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Lionel-R

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Tout ce qui a été posté par Lionel-R

  1. A ma connaissance pas de wulfénite à Trepca qui n'est pas connu pour ses secondaires bien qu'il y en ait : cérusite, gypse, anglésite, mélantérite, (baryte). La vivianite, ludlamite et childrénite ont un statut particulier et ne sont pas supergènes au sens strict d'après les études les plus récentes qui montrent qu'elles sont certes tardives mais que ces minéraux ont cristallisé avec les derniers sulfures. Ces informations sont dans la monographie sur le gisement dans l'avant dernier Règne Minéral le numéro 177.
  2. Bonjour, Je pense qu'il faut abandonner le notion de kir-polymorphe. Elle vient brouiller le paysage qui est déjà bien complexe et je ne suis pas certain que les kir-polymorphes apportent quelque chose au questionnement. A ce moment pourquoi choisit 10% de différence ? Où est la limite ? Pourquoi mettre une limite ? L'intérêt du polymorphisme est de lier structure cristalline différente et composition chimique identique. Si on ouvre un des critères, tout est perdu rien n'est clair. C'est sûr que l'analyse des formules chimiques questionne mais il faut avoir le point de vue de la structure ET de la chimie pour être complet et rigoureux. Omettre l'un des deux ruines la rigueur nécessaire au travail d'analyse. Si on change de chimie, on n'est pas face à un problème de polymorphe. On observe le polymorphisme en faisant varier les paramètres physiques : pression température. Si on fait varier la composition chimique, la question du polymorphisme n'a pas lieu d'être posée car on changement complètement le système. Pour faire simple CaAl12O19 (hibonite) n'est pas un "presque polymorphe" de Al2O3 (corrindon) et encore moins que CaO + 6Al2O3 où on observe deux phases séparées. Il faut envisager le polymorphisme tout d'abord d'un point de vue thermodynamique ; cela ne règle pas tous les problèmes mais ça permet de poser des bases. Quand une composition chimique a le choix entre plusieurs structures, elle choisira celle qui minimise l'énergie, d'un autre point de vue elle choisira celle qui a l'énergie réticulaire la plus forte, ou encore celle qui est la plus stable (le trois assertions sont identiques). Ca c'est la base. D'un point de vue simpliste, un polymorphe est la possibilité la plus stable en fonction de paramètres physicochimiques : pression, température et composition chimique du milieu. Si les conditions changent, le cristal va voir sa structure évoluer pour être le plus stable dans les nouvelles conditions. L'autre paramètre important est la cinétique, c'est à dire la vitesse à laquelle le cristal se transforme pour s'adapter aux nouvelles conditions. Certaines cinétiques sont bloquées, ainsi le cristal qui devrait adopter une autre forme, reste coincé dans l'ancienne. C'est le cas du diamant qui n'est pas la forme la plus stable du carbone a température et pression ambiante mais sa cinétique de transformation en graphite est nulle. Le problème devient difficile quand on a compétition entre cinétique et thermodynamique. Par exemple, quand on fait précipiter du carbonate de calcium, les produits les plus rapidement obtenus sont la vatérite et l'aragonite ce sont les produits cinétiques. Un murissement (on attend sagement en agitant) voit apparaître la calcite qui le produit thermodynamique et disparaître les deux autres polymorphes moins stables. On peut encore compliquer le tableau avec les effets de fonctionnalisation de la surface des cristaux, ces dernier peuvent stabiliser un polymorphe au dépend d'un autre quand bien même ce dernier serait moins stable. La présence de magnésium permet par exemple de permettre la formation d'aragonite dans des domaines de pression et température qui ne lui sont pas du tout favorables. Un lecteur habile pourra me dire : "mais alors la chimie à son mot à dire". Et je dirai "oui mais non" car le magnésium en question n'est pas ségrégé dans des sites cristallographiques particuliers mais bien au hasard dans la structure, il n'a qu'un statut d'impureté en substitution du calcium. Je ne sais pas si j'ai été clair mais j'ai vraiment essayé. s'il s'agit de calcédoine identifiée par exemple par DRX, on peut affirmer que la densité sera la bonne car la DRX donne un renseignement direct sur la maille cristalline qui est une constante, si elle est affectée alors ce n'est pas la maille de la calcédoine (du quartz) mais autre chose. Je ne sais pas si la présence d'élément organique oriente systématiquement vers la mélanophlogite. Il est certain qu'ils doivent être présents pour qu'elle cristallise mais il est aussi probable que leur présence ne soit qu'une condition nécessaire et pas suffisante. Par exemple, on rencontre très souvent des corindons dans des marbres et la forte présence de calcium ne suffit pas à les transformer en hibbonite, il faut probablement autre chose. Concernant l'aragonite et les coquillages, je ne sais pas. Ce que je sais c'est que la présence de magnésium favorise l'aragonite. Il serait donc probable que l'aragonite "biologique" suive le même chemin. Les processus issues de l'évolution ont tendance à se prendre assez peu la tête mais pour des solutions qui nous semblent élégantes et complexe.
  3. J'ai mal compris le message et me suis trompé, j'ai compris l'inverse à savoir qu'il fallait utiliser le dithionite sur les argiles.
  4. Et encore une remarque désagréable et sans fondement qui ne fait rien avancer et qui pousse trois personnes honnêtes à se justifier, c'est d'un pénible ces remarques inutiles venant d'un intervenant qui avait dit qu'il ne dirait plus rien après une vexation puérile. On peut revenir à la minéralogie ? Après on s'étonne que tout le monde aille ailleurs. J'aime ce fil, on y a eu de beaux échanges, j'aimerai bien que ça continue avec courtoisie, respect et politesse.
  5. Ce n'est pas vrai et la dithionite c'est de doute façon pour les oxydes de fer, pas les argiles. Quand on fait correctement son bain de dithionite on utilise la méthode avec solution tampon, on n'a donc absolument aucun problème d'acidité car cette dernière est nivelée par le tampon. Bien utilisée la dithionite est redoutablement efficace sur les oxydes de fer, mais il faut impérativement la solution tampon !
  6. Merci, mais mon rôle était très marginale lors de cette exposition car limitée à deux vitrines et uniquement les visuels. Tout le reste repose essentiellement sur le travail d'Alain, de Dominique et des personnels des musées qui avaient prêté leurs échantillons. Néanmoins, merci pour le compliment qui arrose toute l'équipe.
  7. Super ! je pensais que la sensibilité des galène de Trepça était due à la teneur en bismuth ou en argent, heureux de savoir qu'il s'agit d'un cas général et d'en apprendre plus sur la préparation des galènes noyées dans la calcite, vraiment merci ! Les phosphate de calcium sont une vraie plaie en laboratoire et pour les enlever il faut utiliser un acide dont on ne veut pas ici, merci pour le rectificatif ! L'hématite est un solide assez covalent, dont un acide aussi faible que le vinaigre (en présence d'eau sinon ça change absolument tout !!!) ne devrait pas lui faire grand mal même sur des temps "longs" (en jours) cela dit il faudrait tester. Invoquer un complexe est fin, c'est tout à fait possible en utilisant les doublets non liants de l'oxygène (complexe à trois acétates en symétrie octaédrique), mais en milieu très acide faut voir si le complexe est stable. Attention au vinaigre à 80% ça pique le nez et c'est agressif peut-être même qu'il dimérise, attention aux doigts ! Encore un exemple de progrès pas l'erreur, la contradiction et l'expérience, la base quoi ! Merci !
  8. L'hématite n'aime pas l'acide chlorhydrique c'est clair, mais si la calcite est rapidement dissoute, la casse peut-être limitée et tout est une question d'espèce et d'état de surface, par exemple la galène de Trepca ne supporte pas l'acide chlorhydrique alors qu'il me semble que ça ne dérange pas trop les galènes de Durfort ou de Planiole (il faudra me contredire si je me trompe). Il faut faire un test avec un échantillon bidon et décider ensuite de la marche à suivre. Sinon ça ne se fera qu'avec beaucoup de patience ; pour aller plus vite que le vinaigre blanc : acide phosphorique à 85%.
  9. Les réponses aux questions en gras.
  10. J'ai identifié une fois ces encroûtement jaune à blanc cassé comme de la smithsonite alors qu'il s'agit en fait de sphalérite. La correction a été faite par des personnes dont on ne peut douter du sérieux analyses et photos à l'appuie.
  11. Dis donc ! On peut en savoir plus ? Quelle carrière ? Sinon en MP.
  12. Je ne vois que des macles, c'est à se demander s'il y a un seul cristal non maclé suivant la loi de la Gardette sur cette pièce (presque tous les quartz sont maclés, mais ce n'est pas toujours visible.)
  13. Alors là je suis impressionné ! Je ne savais pas que ça pouvait exister !!! Une idée de la loi d'épitaxie ?
  14. Je n'ose même pas y penser, sans DRX (et encore !) et sans Raman donner des noms c'est comme deviner le prénom de chez qui on sonne au hasard.
  15. Je viens de parcourir le fil à la recherche de photos et je suis tombé sur celle-ci, cependant elle ne vient pas de Trepça. Il s'agit bien de chalcopyrite mais sur un lit d'ankérite de la mine de Dreilar en Allemagne. La pièce est suffisamment typique pour ne pas laisser de doute. Bon après, on peut toujours tomber sur des échantillons pathologiques, je ne fais que donner l'avis que j'aurai si j'avais possédé la pièce.
  16. Du coup je relance avec une pièce nette : spessartine sur quartz fumé, classique aussi, Tongbei, Chine
  17. Et si on se contentait du silence en guise de mépris pour des propos qui dénués d'arguments sont de toute façon sans aucune valeur ? La minéralogie est trop belle et trop passionnante pour mettre de l'énergie dans les soucis d'ego de certains. Les cailloux c'est chouette, on laisse le reste de côté qui n'est que perte de temps et d'énergie en plus de mettre une mauvaise ambiance. Il veut se taire ?! Laissons le bouder dans son coin, j'ai personnellement mon compte de gamins colériques et boudeurs avec mes collégiens. Personne n'a un petit grenat à montrer pour relancer ? L'un de mes rares grenats, bien sharp et couleur sympa bien que très classique, environ 3cm, complet, Kayes Disctrict, Mali Mince, je n'avais pas vu que c'était flou sur la miniature... toutes mes excuses !
  18. La formation est postérieure mais néanmoins "ancienne", le gisement a dans les 30-35 millions d'années et fait parti de l'arc antillais dit ancien. Il faut savoir aussi qu'en plus des marcheurs, une pluie aux antilles est quelque chose de sérieux, quand ça tombe, ça tombe, on peut être trempé en quelques secondes ! un spécimen en place peut sembler frais sans l'être, il a juste été dégagé par un averse.
  19. On peut dire ça. Bac+8 pour le doctorat et après deux ans de préparation de l'agrégation externe de chimie ; je ne l'ai pas eue mais je suis bi-admissible ce qui est déjà pas mal.
  20. Je suis prof de physique chimie en collège, mais je suis titulaire d'un diplôme d'ingénieur et d'un doctorat en chimie minérale et ma spécialité c'est la couleur des minéraux et leur synthèse. Pour info, je suis aussi l'un des conseillers scientifiques de la revue le Règne Minéral et j'ai participé à l'élaboration des visuels de l'exposition prestige de Sainte Marie aux Mines de 2016 sur les minéraux et le vin. Plus précisément j'ai fait les visuels des deux premières vitrines sur l'origine de la couleur dans les minéraux, visuels issus d'une conférence que j'ai présentée à la bourse de Beauvais la même année. J'ai assez peu tendance à étaler mon pedigree, c'en est presque gênant mais bon, il y a des fois où faut arrêter de se cacher et se la péter un peut, ça fait toujours du bien. J'en profite pour remercier le Règne Minéral et à Alain Martaud pour leur confiance et leur reconnaissance, c'est un bonheur d'interagir avec des gens de cette qualité. PS : ça ne m'empêche pas de me planter lamentablement sur certains sujets... ça m'est encore arrivé hier !
  21. Une bonne partie de la presqu’île de la Caravelle est une réserve géologique où tout prélèvement est interdit. Les gisements martiniquais sont minuscules et rapidement épuisables. Tu l'a trouvée où exactement ? Car mine de rien la presqu’île est grande et c'est minéralisé un peu partout : calcite, quartz de type alpin, baryte, calcédoine bleue, améthyste. Il s'agit d'une pièce de calcédoine bleue et d'un cristal de baryte. La baryte est typique du coin, la calcédoine bleue par contre est bien plus typique de gisement comme ceux du Robert (pointe Jacob) mais où on ne trouve pas de baryte. C'est plus typique de la plaine du Lamentin : grande zone minéralisée en baryte et calcédoine bleue qui part de la ferme de Perrine jusqu'au parcours de santé de Morne Cabris et peut-être encore plus étendue mais je n'ai pas poursuivi mes recherches.
  22. Ce n'est pas grave. Ce défaut à la même histoire partout pour tout le monde, c'est vraiment une drôle d'histoire. Merci pour la réponse.
  23. La citrine doit sa couleur à l'aluminium exactement comme le quartz fumé. Je n'ai pas réussi à comprendre quelles sont les subtilités qui permettent d'avoir du jaune ou du fumé, il semblerait que les choses ne soient de toute façon pas très clair dans le monde scientifique mais je n'en sais pas plus. Cette pièce fait très citrine à mon sens et le contexte est favorable à son apparition donc oui pour citrine. 20€ ça passe : tu as un éclat dans la direction de présentation mais tu as aussi un fantôme bien visible, c'est chouette. L'améthyste chauffée prend une couleur jaune car elle est coloré par des ions Fer3+ (mécanisme de transfert de charge) obtenus après la réduction des ions Fe4+ responsable de la couleur améthyste (dans l'améthyste on a des centre colorés impliquant les ions Fe4+). Ici on a une teinte jaune/vert/fumé tout à fait classique des vraies citrines On trouve des citrines énormes en Zambie, dont des spécimens maclés vraiment terribles. Ce n'est pas un problème de taille.
  24. Très intéressant comme échantillon ! Les défauts de Frenkel m'ont toujours posé problème, pas dans leur compréhension mais dans l'attribution systématique des colorations verdâtres le long des arrêtes de fluorine. C'est vraiment étonnant dans la mesure ou le défaut de Frenkel est ponctuel : il concerne un atome çà et là et peut-être évidemment responsable d'une coloration quand sa concentration devient importante et que la radioactivité sur des échelles de temps géologique (ou pas...) permet d'y coincer quelques électrons. Mais un défaut ponctuel qui se concentrerait le long des diagonales du cube (ce qui est vraiment beaucoup plus puissant qu'un défaut se trouvant le long d'une direction cristallographique !) est vraiment un défis pour moi. J'ai trouvé après quelques recherches un défaut qui se développe dans la direction [111] mais c'est une juste une direction et c'est un centre H assez complexe, suffisamment pour m'empêcher de comprendre pourquoi ce défaut s'alignerait exclusivement le long des arrêtes. Bref... ce "défaut de Frenkel" en est-il vraiment un ? D'où vient cette appellation que l'on répète tous ? Ne s'agit-il pas simplement de fantômes des plans (111) ayant emprisonné du samarium ? Dans mes souvenirs, toutes les dernières fois où je vous ai sollicité, je n'ai eu aucune réponse. Je préfère ne pas faire d'hypothèse sur le fait que mes questions n'ait pas mérité de réponse jusqu'à maintenant, cependant, si je pouvais en avoir une, même pour dire "je ne sais pas", cela me ferait personnellement assez plaisir.
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