Pour l'Auversien, il manque probablement certains genres ou espèces, mais force est de constater qu'il y a bien une raréfaction de certains groupes, mais en parallèle, on en trouve d'autres qui sont absents ou très rare dans les autres étages. Il y a probablement un ou des facteurs écologiques ou une paléogéographiques qui pourrait expliquer cela.
Dans le même ordre de curiosité, le Lutétien moyen, d'après tes graphes la faune y semble très réduite (comparable à celle du Sparnacien) alors que la richesse paléontologique chez les autres groupes de cette période est à son optimale.
Nos prospections, comme celles des anciens chercheurs dans le bassin de Paris sont fortement orientées sur les sites à fort potentiel en mollusques, où d'autres groupes comme les foraminifères abondent (Bartonien à Yprésien) ce qui peut avoir des conséquences pour la découverte de certaines petites formes qui se retrouvent "noyées" dans un ensemble parfois ingrat à trier, mais qui reflètent aussi des milieux peu favorables à la concentration des vertébrés. En contre exemple, la carrière Ampe à Egem en Belgique, à mon sens un des plus beaux sites de l'Yprésien pour les élasmobranches du bassin de la Mer du Nord (s.l.) où l'on atteint probablement 80 espèces, mais où les mollusques et les foraminifères n'ont pas été invités à la fête (bathymétrie du milieu différente, chenaux d'accumulation).
Il ne faut donc pas hésiter à chercher là ou l'on ne voit rien, comme c'était le cas dans les sables glauconieux du Thanétien de Le Quesnoy, où les vertébrés sont présents mais dilués dans la masse, les mollusques généralement absents ou juste transformés en pyrite, bref peu ou pas de trace à l'affleurement.