On est donc d'accord que ce ne sont pas des réserves, surtout dans le sens actuel.
Les géologues métallogénistes ne sont pas des géologues de ressources. A Toulouse, j'ai bien connu F.T., le spécialiste de Salsigne, qui a fait de bonnes publications sur la métallogénie du gisement.
A moins que vous ayez les rapports des opérateurs australiens de MOS citant un chiffre de 30 tonnes, les rapports publics de l'époque concernant les 'réserves' sont à prendre avec des pincettes. De nos jours ces estimations sont très détaillées (variogrammes, bloc modèle, courbe tonnage/teneur, etc..) et ne sont d'ailleurs jamais publiées dans des revues scientifiques.
Si je parle de journalistes, c'est que les chiffres ont été cités dans un reportage d'après ce que j'ai compris. Ce n'est pas la premières fois qu'ils reprennent des chiffres sans trop savoir à quoi ils correspondent. Et on a vu les effets désastreux de ce type de communication.
Il y a bien sur un potentiel minier en France, mais annoncer des chiffres mène souvent à la confusion et à des levers de boucliers. Phénomènes qui ont tué dans l'œuf des projets d'exploration confondus par les populations avec une mise en exploitation imminente.
Ces dernières années BRGM s'est contenté de repasser des vieilles données à la moulinette. Ca ne vaut pas grand chose du point de vu des normes actuelles. D'où la nécessité de faire des nombreux travaux et de nouveaux sondages avant de pouvoir annoncer des chiffres de réserves.
Si exploration puis re-exploitation il devait y avoir, le passif environnemental de Salsigne pourrait bien laisser très peu de réserves à extraire avec un bénéfice (même avec les cours actuels de l'or) étant donné qu'une réhabilitation du site sera un préalable à toute nouvelle exploitation.