer, Chypre, Brésil, Uruguay, Allemagne (Idar-Oberstein), Italie (Vérone), etc. Dans le cas présent, sur la base de cette unique photo, je pencherais plutôt en faveur de la Céladonite. A voir le comportement en présence d’HCl dilué ... Très jolie trouvaille quoi qu’il en soit!
  18. Merci, Forestfly et les autres, pour les très beaux spécimens publiés page précédente.
  19. Coucou Nicolas Jolies trouvailles. Juste en se fondant sur l'aspect visuel, la deuxième photo de la première série pourrait en effet évoquer l'Aragonite. Mais pour le reste, certaines photos évoquent la Smithsonite (avec son éclat à nul autre pareil, qu'il me semble avoir capté sur une des vidéos), d'autres l'Hémimorphite, auquel cas les pustules très blanches de la troisième photo (première série) pourraient alors être de l'Hydrozincite. Il est vrai qu'en néoformation, ce pourraient être des minéraux moins classiques...
  20. Oui. Madagascar très probable pour la première pièce de Quartz hyalin à l'aspect légèrement dépoli. Dans les années 1980, il s'en vendait de belles pièces à des prix dérisoires, dans un stand de minéraux qui se tenait dans le hall du Palais de la Découverte. Cela ne doit pas être trop difficile de retrouver la localité d'origine.
  21. Le plan de clivage semble être également un plan de macle au vu de l'ornementation en épi.
  22. En effet les grains vert-brun-jaunâtre pourraient être de l'Olivine. Et si on regarde de très près on constate que beaucoup de cristaux à l'intérieur de l'"enclos" noir ont une structure zonée en cocarde: il y a notamment une belle cocarde hexagonale blanc-noir-gris-noir en haut de l'espace intérieur de l'enclos.
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