Tout ça n’empêchera personne d’aller prendre un charter ce week-end… ou de prendre un avion nolisé à l’occasion de la vacation de cette fin de semaine (rush sur le dico : c’est quoi nolisé ?).
Quoi de plus légitime, dans une thèse, donc d’un document qui n’est pas destiné à être vendu dans les kiosques, que de faire des références implicites à des classifications et travaux fondateurs. Ces classifications et travaux ont été réalisés par des anglosaxons ? Ben, tant pis pour nous.
La classification de Dunham pour les roches carbonatées est depuis longtemps la référence et elle n’a pas été transposée en langue française (pour définir packstone, il faut une vingtaine de mots français).
Les équivalences aux MFS, TST, … de Brown et Fischer n’ont pas été définies en langue française...
Des habitudes (qui sont certes discutables) ont été prises. Parlons aleurite. Et là, vous allez consulter le dictionnaire de géol pour ensuite dire : ah oui, les silts! Gag !
Le principal est d’arriver à se comprendre au-delà des frontières et si le jargon professionnel aide à cela, pourquoi pas. Allez donc voir du côté médical où la communication internationale est (c’est le cas de le dire) vitale. Chaque secteur professionnel a son propre jargon. Ca ne participe pas pour autant à l’appauvrissement d’une langue ou d’une culture ni à la subordination de celle-ci à une autre.
Estimez vous heureux que la langue privilégiée par les mondes des affaires et des sciences soit l’anglais qui n’est jamais que la fusion d’une langue germanique et du français. Merci à Guillaume le Conquérant pour ce coup de main.
Imaginez l’affaire si les russes et l’alphabet cyrillique avaient décroché la timbale…