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Bourse minéraux et fossiles de Sainte Marie aux Mines (Alsace) - 26>30 juin 2024

BUT

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  1. BUT

    Calcite !

    Trouvé près de Salins les Bains: il y a des évaporites en pagaille dans le secteur. Et le Sinémurien (d'où provient le caillou) se trouve juste au-dessus du Trias.
  2. La popularité de ces perles est d'ailleurs attestée dans la littérature scientifique spécialisée (cf. ci-dessous).
  3. BUT

    Calcite !

    Bonjour Pour discriminer entre Calcite et Gypse, les critères : "ne raye pas le verre" et "est rayé par du carbure" (de tungstène ou de silicium je suppose) sont à la fois inadaptés et superfétatoires, puisque: 1/ Les deux espèces ne rayent pas le verre 2/ De ce fait elles sont nécessairement rayées par le carbure (de tungstène, de silicium ou de bore), lequel raye le verre. Voir si c'est rayé par l'ongle ou si cela raye l'ongle.
  4. BUT

    Curiosité géologique

    Fausse manoeuvre en cours de rédaction.
  5. BUT

    Curiosité géologique

    La présence d'inclusions plus ou moins sphériques est courante dans de nombreuses formations sédimentaires. Les traits qui rendent moins banale l'inclusion montrée par silex84, et qui m'amènent à m'interroger sur son caractère naturel ou artificiel, sont les suivants: 1/ La boule semble présenter la même texture et la même composition que l'encaissant (cela peut arriver mais ce n'est pas la règle générale). 2/ Et surtout: la boule est séparée de l'encaissant par un sillon profond et régulier qui évoque une découpe artificielle. 3/ On distingue sous la boule des débris de roche qui semblent provenir du gros bloc. 4/ On distingue deux ou trois traits parallèles légèrement incisés dans la roche, juste sous la boule. Cela n'exclut pas que la boule soit naturelle. Mais il est possible que quelqu'un ait cherché à l'extraire en creusant tout autour; et que ce faisant, ou bien pour faciliter l'extraction, il ait fait ébouler le petit volume qu'on voit en creux au-dessus de la boule. Ou alors il a existé autour de cette boule une "coque" plus altérable ou soluble, qui a disparu au moins en partie, de façon naturelle. Est-ce que les autres inclusions étaient également entourées d'un sillon aussi net et aussi profond?
  6. Oui. Cela pourrait être un mélange de Turquoise-Chalcosidérite-Variscite ("callaïs"), originaire d'Espagne, matériau très tendance à l'époque et largement répandu dans toute l'Europe. La couleur varie du vert-bleuâtre au caca d'oie vaguement moucheté de vert. L'avantage de ces phosphates sur d'autres matériaux tout aussi décoratifs (comme les variolites de Durance) est leur dureté relativement faible, qui les rend faciles à travailler avec des outils de silex. Idem pour la Serpentine.
  7. BUT

    Curiosité géologique

    Bonjour Etrange en effet. Le grès tendre ressemble à de la molasse miocène d'avant-pays alpin : Savoies, Isère, Drôme, Vaucluse? Ou bien en second choix avant-pays pyrénéen? Naturel ou artificiel? Mes enfants et moi avons sculpté des dizaines de cupules et autres glyphes dans des schistes et grès plus ou moins tendres, en faisant tourner des outils de Quartz. Et la molasse se prête très bien à ce genre d'activités. Mais il est vrai qu'en creux, c'est plus facile qu'en ronde-bosse.
  8. Attention: la formule approchée que j'ai proposée pour estimer le volume de façon approchée (mais très rapide) n'est valable que pour des cailloux arrondis de forme à peu près régulière (galets), comme votre premier spécimen. En revanche elle ne convient pas pour le deuxième caillou, dont la forme est très irrégulière et anguleuse. Après, vous pouvez mesurer la densité des deux pierres, de façon plus précise, en utilisant le tutoriel rappelé par Fred39. Pour la pierre gris-blanchâtre, il est fort probable que la densité soit proche de 2,6 ... En tout cas, couleur vraiment magnifique pour la première pierre: cela rappelle les Almandins de l'Idaho (recherchez: "Images Almandine Bechtel peak Idaho"). Personnellement je ne casserais pas cette pierre; en tout cas pas tout de suite. PS: je vais demander à le sablais si c'est possible de changer de pseudo pour devenir "grand prof"; je trouve que cela m'irait comme un gant (même si je n'ai jamais été prof de ma vie).
  9. Bonjour Mon expérience est limitée, mais les pierres dures que je trouve en France à 3100m d'altitude sont moins arrondies et moins polies que votre spécimen, parce qu'elles n'ont pas beaucoup cheminé. D'où la question: est-ce que cela vient de France? Sinon, en mettant de côté l'hypothèse d'un morceau de verre, la couleur se rapproche de celle de certains grenats de la série Almandin-Pyrope. Il faudrait avoir une idée plus précise de sa dureté: est-ce que cette pierre raye le verre? Est-ce qu'elle raye le Quartz, ou au contraire est-elle rayée par le Quartz? Si vous n'avez pas de Quartz, suivez le conseil de PK67bis. Par ailleurs si vous mesurez les dimensions de la pierre selon ses trois axes principaux, D1, D2, D3, il sera possible d'évaluer grossièrement sa densité en assimilant son volume V à celui d'un ellipsoïde régulier: V # (D1xD2xD3)/2 Par exemple, si la pierre mesure 4cm par 4cm par 2cm d'épaisseur maximale, son volume serait de l'ordre de 16cm3, et sa densité 70/16 = 4,38; les deux décimales n'étant évidemment pas significatives. Mais si vous nous donnez les mesures au millimètre près, on aura au moins un ordre de grandeur de la densité.
  10. Dans un contexte de calcaire métamorphisé, j'aurais plutôt cherché une Amphibole calcique: Actinolite, ou Ferropargasite par exemple. Mais il est vrai que ce raisonnement est simpliste. D'autant que les Amphibolites calciques sont monocliniques, avec un angle sensiblement différent de l'angle droit (#105°).
  11. A force de fouiller dans les cartons, je pense avoir trouvé quelque chose qui ressemble à ce que @parfaitelumiere évoquait il y a de ça bien longtemps, dans l'intervention que je rappelle ci-dessus. C'est encore un spécimen de Capelinha. Le cristal est allongé parallèlement à l'axe Oy. La terminaison est globalement parallèle à (010), mais avec une ornementation de surface extraordinairement complexe dans le détail: micro-faces dans tous les sens, micro-redans, micro-décrochements, trous superficiels. Ce qui suggère une architecture polysynthétique. Les photographies ci-dessous représentent la partie la plus lisible de cette terminaison: à savoir le triangle à droite sur la première photo. On y distingue une succession d'étroites tranches parallèles, séparées par des plans verticaux. Ce sont des plans (100) = yOz, dont on voit les traces non seulement sur la face terminale (010), mais également sur la face verticale à l'avant, où ils rythment des cannelures d'allure crénelée (deuxième photo). Entre ces plans, la face (010) est ornée de glyphes en forme de chevrons alternés, qui dessinent comme un motif de parquet assemblé à bâton rompu. Ceci ressemble fort à une macle en miroir multiple, impliquant 7 ou 8 individus. A noter qu'il n'est pas possible de capter la totalité du motif sur une seule photographie. En faisant pivoter légèrement le cristal devant une source de lumière, on arrive à faire miroiter successivement tous les motifs en chevrons, et le cerveau fait l'assemblage. Mais pour le rendre en photographie il faudrait faire du "stacking". De fait, @parfaitelumiere avait déjà fourni les données essentielles sur ce type de macle, de façon admirablement concise (un croquis et quelques lignes...); et il avait en outre proposé une pénétrante analogie avec les macles répétitives des feldspaths.
  12. Oui, c'est bien une macle sur le spécimen de Bellecombe.
  13. Bonjour Hugo Pour bien s'approprier ces notions, le mieux est encore de manipuler, par exemple de gros rhombododécaèdres pluricentimétriques d'Almandin de Madagascar; dans les années 1980, il y avait dans l'entrée du Palais de la Découverte une échoppe où l'on pouvait s'en procurer pour quelques francs (voir photo ci-dessous). A défaut de vrais cristaux, il existe des modèles en bois ou en carton: on trouve des patrons sur internet pour fabriquer soi-même en carton les principales formes cristallines. On peut même tailler un cube dans une grosse pomme de terre, et voir comment on obtient un rhombododécaèdre en tronquant ses arêtes. Mais si vous n'avez pas trop de temps, le mieux est encore d'aller sur smorf.nl. Sur la page d'entrée, il y a un encadré avec des noms d'espèces minérales, classées par ordre alphabétique. Vous descendez jusqu'à "Garnet" et vous cliquez sur le premier de la liste: c'est un rhombododécaèdre et vous pouvez le faire tourner dans tous les sens avec la souris, ce qui permet de le regarder sous différents points de vue, et donc selon les axes de symétrie quaternaire et ternaire. Ensuite vous cliquez sur le deuxième de la liste ("Garnet, Siberia, Russia): c'est un rhombododécaèdre avec de petites troncatures du trapézoèdre. En le faisant tourner, vous réalisez facilement pourquoi les troncatures ont des angles plus grands du côté où elles sont seulement trois à converger vers un sommet, et plus petits du côté où elles sont quatre à converger vers un sommet: en fait elles se partagent la place disponible. Ensuite vous cliquez sur le cinquième de la liste ("Garnet, Finland"). C'est un trapézoèdre: les troncatures du cas précédent ont été étendues au maximum, c'est-à-dire jusqu'à se rencontrer aux centres des faces du rhombododécaèdre initial (lesquelles sont donc réduites à un point, qui est un sommet du trapézoèdre). En le faisant tourner vous pouvez voir à quoi ressemble le trapézoèdre vu selon un axe de symétrie quaternaire, selon un axe ternaire ou selon un des axes reliant deux à deux les sommets qui étaient initialement les centres des losanges du dodécaèdre initial. , ou des modèles de cristaux, en bois ou en carton (il y a des patrons sur internet pour fabriquer soi-même les formes cristallines les plus courantes)mieux
  14. En effet. Il semble que cette macle soit beaucoup plus répandue en Amérique qu'en Europe. D'après les éléments dont je dispose (macles vues dans les banques de données photographiques + celles vues sur les sites marchands et leurs archives photos + mes spécimens + ceux que j'ai "décortiqués" pour des collègues fâchés avec la cristallographie), il existe en Amérique au moins douze localités où cette macle est présente, et parfois très fréquente: - huit localités ou secteurs en Amérique du Nord (Baja California incluse, pour faire simple), dont six localités majeures pour l'Epidote-Clinozoïsite et deux plus obscures; une seule localité à l'Est, toutes les autres à l'Ouest; - quatre en Amérique du Sud: trois au Pérou (donc côté ouest), plus Capelinha (côté Est). Pour l'Europe, les seules localités que je connaisse pour avoir fourni ce type de macles sont dans les rödingites (Val di Viu, Val di Susa, plus le site suisse évoqué par Orlean). En Afrique, Asie et Océanie, des millions de kilomètres carrés ne sont pas couverts par les banques de données, alors que l'Epidote est une espèce ubiquiste; de sorte qu'il est impossible d'avoir une idée fiable au sujet de la fréquence de cette macle. En Afrique, elle est présente au Zimbabwe et à Madagascar. En Asie, j'ai eu vent de deux sites en Chine: Koktokay / Altay /Xinjiang et Handan / Hebei. Au Pakistan une occurrence dans le secteur de Bajaur, dans les "Kamaly mountains" (introuvable sur les atlas). Plus une localité au Badakhshan qui est en train de sortir.
  15. Bonjour Pour bien visualiser les explications qui suivent, je vous conseille d'aller sur le site smorf.nl. Là vous allez dans la section "Crystal shapes" (cherchez dans le bandeau rouge en haut), puis dans la rubrique "Isometric", et là allez sur la planche Garnet 1B. Si par la pensée vous faites - sur chaque arête d'un rhombododécaèdre - une troncature "équilibrée" (j'entends par là une troncature perpendiculaire au plan bissecteur du dièdre formé par les deux faces partageant cette arête), et qu'ensuite vous étendez ces troncatures jusqu'à faire disparaître complètement les faces losanges du dodécaèdre initial, vous obtenez un solide à 24 faces identiques, qui ne sont pas des losanges mais des "cerfs-volants". C'est le solide qu'en Cristallographie on note (112) dans le système cubique. L'illustration ci-dessous est tirée d'Alain Abréal ("Tout sur les grenats") qui j'espère ne m'en tiendra pas rigueur, et que je remercie pour ses documents en libre accès. En ce qui concerne le nom de ce solide, c'est la foire: - En Cristallographie c'est le premier membre de la famille des tétragono-trioctaèdres, notés (hhl) avec h<l et h non nul. - En Géométrie, on l'appelle icositétraèdre trapézoïdal (bien que les faces ne soient pas des trapèzes), ou tétragonal, ou deltoïdal. - Enfin les minéralogistes l'appellent trapézoèdre, bien qu'il n'ait rien à voir avec la famille des trapézoèdres au sens des Géomètres. Mais cette appellation a le mérite d'être simple. Pour en revenir à votre propos initial, il est impossible d'obtenir un solide fermé régulier en construisant des faces losanges sur chaque arête d'un rhombododécaèdre, parce que si vous le regardez attentivement, vous verrez vite que ses 14 sommets n'ont pas tous le même statut: - 6 sommets se trouvent à la convergence de quatre faces et de quatre arêtes: opposés deux à deux, ils matérialisent les trois axes de symétrie quaternaire du système cubique; - 8 sommets se trouvent à la convergence de trois faces et de trois arêtes: opposés deux à deux, ils matérialisent les quatre axes de symétrie ternaire du système cubique. Pour cette raison, un dodécaèdre rhomboïdal change complètement d'aspect selon le point de vue sous lequel on le regarde: - vu selon un axe A4, il apparaît comme une fenêtre carrée à quatre carreaux; - vu selon un axe A3, il apparaît comme un hexagone régulier divisé en trois losanges. Donc, si vous cherchez à construire une troncature sur chaque arête du rhombododécaèdre, puis à étendre ces troncatures jusqu'à disparition des losanges initiaux, vous terminez avec des faces qui ont un angle plus grand aux endroits où seulement trois troncatures convergent vers un sommet "hérité" du dodécaèdre initial, un angle plus petit aux endroits où quatre troncatures convergent vers un sommet "hérité" du dodécaèdre initial, et un angle intermédiaire aux endroits où quatre troncatures convergent vers un sommet qui est le centre d'une face losange du dodécaèdre initial. C'est pourquoi vous vous retrouvez finalement avec des cerfs-volants et non des losanges.
  16. Oui, beau cristal et belle photo. Par la même occasion, merci phoscorite, me262 et NiCoCaYoU pour le festival Scapolite.
  17. Idem en ce qui me concerne, pour ce que j'ai pu voir dans les Alpes françaises (Queyras, Haute Ubaye, Belledonne et un peu Oisans). Mais il se trouve que dans ces secteurs l'Epidote se présente souvent en groupes serrés de fines baguettes, soit en remplissage complet de filonnets (i.e. sans extrémités libres), soit en faisceaux partiellement libres, plus ou moins divergents, au sein desquels il n'est pas aisé de repérer une éventuelle macle, du fait de la promiscuité des baguettes et des très faibles dimensions de leur section transversale. Il est donc tout à fait possible que certaines macles passent inaperçues. Pour illustrer cette idée, je prends l'exemple d'un spécimen provenant de Capelinha au Brésil (même localité que le spécimen présenté en page 5 de ce sujet par @parfaitelumiere). Photo n°1: Vue d'ensemble du spécimen C'est un assemblage de quelques faisceaux de baguettes, légèrement divergents et relativement peu fournis (peu de baguettes). Ces faisceaux sont pour la plupart terminés des deux côtés, essentiellement par des faces (010). Photo n°2: Vue de la "base" d'un des faisceaux, là où il est le plus étroit. C'est celui qui se trouve le plus à droite sur la photo ci-dessus. On distingue un "pavage en oeil de mouche" de faces (010) presque coplanaires, à quelques décrochements près: ce sont les faces des baguettes élémentaires constituant le faisceau. La section est vigoureusement cannelée, à cause de l'agrégation des baguettes. Mais on distingue nettement la trace d'un plan de macle, matérialisée par un petit décrochement qui fait bissectrice de l'angle à 103° (valeur caractéristique du dièdre des faces (101) dans une macle en miroir). Noter la petite encoche juste au sommet de cet angle, comme sur le dessin de @parfaitelumiere. Noter également l'absence de stries sur les faces (010), ce qui n'aide pas. Photo n°3: Vue de la "terminaison" du même faisceau, là où il est le plus large. On peut constater que le faisceau s'est étoffé avec le développement de baguettes supplémentaires, et de façon asymétrique. Par ailleurs certaines baguettes - présentes au niveau du pied - n'ont pas poursuivi leur croissance jusqu'à la terminaison. Bref la section est complètement différente et la présence d'une macle n'est plus du tout évidente, même pour un oeil averti. En d'autres termes le message "MACLE", très clair à l'origine du faisceau, arrive complètement brouillé au niveau de la terminaison. Et ce serait bien pire si l'on avait affaire à un gros faisceau très fourni, de section plus ou moins arrondie, dont on ne verrait pas le "pied" (parce que cassé ou pris dans la matrice). Photo n°4: Vue du "pied" d'un autre faisceau. Il y a également une macle à l'origine de ce faisceau. En fait, un examen attentif montre que tous les faisceaux constituant le spécimen comportent une macle.
  18. La première et la troisième sont très belles et très lisibles: on repère sans difficulté l'axe Oy et le plan de macle (et en plus il y a une gouttière). Pour la seconde, l'angle de prise de vue n'est pas favorable. Les stries (verticales sur la photo) donnent l'axe Oy. Et le miroir de macle - qui contient Oy - passerait selon moi par les arêtes verticales avant et arrière (sur la photo). Si l'on fait abstraction des petites troncatures, la section perpendiculaire à Oy devrait ressembler grosso modo à celle du cristal que j'ai posté juste avant: un quadrilatère avec un angle assez ouvert d'un côté (# 129°) et un angle plus fermé à l'opposé (# 103°). Ci-dessous une macle provenant de la Isla Guadalupe (Baja California / Mexique): noirâtre et opaque, mais très stimulante à "décortiquer". Et à la suite deux vues de mon unique macle d'Epidote alpine (Lago Falin, Usseglio, Val di Viu). Très petite, avec des arêtes brouillonnes (en légère surcroissance par rapport aux faces), associée à Calcite et Diopside. Pour les curieux qui voudraient voir de sublimes spécimens d'Epidote maclée du Val di Viu, allez sur Mindat sur la galerie de photos de l'Epidote, et filtrez avec "Falin Lake" pour la localité, et avec "twin" pour le mot-clé. Il ne restera alors que deux spécimens mais quels spécimens! Ames sensibles s'abstenir: gare au syndrome de Stendhal...
  19. Variation sur le même thème: une macle en miroir sur un cristal de Clinozoïsite provenant du Cerro San Cristobal, San Vicente de Canete (Pérou). Habitus très fréquent sur cette localité. Sur le croquis interprétatif, je n'ai dessiné que le contour de la section dans le plan perpendiculaire à Oy, car les deux terminaisons sont multiples et très compliquées. La principale différence avec le cristal de l'Alaska dessiné plus haut, c'est que les faces latérales (100) sont ici réduites à presque rien.
  20. En dehors de sa terminaison psychédélique, le cristal est d'allure austère, pour ne pas dire tristounet: "pièce technique" comme on dit... Cela tire peut-être plus sur la Clinozoïsite, ou sur l'Allanite, vue la couleur plutôt dans les brun-jaune à brun-orangé en transillumination (voire brun-rouge selon le type d'éclairage). Mais il est également possible que la macle altère la perception du dichroïsme; en effet les nuances vertes, plus typiques de l'Epidote, apparaissent seulement dans une partie de la base, dont la faible épaisseur permet à la lumière de ne traverser qu'un seul individu (première photo ci-dessous côté gauche). Et pour terminer un autre cristal maclé de la même localité, tout petit mais plus esthétique.
  21. Pour tenter de relancer ce sujet, je profite d'une récente acquisition pour évoquer une macle de l'Epidote-Clinozoïsite qui est assez peu documentée dans la littérature, y compris dans le présent sujet (hormis une intervention de @parfaitelumière en page 5). Il s'agit de la macle en miroir par rapport au plan (100), lequel coïncide avec le plan yOz dans le repère usuellement considéré pour décrire la maille élémentaire de l'Epidote (i.e. avec l'axe binaire coïncidant avec l'axe Oy). Cette macle est fréquente sur la localité de Green Monster Mine en Alaska, au point que certains l'appellent "macle de l'Alaska". Elle n'est pas rare non plus sur diverses autres localités des deux Amériques. Curieusement, elle semble être plus rare en Europe, où je ne la connais que dans certaines localités des rödingites italiennes. Le spécimen présenté ci-dessous provient du Badakhshan (Afghanistan). Il se présente comme un cristal classiquement allongé selon l'axe Oy et quelque peu aplati sur (100). Les faces latérales sont striées, voire discrètement cannelées parallèlement à Oy, et la terminaison est dominée par la face "plate" (010), modifiée par diverses troncatures sur son pourtour. La base est irrégulière mais entièrement cristallisée, avec un aspect guilloché. Le cristal présente la macle en miroir par rapport à (100), avec cette particularité que la macle est redoublée et implique trois individus. La macle est facilement lisible sur la terminaison, grâce aux traits suivants: - la face (010) est ornée de stries en chevrons qui matérialisent clairement la démarcation entre les différents individus; - la terminaison présente deux gouttières concaves en "V", constituées par les faces (111). Pour illustrer ce qui précède: 1/ Une photographie de la terminaison, vue quasi-parallèlement à l'axe Oy 2/ Un croquis interprétatif de la photographie 3/ A titre de comparaison, le croquis - toujours en vue selon Oy - d'une macle en miroir simple, n'impliquant que deux cristaux, dessinée d'après un cristal provenant de l'Alaska. 1/ 2/ Croquis interprétatif de la photo ci-dessus Noter la pseudosymétrie vaguement orthorhombique du cristal pris dans son ensemble. NB: à la précision de mes mesures, l'identification des deux faces latérales notées (502) reste incertaine: il pourrait s'agir d'une face intermédiaire entre (502) et (301), par exemple (803). En fait, la photo montre que ces faces sont quelque peu irrégulières, du fait de la présence de cannelures: leur orientation globale est la résultante macro d'une alternance de petites faces (301) dominantes et de microdécrochements "parasites". Je considère aujourd'hui qu'il s'agit de faces (301) gauchies par des cannelures. 3/ Exemple de macle simple, d'après un cristal de l'Alaska Noter que l'axe Oy, qui est l'axe de symétrie binaire d'un cristal d'Epidote simple, cesse de l'être pour la macle en miroir.
  22. Attention: à Twin Preaks, le mot-clé "twin" est dans le nom de la localité, et c'est pourquoi tous les spécimens d'Hématite de cette localité ont passé avec succès le filtrage. Mais ce ne sont pas des macles: ce sont des pseudomorphoses d'Hématite après Magnétite, soit des groupes d'octaèdres. Pour mémoire: dans un octaèdre régulier, les faces sont des triangles équilatéraux, dont les angles valent tous 60°. Par ailleurs l'angle entre deux faces ayant en commun une arête mesure 109,5°; l'angle entre deux faces n'ayant qu'un sommet en commun mesure 70,5°; et deux faces n'ayant aucun élément commun sont parallèles. Facile à vérifier donc, par exemple à l'aide d'un gabarit en carton fin, où l'on découpe un angle de 109,5°. Il n'y a plus qu'à l'appliquer sur le dièdre entre deux faces contigües, bien perpendiculairement à l'arête.
  23. Bonjour La gouttière bien visible sur la deuxième photographie, et celle qu'on devine (à peine esquissée) sur la première photo (en bas à droite) pourraient en effet trahir une macle. Pour comparer votre spécimen à des macles d'Hématite, allez sur Mindat.org, à la page Hématite, puis sur la galerie des photos d'Hématite, puis filtrez avec le mot-clé: "twin". Attention cependant: certains spécimens montrés ne sont pas des macles, mais juste des groupes de cristaux accolés (difficile d'être lucide au sujet de ses enfants...). Voir en particulier les localités: - Dognecea (Roumanie) - Wessels mine et N'chwaning mine (Afrique du Sud)
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