Toujours le même problème, des personnalités emblématiques qui maîtrisent magnifiquement une partie de leur science et tout le monde les suit (bon quelquefois ils savent être très persuasifs).
Si je me souviens bien au B.R.G.M., après une grosse crise d'hydrothermalisme, tout était de l'amas sulfuré, puis on était en plein dans le modèle "shear zone aurifère" et puis on change. A mon avis (qui n'engage que moi) il y avait du bon dans tous ces modèles, par contre, vouloir à toute force chercher "THE MODEL" est une erreur.
En fait il faut accepter l'idée qu'il y a plusieurs hypothèses et manières de voir les choses et essayer de les valider ou de les réfuter. Et je suis désolé, mais les successions paragenétiques sont une information qui peut servir, à en juger par le travail remarquable de P. Picot et E. Marcoux sur Les Borderies et Pontvieux Labessette. C'est une des accès aux conditions physico-chimiques des dépots au même titre que les inclusions fluides et les isotopes.
J'ai personnellement beaucoup souffert de ces magnifiques articles de métallogénie où on me commentait les résultats des isotopes du souffre, mais où je ne connaissais pas l'aspect du filon et la succession des paragenèses, inutilisable pour comparer avec mes trucs à moi.
A part ça, pour les successions on peut ne pas être toujours d'accord entre minéralogistes, ça m'est arrivé et on était tout les deux convaincus d'avoir raison.
Bonne soirée à tous
Serge