EricT

Bonsoir, Mon avis, qui n'est que ce qu'il vaut - mais qui est assez tranché pour le coup - est qu'il pourrait plutôt s'agir d'une roche sédimentaire plissée avec un style de plis que l'on dit ptygmatitique (en gros, qui ressemble au hasard, au chewing-gum etc...tous les types de roches sont concernées). Ce type de sédiments et de déformation souple caractérisent les niveaux à barégiennes du Carbonifère, ainsi que certains niveaux lités du Dévonien supérieur qui encaissent le dôme du Chiroulet...à vérifier... Eric Ci-jointe, photo de sédiments (plaque sciée) du d3-5 prélevés aux alentours de l'Ouest d'Oncet ... Autre considération: où as-tu glané l'échantillon exactement ? Sachant qu'un caillou remonte assez mal les pentes tout seul, il faut pour que "migmatite rubannée" reste possible, que ton lieu de prélèvement se situe coté nord ou nord-ouest du Pic du Midi de Bigorre et à des altitudes grosso-modo inférieures à 2300m...

Bonjour, Elle est intégralemet levée et dessinée. La notice est également achevée. Elle n'existe pour l'heure que sous forme maquette mais son édition ne devrait pas tarder maintenant... Eric

Bonsoir, Oula la !! Pas grave du tout !! C'est juste l'expérience que j'ai de ce contexte "basque" que je pratique depuis quelques années; expérience d'ailleurs qui ne demande qu'à s'enrichir de vos observations...Je crois que je "sais" bien peu de choses en fait ! Pour les cartes géol, puisque Laurent est par là et que la partie "pyrénéenne" du forum est suivie par beaucoup de bretons : je signale la sortie de Lamballe au 1/50.000 (carte et notice en entier par votre serviteur) et la sortie de Dinan au 1/50.000 (notice par Bibi mais pas en entier)...Ce sont de belles cartes (allez, un peu d'auto-"fleurs" ne fait pas de mal) et il y a quelques lignes qui peuvent aiguiller sur la prospection des béryls et schörls dans le secteur de l'anse d'Arguenon... Eric

Bonsoir "c'est un chemin à tracteur ,creusé perpendiculairement au flanc d'une colline. Donc sur tout le chemin la roche est à nu(plus ou moins) Difficile d'imaginer un transport quelconque,les minéraux n'intéressent pas le proprio et le quartz était quand même bien enterré." Aîe ! Le cas "chiant" ! Les quartz sont-ils en place ou presqu'en place (la fente est sous le chemin, quasi-subaffleurante) ou alors poussés et tassés là (fente détruite et contenu étalé) lors du creusement de la piste agricole ou alors encore provenant de plus haut et remaniés lors du terrassement ? Pas simple, il faut "regarder partout" mais je pense que les indices et les échantillons méritent de prendre du temps de prospection... Eric

Ce type de quartz se forme dans des fentes ouvertes dans les niveaux compétents du flysch, essentiellement donc dans les niveaux conglomératiques de la base de l'Albo-cénomanien et les niveaux calcareo-silicifiés (plus ou moins) du Turonien. Les quartz que l'on trouve dans la terre ou emballés dans des argiles sont issus de formations de colluvionnement : par érosion, une fente est mise à jour, puis alternent gel et dégel, pluie et soleil et les quartz se trouvent désolidarisés de leurs épontes. ils sont alors emballés et transportés avec les produits de démantellement (sables, argiles), le sol (matières organiques etc)...Tout cela s'accumule en pied de pente ou sur des replats de topo...Donc si tu trouves un agglomérat de ces quartz (c'est à dire plusieurs ensemble, non amochés, non éclatés), tu peux légitimement penser que leur source, c'est à dire la fente matricielle, n'est pas très loin au-dessus/en dessous/dans le coin...Reste à la trouver et ça c'est plus difficile je pense. Dans le cas que tu présentes, pourrait-il y avoir eu transport "humain", puisque sur/dans chemin ? La fente se situe-elle justement en subaffleurement du chemin? D'ac avec Souba_Seb : un ou deux bons coups de pelle (perso, il y a longtemps que je les aurais donnés !)

Bonjour, tu dis : "Il s'agit bien de remontées de poches qui doivent être très profond" Non, bien au contraire dans le cas des découvertes de ce type. La gîtologie de ces quartz basques, leur mode d'occurence, la géologie du secteur et l'expérience des découvertes passées montrent que l'origine d'une accumulation localisée est à rechercher dans l'entourage immédiat (plus haut dans la pente si on soupçonne juste un transport par gravité) et généralement très superficiellement : ces quartz fenestrés en pays basque, c'est un peu comme les cailloux blanc du petit poucet : il faut (essayer de) les suivre et aller d'un indice à l'autre selon les lignes de pente pour espérer trouver la source. Les fentes plus profondes dans le flysch (et bien sûr il doit bien y en avoir dans les niveaux compétents non affleurants !) ne libèrent pas "encore" leur contenu... Eric

Bonsoir, Puisque tu en parles, Géoportail utilise actuellement le référentiel Lambert93 avec le datum (système géodésique) RGF93. En Lambert93, la France est normallement divisée en 9 zones dites CC (coniques conformes) mais je ne crois pas que l'IGN utilise ce découpage pour l'API. Donc le sytème Géoportail est a priori L93 RGF93 en coordonnées projetées. Et oui, comme le dit 1GM, tu dois au préalable savoir dans quel ancien système (Lambert I à IV, étendu ou pas, Lambert65, Lambert72...) sont définies tes coordonnées et c'est souvent ça qui est délicat... Eric

Et un de plus : ouf !

Tu n'as pas à être désolé : ça a permis de vérifier et c'est bien ... C'est le faciès un peu trappu des quartz et leur couleur qui sont assez caractéristiques des gîtes du flanc ouest du Caoubère et surtout de la Piquette qui fait un peu tiquer sur l'étiquette. Ceci-dit, j'ai trouvé l'an passé, juste sous Espade, dans l'éboulis qui remanie l'ancienne moraine et qui file vers le Bats d'Ourdis et le bas de Campana, un bloc (pas trouvé l'origine, Espade est trop casse-gueule par ce coté et en plus le bloc a certainement voyagé un peu) avec des quartz à fibres également très trappus, un peu plus limpides néanmoins que ceux montrés par Xav, et accompagnés d'épidote, d'axinite. Effectivement, il y avait aussi de gros cristaux blanchâtres d'albite bien automorphes mais cette association a également été rencontrée fréquemment à la Piquette...un peu plus rarement coté Mongie, mais elle existe également... Donc une provenance "Espade" pour l'échantillon de Xav ne semble pas forcément farfelue dans la théorie mais reste improbable dans les faits (échantillons connus, rapprochements, comparaisons...). Eric

C'est juste la localisation qui pourrait (conditionnel) être un peu imprécise (il y a 4.5 km à vol de vautour entre le top d'Espade et le top de la Piquette). Mais peut-être a-t-il été trouvé des choses de cet ordre à Espade dans le temps, ce ne serait absolument pas incongru ...

Du grand classique pour le secteur ... Malgré l'étiquette, j'ai un doute pour Espade sensu stricto, j'aurais mis ça un cran ou deux vers l'Ouest (Piquette Deras Lits)...

Bonsoir, Photos très sympas, très parlantes et bonne étude ! Je me range à ce qu'à écrit John : érosion différentielle mais pas taffoni dans le sens "corse" du terme...

Salut Next, Non, pas de brêche à cet endroit ... et pas vraiment de stries non plus (c'est pour ça que j'avais écrit fracture et pas faille dans le sens où je n'avais pas perçu de mouvement notable...ou pas assez bien observé !). C'était plutôt un couloir d'environ 50cm de large, parallèle aux filons quartzeux à cassitérite de la carrière (hachurage N°150-160 bien connu en Armorique), et souligné par une altération nettement plus marquée (mais pas jusqu'à l'arénisation)...et qui doit être en grande partie sous l'eau maintenant...Les sulfures étaient dans "la masse" au coeur du couloir altéré sans orientation ni agencement...

Salut Laurent, Pour abonder dans le sens de Yannick, j'ai trouvé exactement ces mêmes faciès (même taille également) dans le fin-fond de la carrière, il y a quelques bonnes années maintenant, dans une partie où le granite était relativement altéré (passage d'une large fracture N°160, sans filon quartzeux associé)...Pas d'ambiguité : pyrite à croissance contrainte ... Eric

Y'a un peu de neige au col cette année ... Photo prise le ... 06 JUIN 2013

J'ai trouvé cette année (avril) des amas de quartz "fenêtre" groupés dans le fond d'une fente très argileuse. Pas de gros spécimens, le plus gros fait 6cm, tous les autres tournent autour de 1-3cm et présentent pas mal d'éclatements dûs au gel-dégel. Egalement des fentes à quartz-calcite (les deux cristallisés mais taille modeste) vers le tombant Est du Col d'Osquich. Egalement des quartz sur la piste de Napale. Donc il y a des choses et je suis bien certain qu'il y a à faire entre Larcevaux, Gamarthe, Osquich jusqu'à Mauléon mais comme dit Eric ci-dessus, la prospection dans le secteur est assez ingrate et semble aléatoire...Je crois que quelqu'un qui aurait vraiment le temps de se faire un programme réfléchi (géol + géographie = quadrillage intelligent) de prospection et de l'effectuer (bref, faut habiter quasiment le coin quoi !) aurait de grande chance de trouver de vraiment bons trucs. Et puis bien sûr, comme le rapelle Eric, suivre les travaux (pas fréquents), les labours, les écobuages Pour Jurvielle, il s'est trouvé autrefois de "potables" échantillons de quartz à belles aiguilles de stibine dans la deuxième des 4 ou 5 galeries qui flanquent le flanc ouest du ruisseau qui remonte (vers les cabanes de Conques au-dessus) - Donc dans la partie basse des recherches. Egalement des échantillons (pas de critère qualificatif) dans les "haldes" des fouilles quasiment dans le ruisseau lui-même (juste sous les galeries). Mais je crois que le coin a beaucoup changé depuis les quelques rares découvertes qui datent quand même de plusieurs décénies...A reprospecter certainement...Voir peut-être aussi les indices à Mn (cf Infoterre) pas très loin ?

"Alors la répartition des murs en galets devrait coïncider avec les alluvions fluviatiles quaternaires, mais seulement là où il y a eu un courant, donc une pente, suffisants pour entraîner les galets de grande dimension? Et là où il n'y a pas eu à proximité d'autre matériaux plus commodes à utiliser." Oui, je pense que c'est exactement ça : surtout là où le matériau était en quantité quasi inépuisable : c'est à dire globalement sur tous les énormes cônes d'épandage péri-massifs (Pyrénées, Alpes, Central etc) et où l'accès à d'autres matériaux (grès, calcaires, granite) était soit trop distant, soit trop onéreux (en coût de matériau, en coût de main d'œuvre, en transport)...

...nom de Dieu, avec un D majuscule espèce de païen mécréant !

Du grand art d'argumentation, de développement, de connaissances et de synthèse Frédo ! Je te tire mon chapeau, c'est bien mené et c'est pertinent ! D'accord également avec les remarques de Jean-Eric qui suivent car je ne suis pas sûr pour autant qu'un parallèle puisse être entrepris entre un art pariétal ancestral et celui plus récent de peuples aborigènes ou autres (=réflexion par actualisme) : je pense que la perception du "monde" est très différente entre les deux... Pour Azurite09 (et uniquement sur la première phrase; pour la seconde, je te laisse la responsabilité de l'assertion mûrement adulte) : oui, c'est évidemment à prendre autrement qu'au premier degré et cela amène naturellement en partie au développement que l'on a ici (c'est un comble) et dont les journalistes auraient normalement pu s'emparer pour élaborer une réflexion peut-être plus profonde que de simples remarques...Le second sujet que pointe néanmoins ce court article est "l'état de pudibonderie" dans lequel notre société actuelle feint de se complaire : mais on entre là dans des considérations qui n'ont sans doute pas de place ici...Fi de réflexions surannées et obsolètes, merci pour le sujet et le lien. Quand même, on ne peut manquer de dire que l'on s'extasie aujourd'hui devant des sculptures de Vénus ou Déesses de fécondité, actes sans doute également isolés de quelques margoulins il y a des milliers d'années et que finalement, le graveur d'Ariège ne fait que perpétuer dans le temps (bon, c'est vrai que c'est la profusion qui rend la démarche critiquable)... Pour Orlean : je crois que depuis toujours les archéologues se sont posés justement la question de l'acte gratuit, de l'œuvre significative ou simplement artistique, de la pure création ou de la représentation symbolique, de l'acte d'individus isolés ou du transfert d'une pensée (au sens large, incluant croyance et "religion") collective. Je pense qu'ils ont un argumentaire très solide (que je ne connais pas dans le détail) pour écarter justement de "simples envies naturelles"... Enfin pour Pirenenc codolòs parce que c'est un peu passé en second plan : très joli groupe de St-Lary; je ne suis jamais allé dans ces coins : ça donne envie même si cela a été très prospecté certainement.

Et que dire alors de ceux qui, ne respectant rien, les bougres, ont osé taguer des trucs il y a maintenant plus de 20 000 ans dans le fin fond des grottes de Niaux ou de celles de Lascaux, Ah! les vandales !! De ceux qui ont gravé des choses encore plus "déplacées" sur les menhirs bretons, il y a 4500 ans, Ah! les malotrus!! Pire, de ceux, il y a 3000 ans qui ont osé figurer des obsénités sur les "rochers des vierges" en pays basque : Ah! les délurés sans pudeur. De ceux qui, il y a plus de 2000 ans, ont saccagé la Vallée des Merveilles dans le Mercantour avec des gravures hétéroclites : Ah! les saloupiaux profanateurs de nature "intacte"!!J'en passe et des meilleurs ... On devrait leur coller à tous un procès rétroactif et, forcément, par contumace, pour "attaque aux bonnes moeurs" et dépradations et embastiller sur le champ paléontogues et autres ethnologues qui vénèrent ces marques ancestrales des millers d'années après...

Bonsoir, Il existe des mur en galets hourdés à la chaux hydrolique dans la région de Puybrun dans le Lot (46) Et évidemment, comme tu l'as dit, usage fréquent à très fréquent en construction (privée et publique) ou mur de bornage dans pas mal de coins du piémont pyrénéen : les matéiaux proviennent des épandage alluvionaires post-pliocènes; les galets des molasses miocènes ou éocènes n'ont quasiment pas été utilisés...Ces galets ont généralement été recouverts d'un enduit quelconque car cela faisait "pauvre" d'avoir un mur en galets (= matériau de base, très abondant, ne coutant rien)...Aujourd'hui, on a tendance a retirer tous ces enduits pour faire réapparaître les galets et leurs modes d'empilement (plusieurs techniques et motifs) et donc par effet inverse, c'est "classe" maintenant d'avoir un mur en galets (on refait même actuellement des murs "neufs" en galets avec les techniques proches de celles employées autrefois...).

Bonjour, Il y a des outils WEB plus puissants que CIRCE IGN (qui est limité dans le nombre de projections et de datums). Voici un lien qui devrait par la suite vous permettre de faire tout ce que vous voulez sans téléchargement de programmes : http://twcc.free.fr/converter-fr.php EricT

Bonjour, J'interpréterais "le schiste cloisonné" de Barèges (si c'est un "Barèges" haut-pyrénéen) comme une cornéenne ou une barégienne (pélites et grès dévono-carbonifère modifiés par thermométamorphisme lié à la mise en place du pluton de Néouvielle) qui aurait subi deux phases de fracturation à remplissage quartzeux (+?) et plus ou moins perpendiculaires l'une à l'autre (mais faire gaffe aux perspectives sur les photos!). Sur ta seconde photo un peu coloriée, la première génération serait celle qui vient vers nous (rouge), la seconde (bleu) la découperait en tronçons "décrochés"...Qu'en penses-tu ? EricT

Salut, Il ne faut surtout pas s'arrêter aux descriptions du brgm ! Certes, la plupart du temps, c'est OK et on a assez peu de chance de tomber sur un minéral qui leur aurait échappé...Mais dans quelques cas (et notamment en Bretagne et notamment pour les inventaires), ils sont passés complètement à coté de minéraux (macros) que les minéralos amateurs ont trouvé en quantité (enfin, pour la bretagne...) par la suite...Et parfois même avant les inventaires !!

Bonjour, Oui, X et Y sont la longitude et la latitude. Le problème est que l'inventaire minier utilise souvent d'anciens systèmes de référencement, pas forcément du Lambert, et pas forcément avec un éllipsoïde facile à définir. Or, si l'on n'a pas le système de départ (Projection + Datum), toute tentative de conversion sera vouée à l'échec...Si tu connais le système de départ, pas de souci pour basculer ça en projections géographiques avec le Datum WGS84. On peut éventuellement utiliser une méthode imparfaite mais qui peut "sauver la vie" au départ : tu fais une espèces de "règle de trois" assez archaïque entre les cooordonnées d'un gisement dont tu connais parfaitement la localisation "actuelle" (RGF93, LII, LII étendu ou autre) et les anciennes coordonnées (si c'est métrique...) : tu vas situer à quelques dizaines (ou centaines !) de mètres près... Il y a un logiciel gratuit (si tu n'as pas un gros bouzin SIG genre Mapinfo ou ArcGis ou même QuantumGis) qui permet une foultitude de conversions entre projections et datum : "Convers" que tu peux trouver là http://vtopo.free.fr/convers.htm EricT