C'est l'interface entre la nappe d'eau salée et la nappe d'eau douce dans un secteur littoral.
Dans les régions habitées où l'on exploite l'eau douce par forage, les excès d'exploitation peuvent faire remonter le biseau salé.
Comme l'eau salée est plus dense que l'eau douce et que cette dernière s'infiltre du côté continental, il est facile d'imaginer la géométrie de l'ensemble:
http://www.u-picardie.fr/beauchamp/cours.qge/du-7.htm
http://hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0809/bei/beiere/groupe2/node/154
Dans l'hypothèse ci-dessus, le géophysicien auteur de l'article cherche la raison pour laquelle la craie comporte des faciès dolomitiques sous la couverture tertiaire. Cette craie comporte des caractéristiques pétrophysiques particulières, plus dure donc plus "rapide" lors des campagnes de sismique réflexion, ce qui engendré des anomalies sur les profils sismiques.
Elasmo, j'aurais pu précisé dans ton nouveau sujet sur les microkarsts lutétiens
http://www.geoforum.fr/topic/26577-structure-geologique-ou-pseudo-fossiles-du-lutetien/
qu'une dolomie se reconnait aussi au son lorsque tu tapes dessus, un son aigu qui ne fait que traduire ses particularités pétrophysiques !
L'explication du biseau salé éocène est intéressante: la dolomitisation a pu être créée sur cette "surface hydrogéologique" avec une l'épigénisation de la cacite en dolomie, la salinité venant des eaux marines éocènes...
Sauf que à mon avis l'auteur a les bons numeros mais dans le désordre, en oubliant dans son article l'avancée de la mer thanétienne, en oubliant les dissolutions karstiques également thanétiennes et en excluant l'importance des jeux de faille et de la fracturation par lesquels les fluides circulent et accélèrent la dissolution et la dolomitisation.