Effectivement absence de preuves n'est pas preuve d'absence, mais on m'accordera que les licornes n'existent pas d'un autre point de vue, les trous noirs existent alors qu'il est impossible de mesurer directement leur propriétés et donc d'afférer indubitablement leur existence.
Je vais reprendre les choses calmement, je pense que c'est le plus simple, histoire de dénouer ce que je ressens comme une attaque (difficile de juger le ton d'un écrit) et d'autant que je ne voulais froisser, vexer, juger, fâcher personne. Je n'avais pas non plus l'impression de monter sur mes grands chevaux et de prendre les gens de haut, (c'est la critique sous-jacente que je ressens à la lecture du texte.)
L'IMA pour valider une espèce suit un protocole assez strict qui tel que je le comprends est un obstacle à la définition de la sciagite à moins d'un amendement, chose que l'IMA peut faire et a déjà fait par ailleurs. Au niveau de la composition chimique, pour qu'une espèce soit validée, la composition chimique du pôle extrême doit être mise en évidence. Le soucis des grenats c'est qu'ils mélangent tout autant qu'ils le peuvent, difficile à ce moment de tomber sur un échantillon de formule brute Fe3Fe2(SiO4)3 me parait ardu. Après, l'IMA suit une nomenclature propre à chaque groupe de minéraux, peut-être qu'un amendement à cette règle existe pour les grenats, je n'ai pas lu leur nomenclature, je ne sais même pas si je la possède. Maintenant j'ai réagi car j'ai lu quelque chose qui m'a paru "dangereux" au niveau de la démarche. J'ai compris ça :
"Dans cet environnement, il y a plein de fer, mon grenat est une sciagite..." Là je ne suis pas d'accord, déjà l'espèce n'est pas reconnue et de deux il n'y a pas de tests formels, ce n'est pas rigoureux. Par contre si j'avais lu "il y a plein de fer dans mon milieu, si ça se trouve, on doit avoir des sciagites dedans ..." là, la donne est différente, car cette affirmation non péremptoire est une pente naturelle qui mène vers des analyses rigoureuses pour vérifier l'hypothèse formulée. J'ai sans doute mal compris et il m'a semblé opportun de remettre les choses à plat. Après, il ne doit pas y avoir d'obstacle chimique à l'existence de la sciagite, le grenat accepte toutes les coordinence pour le fer (site cubique et octaédrique) alors mettre l'ion le plus basique en site 8 et le plus acide en site 6, rien de choquant, après un milieu qui permettrait de virer tout le calcium (magnésium) et tout l'aluminium pour laisser la place au fer, ça me parait difficile (pas impossible) mais difficile. Et je ne suis pas dogmatique, si la sciagite est reconnue un jour, si même les échantillons montrés en sont, j'en serai heureux ! Lionel R
Enseignant Physique-Chimie (2013 Beauvais) Docteur en Chimie Minérale (2010 - Université Bordeaux 1)
Ingénieur en Chimie des Matériaux Inorganiques (2007 - ENSCBP) Type sympa aussi, c'est de loin mon diplôme le plus utile et le plus intéressant. Bref, voilà mon point de vue, mais je ne suis pas certains que je méritais une réponse comme celle là (et oui je connais ces méthodes et maîtrise la DRX et tout le tralala de base du chimiste du solide).