Non, pas beaucoup plus, hélas ! En fait, vous avez joliment formulé une question qui m'est souvent venue à l'esprit sur le terrain, mais de manière assez confuse. Dans les Terres grises lozériennes par exemple (le seul que je connaisse suffisamment) les horizons du Toarcien tels qu'arrêtés par Jolly, Rulleau et Lacroix dans leurs différents travaux ne peuvent pas facilement s'appliquer dans leur intégralité, certaines ammonites-index étant difficiles à identifier de manière aisée (surtout avec la faune nanifiée des Causses), ou bien très rares, voire absentes des horizons où elles seraient sensées se trouver. En échange, il y a d'autres espèces, plus endémiques et c'est davantage la connaissance de ces assemblages fauniques à un niveau donné qui me permet de me situer dans le temps de manière assez fine.
Pour moi (d'expérience donc), on est susceptible de trouver des H Bifrons dans toute la hauteur de la zone à bifrons, mais un niveau de quelques mètres fournit de plus nombreux individus qui montrent une morphologie moyenne (=acmé de l'espèce H bifrons ?). On constate que les rapports de proportions épaisseur/diamètre et ombilic/ diamètre évoluent de manière continue dans le temps dans le sens d'individus de plus en plus plats, minces et tendant à l'involution. C'est ainsi qu'on arrive à H semipolitum qui caractérise bien le sommet de la zone.
Par ailleurs, la sous-zone à sublevisoni n'est pas aussi caractérisée ici, les types lusitanicum, tethysi et sublevisoni pouvant se rencontrer également dans la sous-zone... à bifrons !