Comme on parle beaucoup de la "minéralogie française", et sa représentativité internationale (bin oui, carrément), il m’est venu une question au concernant l’appartenance de certains gîtes à la « minéralogie française ».
C’est peut-être un sujet qui concerne plus les collections de musées publics que privées (quoique…), et je vais essayer de poser simplement le problème.
Peut-on changer, de façon rétroactive, la provenance d’une pièce lorsque les frontières d’un état ont bougé ?
Pour éclaircir mon propos, je vais l’illustrer par 2 cas de figure :
- Certains minéraux ont été extraits du sous-sol des anciennes colonies… Madagascar, etc...
D’un point de vue purement historique, ces minéraux avaient été extraits du sous-sol français, et été rangés dans la catégorie des minéraux français.
Nous ne sommes pas sans savoir, sauf quelques australopithèques s'étant trompés de siècle, que depuis les années 1960, de nombreux pays ont retrouvé leur indépendance, ainsi que les droits sur leur sous-sol.
Donc ma question est plutôt une demande de confirmation : un minéral référencé par Lacroix provenant de Madagascar, et surement rangée dans la catégorie "minéralogie française" est-il passé dans la catégorie "minéralogie de Madagascar" ?
- A l’inverse, des minéraux ont été extraits dans de régions de France, mais qui n’étaient pas françaises à l’époque de leur récolte, c’est le cas notamment des minéraux du Mont Blanc collectés avant 1860, si je ne m’abuse, ou encore en Alsace-Lorraine entre 1871 et 1918…le sous-sol alsacien est devenu Allemand en 1871, puis redevenu français en 1918 (j’ai vérifié sur Wikipédia).
Un gwindel historique du Mont-Blanc, ramassé avant 1860, est il ré-étiquetté "France" ?
La plupart des collectionneurs s’en tamponneront le coquillard avec une extrême violence, mais d’autre non, et notamment ceux qui s’intéressent à l’historique et au référencement précis de leurs pièces.
olif