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phoscorite

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Tout ce qui a été posté par phoscorite

  1. +1 Une des interprétations possibles de cet effet est la difficulté de nucléation de certains minéraux dans de très petits volumes poreux. Les expérimentateurs de la nucléation ont souvent constaté que dans un milieu poreux artificiel, c'est toujours dans les plus grosses cavités que se forment les premiers cristaux. La théorie pédale un peu pour expliquer pourquoi, mais c'est une observation : c'est la ou il y a de la place que ça commence.
  2. Ça ressemble à l'oolithe blanche, une formation du Dogger qui affleure également en Bourgogne, et qui constitue une importante formation perméable dont l'aquifère est exploité en région parisienne pour la géothermie. C'était aussi une cible potentielle pour les projets de stockage souterrain du CO2 en France. Rojas1989_Dogger_BP.pdf
  3. OK merci, nodule standard donc...
  4. De manière générale, passer Al en solution nécessite un milieu aqueux soit très basique, soit très acide, soit un complexant (Fluor en tête)
  5. Rebonjour On peut revoir celle-ci sous un angle un peu différent SVP ? histoire de voir qui est au cœur du nodule ?
  6. Rebonjour Je prolonge un peu ce sujet en vous proposant des photos d'un faciès voisin de l'orthonougatite, dans le même gisement, en périphérie du grand massif de Khibiny. C'est toujours une roche de la famille urtite (néphéline - hastingsite/ægyrine - apatite et compagnie) mais cette fois c'est un faciès bien plus riche en sphène qu'en apatite : l'analyse chimique donne 23% de TiO2 contre 5.5% de P2O5. Je n'ai pas le morceau de caillou, mais voici un scan de la lame mince (2x3cm) Les prismes rosés et parfaitement automorphe sont du sphène, les parties sombres de l’ægyrine et les minéraux blancs de la néphéline (interstitielle, un peu sale) et de l'apatite que l'on ne distingue pas trop bien. C'est plus clair au microscope sur une plage de 5mm : les apatites donnent les sections hexagonales à relief plus prononcé, certaines sont incluses dans le sphène A noter, les macles fréquentes dans le sphène Une vue de l’ægyrine, qui est interstitielle (comme la néphéline) dans cet assemblage Et un petit détail, qui montre la transformation partielle (très locale) du sphène en astrophyllite L'astrophyllite (le minéral brun-orangé en LN, qui polarise comme un mica) n'est pas trop développée ici, mais j'y reviendrai sur d'autres cailloux de ce gisement.
  7. Mais qui englobe un silex ?
  8. Pouvez-vous préciser un peu ? Sur la muscovite, la/les biotites, les micas lithinifères, les illites ? Et ce que vous entendez par solubilité, en fait. De façon générale, c'est très peu soluble tout ça, même à 400°C, et ça dépend beaucoup du contenu en F ou en un autre complexant de Al dans les solutions.
  9. Bonjour Une pièce achetée au Mexique dans les années 80, mais je ne sais pas d’où elle vient. Si quelqu'un reconnait l'assemblage ? De plus près, on a l'impression d'une couche très fine de silice qui repose sur un substrat de brèche carbonatée. Ce n'est clairement pas la limonite de Mapimi.
  10. Merci. Très intriguant. De loin, on dirait une alternance de deux faciès sédimentaires, un plus dur / moins facile a dissoudre que l'autre, mais les parties grises (celles qui ne sont pas en relief) ne montrent pas de litage et ne sont clairement pas des niveaux argileux, donc c'est plutôt une fausse piste. On peut imaginer à l'inverse que les niveaux en relief sont indurés par de la silice ou autre chose, mais je n'y vois pas la trace d'une ancienne fracture. Sur ces parties "dures" il y aurait un petit test à effectuer : est-ce que ces parties "dures" rayent le verre ? l'acier du couteau ? ou l'inverse ? Ensuite, le matériel gris entre les bandes "dures" a un aspect bi-minéral, avec des formes allongées claires et sombres, et il y a même une sorte de zonation symétrique, mieux visible à droite de la photo, avec une concentration des parties sombres sur un millimètre au contact immédiat des parties "dures". Cette zonation me fait penser (mais ce n'est qu'une piste) à une réaction chimique entre niveaux adjacents comme on en voit souvent dans le métamorphisme et les skarnoides. Il y aurait un deuxième test à effectuer sur les parties grises : est-ce qu'elles réagissent à l'acide (le carbonate mousse quand on met dessus une goute d'HCl dilué) ?
  11. Juste une autre tranche du même lard, ou presque. Les parties claires sont siliceuses. Provenance Langeac.
  12. Une association minérale de ce type, dans des concrétions dolomitiques du Sobrarbe (Huesca, Espagne) est décrite dans le papier ci-après: https://www.researchgate.net/profile/Christophe-Monnin/publication/281616550_Burial_Diagenesis_of_the_Eocene_Sobrarbe_Delta_Ainsa_Basin_Spain_Inferred_From_Dolomitic_Concretions/links/55fbd1e008ae07629e07c36a/Burial-Diagenesis-of-the-Eocene-Sobrarbe-Delta-Ainsa-Basin-Spain-Inferred-From-Dolomitic-Concretions.pdf?origin=publication_detail
  13. Bonjour, belle cueillette, merci de la partager. Une association aussi régulière de rutile et de quartz peut faire penser qu'elle résulte de la rétromorphose de sphène en rutile + quartz. Et peut-être bien qu'il reste du sphène (rouge) dans celle-ci.
  14. Tu as raison, ça pourrait aussi être une autre sorte de brèche, le morceau est anguleux et il n'a visiblement pas beaucoup voyagé.
  15. Bonsoir Poudingue et brèche sont produits par des mécanismes différents et n'ont pas grand-chose à voir l'un avec l'autre, à part l'aspect hétérogene. Un poudingue n'est rien d'autre qu'une couche contenant des galets de rivière accumulés ensemble et consolidés pendant leur enfouissement. Comme les galets parcourent des kilomètres avant d’être immobilisés et enfouis quelque part, ils peuvent être de nature très différente les uns des autres, et des galets de calcaire peuvent côtoyer des galets de granite ou de schiste. Une brèche est formée par la fragmentation des roches situées en éponte d'une faille, lors des mouvements de cette faille. Les éléments de la brèche ont cette fois une origine très locale et ils sont souvent tous de même nature et similaires aux roches non déformées situées de part et d'autre de la faille. Dans votre exemple, on ne distingue en fait que deux types d’éléments, les roses et les verts, mais ils ont à première vue la même structure interne : une pâte dans laquelle on voit quelques petits cristaux (?) clairs, traversée par des veines blanches. Ça colle mieux avec une brèche à éléments de roche effusive acide comme une rhyolite ou une dacite (qui peuvent passer du rose au vert sur quelques centimètres) qu'avec un poudingue.
  16. Et une photo sous un autre angle peut-être, on aimerait bien voir la taille des grains dans les différentes couches.
  17. Il y a peu de chances, ils n'ont pas de facettes, c'est plutôt des fragments de roche. Les rouges peuvent faire penser a des morceaux de rhyolite. Les fragments verts sont peut-être eux aussi des morceaux de roche effusive ou des roches métamorphiques. Le tout est emballé dans une brèche, et les veines blanches un ciment de calcite ou de silice.
  18. Une périmorphose artificielle : des grains de calcite recouverts de fluorite par réaction avec KF en solution. Même à 25°C, la surface des grains se couvre de minuscules cubes de fluorite en quelques minutes. La pseudomorphose complète prend une journée ou deux. CC - 1- 10.tif
  19. Attention, ce n'est qu'une éventualité, personne ne pourrait dire précisément de quoi il s'agit avec cette méthode. Si c'est des argiles en formation, il faudrait les sonder au MEB pour avoir une idée de leur chimie. Et ce n'est pas nécessairement une cristallisation qui a avorté, c'est peut-être juste un stade pas assez avancé de formation.
  20. Merci pour cet éclairage. Des tourmalines zonées concentriques normales, j'en vois aussi en lame mince dans des roches métamorphiques ou en éponte de filons de pegmatite. Mais je n'ai encore jamais vu (en lame mince) une tourmaline qui soit zonée perpendiculairement à l'axe comme les beautés de ce fil. Bref, je cherchais une sorte de règle, par exemple de savoir si c'est selon qu'elles croissent dans un milieu solide ou en cristaux libres dans des cavités qui fait une différence. Et peut être la mème règle pour d'autres minéraux (epidote, idocrase) ?
  21. De rien. Dans cette partie du spectre, il y a les raies des phyllosilicates, kaolinite, illite, chlorites, smectites. On peut imaginer que c'est l'un d'eux qui commence a se former mais qu'il n'est pas bien cristallisé.
  22. Il y a un renflement de la courbe DRX autour de 7A, qui représente une anomalie du fond (le fond "normal" est une hyperbole sans changement de concavité). Mais il n'y a pas de pic dans cette zone, donc pas de réseau cristallin bien ordonné dont les espacements de plans réticulaires seraient de cette épaisseur. On interprète ça comme la diffraction d'un matériau non isotrope, mais avec une périodicité à courte portée (des nanogrumeaux dans la soupe, si on veut)
  23. Bonjour Je viens de parcourir ce très beau fil et je constate que les tourmalines ont cette particularité de montrer des zonations (couleur et/ou composition) dans lesquelles les limites de zones ne sont pas emboitées en 3D comme dans une croissance cristalline standard, mais sont des plans perpendiculaires à l'allongement. Quelqu'un sait-il s'il y a d'autres minéraux qui sont zonés de cette manière et comment on comprend la croissance de ces cristaux ?
  24. C'est bien ça. Les grandes taches noires sont des assemblages amphibole-apatite ou aegyrine-TFP-apatite selon les endroits. Elles ont en gros de la même taille que les amandes de népheline, et ce sont aussi des grands cristaux poecilitiques pleins d'inclusions d'apatite. Avec la néphéline et le sphène, ça fait trois minéraux cardinaux de l'urtite qui présentent cet habitus particulier (en éponge ovoide), et ils sont séparés les uns des autres par des veines (?) ou des schlierens transformés (?) d'apatitite pratiquement monominérale, dont les apatites ont une taille plus importante que celles des inclusions. A coté des ces assemblages un peu étranges toujours entourés d'une couronne blanche d'apatite, on trouve une roche polyminerale de texture un peu plus "normale" avec des nephelines automorphes englobées dans du feldspath K, de la magnetite, des amphiboles, des sphenes plus petits et de l'eudialite, sans parler des mineraux secondaires.
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