Mais faut bien reconnaître que pour les amateurs (et même les pros, souvent), la mise en ligne de toutes les cartes géologiques avec leurs notices est un sacré outil (chacune était vendue une soixantaine de francs).
Pareil pour les données BSS, elles ne sont pas toujours complètes mais elles existent et avant, il fallait aller chercher dans les délégations BRGM locales. Ca fait quand même une sacrée biblio !.Ne perdons pas de vue que à chaque fois qu'on consulte un inventaire minéralogique, c'est les mecs du BRGM (en fait ils sont basés sur les prospections et repris par les minéralogistes d'Orléans associés aux locaux) qui l'ont écrit et Dieu sait si les caillouteux s'en sont servis !
Bon, après les préoccupations (et la mission) du BRGM étaient de chercher à faire un inventaire des ressources minières du territoire , et pas un inventaire des minéraux. Quand les micromonteurs se mettent sur un indice, ça fait souvent enfler considérablement la liste espèces, surtout en minéraux d'altération. Pareil pour l'or, les orpailleurs relèves souvent la présence de paillettes nombreuses sur des indices non signalés, c'est tout simplement parce que l'inventaire se faisait en prospection stratégique à maille, chez moi on a loupé un joli indice à tungstène parce que le point de prélèvement était en amont.
Les prospecteurs n'ont pas toujours passé trois jours à retrouver une ébauche de galerie de recherche vaguement effondrée dont ils savaient déjà qu'elle ne correspondait à rien d'intéressant du point de vue minier (mais qui pouvait contenir des minéraux intéressant pour nous collectionneurs)
Bon c'est vrai que la position des indices sur les cartes c'est un peu aléatoire (je pestais là dessus déjà du temps des cartes papiers) rarement loin mais rarement dessus. Il y a aussi un principe qui veut que les coordonnées GPS ne sont jamais exactes parfaitement (apparemment pour des raisons stratégiques) Mais bon ça donne quand même de sacrées indications. Mine de rien (qu'il ne faut pas confondre avec gisement épuisé), sur la totalité de la surface du territoire, ça fait une sacrée banque de données.
Pour avoir bossé avec les prospecteurs du BRGM (et d'autres boites minières), c'était pas spécialement des manchots ni des flemmards. Je crois que vous avez tous l'idée des mecs du BRGM, costard cravate dans les bureaux de La Source en train de constituer les dossiers de DRIRISATION, ça n,'est pas (ça n'a pas été ?) que ça. Pareil pour les facards, j'ai fait du terrain avec deux grands profs nancéens (qui n'ont font plus beaucoup pour cause de responsabilités professionnelles), ben ils assuraient grave sur l'affleurement. Pareil avec un des ingénieurs géologues du BRGM de Nancy (qui a levé pour sa thèse mon quartier), il fait du chemin et il a de sacrés bon yeux.
C'était mon réquisitoire, sauvez les mal aimés de la géologie !!
Serge