trenen23 Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Bon , je suis passé trop tard, de toute manière je n'aurais pas trouvé trondjhémite, j'aurais opté pour une éventuelle hte pression à cause des antiperthites qui me semble-t-il se rencontrent dans ce contexte. Pouvez vous m'en dire plus sur le contexte géologique général de ces roches et leur histoire ? Cedrick, il me semble bien que les macles étaient visibles sur le grand plagio, mais difficilement parceque presqu'éteint. J'adore les explications sur l'altération, moi qui n'ai jamais été attiré par ça, ça m'amuse toujours que mes copains s'éclatent sur la présence d'illites de formule truc-chouette en altération de minéral bidule ce qui est super rare. Moi qui ne fantasme que sur le béryl de un mètre de long et gemme s'il vous plait merci, bon d'accord sur la stannite microscopique de Vaulry aussi ce qui nous rapproche un peu. Je vous en garde une sympa de chez moi pour ce soir. Serge Citer
Augustin Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Effectivement, les mâcles étaient visibles bien que peu marquées... Un des rare truc qui me reste de la fac. Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Salut ! Un message collectif, pour essayer de répondre à tout le monde : Juste un truc qui m'interpelle, mais ce n'est pas important : si effectivement elles ne sont pas hyper-communes, je ne pense pas cependant que ces roches soient particulièrement rares ... Le Massif armoricain, pour ne citer que lui, en a déjà une petite collection (Douarnenez, Plouguenast...) toutes datées de l'Ordovicien...T'en remets une un "chouilla" plus simple ? Effectivement, elles ne sont pas hyper-rares (on n'en trouve pas qu'au Brésil), mais ça ne court pas les rues non plus. Oui, je connaissais leur existence en Bretagne armoricaine. J'en remettrai une demain ou après-demain, avec un niveau de difficulté intermédiaire entre la dolomite et la trondhjémite... Roche ultra-archi commune mais avec une petite particularité ici...Provenance Massif Armoricain...Champ de la première photo = 6cm environ, Seconde photo = détail. Pas de LM, désolé... (ps, roche un tantinet mouillée car sous la neige dans le jardin...) Pour ce nouvel échantillon, je dirais métabasalte. Pouvez vous m'en dire plus sur le contexte géologique général de ces roches et leur histoire ? Ce sont des roches paradérivées d'âge paléoprotérozoïque, appartenant à l'Unité Canindé de la Province Borborema (Bouclier du NE brésilien). Cette unité est une association lithologique qui se compose de gneiss variés : paragneiss et orthogneiss, affectés par un métamorphisme de faciès d’amphibolite, dont la composition chimique varie de celle des tonalites (ou trondhjémites) à celle des granodiorites. Elles sont caractérisées par une histoire géologique complexe, puisqu'elles ont subi les effets d'au moins deux phases orogéniques majeures : (1) l'orogenèse transamazonienne (paléoprotérozoïque) et (2) l'orogenèse Brasiliano/Panafricaine (néoprotérozoïque), cette dernière étant caractérisée régionalement par une importante tectonique de chevauchement de type himalayen. Effectivement, les mâcles étaient visibles bien que peu marquées... Un des rare truc qui me reste de la fac. Oui, exactement, les mâcles polysynthétiques sont visibles sur plusieurs cristaux de plagio, même si elles ne représentent pas des cas d'école dans cet échantillon. A+ Géomorpho Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Salut, "Pour ce nouvel échantillon, je dirais métabasalte." Non, pas métabasalte pour ce cailloux ... La réponse est du type : Machinite bidulique à XXX ... EricT PS : Pour le cas de la trondjhémite s.l. , elle fait partie de la suite TTG (Tonalite - Tronhjémite - Granodiorite) qui, pour faire simple, signe le magmatisme de subduction (produits de fusion partielle d'un basalte hydraté - donc je m'étonne un peu pour "paradérivé"...). Tu m'détrompes Géomorpho si je me gourre .... Citer
Papyfred Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Le minéral noir est-il de la schorlite ? ou un pyroxène ? Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Schiste noir riche en carbone et chlorite ? Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Salut Papyfred, ben ni l'un ni l'autre ... Salut Geomorpho : il y a des chlorites mais qui proviennent d'une altération des biotites... Salut Cédrick dont je viens de voir le message : oui amphiboles (tu sais laquelle ?) Citer
Cedrick Posté(e) 13 janvier 2010 Auteur Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Oui, exactement, les mâcles polysynthétiques sont visibles sur plusieurs cristaux de plagio, même si elles ne représentent pas des cas d'école dans cet échantillon. En effet a peine visibles sur la miniature mais bien nettes sur l'image a 100% que je n'avais pas ouverte... Plutot des amphiboles sur la photo d'Eric? Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Pour le cas de la trondjhémite s.l. , elle fait partie de la suite TTG (Tonalite - Tronhjémite - Granodiorite) qui, pour faire simple, signe le magmatisme de subduction (produits de fusion partielle d'un basalte hydraté - donc je m'étonne un peu pour "paradérivé"...). Tu m'détrompes Géomorpho si je me gourre .... Oui, d'accord avec toi Eric dans le cas de la trondhjémite sensu lato. Dans le cas de mon échantillon, c'est la composition du paragneiss qui est trondhjémitique, pas de fusion partielle, juste un métamorphisme HP ici. Citer
alchimiste Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 pour la photo d'eric , ca me fait penser a une amphibolite a glaucophane Citer
Cedrick Posté(e) 13 janvier 2010 Auteur Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 La plus probable serait la hornblende verte. Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 OK, merci Geomorpho ! Donc pour le cailloux que tu présentes, on dirait gneiss trondhjémitique et pas trondhjémite gneissique alors ... Je sais, je sais, je pinaille grave !! EricT Bravo à Alchimiste et à Cédrick : l'amphibole c'est bien une hornblende (c'est la particularité de ce cailloux d'avoir des amphiboles maousses par endroits) ! La roche est donc une machinite bidulique à hornblende. Dans la compo du machinite, il y a donc bien des biotites déstabilisées en chlorite...Pas de glaucophane. Il faut maintenant chercher très simple, dans le classique ... Pas de texture pegmatitique car il n'y a que l'amphibole qui entrerait dans la catégorie ... Citer
alchimiste Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 j'ai hesite avec hornblende, j'aurais meme dit pargasite car on voit un eclat verdatre, et puis ...bretagne etc....glauco Citer
Cedrick Posté(e) 13 janvier 2010 Auteur Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Puisque ce n'est pas un metabasalte, il doit s'agir d'une para-amphibolite a hornblende. Ou bien il faut d'autres details ou un nom local? Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Alors peut être (méta-)andésite porphyrique à hornblende ? PS : oui, d'accord avec toi Eric, ma roche est bien un gneiss trondhjémitique, et non l'inverse (j'avais pas voulu compléxifier la chose, car c'était déjà difficile...) Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Non, pas amphibolite car magmatique et non métamorphique...Ok pour faciès porphyroïde...C'est vraiment beaucoup plus simple : quartz interstitiel en plage microcristallines, plagioclases (an 30-35) en gros individus subautomorphes et de plus petits à macles complexes, biotite chloritisée + apatite, zircon, sphène + donc de grosses hornblendes (par contre, je ne sais si c'est vert ou brun)... Citer
Cedrick Posté(e) 13 janvier 2010 Auteur Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Quartz-Gabbro hornblende-phyrique? Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Je retente avec l'équivalent plutonique de l'andésite : diorite porphyrique à hornblende (bien que j'ai du mal à distinguer une texture grenue sur la photo) Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 OK !!! Bravo et bien joué à tous les deux (vous êtes balaizes quand même !!) : Diorite quarzitique à hornblende. Massif de St-Jacut-du-Mené dans le Massif armoricain Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 OK ! Le 2e cliché était presque trompeur, car j'avais l'impression d'y voir une structure feuilletée (plus que grenue ou porphyroïde), d'où les préfixes "méta" et les divagations vers les schistes... Diorite quartzique, plutôt que quartzitique, non ? Soit dit en passant, composition minéralogique très proche de mon gneiss trondhjémitique, l'amphibole en moins... A+ Géomorpho PS : coïcidence, je voulais mettre prochainement une diorite à hornblende (toujours en provenance du Brésil) !!! Je vais essayer de trouver autre chose, pour changer un peu... Citer
EricT Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 "Diorite quartzique, plutôt que quartzitique" : oui et re-oui, mille excuses, voulu aller trop vite !! Citer
Cedrick Posté(e) 13 janvier 2010 Auteur Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Ca y est! C'est amusant de voir comme des roches qui paraissent evidentes lorsque nous les postons ne le sont pas tant que cela des que l'on a pas eu le caillou entre les mains et sans le contexte de la decouverte. Citer
trenen23 Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Bon, je pinaille, mais trondhjémite, c'est purement une composition chimique ?, minéralogique ?, un contexte géodynamique ? pour tout dire ça me fait drole d'avoir des trondhjémites, diorites de la lignée tonalitique donc roches plutoniques et des gneiss trondhjémitiques qui ne sont dus au métamorphisme de diorite (donc ortho), mais paradérivés. Pour moi, paragneiss plagioclasiques me paraitrait beaucoup plus clair, trondjhémite me paraissant un terme très précis mais pas du tout facile à analyser. Pour Eric, je t'aurais bien proposé une hornblendite à structure cumulative, mais après réflexion, il n'y a peut être pas une accumulation suffisante d'amphiboles. C'est la roche dominante du massif ? ou juste des petits stocks dans le massif ?, massif intrusif ou limites floues (parfois intrusives, parfois progressives. Tout ça parceque ça me semble pas très éloigné des massifs de diorites du Limousin. Sympa ce post, ça me rajeunit de 20 ans !!!!! Serge Citer
Géomorpho Posté(e) 13 janvier 2010 Signaler Posté(e) 13 janvier 2010 Bon, je pinaille, mais trondhjémite, c'est purement une composition chimique ?, minéralogique ?, un contexte géodynamique ?pour tout dire ça me fait drole d'avoir des trondhjémites, diorites de la lignée tonalitique donc roches plutoniques et des gneiss trondhjémitiques qui ne sont dus au métamorphisme de diorite (donc ortho), mais paradérivés. Pour moi, paragneiss plagioclasiques me paraitrait beaucoup plus clair, trondjhémite me paraissant un terme très précis mais pas du tout facile à analyser. Oui, je le répète, "trondhjémitique" s'applique ici à la composition minéralogique du gneiss : oligoclase (~50%) + quartz (~30%) + biotite (15%) + minéraux accessoires (grenat + antiperthites ~5%). Ailleurs, on peut trouver de vraies "trondhjémites", c'est à dire des roches plutoniques généralement formées en contexte de subduction. Dans la même région (NE Brésil), on trouve aussi des gneiss tonalitiques et des gneiss granodioritiques. Là encore, "tonalitique" et "granodioritique" s'appliquent à la composition minéralogique des gneiss, qu'ils soient para- ou ortho-dérivés. Paragneiss plagioclasique marche aussi, c'est juste moins précis que paragneiss trondhjémitique. Citer
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